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Vieux 05/11/2022, 15h18
Avatar de Jorus C'Baoth
Jorus C'Baoth Jorus C'Baoth est déconnecté
Jedi du coté obsc... DOH!
 
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Jorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec Dracula
Hikx!! Presque 1 an sans message... si si j'ai bossé je vous promets

The Dreaming : Waking Hours par G. Willow Wilson & Nick Robles



Plot : Débarquant avec fracas dans le monde éveillé, un cauchemar fait équipe avec un Ange et la descendante Burgess pour trouver son âme sœur.

Insérer des messages dans les comics, c’est bien entendu très classique. Par ce moyen, les auteurs glissent leurs idées, pensées, propositions, et habillent leurs récits. Mais quand le message est tellement prédominant qu’il occulte tout le reste, c’est la lecture entière qui est négativement impactée.
En l’occurrence, c’est la sensation que j’ai eu à la lecture de ce Waking Hours et qui me fit lâcher le livre au #5 sur les #12 que composent la maxi série.
Répondant à des thématiques très actuelles, l’autrice se base sur une histoire d’amour pour brosser plusieurs personnages hélas vides de toute substance.

La faute d’une part à une caractérisation maladroite : ils sont parfaits. Certes, ils hésitent, font des erreurs, se trompent, mais au final, ils prennent les bonnes décisions, ne font jamais rien avec de lourdes conséquences et parviennent à réaliser des exploits impossibles en théorie. Par exemple, cette étudiante en PhD piégé dans un rêve où elle va s’y noyer et s’oublier.. mais non, pas elle ! Dans une scène téléphonée au possible, elle parvient inexplicablement à ressortir le nom de son enfant sans raisons particulières. Elle est juste trop forte. Difficile de s’attacher à des personnages aussi lisses et qui n’existent pas, d’autant qu’ils sont justement censés incarner dans le titre ces êtres mortels fragiles et ballotés dans un monde plus grand qu’ils ne le pensent.

Autre écueil, une multitude de raccourcis scénaristiques pour permettre à ses personnages et à l’autrice de présenter le message au cœur du récit (tolérance, amour, ouverture d’esprit…). De la même manière, c’est bien trop artificiel pour fonctionner. Ainsi, un cauchemar magnifique et « hot » (sic) défectueux à sa création mais laisser juste comme çà par Dream sans raisons, la capacité inexpliquée et impossible de ce dernier à tomber amoureux (du 1er humain qu’il voit), ce dernier connaît d'ailleurs un ange qui n’habite pas loin qui connaît une sorcière qui n'habite pas loin, la trahison bête, non expliquée et hors perso de Dora, l’étudiante en thèse sur Shakespeare qui se trouve enfermée dans un rêve en rapport direct avec sa thèse… et j’en passe. C’est tout simplement trop. L’histoire principale frise ainsi le cliché moderne, basiquement mis en scène et sans aucunes attaches émotionnelles, alors que c’est, semble t’il, le cœur de la proposition ici.

Les bases trop faciles du récit et des personnages trop artificiels et clichés ne m’ont pas permis de rentrer dans l’histoire. Cette dernière servant, visiblement, avant tout d’excuses pour de jolies messages, ces personnages n’évoluent donc quasiment pas pages après pages et filent vers leur final qui semble tracé et attendu. L’utilisation du Dreaming et de l’univers crée par Gaiman est du même acabit, avec facilité et parfois sans réellement respecter les briques du lore. Difficile donc d’accrocher à cet ultime voyage au sein du monde onirique, même si Nick Robles et Mateus Lopes livrent un travail admirable aux dessins. Encore que là aussi, malgré leur indéniables qualités, leur rendu est presque trop parfait et lisse. Non, décidément, je ne suis pas rentré dans Waking Hours.
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