Critiques Doopiennes semaine 32
SEMAINE 1 : CIVIL WAR, BLACK HOLE, X MEN (Carey Bachalo Ramos) , SAVAGE DRAGON ARCHIVES
SEMAINE 2: CHECKMATE, MANHUNTER,WOLVERINE (Guggenheim Ramos), OPERATION GALACTIC STORM, BATMAN SECRETS
SEMAINE 3: THE FILTH, BATMAN (Morrison Ostrander Mandrake), HERO SQUARED, DOWN, SUPERMAN VF 21
SEMAINE4: SEVEN SOLDIERS la totale, BIG BOOK INFINITE CRISIS 3,TPB JSA 12: GHOST OF THE PAST; X MEN EXTRA 61 (Tormade et Black panther)
SEMAINE 5: DD FATHER, uncanny X MEN, DETECTIVE COMICS, BIRDS OF PREY, KIN
SEMAINE 6: FALLEN ANGEL, DAREDEVIL VO, JOHN CONSTANTINE: TOUTES SES MACHINES; WOLVERINE VF; NEW MUTANTS CLASSIC ; GHOST RIDER VF 2 : enfer et damnation.
SEMAINE 7: MOON KNIGHT VF 1: le fond; FABLES ; Y THE LAST MAN ; IRON MAN : programme exécution (MARVEL ICONS HORS SERIE) ;NEW MUTANTS CLASSIC vol 2; SUPERMAN: SECRET IDENTITY; GOTHAM CENTRAL VF: affaire non classée
SEMAINE 8: TPB FLASH: THE FASTEST MAN ALIVE; NIGHTWING ANNUAL 2; BUFFY 1 et 2; TPB Ms MARVEL; AU COEUR DE L’EMPIRE (BRYAN TALBOT); BATMAN HORS SERIE 6 (Lieberman, Barriaonuevo); BATMAN 23 VF
SEMAINE 9: NEXTWAVE, TPB NIGHTWING OYL; TPB OUTSIDERS OYL; DEATHNOTE; ANNIHILATION: super skrull + silver surfer; SACHS AND VIOLENS (Perez)
SEMAINE 10: SECRET SIX, DAREDEVIL VO 95; X MEN HORS SERIE 28 (enfance de STORM et Black Panther; NEW X MEN 37: QUEST FOR MAGIK; SUPERMAN l’HOMME D’ACIER vol 2
SEMAINE 11: SHADOWPACT TPB; CIVIL WAR FRONTLINE vol 1; JAE LEE’S HELLSHOCK; DAUGHTERS OF THE DRAGON ; THE AGENCY
SEMAINE 12: 52;ALIENS SALVATION;DMZ; ETERNALS par GAIMAN/ROMITA JR
SEMAINE 13: BLACK PANTHER(LE MARIAGE AVEC STORM) ; LES CHRONIQUES DE SPAWN, THE QUITTER, BATMAN COUNTY LINE ; ULTIMATES ANNUAL 2
SEMAINE 14: PUNISHER MAX: LES NEGRIERS; PLANETARY vol 3 VF; TRINITY; SPIDER MAN-BLACK CAT: THE EVIL THAT MEN CAN DO
SEMAINE 15: CRIMINAL, STRAY TOASTERS, WALKING DEAD, RUNAWAYS/YOUNG AVENGERS, 52: WORLD WAR THREE; ALPHA FLIGHT CLASSIC
SEMAINE 16: BUFFY 1 à 4;WORLD WAR HULK prologue et #1; SAVAGE DRAGON ARCHIVES volume 2; ULTIMATE FANTASTIC FOUR VF 12 à 18 : le run de MILLAR/LAND ; BATMAN et SUPERMAN VF 1 ;
SEMAINE 17: MARVEL ZOMBIES, ULTIMATES vol2 ARC COMPLET ; SPIDER MAN LOVES MARY JANE tpb 1 ; H.E.R.O. tpb vol 1; BATMAN et SUPERMAN vf #1; 52 volume 2 VF
SEMAINE 18: BATGIRL YEAR ONE; GLOBAL FREQUENCY; FRONTLINE TPB 2;FORMERLY KNOWN AS THE JUSTICE LEAGUE; BATMAN et SUPERMAN HORS SERIE n°1 (ALL STAR SUPERMAN 5et 6)
SEMAINE 19: NIGHTWING YEAR ONE; FANTASTIC FOUR: FIRST FAMILY; FRESHMEN; OUTSIDERS ANNUAL; BATMAN ET LES MONSTRES
SEMAINE 20: X MEN, UNCANNY X MEN rise and fall of the SHI’AR empire; NEW X MEN: quest for magik; BLACK ARCANA: MAGIK; ASTONISHING X MEN le mag VF avec EXCALIBUR, EXILES, X FACTOR
SEMAINE 21: EX MACHINA; MARVEL MONSTER CIVIL WAR; WOLVERINE VF; ASTONISHING X MEN
SEMAINE 22: IRREDEEMABLE ANT MAN; FF: THE END; I CAN’T BELIEVE IT’S NOT THE JUSTICE LEAGUE; JUSTICE (Alex Ross) VF n°1 à 3; Mag SUPERMAN/BATMAN VF n°2
SEMAINE 23: MISS HULK volume 2; GRAVITY; DOCTOR STRANGE: THE OATH; STARBRAND CLASSICS vol 1 ; 52 n°3 VF
SEMAINE 24: PUNISHER WAR JOURNAL; MINX: CLUBBED; X MEN EXTRA BLACK PANTHER; WOLVERINE VF et DEFENDERS (Dematteis, giffen, maguire)
SEMAINE 25: RE-GIFTERS; INTEGRALE THOR; SILENT DRAGON; DP7: CLASSIC; Y THE LAST MAN TPB 9; 52 VF numéro 4
SEMAINE 26: ENDANGERED SPECIES ONE SHOT; BATMAN 666/667; WISDOM L.S.;AUTHORITY HUMAINS MALGRE TOUT; IRON MAN: ARMOR WARS!
