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FABLES : CUBS IN TOYLAND est le 18ème tome de la série créée et écrite par Bill Willingham, publiée par DC Comics dans la collection Vertigo en 2013. Il fait suite à à Inherit the wind (#108-113) et propose les épisodes 114 à 123, dessinés par Mark Buckingham (#114-121) et Gene Ha (#112-113). * - #114-121 : Cubs in Toyland. L'intrigue que développe Willingham sort des sentiers battus et va se révéler comme une des plus tragiques de toute la série. Il m'a fallu, je l'avoue, du temps pour démarrer la lecture de ce tome et aussi pour entrer dans cette histoire, mais une fois dedans on est accroché et le dénouement est poignant comme jamais (en tout cas, il égale en émotion celui de Fables vol. 12 : The Dark Ages, avec l'agonie de Boy Blue). On pourra, si on est principalement intéressé par les Fables, trouver cet arc un peu longuet et superflu, mais le scénariste a pris un parti courageux en ne donnant pas forcément tout de suite aux fans ce qu'ils attendent et leur réservent quand même de spectaculaires surprises, amenées à être ultérieurement développées, c'est indéniable. La tonalité du récit est au début faussement légère avec sa jeune héroïne, mais rapidement on comprend qu'une ambiance angoissante, morbide, plane sur son aventure. Les couleurs vives cèdent vite la place à des teintes plus lugubres, avec le décor d'un château en ruines, des jouets abimés, cachant à leur reine des secrets étranges (et finalement sinistres). En définitive, Willingham capte parfaitement ce qui fait le sel des contes, ces histoires apparemment pleines d'insouciance et de naïveté mais aux péripéties et à l'issue souvent dérangeante et anxiogène. A cet égard, les dessins de Mark Buckingham et la colorisation de Lee Loughridge sont essentiels pour apprécier la transition entre les décors enneigés et les jeunes personnages qui s'y amusent jusqu'à la rencontre avec le vieux tigre rouillé puis le début du voyage à bord du bateau en plastique et l'arrivée dans le pays des jouets sur une plage à marée basse dominée par un ciel gris et peuplée de peluches et autres en sale état : on passe en un chapitre de la guimauve à l'épouvante, de la joie de vivre au cauchemar. Buckingham réalise l'intégralité de cet arc, avec en alternance à l'encrage Steve Leialoha (pour le meilleur) et Andrew Pepoy (pour le moins bon). Mais sa manière de dessiner, notamment les visages séduisants progressivement marqués par les épreuves, est admirable. Willingham reste fidèle à l'esprit de sa série : Fables ne s'adresse pas aux enfants, c'est une bande dessinée adulte et qui n'hésite pas à explorer des pans sombres, qui dérangent, mettent mal à l'aise. Il s'autorise des apartés conséquentes pour enrichir encore son univers. C'est ambitieux, et certaines séquences sont franchement difficiles (la révélation des jouets sur leur passé, ce qui arrive à Dare, le destin de Lord Mountbaten). Ce n'est assurément pas le tome le plus sympathique de la série. * - #112-113 : The Destiny game. Chronologiquement, ces deux épisodes se situent avant la saga Cubs in Toyland, mais on peut les lire après sans problème car il s'agit d'une histoire située dans un lointain passé, une parenthèse qui permet surtout à Mark Buckingham de souffler un peu en étant remplacé par Gene Ha (avec l'aide de Zander Cannon). Le dessinateur de Top Ten illustre ce dyptique de manière magnifique : ses planches sont détaillées sans être trop chargées, et la mise en couleurs de Art Lyon capture merveilleusement l'ambiance nocturne de ce conte. Le Grand Méchant Loup a une allure impressionnante et le combat final avec Magus est de toute beauté avec des effets très bien appliqués. L'histoire elle est très efficace, une variation sur le destin et ses prédictions. On retrouve un personnage secondaire 5apparu dans Fables vol. 15 : Rose Red), la tortue avec sa tasse de thé sur le dos, qui a droit à de savoureux dialogues. Willingham nous régale avec cette intermède qui vient clore le programme du recueil. * Récemment, le scénariste a annoncé que la série s'achèverait au 150ème épisode : il faut donc en profiter ! En attendant, la prochaine étape nous dévoilera ce qui va arriver à Snow White dans un album éponyme...
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Alors moi je me suis relu les Midnight Nation de Straczynski et Frank...
