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Suite et fin, double volume et vlan
DMZ #60 - 66 parus dans le volume Free states rising par Brian Wood & Richard Burchielli et Shawn Martinbrough Plot : Suite à l'explosion nucléaire, l'armée des USA envahit DMZ et Matty se retrouve encore au milieu du chaos, entre la ville, Zee, Wilson, Delgado et le curieux commandants de la Free States Army. Dernière ligne droite pour DMZ qui semble marquer une 3ème phase dans la série en terme de style. Premièrement, il y a eu une longue période où le cadre était simplement l’élément principal du récit. Découverte de DMZ, son historique, les enjeux, les personnages... puis au volume 7, Matty devient l’élément central, actif, volant de ses propres ailes dans son pays d'adoption, se crashant en flamme avant de ressusciter. Ce volume peut donc marquer le début d'une 3ème phase où ce sont cette fois ci les évènements qui deviennent l’élément central. Et c'est de bonne guerre*! Alors que la Nation Delgado a explosé en champignon atomique, que les USA ont finalement fait le premier pas, devançant ses ennemis indépendantistes curieusement sans réactions, les enjeux et la situation dépassent maintenant et de très loin les acteurs restants sur DMZ, ce qui donne immédiatement un intense souffle épique au récit. D'autant plus que Wood gère son uchronie a un niveau de réalisme suffisant pour rendre son histoire d'annexion du territoire par l'armée US avec l'aval de la communauté internationale pleinement crédible. Une maladresse, une faiblesse scénaristique ici, et tout aurait pu s'écrouler comme château de paille. Hors là, nous avons l'impression d'être devant CNN*! Il pousse même l'allégorie avec notre monde en faisant suivre l'avancée de la toute puissante armée US par Matty Roth lors de son arrivée en Irak.. euh sur DMZ.. Et il ne s’arrête pas là, jetant dans la foulée une bombe dans son récit sous la forme d'intel qui pourrait réduire à néant l'image de saints libérateurs des USA, semant encore plus le trouble sur un conflit tout sauf manichéen et bourrés de manœuvres obscures, loin du sauvetage de la veuve et de l'orphelin, un écho puissant au monde réel. Il pousse le vice au delà encore, ajoutant chantage, rencontres secrètes et accords dangereux qui ont pour objectif d'écrire une belle histoire aux yeux extérieurs de monde entier, cachant des vérités moins nobles. Mais c'est bien connu que ce sont les vainqueurs qui écrivent l'histoire. C'est donc avec un volume d'un réalisme glacial, où règne une tension insupportable que Wood nous prépare à une fin pleine de promesses. L'auteur n'en oublie pas ses personnages, pris dans la tourmente, Roth en tête au prise avec un dilemme qui aurait pu le rendre fou et/ou le tuer, et qui cristallise la tension autour de DMZ vers laquelle tous les regards du monde sont tournés, la respiration bloquée. A noter, entre autres, une scène incroyable vu du côté d'un Matty impuissant alors qu'un événement primordial se déroule à des kilomètres de lui, réglé en deux minutes et autant de coup de fil, avec là aussi la froideur du militaire sur la corde raide. Pas grand chose à dire sur Burchielli qui déroule parfaitement, il est chez lui, à l'aise et ça se sent. Shawn Martinbrough s'occupe du fill-in bonus sur le premier fait d'arme du fameux commandant des F.S.A. Avec un style sec et sombre, utilisant peu de grandes cases pour un récit très pragmatique, laissant peu de place à l'imagination donc efficace en l'état. On y apprends d'ailleurs beaucoup sur les F.S.A. Ce qui en fait un peu qui fait plais'. DMZ #67 - 72 parus dans le volume The five nations of New York par Brian Wood & Richard Burchielli et Shawn Martinbrough Plot : Fin de la crise DMZ pour les habitants, les USA et l'armée libre et Matty y joue un grand rôle, même si il en paye le prix fort. Le voilà donc l'ultime volet de la saga DMZ.. snif, chtite larme quand même.. Et bien, après les premières pages tournées, un sentiment étrange commence à émerger de la lecture... quelque chose de déplaisant pour parler franc, comme si il manquait quelque chose. Au bout du premier numéro, alors que nous comprenons bien qu'il s'agit là de l'épilogue de la série, cela frappe