Qu'est ce qui est balèze, jaune et violet avec des griffes ?

[Mr Gumby]

J'ai bien cru ouïr de mes yeux que de jeunes et innocentes personnes sur ce forum ne connaissaient pas encore les épatantes de The Maxx le super-héros SDF de Sam Kieth. Réparons immédiatement cette lacune par une chronique exhaustive, spirituelle, profonde et modeste dont je garde le secret de fabrication dans une banque suisse.

En 1989, Sam Kieth après avoir travaillé sur les 5 premiers numéros de Sandman se barre en courant du projet car je cite « il se sentait comme un Rolling Stone chez les Beatles ». Il fera ensuite les deux numéros d'Epicurus The sage dont je vous ai déjà parlé, un formidable travail sur The Hulk et Wolverine avant de se lancer à partir de mars 1993 chez Image dans une série régulière ambitieuse et atypique :

The Maxx.

Il faut dire qu'au milieu des productions Lee, Silvestri ou Liefeld le truc dénotait un peu. Bon il y avait quand même déjà The savage dragon et bientôt Bone mais quand même.
Ce qui m'avait le plus frappé à l'époque c'était d'abord les extraordinaires couvertures : des compositions étranges faites en peinture et montrant des profils et des morphologies très décalées dans la production Image de cette période.

Bon qu'est ce que ça raconte ? C'est vraiment la série où c'est difficile de faire un résumé tellement ça se barre dans tous les sens. Disons simplement que l'on retrouve Maxx super héros SDF vivant dans un carton au fond d'une allée qui a une relation étrange avec Julie une travailleuse sociale freelance (je sais !!). Il y a aussi le terrible Mr Gone serial-violeur aux pouvoirs maléfiques qui s'intéresse tout particulièrement à Julie. Mais également Sara, l'ado souffre douleur de ses camarades qui se révélera être la fille de l'affreux Gone et qui progressivement prendra une place de plus en plus importante dans le récit.

La série part très rapidement vers des chemins totalement inattendus. On y parle de mondes parallèles étranges mais aussi de la douleur de vivre. L'affrontement Maxx/Gone tourne court quand ce dernier finit par lui coller une balle dans la jambe et que juste après Julie décapite Gone avec un peigne !! La tête de plus en plus pourrissante du vilain deviendra ensuite un gimmick très réussi.
Tout ça est donc très bordélique (c'est une série qui se relit de multiples fois avec bonheur), chaque nouveau numéro offre son lot de surprises : un rêve cartoonesque dans le n° 5 mais aussi des crossovers délirants. Un premier avec the savage Dragon (n°6) qui donne l'occasion à Kieth de livrer un commentaire malicieux mais grinçant sur les bastons super-héroïques. Puis avec The Pitt ( n°7 et 8 ) où ça part dans un délire à la « Chérie, j'ai rétréci les personnages principaux ».

On réalise alors doucement qu'en fait cette série n'est absolument pas une BD de super héros (Maxx n'a strictement aucun pouvoir à part d'être super à dessiner) mais une série de portraits de gens aux destins divers et souvent douloureux. C'est surtout une galerie de losers magnifiques même si la série distille son lot de révélations étonnantes sur chaque personnage.
Au départ je pensais faire un petit résumé par « arc » avec quelques points forts pour vous donner envie mais après avoir relu l'intégralité je me dis qu'il vaut mieux en dire le moins possible pour préserver l'immense plaisir de découvrir cette merveille.

Il faut impérativement souligner que le premier plaisir de ce comic est graphique. Le fabuleux dessin de Kieth, ses compositions de pages totalement folles nous offrent une bouffée de liberté artistique comme on en respire trop peu souvent. Les couleurs de Steve Olliff sont splendides. Kieth ose tout en terme de dessin, de narration et ça fonctionne grâce à l'immense sincérité du truc.
Les dialogues sont brillants (il est aidé par Bill Messer Loebs sur toute la série et même par Alan Moore pour le n°21). L'intrigue est sinueuse à souhait et nous tient en haleine avec finalement peu de choses jusqu'à sa conclusion au numéro 35.

The Maxx est un mélange étonnant. Une fausse BD de super héros avec des vrais bouts d'humanité dedans. Des délires surréalistes se mêlant aux tragédies intimes les plus émouvantes. Le mieux étant que tout ça reste très cohérent et jamais indigeste. Il faut juste accepter de se perdre parfois, de se laisser balader, de ne parfois rien comprendre à la première lecture et juste se laisser charmer par deux pages « à la Frazzeta » pour mieux y revenir ensuite.