SEMIAJNE 27: UNCANNY X MEN, PLAIN JANES,BUFFY #5;LEGION OF MONSTERS: MORBIUS et SATANA;X FACTOR
SEMAINE 28 : X MEN 200-201; ENDANGERED SPECIES; ESSENTIAL DOCTOR STRANGE 1;ANNIHILATION, SPAWN VF 14
SEMAINE 29 : FELL,BATMAN YEAR 100, GOOD AS LILY, ALAN MOORE’S WILDCATS, WOLVERINE 165 VF; X MEN EXTRA CIVIL WAR: BLACK PANTHER
SEMAINE 30 : BUFFY #6; ION #1 à 6; MOUSE GUARD; TALENT; SPIDER MAN POP UP
SEMAINE 31 : AUTHORITY REVOLUTION; SPIDER MAN : L’EMPIRE; BEYOND; BATMAN 667/669 et DC UNIVERSE VF 27
NEO-UNIVERSEL
(Ellis/Larocca)
Contient les épisodes #1 à #6 de NEW UNIVERSAL
Cette série, qui nous avait été si bien commentée par BEN WAWE, me faisait vraiment envie. Du Warren Ellis sur un nouvel univers, qui fait en plus références à une vieille ligne MARVEL que j’ai découverte cette année grâce à XXL, les dessins de LAROCCA, à mille lieues de son style X MEN, tout pour séduire le fanboy que je suis.
Je n’ai franchement pas été déçu.
Ce qui est excellent avec Warren Ellis, c’est qu’on sait, pour ce genre de séries, exactement le ton que l’on va trouver, et c’est un mélange entre AUTHORITY et PLANETARY, avec des concepts bizarres, qui font un peu (beaucoup ) penser à LA PLAIE.
Le concept de base : l’univers entier est quadrillé d’autoroutes sur lesquelles les lois de la physique fonctionnent différemment, apparemment, la terre est coincée sur l’une de ses autoroutes et le système universel envoie alors des machines pour faciliter le passage, sous la forme d’êtres humains qui possèdent des pouvoirs.
Pour les habitants de la terre, cela s’est résumé à un instant blanc, où le ciel partout est devenu d’un blanc absolu pendant quelques secondes. C’est à la suite de cet événement que l’on va suivre les destins de quatre personnes, vraisemblablement les quatre machines, dans leur non compréhension et leur acceptation du phénomène. Le pire, c’est que certaines agences gouvernementales secrètes, ayant pour but d’éradiquer les méta humains sont aux trousses de la première de ses machines, un jeune homme KEN CORNELL, doté d’une énergie surhumaine.
Si vous envisagez de la nostalgie, laissez tomber, en aucun cas vous ne retrouverez ce que vous avez pu lire dans STARBRAND ou DP7 ; non, c’est du WARREN ELLIS pur jus (le résumé vous l’a certainement fait comprendre d’ailleurs) et souvent ELLIS est irrégulier. Décevant sur certains titres et parfois assez facile (DOWN), totalement bluffant et sidérant sur d’autres (tout récemment le FELL chez DELCOURT) , il nous sort un univers totalement construit et pouvant durer des centaines d’épisodes avec ses six numéros très denses (lui qu’on a souvent accusé d’avoir un style totalement décompressé. ). Néanmoins, il faut se donner le temps de quelques pages pour comprendre tout ce qui se passe. Les personnages sont plutôt bien construits et attachants, de la jeune fille qui a des pouvoirs encore un peu bizarres à la scientifique qui peut parler aux machines.
Vraiment bien ficelé, le scénario est pensé et très cohérent. Un petit bijou.
Et ça fait plaisir de voir SALVADOR LAROCCA se lâcher totalement sur ses dessins pour une fois. On peut dire ce qu’on veut sur ce dessinateur, qui est passé par beaucoup de styles différents (rappelez vous ses GHOST RIDER ou FANATSTIC FOUR ; puis ses X MEN période MILLIGAN) mais là, c’est une prestation absolument remarquable. Alors oui, il est bien évident qu’il se base sur des photos références parfois un peu trop appuyées, comme beaucoup de dessinateurs actuels, privilégiant les jolies images au détriment du dynamisme. Mais bon, quand c’est bien fait cela donne un très bon résultat. On est en fait ici très loin d’un style à la GREG LAND, (
même si mon mari est trop bête pour comprendre ses dessins) ce n’est absolument pas figé, et si parfois quelques détails sont ratés (quelques visages parfois) , c’est certainement sa meilleure prestation depuis le début ! Carrément !