enfin... c'est tout bête mais.. pas un mot sur les ennemis des USA, ceux par qui tout se bazar arriva, les Free States Army, ces fameux indépendantistes qui par ailleurs sont une foutue d'excellente bonne idée. Et oui, DMZ coincée entre les U.S.A. et F.S.A. et pour le coup, pas un mot de ces derniers au cours des 3 voir 4 derniers volumes. Aïe aïe aïe, rien de pire après autant de TPB avalé que de sentir poindre alors que la lecture avance le spectre de la déception, la fin foirée qui va se répercuter sur tout le reste et va transformer un série potentiellement formidable en un gros bouef.. Car, les pages se tournent et toujours pas de F.S.A. à l'horizon... et alors*? Certes un cessez le feu à la page 1 semble régler le problème mais.. c'est tout*? A la moitié du volume force est de constater que Wood n'apportera rien de plus, et au lecteur donc de cogiter un peu à une explication. Ouf, sauvé, en ce qui me concerne, car explication j'ai pu m'auto-fournir. Après la «*révélation*» dans le #50 sur la puissance militaire des F.S.A. et leurs plans à venir, force est de constater qu'il s'agissait d'une grosse intox et qu'au final, ils ne sont juste qu'un simple ramassis de milices mal équipées, mal montées, mal organisées qui a juste de quoi foutre le bordel, aidé par l'absence totale d'informations à leur sujet, jouant ainsi un mega bluff. Est-ce la vraie explication*? Est ce cela que nous devons comprendre M. Wood*? Et bien, si cela fini enfin par me satisfaire, que c'était un jeu dangereux que de ne pas en toucher mot. Vous l'avez compris, il y a un vide assez lourd dans ce volume ultime qui heureusement se rempli par la qualité d'écriture de Wood.. un peu paradoxal non*? Certes mais il faut admettre à l'auteur un réalisme certain et profond sur son récit. Donc, au lecteur de combler ce qui lui manque a adoptant le ton de la série et avec les quelques informations disséminées dans les derniers TPBs, l'explication ci-dessus semble plausible non*?... l'exercice reste franchement dangereux et une partie de moi penche vers une grosse maladresse de Wood rattrapée presque sans faire exprès par son propre comics ^^ Bref, au delà de cette petite frayeur, The Five Nations of New York porte bien son nom. Épilogue donc suite à la fin de DMZ et au renouveau de New York, vision de ce que la ville sera, tour des quartiers, anciens et nouveaux personnages se croisent pour dresser une trame du futur. Sans être génial, ça fait le boulot. La technique est connue, ne pas proposer une fin abrupte au lecteur mais ouvrir vers le reste, montrer que l'univers continuera de tourner après la dernière page. Et avouons le, nous aurions peut être été déçu de lire autre chose et de quitter DMZ sans aucune perspective pour ces personnages qui nous ont quand même fait vibrer depuis tout ce temps. Wood finit par bétonner sa fin en deux actes pour le coup particulièrement puissants*: Ce qui advient de Matty Roth, plutôt brutal et fort, que je ne spoilerais pas mais qui est clairement la fin d'une ère, celle de DMZ, et l'épilogue suivant qui au contraire participe à l'ouverture de l'univers de la série vers le futur. Ce dernier joue la corde sensible pour le lecteur, jouant la nostalgie à fond et tempère celui de Roth, humanise encore plus la récit et finit de replacer New York, ex-DMZ, au centre du comics. Car comme il est dit par ailleurs, DMZ est juste une lettre d'amour de Wood à New York, montrant au cours de 12 volumes la résilience, le caractère, la force et l'humanité d'une cité pourtant gigantesque, où l'humain aurait vite fait de disparaître. Il invite les lecteurs à découvrir ainsi son amour de ville ce que j'ai pu faire.. à mon niveau... lisant DMZ devant mon ordi et google map pour visualiser à chaque fois les quartiers et rues dépeint par Burchielli et ses potes, une expérience plutôt originale en fait. Bref bref, passé une chtite frayeur, Wood nous fait plaisir, et se fait plaisir aussi tout simplement avec une fin peut être attendue mais que c'est bon de dire au revoir de cette manière à Matty, Zee, Wilson, Amina, Angel, Parco, Kelly, Soames, Random fire, Decade later et les autres... |
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Très belles chroniques.
