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Ça doit être basé sur du concret. Le fait de vouloir faire de l'argent avec un projet ne fait pas de celui-ci quelque chose de mauvais (malgré tout l'amour que l'on peut porter à l'art, les artistes ont aussi besoin de vivre). J'en déduis donc que, si pour lui BW est une" bouse", c'est qu'il estime que les personnes qui sont dessus sont de mauvais auteurs, et/ou que leur participation n'a qu'un but lucratif (qu'ils seraient donc bons mais qu'ils feraient ça par dessus la jambe). C'est donc bien un jugement de valeur de la part de Roberson, que ce soit sur le talent de ses collègues ou sur leurs choix de carrière. Après, je le répète, je comprends que l'on puisse ne pas aimer BW (j'ai moi même qqs critiques à formuler à son encontre comme l'utilisation du Comédien, ou le côté répétitif de certaines séries vis à vis de l'original), mais il faut que ce soit basé sur la lecture du truc, pas un avis préconçu qui voudrait que l'on dénature une œuvre en la prolongeant.
Il a le droit de l'avoir mauvaise sur le traitement de son épisode de Superman (encore que ça fait partie du jeu quand on travaille sur des personnages qui ne vous appartiennent pas) mais pas pour BW qui n'est pas une faute de l'éditeur envers lui. Et s'agissant du seul problème rencontrer avec DC, j'ai le droit aussi de trouver Roberson (faussement?) naïf puisqu'il claque la porte à la première incartade. Il pensait vraiment que tout ce qu'il écrirait passerait comme à la poste? On lui dit que son épisode va mal passer à cause d'une ambiance peu propice, que malheureusement on doit éviter le sujet (et je suis totalement contre mais il faut aussi penser que l'éditeur est soumis à des pressions extérieurs, qu'il a des obligations commerciales, il ne fait pas ça par pur méchanceté) et le gars part aussi sec. Étrange. Et comme je pense, malgré ce qu'il a l'air de vouloir dire, que Roberson est loin d'être bête, j'imagine humblement qu'il utilise ces arguments pour se défendre (d'épisodes peu glorieux peut être) ou cacher autre chose (volonté de lancer Monkeybrain, travailler tout simplement en dehors du mainstream). Il l'a surtout mauvaise je crois de s'être fait balancer avant la fin de ses séries (et en plein mileu de The Fairest) parce que DC n'a pas apprécié ses différentes sorties, qui il faut l'avouer n'étaient pas très professionnelles. Des sorties qui donnent l'impression qu'il veut se faire mousser en passant pour le gars qui balance sur les majors (des choses connues par tous, et je parle évidemment des fans du genre, les autres ne lisant pas les interview de Roberson. Combien d'auteurs ont vu leurs épisodes annulés ou modifiés? Il y a même une série chez Marvel qui ressort ce type d'épisodes. C'est un secret de polichinelle, voire pas un secret du tout). (tu noteras que je passe sur le fait qu'on lui demande de dire que c'est lui qui a voulu supprimer l'épisode puisque j'avoue que cette partie me paraît bizarre. Qui irait le croire? : "Alors comme ça vous avez demandé la suppression de votre épisode? Mais pourquoi l'avoir écrit au départ? :hum2: )
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"And when the bats came back... it was with a vengeance." (Batman #9) |
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Bon, passons à un autre article de ce numéro
![]() J'ai lu le portrait que consacre l'érudit et passionnant Bernard Dato à John Romita Jr. (Avant d'aller plus loin, qu'est-ce que j'aimerai que ce chroniqueur cause de Mazzucchelli pour savoir s'il a les mêmes conclusions que moi sur son évolution, son importance, son génie. Et puis, comme il s'est aussi penché sur le cas de Manning, un papier sur Toth serait bienvenu. Voilà, j'ai passé mes annonces ![]() JR Jr donc : Dato ne coupe pas à certains rapprochements (évidents, il faut l'admettre) comme l'héritage Kyrbien, la productivité folle... Mais il énonce aussi des choses moins convenues comme l'influence du manga, et surtout sur l'appréciation du volume et de la légèreté chez Romita Jr. Ces deux derniers points lui ont été inspirés par la lecture du chef-d'oeuvre de ce dessinateur, son travail le plus abouti : les épisodes de Daredevil avec Miller et Nocenti. Ce faisant, Dato corrige certains qui persistent à considérer Romita Jr comme un "réaliste" (ce qu'il n'est plus depuis longtemps) et donc que ses DD auraient marqué un tournant. Ce qui est le plus troublant, c'est quand il souligne qu'en effet JR Jr aime dessiner des méchants physiquement impressionnants, aux proportions exagérées (son énorme Caïd par exemple), alors que ses héros sont souvent fluets (Spider-Man), ou au moins sveltes (DD). Il cite aussi une bd méconnue de JR Jr que j'aime bien, Gray Area, éditée chez Image, qui détone dans sa production. Bref, c'est encore une fois une analyse remarquable que livre Dato. |
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