Préparez vous à jeter des boulets enflammés, mais je trouve que c’est plus du niveau de BRIAN HITCH qu’autre chose, en tout cas, cela convient parfaitement aux histoires d’ELLIS, pas franchement orientées action dans cette série, finalement.
Bref, du tout beau, du tout bon qui fait vraiment plaisir à lire et qui donne absolument envie de lire la suite.
Car voilà le point noir de cette série, c’est qu’on sait que pour le moment, elle est suspendue et que la suite risque de se faire attendre pendant un sacré moment.
Donc forcément, ça gâche un peu la fin, qui n’en est pas vraiment une en soi, même si sur la jaquette on nous le vend comme un récit complet. Là, c’est un gros mensonge, rien n’est résolu dans ces six épisodes, qui jettent les bases d’un univers qui semble riche.
Si vous faites abstraction du fait qu’il ne risque de jamais y avoir de suite, c’est indéniablement une BD indispensable, en revanche, si vous préférez savoir toute la sig,nification de ces épisodes dans d’autres volumes de NEOUNIVERSEL, vous risquez d’avoir un goût amer dans la bouche et cette BD devient en fait un très bel objet totalement inutile. Personnellement, hormis ce problème, l’histoire est très convaincante et les dessins magnifiques.
Un autre avis sur NEO UNIVERSEL par BEN WAWE ici :
http://www.buzzcomics.net/showpost.p...8&postcount=89
TPB MANHUNTER n°3 : ORIGINS
(Andreyko / Pina/ Blanco)
contient les épisodes #15-23 de la série MANHUNTER Voici donc le troisième TPB de notre héroïne DC préférée (
enfin après Oracle bien sûr…), et c’est vrai que je l’attendais avec grande impatience, les deux précédents volumes étant tout simplement brillants.
Et je dois avouer que je reste un peu sur ma fin en ce qui concerne ce volume trois.
Niveau dessins, rien à dire, JAVIER PINA livre toujours une copie propre et solide, aidé de son compère FERNANDO BLANCO et on ne va pas s’y attarder. Si vous avez aimé les premiers TPB, vous n’aurez pas de grands changements en ce qui concerne la partie artistique du bouquin. En revanche, c’est le scénario qui m’a laissé un peu de marbre. Je trouve que petit à petit , ANDREYKO est en train d’édulcorer complètement MANHUNTER et le personnage de KATE, et cela m’ennuie. Elle arrête de fumer, on ne la voit plus tuer des gens, ou alors ce n’est plus dessiné, et son caractère s’est franchement adouci. La première partie est assez bonne néanmoins, avec un premier épisode sur les différentes composantes du costume de KATE et leur histoire (assez inventif et animé par une pléiade de dessinateurs du genre SEAN PHILLIPS, RAGS MORALES ou STEVE SADOWSKI ) puis un storyarc ou KATE se voit aux prises avec son père fou et qui apprend qu’elle est la fille d’un super héros.
Et c’est là que ça me gène, franchement.
Etait ce vraiment bien nécessaire, quand on a un personnage qui se démarque autant de la production actuelle (c’est quand même ce qui a fait chez moi son principal attrait, un perso nouveau qu’on peut lire sans avoir à se taper INFINITE MACHIN TRUC CONTDOWN BIDULE) , de lui donner des origines super héroïques, et donc, de la rattacher totalement à l’univers DC de base ?
On pourra arguer que le TPB précédent était construit sur les anciens MANHUNTERS, et donc forcément sur des personnalités de l’univers DC, mais comme le personnage de MANHUNTER n’était pas franchement connu, cela ne gênait pas, et les recaps étaient assez bien faits pour que cela n’ennuie personne Personnellement, je ne trouve pas, puisque le dernier arc, est absolument raté en terme d’histoire. Andreyko nous balance que maintenant, ce n’est plus la fille d’un super héros, mais de deux, et voici KATE qui retrouve donc sa véritable mère, ancienne super héroïne à la retraite dont je tairai aussi le nom. Bon, j’avais déjà pas aimé avec un parent super héros, mais alors deux, c’est encore pire. Et puis l’intrigue est tout proprement bâclée royalement, deux trois numéros, elle retrouve sa mère, elles discutent et voilà… Non vraiment, c’est certainement le plus faible storyarc de MANHUNTER pour le moment alors que cela devait certainement être le plus important. Surtout que cela ne semble pas vraiment apporter grand chose dans son personnage pour l’instant. Je dis bien pour l’instant car j’ose véritablement espérer qu’Andreyko a une direction bien précise en tête.
On a droit en plus à la coupure ONE YEAR LATER, qui n’apporte pas vraiment beaucoup de développements, ce qui était tout à fait appréciable, mais bon, en fait ce qui m’a dérangé c’est vraiment l’utilisation du personnage de KATE, car les personnages secondaires sont toujours aussi bien traités. MR BONES en particulier mérite vraiment le détour. Mais bon, je ne peux pas non plus ignorer la présence récurrente de l’agent CAMERON CHASE du D.E.O ; certainement mon perso favori de chez favori de DC, mais qui, reconnaissons le, à un caractère un peu redondant avec celui de KATE, deux femme fortes c’est peut être trop, et justement, peut être qu’ANDREYKO a préféré radoucir son perso histoire de ne pas écrire deux fois le même personnage. DYLAN lui aussi a droit à un bon traitement, mais j’ai un peu de crainte quant à la suite de cette série. J’espère qu’ANDREYKO va redresser la barre et refaire de KATE le caractère fort de cette série.