Quel dommage que la série, que j'aimais tant au début, m'ait peu à peu refroidi à partir de son milieu... |
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Thankx Pal'
Effectivement, j'ai eu l'impression de plusieurs "saisons' comme je disais et la toute première était au final pt'te la plus emballante, la plus fraîche. Cela dit, se tourner vers du "plus gros", de la géopolitique et des enjeux majeurs a permis je trouve de hisser l'intensité du récit au delà du simple Matty Roth. Mais il y avait une "simplicité" dans ces premières aventures assez cool ^^ |
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Tu m'a donné envie de me remettre â cette série que j'avais lâché au troisième TP. Ma lecture de Rebels y contribue également.
Thx, l'ami Jo |
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J'ai pas excessivement accroché à Rebels tiens. Effectivement le style "anthologie" ressemble à DMZ ou Northlanders, Wood oblige, mais pour le coup, dans Rebels, tu as une histoire qui prends les 3/4 du volume et puis des petites, voir très petite dans le cas de l'esclave. La lecture est assez étrange je trouve, déséquilibrée... comme si Wood voulait lancer un truc bien plus grandiose mais s'est arrêté au milieu de son œuvre. D'autant qu'il parle de "Livre", ce qui donne une idée de l'échelle qu'il voulait pour son comics.
Et puis autant avec DMZ (et une google carte de NY ^^) j'ai pu suivre, autant il m'a un peu lâché sur Rebels entre toutes les ref géographiques et historiques. Et Thankx de m'avoir lu ^^ |
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A partir du moment où Matty a quitté son rôle d'observateur/explorateur, à partir du moment où il n'a plus été les yeux du lecteur mais a eu un rôle définitivement actif, j'ai "lâché". C'est peut-être dû au fait que j'aime vraiment cette optique de découverte thématique, mais aussi au fait que Matty a été d'abord "mes" yeux/"mon équivalent" dans la BD, et que ses choix ultérieurs étaient trop loin de mes propres choix ; mais dès que Matty n'a plus été journaliste mais acteur politique, ça m'a franchement moins plu. |
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Lecture sur les volumes Panini (il m'en manque 1 à lire, j'avais acheté jusqu'au 3). Le format souple me convient très bien (j'aime également l'effet sur la tranche, plutôt que les tranches noires cartonnées impersonnelles de Urban). Il me semble que Urban avait continué dans ce sens. Je vais essayer de me trouver les tomes suivant en souples également (les Panini d'occasion doivent se trouver). |
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Comme Jorus encore. Le moins bons des 3 volumes pour l'instant. J'avoue que j'ai eu du mal à être réellement intéressé par l'intrigue autour de Trustwell. Pourtant c'est du classique mais comme le statut de la DMZ est spécial et que Wood n'a pas encore fini de l'installer dans la tête du lecteur on a du mal à voir le périmètre réel d'intervention de cette multinationale. Tout le monde est pourri jusqu'à l'os semble démontrer le scénariste. Mais cela on le savait déjà, d'où des rebondissements un peu vain et parfois trop alambiqués. Du coup je me rappelle pourquoi j'avais arrêté à l'époque, cet arc ne m'ayant pas du tout convaincu. Pourtant la fin avec le destin d'Amina (je suis sur que l'on doit la revoir) est suffisamment fort pour lire la suite. |
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Oui oui la Vault existe encore!