Une expérience unique donc, qu'il serait vraiment regrettable de ne pas tenter.


Depuis son départ chez DC, l'intégrale de la série a été rééditée en 5 TPB chaudement recommandables. Le n°6 regroupant des mini séries parallèles (Friends of The Maxx qui sont elles aussi très bonnes). Sachez juste que vous manquerez quand même les formidables pages des lecteurs (5 à 6 pages entières parfois bourrées de dessins de fan 8) ).

[nounours1005]

Très bonne critique...

[Ben Wawe]

je connais presque pas le perso mais la série a l'air très intéressante, wé. en fait, j'ai qu'un cross over Savage Dragon/Spawn/Witchblade/Majestic/Maxx/Shadowhawk où il apparaît...

[cyclopebox]

Très bonne critique, tu donnes envie de lire la série, et ça c'est top !

[gillesC]

Ben, autant que la série...

Désolé, j'ai plus de TPB à solder..

[Virgule]

moi j'ai un first taste avec les 3 premiers maxx et l'intégrale friends of maxx....

[doop]

Une trés bonne critique d'une série sympa....

[Ivan Rebroff]

Moi, je déteste The Maxx depuis le 10 cases qui a du chien. Tout est de la faute de Mycroft et de sim theury. Une sorcière!! Brûle! Brûle!

Ceci divagué, une critique solide, bien construite (même si je n'ai pas tout compris à ton résumé rapide), et qui sent l'eau de cologne derrière les oreilles fraîchement nettoyées.

[Scourge]

Allez hop, je me prends ces 6 tpb.
Euh quand j'aurais trouvé le financement nécessaire...

(aïe, Epicurus me tente aussi... Oh purée, je ne m'en sortirais pas... ).

Scourge, jeune et innocent, qui .

[Mr Gumby]

Une source anonyme et vindicative menaçant ma famille de représailles grotesques et humiliantes m'oblige à rectifier mes conneries.
La vraie citation de Kieth, c'est :
« il se sentait comme Jimi Hendrix chez les Beatles »

Honte sur ma mémoire décatie et mon manque de scrupules critiquesques.

[ollieno]

le preview qui etait dans Dark Image 1 a ete repris en TPB ? ou ca reste a aprt ..aussi bin au niveau dessin que recit .. meme si l on retrovue lesmemes elements par la suite da,ns la serie .E.t cote desin il y a pas mal d evolution entre les 2

[sim theury]

	Citation:			Posté par Ivan Rebroff
	Moi, je déteste The Maxx depuis le 10 cases qui a du chien. Tout est de la faute de Mycroft et de sim theury. Une sorcière!! Brûle! Brûle! .

Dire que j'ai encore assez de matos pour en refaire un !
Sinon, y'a un spécial "chat" ou "lapin" en cours (ou alors Zombie )

Pour en revenir à Maxx, c'est une série que j'ai eu beaucoup de plaisir à lire au fur et à mesure des sorties. Les 10 premiers numéros, c'est un joyeux bordel et puis le scénar' commence à se structurer. Même si au final il reste encore pas mal de question en suspens.

Visuellement, c'est un régal. Kieth rend des hommages sublimes à Frazetta avec ses poses de Julie en Jungle Queen.

Approuvé par moi.

[Virgule]

	Citation:			Posté par ollieno
	le preview qui etait dans Dark Image 1 a ete repris en TPB ? ou ca reste a aprt ..aussi bin au niveau dessin que recit .. meme si l on retrovue lesmemes elements par la suite da,ns la serie .E.t cote desin il y a pas mal d evolution entre les 2

et je me pose la question aussi pour le maxx 1/2...

[-Arsene Lupin-]

	Citation:			Posté par Mr Gumby
	J'ai bien cru ouïr de mes yeux que de jeunes et innocentes personnes sur ce forum ne connaissaient pas encore les épatantes de The Maxx le super-héros SDF de Sam Kieth. Réparons immédiatement cette lacune par une chronique exhaustive, spirituelle, profonde et modeste dont je garde le secret de fabrication dans une banque suisse.

J'adore,on dirait du moi,lol.bravo mon vieux

[Sade Vicious]

Et dites-moi, que vaut la mini-série Wolverine/Hulk de Sam Kieth ?