C’est dommage, je suis peut être déçu parce que je m’attendais au meilleur, mais en toute logique, c’est quand même une bonne histoire, même si l’arc de fin est particulièrement mal exécuté niveau rythme.
Je ne saurais quand même conseiller cette série pour les gens qui ont envie de personnages forts et nouveaux. Au moins sur les deux premiers TPB.
Bref, une histoire correcte mais je suis un peu déçu.
et demi.
GHOST RIDER 3 : CERCLE VICIEUX
(Way/Texeira/Saltares)
qui contient les 5 premiers épisodes de la série régulière GHOST RIDER.
Bon, Daniel Way n’est véritablement pas ma tasse de thé ; je trouve que son style n’est pas franchement terrible et surtout que ses séries régulières sont absolument abominables dans un style décompressé à l’extrême et où il ne se passe strictement rien (voir VENOM et WOLVERINE ORIGINS) ; il a à sa décharge réussi quelques mini séries pas trop moches, comme le BULLSEYE et le NIGHTHAWK, mais en gros, c’est quand même un scénariste qui monte mais qui est terriblement décevant. GHOST RIDER étant une nouvelle série régulière, lancée uniquement pour coller au film, on pouvait évidemment s’attendre au pire.
Au pire, non, clairement pas ; en revanche, c’est pas fabuleux.
Je m’explique : Déjà c’est très très long à se mettre en place, un épisode pour GHOST RIDER qui sort des enfers, deux épisodes pour qu’il comprenne ce qui se passe avec l’aide du DOCTOR STRANGE et deux épisodes qui lancent la série et son gimmick.
D’ailleurs l’idée générale de la série
GHOST RIDER s’échappe des enfers et emmène LUCIFER avec lui, qui voit son âme divisée en 666 morceaux et qui voudrait que GR tue tous les réceptacles humains de son âme, afin qu’il puisse redevenir tout puissant
ne me branche pas des masses, cela promet beaucoup de redondances, comme par exemple les deux derniers épisodes de ce volume. En plus, cela ressemble clairement à su SPAWN, pour ne pas le nommer, et c’est un peu dommage de faire ressembler le GHOST RIDER à ça, puisque ce n’est absolument pas la même chose. Enfin, bref… A sa décharge, Way n’est pas tombé dans un style provoc et gratuit à la GARTH ENNIS, ce qui lui permet d’éviter du grand n’importe quoi.
Sinon, le côté humain de GHOST RIDER n’est absolument pas développé, si ce n’est dans un re-telling de ses origines (pour coller au film ? ) pas convaincant non plus. Ce qui me gène aussi c’est que le GHOST RIDER lui non plus n’est pas développé. On a donc une série en cinq épisodes où ni le démon, ni son hôte humain n’ont droit à la parole, et où il ne se passe pas franchement grand chose non plus.
Cela reste lisible, néanmoins, mais je me dépêche d’écrire la critique de ce numéro avant de l’avoir très vite oublié, car vraiment rien de mémorable. C’est long et c’est surtout très creux et très vide.
Vous sentez poindre l’absence de brocoli, certainement, sauf que voilà, au lieu d’avoir , par exemple un STEVE DILLON absolument pas formaté pour se genre d’histoire, Way est entouré de deux des dessinateurs qui connaissent le mieux le motard fantôme ( à l’exception peut être de DON PERLIN et MIKE PLOOG ), j’ai nommé JAVIER SALTARES (qui fait les dessins et esquisses de pages) et MARK TEXEIRA (qui finit le travail). Et force est de reconnaître que c’est un sacré duo, les forces de l’un venant compenser les faiblesses de l’autre.
J’aime vraiment beaucoup les dessins, beaucoup plus évolués qu’un SALTARES tout seul et moins sales , plus doux que le travail de TEXEIRA tout seul. Les planches sont vraiment très jolies, assez inégales parfois mais dans l’ensemble cela reste du très beau travail ; merci à eux deux de sauver cette série, qui serait tombée comme une vieille chaussette dans l’oubli s’il y avait eu un tâchon à la réalisation graphique.
Bref, on a donc ici une série assez plate en fait niveau scénario, qui ne casse vraiment pas trois pattes à un canard, mais avec une partie graphique qui sauve franchement les meubles et qui la fait passer d’une série vite lue et vite oubliée à une série moyenne. J’espère que les deux artistes vont rester longtemps car pour le moment, c’est un peu le seul intérêt de cette série.
c’est très gentil mais cela fait plaisir de voir de vrais dessinateurs enfin sur GHOST RIDER, même si je doute réellement des capacités et du potentiel scénaristique de cette série.