Lucifer (2015) #1 - 6 parus dans le volume Cold heaven par Holly Black & Lee Garbett, Stephanie Hans Plot : Dieu est mort, et Lucifer qui réapparaît blessé semble le suspect numéro 1. Le metatron envoie donc Gabriel, archange déchu qui possède des griefs contre le Morningstar, pour le confondre. Mais L'ex-Maître des Enfers est innocent, est compte bien ne pas se laisser faire, voir régler des comptes. 11 ans après la fin de la machiavélique série de Mike Carey et Peter Gross, Vertigo post-Karen Berger et post Shelly Bond nous fait le coup du revival de Lucifer, peut être que le succès (semble t'il) de la version télé ait décidé l'éditeur à redonner une vie comics au plus célèbre des Anges. Holly Black aux manettes, écrivaines pour jeunes adultes, notamment les Chronique de Spiderwick mais pas une habituée des comics et cela se sent. La narration est assez inhabituelle, sans prise de risque, assez linéaire et les transitions parfois abruptes font effectivement penser à des fin de chapitres ou de paragraphes. Le récit est assez dense, parfois inutilement trop et peut être que le manque d'habitude de l'auteure (une telle richesse passerait mieux en roman) y est pour quelque chose car il est assez difficile au final de trouver un style à son travail sur ce volume. Ce dernier reste globalement efficace, inhabituel sans être trop délétère pour la lecture et nous offre une histoire dans la ligne directe du travail de Carey. Pour le coup, le fait de situer le tout juste après une série de 11 TPBs n'était pas facile mais Holly s'en sort très honorablement, avec une intro basique mais efficace et parsemant le récit suivant de points d'informations, bien amalgamé à son plot, permettant au nouveau lecteur (ou au vieux qui a oublié) de découvrir le statut quo démonico-angélique dans lequel baigne l'histoire. De même, elle introduit petit à petit de nouveaux personnages, nouvelle intrigue et nous fait au final un The Force Awakens très honnête, une transition solide vers d'autres cieux. L'histoire en quelques mots, Dieu est mort, Lucifer est bien sûr accusé par les archanges et Gabriel, banni à cause de Morningstar, l'accuse, avant de le rejoindre dans son enquête. Le lecteur croise donc des têtes connues, ce qui est toujours un plaisir, de Dream à Mazikeen, en passant par Lilith et le royaume de Yomi no Kuni que Lucifer avait grandement «*apprécié*» du temps de Carey et Gross. Rien à dire, Holly Black a fait ses devoirs et c'est même étonnamment risqué de proposer autant de choses d'entrée de jeu au lecteur, sans doute, néophyte de l'univers. D'où cette richesse pointé en intro de critique qui peut en rebuter plus d'un. Heureusement, fan de la série précédente, j'étais moi même aux anges (humour!). Un peu trop riche donc pour le commun des mortels, difficile aussi de rentrer dans le récit peut être par manque de point d'ancrage pour les lecteurs. Pas de personnages faciles à s'identifier, pas de porte d'entrée confortable... de terribles événements d'une dimension biblique se passent sous nos yeux, tellement que cela en fait perdre un peu de sa superbe au genre. Après tout, être le témoin des présences de Metatron, le Lightbringer, Azazel, Gabriel, Lilith, fouler le sol du Dreaming ou des Enfers, se trouver à proximité du Trône... a de quoi faire dresser les quelques poils cul bénis du lecteur. Mais ici, cet aspect grandiose est tellement présent qu'il en perds de sa superbe, reléguant au final ces personnages exceptionnels au rang de simples personnages qui vivent des aventures... sauf que Dieu est mort. Moins épique et biblique que le travail de Carey et Gross donc mais il ne faut pas être trop dur avec ce premier TPB, il fait avant tout office de transition, présentant l'univers et lançant dans la foulée ces propres personnages, ses propres fils rouges notamment lors du dernier numéro où le rejeton bâtard de Lucifer compte bien prendre ce qu'il lui est dû. Un volume d'une saveur étrange donc, assez indéfinissable dans la narration et le style mais qui lance efficacement ses histoires autour de la mort de Dieu, qui attisent une curiosité. On pourrait regretter un traitement de ces personnages un peu «*facile*», loin des imageries cultes et puissantes mais le contrat est globalement rempli car l'envie de lire la suite est bien présente à la fermeture de ce volume. Lee Garbett aux crayons ne partait pas gagnant à mes yeux après l'avoir découvert dans le crossover inutile DreamWar et surtout le Ghost Rider mort né de Rob Williams en 2011. Le britannique semble bien plus à l'aise dans l'univers de Lucifer avec un trait assez simple mais fluide. Et même si on peut pointer une trop grande homogénéité de style qui ne met pas trop en valeur les passages plus «*infernal*», le travail sur la mise en page est plutôt intéressant, jouant suffisamment avec les cases pour apporter une lecture très agréable. La très dark et stylisée Stephanie Hans termine l'album en beauté... peut être même trop car ces pages donnent envie d'en faire la dessinatrice régulière. |
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C'est vraiment dans la continuité du volume précédent ? Le final de la série n'appelait pas vraiment de suite, il me semble. Merci en tous les cas pour cette lecture ^^
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oui ça reprends la série là où elle s'était arrêtée mais certes avec un Mc Guffin un peu facile (Dieu est mort, Lucifer doit revenir de sa réalité) avant de repartir vers son fil rouge. Ca sent globalement le projet qui n'était pas prévu et si le début fait assez artificielle, l'auteure a la bonne idée de ne pas trop s'y attarder et de tracer vite vite sur son histoire. Les non connaisseurs de la série de Carey et Gross ne doivent pas avoir l'impression qu'il y autant de matériel en amont je pense.
