La fin des DRM pour la musique en ligne ?

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Viens du site [URL="http://www.lesechos.fr/journal20070117/lec2_communication/4524961.htm"]Les Echos[/URL]

[I][B]Virgin et la FNAC déverrouillent leur offre de musique sur Internet[/B]

Les deux des trois principaux sites de vente de musique en ligne ont signé des accords avec des producteurs indépendants pour augmenter le nombre de fichiers vendus sans mesure de protection limitant les copies.

A la veille de l'ouverture du 41e Midem, et alors que les ventes de musique sur Internet ne décollent pas vraiment en France, deux des trois principaux distributeurs de musique en ligne de l'Hexagone - VirginMega et Fnacmusic - ont, coup sur coup, décidé d'augmenter drastiquement le nombre de fichiers vendus sans mesure de protection limitant les copies, les fameux DRM (acronyme de Digital Rights Management). Lundi soir, VirginMega annonçait ainsi la mise à disposition de 200.000 références dans DRM et, hier, Fnacmusic lui emboîtait le pas en annonçant 150.000 références disponibles sur le même principe.

A chaque fois, les catalogues concernés sont issus de producteurs indépendants, comme V2, l'un des principaux français. Principal avantage des fichiers libérés de DRM : ils peuvent être lus sur n'importe quel baladeur numérique et assurent, de fait, l'interopérabilité autour d'un seul format, le MP3. Réclamé par les consommateurs, le principe de l'interopérabilité a certes été prévu par la loi sur le droit d'auteur votée l'été dernier, mais, dans les faits, rien de concret n'a encore été entrepris pour le mettre en place. Pour ces distributeurs, la suppression des DRM est la seule solution réaliste et efficace pour assurer cette interopérabilité.
Certaines majors intéressées

Tous les producteurs n'ont pas encore signé avec ces deux plates-formes, mais des discussions se poursuivent. Et nombreux sont ceux qui sont d'accord sur le principe. Chez VirginMega, qui revendique une part de marché d'environ 25 % dans la musique sur Internet en France derrière Apple et son iTunes Music Store (environ 50 % de part de marché), les 200.000 fichiers proposés sans DRM représentent 10 % du catalogue disponible aujourd'hui, soit 2 millions de références. « Nous espérons que la grande majorité du catalogue sera disponible sans DRM à la fin de l'année », indique Julien Ulrich, directeur général de VirginMega. Atteindre la majorité du catalogue sans DRM signifie que le site, qui appartient au groupe Lagardère, devra signer aussi avec les majors du disque, qui représentent en France les trois quarts du marché.

Parmi les quatre majors - Universal Music, SonyBMG, EMI et Warner Musi -, deux, à savoir SonyBMG et EMI, seraient prêtes à tenter l'expérience. EMI l'a déjà fait aux Etats-Unis sur des chansons de Norah Jones vendues sur Yahoo! Music, et la major britannique mène plusieurs expérimentations sur ce même sujet en Europe. Christophe Lameignère, président de SonyBMG en France, estime pour sa part que c'est « une piste » à explorer.

Pour ces distributeurs, cette nouvelle offre est rendue impérative par la conjoncture du marché de la musique en ligne, qui ne progresse plus. VirginMega indique avoir enregistré 7 millions de téléchargements sur son site l'an dernier, soit 40 % de plus qu'en 2005. Mais toute cette progression s'est faite au premier semestre, tandis que le second a affiché une stabilité par rapport à 2005. Une situation inquiétante à l'heure où les producteurs comptent, pour l'instant en vain, sur la musique numérique pour compenser la baisse des ventes sur supports physiques. Avec la suppression des DRM, certains espèrent avoir trouvé un début de réponse.

[RIGHT]GRÉGOIRE POUSSIELGUE[/RIGHT][/I]