GHOST RIDER c'est pourri
DAREDEVIL #95/100
(Brubaker/Lark/Gaudiano)
J’avais déjà fait la critique de DAREDEVIL #95 et j’avais été assez dithyrambique. Voilà donc l’arc au complet, suivi du numéro spécial 100. et je dois avouer qu’au fur et à mesure de ma progression, j’ai eu un petit sentiment de déception qui s’est installé en moi, je vous explique pourquoi :
Nous sortons d’à peu prés cinq ans d’histoires à suivre, d’abord avec BENDIS, qui a fait un travail absolument titanesque sur cette série, suivi comme son ombre par BRUBAKER, qui a repris en beauté le titre et a donné une conclusion à une histoire qui durait depuis plus de soixante numéros sans rien dénaturer. Les problèmes d’identités de MATT étant réglés, tout pouvait recommencer, et c’est exactement ce que le numéro #95 nous propose : un MATT qui se bat contre le GLADIATEUR , qui arpente les rues de HELL’S KITCHEN et qui se bat contre les bandits avec toujours quelques éléments du CASTING de la période BENDIS/ BRUBAKER qui sont gardés (je parle de MILLA) . En plus, MICHAEL LARK s’en donne à cœur joie avec son copain GAUDIANO, ce qui donne une BD absolument géniale dans la mesure où c’est un peu un retour au statu quo qui, je pensais, permettrait de relancer la série vers de nouveaux horizons.
Malheureusement, cette saga en 5 parties , qui devait se conclure au numéro 99 n’en est absolument pas une, et le numéro 100 qui suit ne conclut rien non plus. Ce qui nous donne quoi, encore des épisodes à rallonge avec DAREDEVIL, comme c’est le cas depuis si longtemps. Et c’est certainement ce qui me gêne le plus, j’aimerais bien retrouver une histoire simple, basique sur trois ou quatre épisodes qui me permettraient de renouer avec le héros que j’adore, car je dois vous avouer que peu importe la beauté du run précédent, je ne pourrai pas continuer une intrigue qui s’étale sur plus de 12 épisodes, je commence à en avoir assez.
Voilà donc le problème, je pensais qu’il y allait y avoir une rupture, et bien non, c’est encore une longue longue histoire qui se profile à l’horizon et je pense que cela commence à me lasser, surtout que le vilain choisi n’est pas franchement le plus adapté, surtout qu’il n’a pas franchement l’air absolument réactualisé. C’est dommage, car il y a une espèce de rythme nonchalant et continu dans cette série qui commence à s’endormir un peu. Personnellement, je pense qu’il serait extrêmement profitable de sortir de ce style d’écriture , quand on voit, par exemple que dans le numéro 100 , qui réédite deux épisodes de la période CONWAY /COLAN ou l’on trouve une histoire complète, fournie ; avec un début, un milieu et une fin qui se déroule sur simplement deux numéros.
Bien sur, après c’est très bien, mais j’ai un peu peur que notre têtes à cornes préféré s’enlise un petit peu. J’attendais un renouveau, un départ à zéro, après tout, le principe des séries, pour moi, c’est de prendre son héros, de la faire évoluer pendant un certain moment ; de le mettre dans des positions qui le fragilisent, pour mieux le ramener à son point de départ, en ayant approfondi le personnage par la même occasion. C’est évidemment encore une fois mon avis, et je comprends que d’autres personnes recherchent autre chose dans les comics, mais là je dois vous avouer que vraiment cela devient fatiguant de se taper des histoires à n’en plus finir. On sort d’un run absolument génial mais éprouvant par sa longueur (plus de cinq ans) , ce n’est pas pour replonger immédiatement après dans le même genre de longueurs. D’ailleurs, sur ces cinq épisodes, il se passe finalement peu de choses, et je pense qu’il faut absolument changer de rythme car les différents cliffhangers tombent à l’eau si l’on sait qu’il n’y aura pas de résolution de l’histoire avant encore six bons mois.
C’est bizarre, je suis un des plus grands fans de ce héros, j’ai énormément apprécié tout jusque là, mais je pense que le style d’écriture commence à me lasser, il faut absolument des histoires rapides et bien ficelées en deux numéros, histoire de laisser ce bon vieux MATT tranquille.
Après, individuellement, c’est une des meilleures BD que produit MARVEL, c’est clair, mais si l’on tient compte de tout le passé de la série, je suis un peu déçu, simplement par le rythme.
Quelques mots quand même du numéro 100 qui nous donne deux choses absolument gigantesque : des planches de COLAN et de BILL SIENKIEWICZ dans l’histoire principale (avec du BERMEJO, du MALEEV, du ROMITA SR et du DJURDJEVIC) et force est de constater que si papy COLAN a la main qui tremble un peu, il pourrait en démontrer à certains dessinateurs HYPE du moment
)
(GENE COLAN est bien meilleur que ce bouffon de GEORGE PEREZ)
Bref, pris à part, c’est toujours aussi bon, mais avait-on réellement besoin d’une histoire qui s’étale sur plein de numéros après une longue histoire de plus de 60 numéros ?
Pour moi, non.
et demi car je suis déçu.
Parlons un peu du
MONSTER PLANETE HULK
Qui contient HULK 82/92-99 et GIANT SIZE HULK 1
(Pak/ Pagulayan/ Lopresti/ Jae Lee et plein d’autres dessinateurs)
Ce MONSTER est donc censé nous donner la première partie de la totalité de la saga PLANET HULK, pour un truc assez cher, puisque le HARDCOVER VO coûtera au final beaucoup moins que les deux monster VF.