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vieux truc
Faker #1 -5 par Mike Carey & Jock Plot : Dans une fac US classique, entre drogues, sexe et arrogance, un groupe d'amis réalisent un jour que l'un d'eux n'existe que depuis quelques instants De temps en temps Vertigo, et c'est pour ça qu'on kiffe, nous sort un comics d'outremonde, quelque chose de barré à un tel point que l'on hésite entre du grand n'importe quoi ou du génie. Faker de Mike Carey est à ranger dans cette case, on commence doucement comme dans l'excellent film «*Les lois de l'attraction*» de Roger Avary (basé sur un bouquin de Bret Easton Ellis) avec un campus de fac US humainement glauque, où les liens entre étudiants ne sont que sexuels, qu'irrespects et parfaitement je-m-en-foutisteje-pense-à-ma-gueule. Dans ce contexte, nous rencontrons quelques «*amis*» qui se tolèrent plus qu'autre chose, qui glandent ensemble presque par obligation car colloc mais Carey nous fait bien sentir l'illusion de sentiments factices, sans doute déjà un rapport avec le nom de son comics. Bon, ça part plutôt pas mal même et Carey ne nous laisse pas vraiment le temps de souffler car très vite les événements étranges commencent à s'accumuler, au sommet de ceux-ci, l'apparition d'un jeune homme, leur meilleur ami, dont absolument personne ne se souvient. Le comics vire alors au surnaturel dans un premier temps, puis vers encore plus de mensonges, de faux alors que la vérité leur apparaît. Difficile d'en dire plus sans gâcher la surprise du pourquoi du comment, disons que Carey travaille son thème de la faussitude (merci Ségo) au mieux qu'il peut, partant des rapports humains, puis l'humain lui même, et enfin la manière dont la société humaine est gérée. Du Faux de partout, l'idée n'est pas mal mais plusieurs points viennent gâcher l'affaire. Un scen bien alambiqué quand même, un peu trop, avec quelques raccourcis scénaristiques pas toujours habiles pour pousser les protagonistes vers certaines situations, des petites ficelles qui s'accumulent et qui au final déverse un récit qui pourtant avait commencé sur un ton très très terre à terre. Les personnages en eux mêmes aussi, parfaitement plats et inintéressant au début (sans doute volontairement) et qui «*semble*» évoluer vers plus d'humanité à mesure que les maux s'abattent sur le groupe. «*Semble*» car ce n'est pas non particulièrement clair. On a plutôt l'impression de personnages sans relief, qui réagissent de manière très basique, ou alors complètement décalée. Curieux de la part de Carey qui travaille bien ses perso justement. Ici, nous pouvons avoir la sensation qu'il a voulu nous faire passer quelque chose par eux mais... difficile de mettre le doigt dessus... troublant. Un déroulement parfois bancal et des perso un peu plats tirent donc vers le bas une histoire étrange, trop pour être honnête. Carey utilise son histoire pour nous parler d'autre chose... mais de quoi*? Difficile de s'y retrouver, les faux liens que nous tissons par principe*? Que nos vrais émotions reviennent dés que nous nous donnons la peine de nous souder*? Que l'avenir est en marche et que nous allons être émotionnellement emporté dans un tourbillon de données au point de perdre notre humanité*? Il manque quelque chose de fort, de puissant dans cette histoire pour nous mettre sur la voie. Reste hélas une (sans doute) bonne idée, mais qui manque de force, de consistance, de matière pour nous parler comme elle aurait du. Jock aux dessins est honnête, un style homogène selon les situations même les plus opposées ce qui donne un ton intéressant, nous empêchant justement de savoir quoi ressentir, nous forçant à chercher un peu plus... même si pour le coup, c'est Carey qui nous perds un peu. |
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Que 5 numéros ? Le pitch est intrigant mais le fait qu'il n'y ait que 5 numéros ne m'encourage pas trop.
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C'est un ovni même dans la carrière de Carey, comme une sensation de pas abouti donc peut être qu'effectivement, le projet était plus ambitieux... mais de mémoire (ça fait un bail), cela peut aussi se finir de lui même comme cela... non vraiment, j'ai eu du mal à trouver le fin mot de cette lecture.
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Le pitch m'avait promis tellement, et la réalité était partie dans une autre direction, si différente et décevante... une énorme occasion manquée.
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Tags |
dreaming, fables, hellblazer, lucifer, vertigo |
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