Dès le début Midnight Nation s'annonce comme un projet très à part. Le scénariste nous entraîne dans un univers en marge de la réalité, un univers qui brasse les métaphores, qui parle d'âme, de mort, de simili anges... Le héros semble au début se couler dans un ensemble d'archétypes, mais rapidement il s'échappe des conventions pour devenir un personnage avant tout à la recherche de lui même, de ses limites, de ses motivations profondes... On le comprend, le voyage qu'entreprend David c'est en quelque sort un peu celui du lecteur, une quête révélatrice, initiatique. On découvre cet univers, ses lois, ses contraintes. Straczynski alterne alors moments forts et passages plus anecdotiques, le tout afin de progressivement nous amener à comprendre d'une part l'évolution intérieure de David, mais aussi les fondements même du concept qui tient cette mini série ! Pendant une grande partie de l'histoire on avance, à l'exemple de David, en plein brouillard. Le scénariste nous révèle petit à petit les éléments nécessaires à la bonne compréhension du récit, mais il garde l'essentiel dans sa manche, nimbant ainsi l'ensemble dans une sorte de léger brouillard quelque peu hermétique. De plus, il a aussi une fâcheuse tendance à enfermer son écriture dans le fameux principe d'une idée par épisode, ce qui a pour conséquence d'étioler des moments qui pourraient être plus concis, de basculer parfois un peu trop dans le pathos et de sortir des ellipses, entre deux épisodes, quelque peu rapides. Ça ne gène pas réellement la lecture d'ensemble, c'est juste que cela créé une narration générale pas toujours super équilibrée, qui donne à certains endroits l'impression d'un tas d'idées rafistolées les unes avec les autres... Le tout avec un début très intriguant, une trame centrale très riche et une fin très touchante. Straczynski a donc ici un très bon concept, avec de très bonnes idées, et au delà de ces moments ou il brode pour occuper son format 12 numéros, Midnight Nation reste très certainement l'un de ses meilleurs comics. Ne serait-ce que pour son audace, l'évolution de l'intrigue et cette magnifique fin qui reste un très bon exemple de ce que peut proposer de mieux ce scénariste ! Aux dessins, on retrouve Gary Frank qui changeait progressivement de style à l'époque, entrant dans un trait plus fouillé, plus méticuleux. On repense à son association avec Cam Smith notamment et on se dit que l'artiste a quand même bien évolué ensuite... Perso, je préférait a cette époque ses anciens taff plus vivants, plus expressifs, avec des pupilles qui allaient dans le même sens, par exemple, mais passons La je viens de reprendre les Glory depuis le début et j'adore, la lecture gagne vraiment en puissance et en cohérence lu en un bloc !
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C'est seulement en te lisant que je réalise que Superman: Grounded était en fait un remake de Midnight Nation
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Vivement ma relecture avec l'intégrale qui ressort chez Delcourt courant janvier sinon je me suis réconcilié avec Walking Dead grâce au tome 18, on commence à rentrer et à toucher une nouvelle dimension civilisationnelle qui m'intéresse et Negan ne se résume pas à un gouverneur bis.
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Lu donc les 12 Glory qui sont finalement très très bons, avec une fin que j'ai beaucoup aimé et plus particulièrement un numéro final de toute beauté ! Je regrette juste que Farinas n'ai pas davantage participé à l'aventure tant ses quelques planches sont juste sublimes !
J'ai eu l'occasion de lire le premier Dark Science qui m'a vraiment beaucoup plu aussi. On ne sait pas trop ou ça va, c'est vrai, néanmoins c'est efficacement écrit et graphiquement c'est vraiment une tuerie, avec une très belle alliance dessin couleur... Yeeees !
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- The way that woman responded... had We violated some social norm?
- Nah. She'd get more full-frontal than that in one episode of Games of thrones. And We didn't make her sit through sword-and-dwarves to get it. - i literally understood none of that. - Just imagine an even slower LOTR and my browser history had a baby... Quantum and Woody 5. Certes, comme dit par des lecteurs assidus, Doyle est (forcément) un moins bon artist que Fowler, mais comme Àsmus a la bonne idée de lui faire dessiner des vraies femmes en petite tenue, ça compense. Meilleure série Valiant! Ce qui n'est pas rien.
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si son niveau de vie dépend directement du fait qu'il ne la comprenne pas. |
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Comme la sortie VF de Knightfall touche à sa fin, je me suis lancé dans les aventures solo d'Azrael version J-P Valley.