Ca c’est dit et c’est, à mon sens un moins pour cette publication, qui contient malheureusement deux épisodes totalement bouche trou et qui ne sont absolument pas dans le ton du MONSTER, ce qui crée un petit choc quand même. D’un autre côté, je préfère qu’on mette des épisodes qui n’ont rien à voir avec le pâté que rien du tout pour le même prix. Bref.
Enfin, c’est toujours un peu gênant, et je pense sincèrement que si je l’avais su plus tôt, j’aurais choisi le HARDCOVER VO.
Revenons à l’histoire, HULK est donc envoyé sur une planète ou il ne pourra plus faire de dégâts, etc… Il arrive malheureusement sur une planète habitée régie par des empereurs méchants, et voilà notre HULK gladiateur qui va petit à petit conquérir le cœur des rebelles pour se hisser au plus haut de la hiérarchie de l’empire.
Si l’histoire est loin d’être originale, il faut admettre que le concept renoue avec une grande aventure épique et spatiale sur le temps d’une année (douze épisodes ) et après la débâcle qui a suivi le titre HULK depuis le milieu du run de BRUCE JONES, c’est typiquement le genre d’histoire qui peut remettre un peu le projecteur sur la série de notre géant vert. Original non, mais simple et efficace.
Sans aimer à la folie, c’est assez distrayant, le scénario de Pak étant truffé de ficelles grosses comme le poing et d’aucune surprise, mais bon, c’est le concept.
Un point négatif ; le manque d’inventivité des alliés de HULK dans sa conquête du royaume, de gros barbares et un petit débrouillard, etc…
Bref, d’une totale banalité, ce scénario a le mérite de ne pas promettre plus qu’il ne peut en donner, et c’est déjà acceptable. Il est sûr que si cela avait été regroupé en un seul numéro, cela aurait eu plus de gueule, mais le nombre d’épisodes ne s’y prêtant pas, il aurait mieux valu pour PANINI de le sortir en trois HORS SERIE KIOSQUE.
Je suis en revanche un peu déçu par les dessins de PAGULAYAN, dessinateur que j’apprécie beaucoup mais qui là m’ont laissé totalement de marbre. LOPRESTI est meilleur, mais on s’y perd parfois dans tous ces nouveaux noms et nouveaux personnages, c’est un peu confus.
Pas la peine d’en dire plus, la série et cet arc vous donne exactement ce que vous recherchez, de l’histoire bien linéaire et sans surprise, mais bien exécutée, ce qui semble être la marque de fabrique de ce scénariste. Je reste plus que sceptique sur ce format VF qui, je dois l’avouer , à gâché un peu mon plaisir.
HULK c'est tout pourri
La semaine prochaine : Du MINX avec CONFESSIONS OF A BLABBERMOUTH ; du DC VO avec CHECKMATE ; du DC VF avec PLANETARY et ses crossovers ; et plein d’autres surprises…
BONUS BONUS BONUS BONUS BONUS BONUS BONUS BONUS BONUS BONUS
Je ne pouvais absolument pas m’empêcher de parler de certainement l’une des mes meilleures lectures de toute ma vie de lecteur de comics.
TPB 7 : BRIEF LIVES
Contient SANDMAN 41-49
W : N.Gaiman
A : Jill Thompson
I : Vince Locke (41-49) Dick Giordano (47)
L’histoire :
(#41) L’histoire commence sur une île Grecque où se trouve un temple dans lequel est posée la tête d’Orpheus. Depuis, des siècles, Orpheus est protégé ici par des gardiens habilités par Sandman. On passe ensuite dans les faubourgs de Londres, où après une discussion avec une mendiante, Delirium décide de retrouver son frère disparu Destruction. Elle visite d’abord un night club SM afin de demander de l’aide à sa sœur Desire : en vain. Elle demandera ensuite l’aide de Despair : sans résultat non plus.
(#42) Elle ira ensuite demander l’aide de son frère Dream (Sandman) qui acceptera, pas vraiment pour l’aider elle, mais simplement pour le distraire après une rupture douloureuse (on ne sait pas avec qui) et dans le secret espoir de la revoir.
(#43) Pendant que Sandman et Delirium commencent leur quête sur Terre, on apprend que des gens commencent à mourir (Bernie Capax, que Death n’était jamais venu chercher et qui se fait écrser par un mur ;
Etain, qui réussit à s’échapper de son appartement avant que celui-ci explose )… On se retrouve ensuite chez Destruction, (location inconnue) qui se rend compte qu’un vieux signal d’alarme vient de se déclancher : on essaye de le retrouver.
