#11
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On peut être très bon (et plus à l'aise) quand on se concentre sur peu de choses. Mais aussi quand on est dans l'abondance, la diversité. Je ne pense pas que Bendis dilue ses bonnes idées et qu'il serait meilleur s'il les mettait toutes dans le même panier - a contraire, il risquerait de pondre des comics indigestes car surchargés. Quand je lis Bendis, en interview comme en comics, j'ai la conviction qu'il est aussi sincère et impliqué sur USM, les Vengeurs que sur Powers. Simplement ces titres lui permettent de raconter les choses différemment et surtout d'expérimenter. Lorsque tu considères son travail sur NA dans son ensemble, c'est évidemment inégal (je ne connais aucun scénariste capable d'être brillant sur plus de cinquante épisodes), et il le reconnaît d'ailleurs, mais il tente des trucs, il a imposé des éléments vraiment personnels, il construit quelque chose. C'est passionnant à étudier parce que c'est un vrai feuilletonniste, comme l'était Claremont. Sur USM, c'est pareil : au fond, on voit un scénariste qui ne veut pas lâcher le titre parce que malgré les évènements (dessinateur qui part, crossover qui l'embête, différence de délais avec les autres titres de la gamme Ultimate...), il aime vraiment le perso, a encore des choses à raconter avec lui. J'aime ça, le fait qu'un auteur s'investisse vraiment sur le long terme, essaie de bâtir quelque chose, en n'oubliant pas d'admettre qu'il peut se planter parfois.
Et ça m'a agacé. OK, il a claqué la porte de Marvel, mais ça n'en fait pas un exemple : chacun mène sa barque comme il l'entend. |
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