Ce qui est assez gros, c'est que Batman laisse un type aussi puissant et instable traîner dans les rues de sa ville. Durant les premiers numéros, on suit Jean-Paul et un ancien psy devenu clochard qu'il a secouru dans le premier numéro. Afin de se défaire du Système, le conditionnement qui le transforme en machine à tuer, il part en quête de ses origines, se mettant dans la foulée à dos l'Ordre de Saint Dumas (la secte à laquelle obéissent les Azrael) avant de péter un câble lorsqu'il apprend les secrets de sa conception. Durant les 25 premiers épisodes, Valley tente de réconcilier sa personnalité d'Ange Exterminateur avec celle d'un homme qui n'a pas encore eu l'occasion de mûrir. Après avoir provoqué la chute de l'Ordre de Saint Dumas, Azrael devient le protecteur d'un quartier défavorisé de Gotham. La série a l'avantage d'être écrite sur ses 100 numéros par Denis O'Neil, permettant un suivi assez logique de l'évolution du personnage qu'il a créé. On repère également d'autres personnages qu'il a conçus (les Al Ghul père et fille ou Lady Shiva). Un défaut de la série est d'ailleurs que plusieurs histoires semblent des redites de son autre série The Question dont le protagoniste avait tendance à se perdre derrière son identité masquée. Un autre fil rouge conduit Azrael à suivre à nouveau les traces de Batman, telle la tentation offerte par Ra's Al Ghul (Talia évoque d'ailleurs le fait que cet offre a déjà été soumise à Batman et à Bane) ou l'addiction à la drogue Venom. Une série sympathique pour l'instant (j'en suis au n°39, les retrouvailles entre Valley et Bane), mais sans grande nouveauté. |
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Je suis sur Secret Identity en ce moment.
C'est une première pour moi, je n'avais encore jamais lu de comics lié à l'univers de Superman, c'est vraiment une belle surprise et pour le moment j'adore. L'idée de départ est plutôt bien trouvée. Ce qui me plaît avant tout c'est que Busiek s'est vraiment focalisé sur Clark, un ado confronté aux problèmes du super-héro, ses remises en question, ses doutes, son envie d'avoir une vie normale mais aussi d'en savoir plus sur ses origines. Le côté super-héro qui sauve les occupants d'un bus de la noyade ou terrasse un vilain est mis de côté pour vraiment laisser place à la psychologie du personnage. Je conseille vivement à ceux qui n'ont pas lu ce comics de se jeter dessus ! |
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J'ai profité de mes quelques jours de pseudo vacances pour lire quelques trucs dont notamment le premier deluxe Harbingerqui regroupe les 14 premiers # plus le 0:
Pas mal ici en disait beaucoup de bien et je ne peux que confirmer la chose tant j'ai pris un vrai plaisir à dévorer tous ces épisodes. Je ne sais pas comment valiant va proposer la mini Harbinger war dans leur collection de deluxe vu qu'il n'apparaissent pas non plus dans le prochain deluxe Bloodshot avec qui harbinger partage l'affiche lors de ce cross mais dans tous les cas, je n'ai pas eu aucun soucis de compréhension des 4 derniers épisodes malgré leur présence donc au sein de ce crossover et ça, ça fait quand même du bien! Bref, une lecture chaudement recommandé! Du coup, pour les spécialistes de l'ancien univers valiant, quel est l'apport de ce relaunch?
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Miguel&Diego! Mes ventes Mon blog à môa https://fr.ulule.com/arelate-t9-et-valerius-proculus/ |
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Je croix qu'il me faut ce volume.
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Je l'ai feuilleté en faisant mes achats de Noël et reposé parce que j'avais déjà assez de dépenses à faire pour les fêtes mais je vais très vite craquer je pense. Les couleurs old school (ça porte un nom technique mais j'y connais qued) sont très bien rendues.
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Je pense donc je signe. |
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Pour Harbinger, Stanchek, le protagoniste, est moins stable que sa première incarnation. La première série se focalisait surtout sur le groupe de rebelle, le premier TPB est surtout consacré à la découverte de l'organisation de Harada. La série qui dévierait le plus des Valiant des débuts serait Bloodshot. |
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C'est bien ce qu'il me semblait, la série initiale est bien plus rapide que la nouvelle d'après ce que j'ai pu voir sur les covers de la première série. Après, même si c'est de la décompression, C'est plutôt pas mal foutu et là pour l'instant, ce n'est pas du remplissage juste pour remplir mais bien pour développer les perso.
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Lu Scalped 9 et quel pied, tout est désormais mis en place à la Ok Corral pour le dixième volume. Je ne sais pas si c'est du à la forte impression que m'a faite ce volume mais j'ai trouvé Guéra plus bluffant qu'à l'accoutumé et je commence à comprendre la réelle tristesse des voistes le final approchant... Le deuxième volume de Conan de Wood est plus en demi-teinte par rapport au premier en mettant à l'épreuve l'amour de Belît et Conan par la rudesse de la Cimmerie sous couvert d'un ennemi prétexte "tu payeras dans le futur tes affronts de jeunesse" digne d'un récit nordique marvellien peu inspiré puis par la maladie, classique. Je conçois que "l'amour de la belle" fait partie du package Conan mais bon un peu plus de tripes et de tuerie chorégraphié, c'est ce que j'attends un minimum mais le concept "Je suis Conan, j'ai 25 ans et je suis un peu paumé dans la vie" m'intéresse aussi certes, le juste milieu svp. |
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Bref, je recommande toujours, mais avec quelques nuances, à vos risques et perils ! |
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