Revue de piles 2010 - 2011 - 2012

[mr nix]

Le Deux es Pocket m'a pas choque. A la limite c illustre la connerie du destin. Par contre j'ai du re-regarder la scene 3 fois pour comprendre ce qui se passait. D"un cote donc je vois bien comment ca a pu etre un vrai challenge narrarif pour Guera, mais je regrette que ca reste quand meme un peu confus pour quelqu'un dont le storytelling est d'habitude aussi limpide. Ce qui m'a plus choque c'est tous les one-shots avant d'arriver a cet episode de conclusion un peu hative.
Ca reste a 1000 bornes au dessus du reste, hein.

[Geoffo]

N'empêche que le premier épisode avec le black, je l'ai trouvé ultra mortel. Mais d'accord avec Paulie, on est loin du Casino Boogie, à part une allusion dans l'épisode avec Falls Down (qui ne faisait qu'attiser le truc genre ça va être méga bonnard), ça sent le remplissage.

Et puis finalement, j'ai l'impression que Aaron prend tout le monde à contre pied sur cet épisode 29. L'attente qu'il avait créé genre en fait

"eh Bad Horse il est foncedé c'est pas John Mc Clane"

qui rentre en ligne de compte tout ça, this is real shit.

Mais j'ai quand même une putain de hâte de lire la suite là, et avec Guera au dessin s'il vous plaît, pas le poteàJasonjetefaisdessinerendouce.

(j'espère que si on n'a pas de Scalped en août, c'est la "faute" à Guera, pas à Aaron pour ses multiples scénaris chez Marvel)

Eh par contre, z'avez vu que dans l'avant dernier épisode de Casino Boogie, avec Catcher, lorsqu'il passe le coup de téléphone, la double splash révélation?
On y voit

l'oeil gauche de dino dans le bec d'un corbeau; le casino en train de brûler, et une image de mémoire qu'on sait pas de quand c'est

[Mr Gumby]

Je concède volontiers que cet arc est un bon cran en dessous de précédents même si la série continue de flotter sur des cimes que certains ne rêvent même pas d'atteindre. Après, je serais un peu moins sévère sur la construction avec les trois singles qui permettent d'aller faire un petit tour ailleurs avant de retrouver notre Dash encore plus au fond du trou que l'on ne l'avait laissé. Je trouve que sur le côté déchéance, ça fonctionne vraiment bien du coup. Après le single sur l'agent Nitz reste le numéro le plus faible de la série pour moi pour l'instant. Donc je comprends que ça puisse paraitre un peu longuet.

Après pour le coup de la seringue maudite, je suis plus d'accord avec son altesse sérénissime Nix. Je suis aussi tout à fait prêt à accepter le procédé dans ce style de narration (si on n'en abuse pas) mais j'ai du lire deux fois le bouzin pour comprendre.

Sinon, je veux bien toutes les pauses du monde à condition que ce soit Guéra qui chaque case du bidule.

[Mr Gumby]

La pile de la semaine frôlant le néant de près, je me permets une petite digression par rapport à l'inflexible coda régissant ce topic. J'ajoute donc à la portion tout à fait congrue, un petit retour en arrière sur un lot de rattrapage fourni avec zèle et prestance par Gourvy Incorporated, comme c'est du single et que ça reste récent, je me permets.
Et pis d'façon c'est rien que mon thrace à mouâ et je fais trop qu'est ce que je veux ici et nah !


