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Vieux 13/12/2021, 21h27
Avatar de Jorus C'Baoth
Jorus C'Baoth Jorus C'Baoth est déconnecté
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Jorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec Dracula
Et za continue ancore und ancore...

The Dreaming #13 - 20 : One magical moment par Simon Spurrier & Bilquis Evely, Matias Bergara, Dani, Marguerite Sauvage



Plot : Révélations en cascade sur le rôle de l'IA Wan, le dessein de ses créateurs, le devenir de Dream avec au milieu du maelström les habitants de Dreaming qui, plus que jamais, se battent pour leur foyer.

Ultime tome du run de Simon Spurrier sur The Dreaming version 2018 et autant le dire de suite, le britannique est parvenu à hisser son récit vers des sommets insoupçonnés. Tous les fils rouges se réunissent habilement vers le climax de son histoire, Dora et sa quête d’identité, l’absence de Daniel, le deuil de Rose Walker, la quête d’Abel, la mort de Lucien…
Les révélations se font pas à pas, s’intégrant dans une narration plus que parfaitement maîtrisée par Spurrier. Les pièces de ce puzzle, proposé aux lecteurs dés la toute première page, finissent de glisser l’une vers l’autre lentement mais habilement jusqu’à l’image finale. Et quelle image ! L’auteur a, pour moi, totalement compris et su utiliser les jouets de Neil Gaiman tout en se les appropriant. Il persiste ainsi à doser parfaitement son récit, entre références connues et parfaites nouveautés, se faisant plaisir, et à nous avec, en glissant une ou deux petites ficelles tirées par quelques Endless. Il embrasse les grandes thématiques du Dreaming, pouvoir de l’imagination, libre arbitre, ce qui définit les individus, tout en y ajoutant des pincées de messages positifs : tolérance, courage, abnégation, famille… le tout baignant dans un style fantastique, onirique, mythologique, et pourtant cohérent. L’exercice est toujours difficile et pourtant, ici, Spurrier parvient à rendre son histoire à la fois magique et compréhensible, permettant un nouveau et très agréable voyage du lecteur vers les contrées d’Oneiros.
Ma foi, à la lecture de cet arc, je trouve qu’il aurait sa place comme épilogue de la saga de Papa Gaiman lui-même, renvoyant directement au spoiler de spoiler du spoiler. C’est à la fois une qualité assez notable, mais aussi son plus gros (seul ?) défaut peut être. Spurrier se glisse tellement dans les chaussures de Neil que je regrette un peu qu’il n’ait pas livré « autre chose ». Ce petit petit sentiment est renforcé par une narration trop homogène et uniforme. Spurrier abuse ça et là de textes en voix off, qui pose souvent un cadre plus ou moins cryptique. L’utilisation de cette méthode reste souvent mécanique : présente en début de numéro, puis laissant la place à l'action, aux récit qui avance, avec un final en écho.
Mais, attention, ceci reste le tatillonnage (ça n’existe pas, m’en fout NDR : ah ben si!) ultime. L’histoire est exceptionnelle, grandiose, épique, lorgnant vers un mysticisme dont Moore lui-même avait inondé les pages de sa Promethea… rien que cela.
Je n’ai, par contre, pas de mots pour décrire le travail visuel de Bilquis Evely, épaulée non moins superbement par Marguerite Sauvage, Dani, Matias Bergara et Mat Lopes à la colo. La narration un peu mécanique de Spurrier est peut être notable mais tellement magnifiquement mis en image que je me demande même si je ne l’ai pas notifié par principe. Un immense bravo à ses magiciens des crayons, avec une chtite mention plus Bilquis Evely qui est juste exceptionnelle.
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