(#44) Sandman et Del sont accompagnés dans leur voyage par Ruby, une jeune black, qui mourra elle aussi en s’endormant et en oubliant d’éteindre sa cigarette…Delirium fait la liste des personnes qui pourraient l’aider à retrouver Destruction : Bernie Capax, Etain , et finalement Ishtar, une ancienne déesse de l’amour, devenue danseuse dans un night club pourri et notamment ancien amour de Destruction…Les deux derniers étant morts ou disparus, ils vont donc chercher Ishtar…
(#45) Sandman voit ishtar, qui lui apprend qu’elle ne sait pas où Destruction se trouve, il la prévient que les gens connaissant Destruction sont en danger, et finalement, Ishtar effectuera sa dernière Danse , réduisant le night club en poussière (et elle-même par l’occasion).
au bas de la première image, y'en a un qui se tripote à droite
(#46) Après avoir observé le chaos que lui et sa sœur ont causé durant leur quête, Sandman décide d’annuler cette dernière et l’annonce à Del, qui très perturbé, se réfugie dans son royaume et le ferme…Sandman continue néanmoins à rechercher Destruction en visitant Lady Bast, qui lui avait annoncé dans Season of mist qu’elle connaissait l’endroit où se cachait son frère, mais en fait, elle avait menti…Death , très énervée, annonce à Sandman, qu’il doit faire quelque chose pour Del et que c’est dégueulasse de l’avoir laissé tomber ainsi…
Sandman ira alors dans le royaume de Del , s’excusera (première nouvelle) et lui annonce qu’il reprendra sa quête…
(#47) Nos deux compères rendent alors visite à Destiny pour demander conseil. Ce dernier lui dit d’abandonner tout de suite, mais devant l’insistance de Sandman, Destiny lui dit qu’il a besoin d’un oracle. Dream lui répond : « il n’y a pas d’oracle qui puisse parler de notre famille » et destiny lui repond qu’au contraire, il existe un oracle qui est de la famille. Sandman semet subitement à déprimer , comprenant qu’il va devoir revoir son fils Orpheus…Avec l’aide de Delirium il ira finalement le trouver…Il rentre dans le temple et en ressort avec l’information : Destruction se trouve dans l’île juste en face du temple…
(#48) Destruction accueille son frère et sa sœur : ils discutent autour d’un repas…Destruction explique pourquoi il s’est retiré : il a vu les habitants de la terre (qu’il aimait beaucoup) prendre un mauvais chemin, et ne voulait pas assister à cela, arguant que les hommes n’avaient pas besoin de lui pour se détruire entre eux et qu’au moins cela ne serait pas sa faute si cela arrivait. A l’issue d’un long discours qu’il me serait impossible de résumer car vraiment trop long, Destruction ne reviendra pas avec eux, il décide de repartir vers les étoiles, laissant néanmoins en cadeau à Del son chien parlant, Barnabas…
Sandman annonce qu’Il ne reste plus qu’une chose à faire, retourner voir Orpheus pour le tuer. !!!!
(#49) On apprend que Dream a fait une promesse à son fils, il mettrait fin à sa pénible existence si ce dernier lui révélait l’endroit où Destruction se trouvait…Il met sa promesse à exécution et tue Orpheus. Il retourne alors dans son royaume pour déprimer…
Quelques commentaires si vous avez lu l’histoire
- Première apparition parlante de Merv Pumpkinhead (déjà apparu dans Sandman 5 p18 en conducteur de bus et Sandman 22p7). Il dit d’ailleurs dans S 41 que pendant l’absence de son maître, il conduisait des bus…Merv aura même droit à son propre one shot MERV PUMPKINHEAD : AGENT OF DREAM par l’équipe de FABLES (Willingham/Buckingham)
- Etain of the second look a exactement les traits de Jill Thompson, c’est d’ailleurs son appartement qui explose et ses propres sous vêtements (Jill T était d’ailleurs déjà apparue en tant que méchante (Dominique) sous les traits de P Craig Russel dans Légends of the Dark Knight 42/43 publié en France dans un BATMAN LEGEND chez Semic…). De la même manière, c’est le frère de JT qui apparaît sous les traits du gérant du night club ; Barnabas est le chien des voisins de JT et Delirium dans S 46 a les traits de la chanteuse TORI AMOS, mais on y reviendra plus tard….
désolé pour le scan, mais ca ressemble quand même je trouve...
- JT a encré beaucoup de pages de cet arc, en effet, elle préfère à chaque fois encrer les scènes les plus poignantes (par exemple S41 p 7 panel 3), elle a aussi beaucoup encré sur le S 47 cer ils n’ont eu que 2 semaines ½ pour le réaliser…..
- Dick Giordano a aidé V Locke qui était en convention lors du numéro 47, la production de ce numéro a d’ailleurs coûté beaucoup d’argent à DC a cause des FED EX d’après Thompson, les pages faisant plusieurs aller-retours entre les différents encreurs, le lettriste et la dessinatrice…
- Le petit Daniel a les traits du fils de Karen Berger…
- Le n°40 (dernière histoire de convergence qui n’est pas publiée dans ce TPB mais dans le précédent était un galop d’essai pour que Gaiman s’habitue au style de Thompson, celle-ci a d’ailleurs dessiné des pages du script de « A game of you » pour commencer, encrées par Vince Locke…
- Il a longtemps été question d’une mini série Delirium par Gaiman/Thompson où apparemment, on devait savoir pourquoi Delight est devenue Delirium….Quel dommage…
- Ce sont toujours les mêmes objets (petit chats etc….) représentés autour de Delirium.
- JT a utilisé la scène d’autopsie du film Greystoke pour l’autopsie dans Brief Lives….