B.P.R.D. : war on frogs #3

Rappelons pour les derniers innocents parcourant ce forum que War on frogs est une série de one-shots issue de l'univers de la série B.P.R.D. Se déroulant lors de la grande bagarre contre les infâmes grenouilles de l'enfer, ils sont principalement un prétexte à inviter une série de dessinateurs à s'essayer aux ambiances horrifico-pulp de la série de Mignola, Arcudi et Davis. Pour les deux premiers, nous avons eu de belles prestations d'Herb Trimpe et John Severin. Pour le numéro qui nous préoccupe ici, c'est Karl Moline qui s'y colle et c'est tant mieux parce que j'ai un souvenir ému de ses Fray. Bon, l'histoire d'amitié entre Liz et une jeune recrue blonde du bureau est loin d'être passionnante mais la prestation graphique compense largement. C'est dynamique, expressif, détaillé ou stylisé là où il faut, bref j'aime. J'ai juste une petite réticence sur ses grenouilles qui sont un poil moins révulsives que celle de Mignola ou Davis mais c'est vraiment pour chercher la grosse bête verte.
Ce sera Peter Snejbjerg qui conclura le tout en décembre. Je sens que je vais aussi aimer celui là.


Buck Rogers #1

Après Dan dare, Zorro et Sherlock Holmes, c'est au tour d'un des doyens de la SF de se voir offrir un relaunch par Dynamite. On retrouve bien notre sémillant et fougueux pilote de l'US army toujours projeté dans le futur lors d'un essai de truc volant qui coûte de quoi faire tourner un hôpital pendant 1000 ans. Il y croise une charmante jeune colonel en tenue rigolote et ils font la bagarre avec un truc rigolo.
Tout ça est plutôt fun avec un final vraiment amusant mais c'est assez vilain à l'œil. Il y a quand même un peu trop de remplissage à coup d'effets de colo. Marrant donc, mais je ne suis pas sur de rester très longtemps sur le bidule.


Unknown Soldier #1 à 6

J'ai pris le train de cette série au numéro 7, intrigué par d'élogieux échos et par l'arrivée de Dave Johnson aux couvertures. Je pensais attendre la sortie du TPB pour recoller les bouts mais j'avais trouvé les épisodes vraiment bons et j'ai donc demandé à Sieur Gourvy de me récupérer le début en singles. Après avoir lu ces six premiers numéros, je suis très content de ma décision.

L'histoire se déroule en Ouganda en 2002, nous suivons le docteur Moses Lwanga de retour dans son pays natal après un long exil aux Etats-Unis. Quand il se retrouve pris dans un affrontement entre force armée gouvernementale et rebelles, Moses se découvre d'étrange et insidieux talents de tueurs. Quels sont donc les liens unissant le fameux agent secret à bandelettes et notre charmant médecin pacifiste ?

Josuah Dysart réussit l'exploit de mener un récit basé sur un contexte réel super casse gueule en mêlant éléments d'espionnage et horreur pure sans être ridicule. Ce n'est pas un mince exploit. La tension sur ces six premiers numéros est tout à fait remarquable. La narration est toute simple mais elle est très bien rythmée et parvient à conserver un sentiment d'inquiétude permanente. Les scènes de violence tombent toujours juste et sont tout bonnement terrifiantes. Le boulot de documentation est assez remarquable mais n'appesantit à aucun moment le récit, bien au contraire. Pour pinailler, on pourra dire que Dysart en fait peut être un poil trop dans ces notes de fins dans le côté «Ne soyez pas trop dur avec moi, je sais que je tente un truc périlleux mais j'ai bossé comme une dingue...». On lui pardonnera d'autant plus volontiers que son œuvre fonctionne parfaitement.
Soulignons aussi l'excellent travail d'Alberto Ponticelli. Le gars est très à l'aise aussi bien sur les personnages que les décors. Toutes les cases sont incroyablement vivantes et les accélérations brusques et chaotiques sont des modèles du genre.
Bref, un excellente nouvelle série dans le giron Vertigo. Un récit ambitieux, qui prend aux tripes sans nous prendre pour des cons, et qui se nourrit d'éléments de genre lui permettant d'éviter un certain didactisme.

Pour plus d'infos, des extraits des scripts, des sketchs et plein d'autre belles choses, vous pouvez aller voir là.

