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Vieux 23/10/2021, 19h40
Avatar de Jorus C'Baoth
Jorus C'Baoth Jorus C'Baoth est déconnecté
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Jorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec Dracula
Lucifer #14 - 19 : The Wild Hunt par Dan Watters, Sebastian & Max Fiumara, Fernando Blanco



Plot : Alors qu'il semble s'emmerder dans un coin de la galaxie, Lucifer entend que l'on parle de lui : dans son Enfer, Cassandre lui livre une prédiction. Il doit protéger le Dieu Chassé lors de la Chasse Sauvage à l'intérieur dans une maison qu'il aura construite sous peine de redevenir régent en Enfer.

Nouveau départ pour Lucifer après avoir « réglé » ses affaires de famille. Écrire sur un être omnipotent et mythologie ne soit pas être une mince affaire. Comment lui trouver des motivations, des raisons d’agir ?
Dan Watters a quand même multiplié les très bonnes idées depuis le début du titre. Heureusement pour nous, il en a une nouvelle : comment pousser Lucifer dans son histoire ? En le forçant à faire quelque chose qu’il déteste : être manipulé.
La pauvre Cassandre, de son propre enfer, énonce une prophétie où apparaît le Déchu. Ces visions se réalisant toujours, Lucifer n’a d’autres choix que de s’y plier, pour mieux les tordre. Et si il en convient sans sourire, force et d’avouer qu’il semble, au fil des pages, prendre çà et là un certain plaisir. Difficile à dire si c’est l’écriture de Watters ou une simple impression, mais le dosage est parfait. D’un Lucifer de mauvais poil, nous passons à un Lucifer.. qui finalement s’ennuyait fermement et qui trouve là l’occasion de revenir dans le Jeu pour y réaliser quelques mauvais coups. Assez loin donc du grandiose des premiers volumes, voilà Luci forcé de participer à une chasse primordiale.
Et voilà la seconde excellente idée de Watters, comment gérer un être aux pouvoirs sans pareil ? En le forçant à se plier à une force primaire. En l’occurrence, la chasse sauvage, The Wild Hunt en vo, bien connue des lecteurs d’Hellboy et connaisseurs du folklore européen.
L’auteur continue d’ailleurs d’étaler son talent pour ce genre d’histoires mythologiques. Certes, nous sommes les témoins d’être ancestraux, d’entités magiques, de Dieux, mais Watters parvient à rendre son histoire compréhensible sans pour autant nous prendre par la main. Ces grandes « lois » qui gèrent l’Univers auraient pu être de faibles McGuffin mais au contraire, elles s’intègrent dans l’histoire et sont le moteur efficace du récit. Il continue de brasser des panthéons et des folklores sans artificialités ni accrocs, présentant un monde cohérent et pourtant très éloignés des simples mortels.
Ainsi, après un diptyque très intense et riche, au multiples camps et personnages, voilà un récit plus « simple » et resserré autour de cette ancestrale chasse au Dieu Chassé, qui d’ailleurs se révèle être bien différent cette fois. La « proie » va se défendre, ce qui ajoute quelques scènes plus légères, accompagnant un Lucifer parfois trop détendu. Mais Watters n’oublie pas que ces forces primales sont également d’une brutalité sans limite et de bons passages plus violents et carnassiers nous rappelle ici et là qu’il ne faut pas trop jouer avec ce genre de légendes.
Une nouvelle fois, les somptueux dessins des frères Fiumara et de Fernando Blanco apporte une ambiance très particulière à cette histoire, entre réalisme et onirisme. Là aussi, pas facile de dessiner Constantine qui pisse après 2 pintes d’une part et le voyage d’Odin en Enfer pour réparer sa corne d’autre part. Mais ces artistes y parviennent avec brio, permettant de profiter visuellement du voyage proposer par Watters. Ils sont complétés par les superbes couleurs de Dave McCaig et Dee Cunniffe, eux aussi parfaitement dans le ton, apportant un côté tableaux de maîtres aux coups de crayons de leurs confrères.
La fin promet un épilogue savoureux à cette histoire et à cette série qui sait jusque là se montrer plus qu’à la hauteur de ces ancêtres.
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Bad to ze Bone!

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