- Apparemment , JT était ravie de quitter Wonder Woman qu’elle faisait à l’époque pour Sandman car elle n’arrivait pas à gérer le nombre impressionnant de panels que lui imposaient les scripts de Perez.
- JT a attiré l’attention de Gaiman lors d’une convention en dessinant un croquis de Death nue et sans seins….Cela a pris beaucoup de temps à Karen Berger pour la débarrasser de Wonder Woman…
- JT a parfois été obligée de dessiner des panels sans savoir ce que cela voulait dire (ex vision du futur dans S 47 p14 pn3)
- La planète que visitent Death et Destruction dans S48 p14/15 est en fait KRYPTON.
- Les pages de S 48 p 14/17 sont ratées à cause d’un problème de reprographie. énéralement, il y a eu beaucoup de problèmes de production lors de cet arc (séparation des couleurs, problème de photocopie….inexpérience de JT aussi) . On remarquera que par la suite, elle a fait énormément de noir et blanc…
- Un petit Cérébus (S48 pg 15 pn5)… Sandman était apparu dans cerebus alors Gaiman a voulu lui rendre la pareille….
- La chanson qui passe dans la night club SM de S 41 est TEAR IN YOUR HAND, tirée du premier album de Tori Amos, Little Earthquakes….D’ailleurs, l’amitié qui lie Tori Amos et Neil Gaiman a commencé lorsque la chanteusea utilisé Neil and the dream king (les paroles exactes étant « Neil said hi by the way »)dans la chanson sus citée. Gaiman a reçu une cassette de l’album et de quelques faces B et est immédiatement devenu fan. Il a donc rappelé Tori, qui précise d’ailleurs qu’elle et Gaiman se sont déjà connus dans une vie antérieure , et apparemment même mariés (après on ne s’étonne pas qu’il lui ait donné les traits de delirium. Tori réutilisera les références Neil dans son troisième album et on peut voir à chaque fois dans les dédicaces de ses albums un petit « hi neil »…D’ailleurs, dans le TPB, sur les premières pages des crédits, on peut remarquer un petit « hi tori »….
Que dire, que dire ????
Ben j’étais un petit lecteur de VF, qui ne sortait pas de ses Strange et Nova, qui venait d’entrer en prépa à Nice et qui commençait à découvrir qu’il existait des magasins de VO. Il découvrit alors beaucoup de choses, dont le label Vertigo et le titre Sandman, qui bouleversa sa manière de penser encore plus que WATCHMEN, qu’il relut et comprit bien plus tard…
Bizarrement, j’étais aussi un fan absolu de Tori Amos, et quel ne fût pas mon étonnement de voir que ma chanteuse préférée et mon comics préféré avaient finalement un lien….Un des plus beaux jours de mon existence….C’est pour ça que vraiment j’ai des frissons pour ce TPB…
Clairement le plus linéaire de tous les TPB Sandman ; c’est aussi le début de la fin, où les actions de Dream vont faire basculer la série dans la tragédie…C’est le plus cohérent artistiquement car il n’y a eu qu’un seul dessinateur pour 10 numéros (si on compte le S40) et en plus c’est Jill Thompson, qui apporte sa touche de Fraîcheur et d’humour sur chaque page…Un seul petit raté, les problèmes de couleur et l’encrage trop « scratchy » de Vince Locke qui nuit un peu aux dessins….Un encreur plus rond aurait certainement mieux rendu je pense (un Buckingham par exemple).
C’est vraiment le numéro ou Sandman prend une dimension complètement humaine, où il change et où son changement aura des conséquences terribles. C’est d’ailleurs tout l’arc qui porte à bout de bras le thème du changement.
Pour moi, c’est le meilleur, mais là-dessus je ne suis pas partial, c’est en attendant un des plus importants dans les thèmes abordés et les actions qui s’y passent…Et puis, c’est Délirium, certainement un des meilleurs persos crées par Gaiman, qui en attendant, a les meilleurs dialogues (parfois de la poésie pure, mais je ne suis pas partial)…
Et puis : JILL THOMPSON…….
Maintenant, la grande question : peut-on acheter ce recueil si l’on a pas les précédents, est ce que cela va gâcher mon plaisir. Personnellement , je pense que non, et puis je vous ai fait des tonnes de résumés pour ce qui se passe avant sur ce forum. Pour tout le monde, je pense que c’est une des meilleures introductions à la série SANDMAN, et qui risque certainement vous donner envie d’en savoir plus sur cet univers. En plus de cela, vous allez pouvoir découvrir une dessinatrice qui s’est fait plus que rare en VF, JILL THOMPSON, qu’on ne peut pas ne pas connaître.
Je pense que c’est mon premier 5 brocolis (avec THE FILTH de MORRISON, je crois). Après tout est subjectifs, mais je classe ce TPB de SANDMAN dans la liste des comics qui m’ont marqué à vie et qui ont changé mon point de vue. C’est très rare les comics qui vous font sentir différent une fois que vous les avez refermés. De par mon expérience personnelle, ce recueil est l’un de ceux là.
D'ailleurs un petit bonus: Deux croquis de Jill Thompson, un qui devait être la cover du trade et puis un magnifique que j'ai en T shirt