[scarletneedle]

Je vais vraiment me laisser tenter par Unknown Soldier....

[Mr Gumby]

Mais comment Scarlet fait-il pour aller aussi vite ?

Mon excursion matinale au marché et chez mon dealer favori me rend possesseur d'une nouvelle belle pile fort prometteuse. Elle contient, entre autre, le fameux Hellblazer #256 dont le beau duo de baryton Paulie/John K a déjà chanté les louanges avec conviction et trémolo. Miam donc et les chroniques devraient venir assez vite.

[Jupiter Jazz]

Unknown Soldier est probablement mon petit coup de coeur. Le #9 m'attend sagement sur le coin de ma table depuis jeudi; pas le temps de me poser tranquilement depuis, mais j'en salive bien

[Mr Gumby]

«Summertime, and the reviewin' of pile is easy...»...ou presque. A ce propos d'ailleurs, je fais des câlins affectueux à tous les gentils gens qui prennent la peine de corriger mes conneries tout en m'envoyant des points verts. Thanks Buddies.


Rapture #2

C'est assez stupéfiant, mais l'improbable mélange proposé par cette mini série (monde post apo + super-pouvoirs + teenage romance) continue de fonctionner. Evelyn teste les pouvoirs de son étrange lance brisée sur une bande de vilains anthropophages. Gil, le petit ami perdu discute chanson d'amour avec un barbu suspect. Quant à l'agenda secret du mystérieux mec violet fournisseur d'objet magique, il commence sérieusement à sentir le poisson. Si vous supportez les héroïnes cachant leur fragilité derrière des vannes perpétuelles, les couleurs primaires et que vous n'avez rien contre le tatanage de cannibales féroces, cette série est pour vous.


The End League #8

Si j'ai bien compris, c'est l'avant dernier numéro des aventures désespérées de la joyeuse bande de héros tout cabossés de Rick Remender. Du coup, le scénariste met les bouchées doubles, et vas-y que je te balance des paquets de révélations plus ou moins inspirées, de la bagarre dans tous les coins et des démons géants. C'était déjà bien bordélique et échevelé et Remender passe encore à la vitesse supérieure. Eric Canete se régale dans les postures improbables et les compos ultra dynamiques. OK, c'est un peu chargé et le casting manque quand même beaucoup de consistance mais je continue à trouver ça fort sympathique.


Hellblazer #256

Maints éloquents Buzzeurs ont déjà chanté sur tous les tons les qualités de ce numéro et c'est avec bonheur que je me joins au chœur. Voici enfin le numéro qui fait décoller le truc vers des cimes inespérées. Le père Milligan est un sacré renard et son coup était bien préparé. Il lui suffit de croiser tous les petits éléments des numéros précédents et hop, le tour est joué. On mord avec plaisir et volupté dans l'hameçon infernal tendu par le scénariste. Ce qui est particulièrement jouissif, c'est que je trouvais John par très en verve depuis le début du run et il suffit qu'il commette (ou semble commettre ?) un truc particulièrement ignoble, même sur des standards Constantiniens, pour qu'il retrouve tout son mordant. On ajoute à ça que même Camuncoli semble se surpasser et qu'il parvient enfin à mettre de la variété dans ses expressions et vous avez une fort belle résurrection de série aussi inespérée que réjouissante.
Pour les esprits chagrins, il reste les couleurs assez vilaines de Landini pour ronchonner. Ses cadres de textes avec dégradé marronnasse et ses ombres de visages sont d'ailleurs nominés pour l'Eisner du «Je préfère me crever les yeux avec une fourchette que de voir ça».


Unknown Soldier #9

Je disais précédemment tout le bien que je pensais du premier arc de cette épatante série et à la relecture, je trouvais que le second démarrait un poil plus mou. Ce second numéro rectifie largement le tir. L'histoire fait un tour sur elle même en nous offrant le point de vue de Jack Lee Howl, agent déchu de la CIA en Afrique. Ce dernier se montre aussi retors et pervers que l'on pouvait l'espérer et avec des alliés comme lui notre bon(?) docteur Lwanga a bien du souci à se faire. Le rythme et les dessins sont toujours aussi intenses. L'intrigue fait du surplace mais ce n'est absolument pas frustrant tant c'est bien foutu. Si ça continue comme ça, ce truc va vite prendre sa place dans les indispensables.


Young Liars #16

Surtout que Lapham va bientôt laisser une place vide sur le podium. Plus que trois numéros et ce grand malade se paye une fois de plus le luxe de nous prendre à contrepied. Il nous mitonne un one shot totalement dément essentiellement consacré à la gloire d'un art culinaire injustement sous estimé : la sandwicherie. Il y a aussi accessoirement : des histoires de viol et de consanguinité, un portrait d'un énorme loser dont lui seul a le secret et quelques révélations sur la bonne ville de Browning mais l'essentiel n'est pas là. Découvrez donc la sublime recette du Ying Yang et salivez en feuilletant cet hommage touchant à l'alchimie étrange de ce que l'on peut mettre entre deux tranches de pain.

Mieux vaux tard que jamais, si vous êtes assez à l'aise en rosbif, je vous conseille vivement d'aller faire un tour sur le forum de Jason Aaron. On l'y retrouve en compagnie de plein de beau monde (Azzarello, Milligan, Jock, Dysart...) et la partie où sévit David Lapham est quelque chose d'assez fascinant.


Je prends juste le temps de reprendre un peu mon souffle et je vous poste la suite et a fin de la pile dans la foulée.

[scarletneedle]

Repose-toi, tu l'as bien mérité!

Avec tous les avis laudateurs sur Hellblazer, je risque de sauter le pas ou du moins harceler le sieur SJ pour me passer quelques numéros...
Sinon, de Young Liars, tu fais un portrait qui fait saliver...

Après, le tpb Unknown Soldier a été récommandé (bordel 26 Août) car ça ne peut plus durer!

[Mr Gumby]

Et hop, vous pouvez remercier les dimanches orageux pour la rapidité.


The Last Days of Animal Man #2

Autant j'avais trouvé le premier vraiment sympathique, autant ce second numéro me laisse avec une mou dubitative au coin de la bouche. Style, quand Clint voit toute sa famille massacrée par des bandidos devant ses yeux, quoi. Le boulot de Chris Battista aux crayons est toujours aussi agréable mais ça trainouille quand même pas mal. On meuble un peu avec un cétacé à bagouze verte et une vilaine fille à papa. Ce n'est pas pénible non plus mais ça sent quand même un peu le remplissage et le pas très inspiré. Bon, ça reste tout à fait lisible mais j'espère que le rythme s'accélérera un poil sur les quatre prochains numéros.


Detective Comics #854

Ce comics peut se vanter d'avoir eu les previews les plus alléchantes de l'année et visuellement il tient largement toutes ses promesses. J.H. Williams III tient un putain de forme supra olympique et à ce niveau là, les soupçons de dopage semblent se confirmer. Les vingt quatre pages de l'artiste sont de pures splendeurs. Ce festival ininterrompu de cadrages déments, de variations de styles acrobatiques, de découpages intenses et perpétuellement inventifs ne peut que provoquer un émoi vif chez l'amateur de narration bandedessinesque. Quoi ? Qu'est ce que ça raconte ? On s'en fout en vrai, mais en gros, Batnana casse des gueules, se sépare, discute avec popa puis recasse des gueules avant de finalement tomber sur une vilaine fille qu'elle punit pour usage abusif de mascara.
Notons que la back-up de la Question, toujours par Rucka mais joliment dessinée ici par le talentueux Cully Hamner n'a pas à rougir et se tient même fort bien.
Avec un tel duo de choc aux dessins, on tient là l'illustré le plus graphiquement émoustillant de la pile et de loin.


Incognito #4

Plus on avance dans les (més-)aventures de Zack Overkill et plus le côté sombre et mélancolique du début laisse la place à un humour pulp débridé qui me réjouit plutôt. On sent que tout ça va encore monté dans les deux derniers numéros et que ça va être très très bon. Ne vous laissez pas distraire par la jupette d'Ava Destruction et le décolleté de Zoé Zeppelin, Sean Phillips est en grande forme et, tout en gardant ça ultra vif, fait un travail remarquable sur les expressions des visages.
Fun, beau et indispensable en single pour les excellentes chroniques de Jess Nevins en fin de numéro (ici, Operator 5, qui donne furieusement envie de découvrir le bouzin).


Red mass for Mars #3 sur 4

Sacré Image va. Alors que j'avais rangé les deux premiers numéros dans la boîte des disparus depuis un bail, voilà que le troisième et avant dernier sort sans prévenir. On retrouve le monde futuriste menacé par une invasion de très vilains extraterrestres imaginé par Hickman et dessiné par Bodenheim. L'intérêt principal du machin étant le personnage de Mars, décalque teigneux et misanthrope de Superman que l'on commence à mieux cerner dans cette troisième partie. Bon, il n'y a rien de grandiose là dedans mais c'est plutôt une bonne surprise de voir le truc prendre un peu forme sur la fin. Peut être que le dernier rendra le tout excellent ? Ne rêvons pas trop, surtout s'il faut attendre aussi neuf mois pour le lire.


Madman Atomic Comics #16

Comme c'est mon fond d'écran depuis un bon moment, je vous mets la couverture en grand. Comme pour le numéro précédent, Allred coupe la poire en deux en accueillant Joëlle Jones comme artiste sur une édifiante histoire de fan allant jusqu'au bout pour retrouver son idole. Pas antipathique mais quand même assez anecdotique. La seconde partie dessinée par le beau Mike lui même est beaucoup plus satisfaisante. Dans une aventure placée sous le signe de l'indy-pop-rock, Frank est appelé pour remplacer
le chanteur de «The Gear» qui a disparu dans une illumination nirvanesque ! La double page d'ouverture bourrée d'indy-guests est un régal pour l'amateur. Je vous la mets dès que je suis à proximité d'un scanner.


Herogasm #2

Le spin-off tout affreux pas beau de The Boys continue dans le côté le «pire comics que vous ayez jamais lu». Ennis essaye très vaguement de faire croire qu'il y a une histoire là dedans avec l'arrivée du vice président en pleine bacchanales. Bof, plus que de la révulsion, c'est de la peine que l'on ressent quand on voit qu'un type comme John McCrea se retrouve à signer un truc aussi vilain. Bah, si DC réédite bien tous les Hitman, on se consolera avec ça.



Voilou, ce sera tout pour cette fois.


Je continue mes folles aventures pilesques cet été, mais je vais essayer de vous mitonner également un feuilleton étoilé en rétro et je tenterai une exhumation de cadavre (non, je ne parle pas de Blackest night même si j'ai préco le bidule et que je vous en causerai donc dans le coin).

[scarletneedle]

Très, très classe ce Detective Comics!


Sinon sur Valenciennes, la pluie annoncée pour Vendredi ne se montre toujours pas et il fait très chaud....

[Mr Gumby]

Je constate que la chaleur ne ralentit pas Scarlet.

Je souligne qu'il s'agit bien d'une pluie orageuse. Les Rennais ont redécouvert cette semaine ce qu'était un vrai orage.

[cytrash]

C'est vrai que le Detective Comics est une tuerie à tous les niveaux


J'ai bien fait de laissé tomber Herogasm , le # 1 ne m'avais pas convaincu du tout .

[Steuf !]

J'ai bien fait de le rater

[scarletneedle]

Rater un Herogasm...
















Oui bon...