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Vieux 13/01/2019, 22h01
Avatar de Jorus C'Baoth
Jorus C'Baoth Jorus C'Baoth est déconnecté
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Jorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec Dracula
Presque 6 mois depuis le dernier post, la jeunesse de la Vault est bien loin mais l'avenir semble prometteur, du coup, il y a encore un ou deux soubresauts, et bonne année à tous, merci de me lire ^^

Madame Xanadu #1 – 10 parus dans le TPB Disenchanted par Matt Wagner & Amy Reeder Hadley



Madame Xanadu à travers les âges, de sa jeunesse en tant que Nimue du temps d’Arthur, nymphe des bois à enchanteresse, sorcière et diseuse de bonne aventure via la Mongolie, la Révolution française, l’Angleterre victorienne, l'avant guerre et le présent.. A chaque fois elle tenta de se rapprocher du Phantom Stranger, entité énigmatique et attirante mais elle finit par le combattre, décidant que son inactivité était néfaste. Sans succès, ses actions conduisirent à des conséquences qu'elle doit assumer. Las après toutes ces années, elle retrouva une humilité et une simplicité qui lui convient.

Oooah le pavet !! 10 numéros us dans cette nouvelle version de la chtite diseuse de bonne aventure de Vertigo, devenu DC à plein temps peu après. Je n’avais jamais lu de Xanadu avant, mais poussé un poil par le Nounours de Marseille (poil, ours, humour) je me suis laissé tenter (ouh en 2009, cette critique à 10 ans!) dés que l’occasion si pointa.. qu’est ce que cela allait donner, aventures autour de prémonitions, mauvais esprits… et bien.. pas vraiment non..
L’histoire comptée dans ce TPB est heureusement bien plus palpitante et complète, une gigantesque introduction pour arriver, 10 numéros plus loin, à une base, l’arrivée du perso dans notre ère. Nous avons donc là l’origine, la genèse et l’histoire dans les grandes lignes de celle qui commença Nimue pour finir Madame Xanadu. Principe relativement simple, Nimue traverse les âges, suivant de près l’étrange Phantom Stranger qui semble être partout où des évènements importants se passent mais sans jamais intervenir. Elle passe donc par la Mongolie aux cotés de Marco Polo, la révolution française comme proche de Marie Antoinette… et j’en dis pas plus pour pas tout gâcher, surtout qu’elle participe activement à la création d’un perso DC majeur.
Bon le point négatif souvent de ce genre d’exercice c’est d’éviter les répétitions entre les «*époques*» pour ne pas lasser le lecteur.. et je dois dire que 10 numéros à s’enfiler comme ceci, c’est assez lourd en fait. Premièrement car le but, l’objectif de Xanadu n’est pas clair et défini. Bon ok, elle vit sa vie en fait pas plus, mais nous autres lecteurs de comics on aime bien avoir un bel objectif (enfin… moi en tout cas ^^), un mec a tuer, un truc à détruire ou un machin dans le genre, peut être moins bourrin mais au moins un fil rouge. Bref ici.. pas de cela, juste une succession d’époque avec hélas un peu toujours la même chose, Xanadu et le Stranger tournant autour d’importants events.
Donc une ossature un peu lourde, pas vraiment fine mais sur ceci, Wagner parvient à glisser ci et là des petites touches qui sauvent la lecture. Un excellent début, apocalyptique et très «*arthurien*» notamment, une relation avec le Stranger qui évolue de manière intéressante, des guests pas dégeu dont une Endless… mais le rythme décolle rarement malgré ces petites touches sexy. Il reste pas mal de longueur, les récits mettent du temps à se mettre en place avec de loooongues discussions et des plantages de décors parfois rasoir.

Mais… mais… elle est craquante cette Nimue.. le personnage, point central du récit, est traité de manière honnête, sans excès, mais avec suffisamment de profondeur, d’émotions pour que l’on s’y attache quelque peu. Au final, on tourne les pages machinalement, soufflant parfois devant ces pages loongues mais curieux. La lecture se révèle parfois fastidieuse mais au final pas totalement désagréable, quelques bons passages et surtout, envie de lire enfin la suite après cette maousse intro! Sur ce dernier point, bien joué Mr Wagner! A réserver peut être aux aficionados de Xanadu, des perso romantico-magique et de l’univers DC ésotérique quand même.

Amy Reeder Hadley aux dessins c’est pas mal du tout, un trait assez rond alternant de manière harmonieuse cases détaillées, cases simples, cases petites, splash pages efficaces… au final un rythme intéressant qui vient parfois muscler un peu la lecture. Néanmoins, un manque de renouvellement ou de surprise au bout d’un moment, mais la lecture de 10 # d’un coup ne doit pas aider non plus.

Madame Xanadu #11 - 15 parus dans le TPB Exodus noir par Matt Wagner & Michael Kaluta



1940, Madame Xanadu est demandée pour enquêter sur la mort mystérieuse d'un riche vieil homme par sa fille. Les souvenirs affluent pour la magicienne car les racines du mal remontent à l'Inquisition espagnole qu'elle a bien connu pour avoir traversée cette époque amoureuse éperdue.

Suite du pavé de 10 numéros du premier TPB qui nous introduisait la «*jeune*» diseuse de bonne aventure de ses origines, à New York 1940. C'est ici que nous la retrouvons dans une histoire cette fois ci moins grandiose et épique que le premier TPB il faut avouer, mais pas moins intéressante, disons plus classique. Car il s'agit d'une «*simple*» enquête, quémandée par une fille aimante suite au décès étrange de son père par combustion spontanée.
La petite Nimue se lance donc à la recherche des causes de la mort du père, forcément mystiques, et le tout à grand coup de magie. Cet aspect là d'ailleurs est plutôt bien rendu, formules magiques, objets étranges, charme ésotérique et bien sûr le fameux jeu de tarot. Les différentes apparitions de cette magie sont suffisamment nombreuses pour être au centre du récit sans pour autant l’alourdir, Wagner parvient même à faire comme si cela était naturel, ne s’attardant pas 10 pages sur comment fonctionne telles ou telles incantations. C'est donc plutôt fluide et s’intègre parfaitement au personnage et au déroulement de l'histoire. Le «*ton magique*» également est un bon point, différent de celui d'Hellblazer car moins sombre, plus mystique, plus coloré et exotique que ce dernier.
Ce traitement plus léger de la magie permet donc d'alléger la lecture du récit et de le concentrer uniquement sur l'histoire. Peu de travail sur les personnages il faut dire, juste ce qu'il faut pour que l'histoire, toujours l'histoire avance. Cette dernière n'est guère révolutionnaire il faut le dire, vieille malédiction qui poursuit sa cible de générations en générations. Mais Wagner parvient à la rendre intéressante et prenante en y mettant un max de contenu.
Premièrement du flashback. Exercice déjà vu certes mais qui fait toujours son petit effet. Xanadu se souvient donc de son passage en Espagne du temps où la Grande Inquisition faisait régner la terreur. Amour interdit, peur de tomber entre les mains des fanatiques, fin dramatique... dans l'ensemble c'est plutôt bon, surtout que c'est court*! Rien de plus chiant alors que l'on est en plein milieu d'une intrigue palpitante que de tomber sur une digression, une ellipse, qui part très loin de ce qui nous intéresse. Donc une page à chaque fois, rarement deux, et une alternance entre plot principal et flashback qui n’alourdit en rien la lecture. Ouf*! Bon certes, nous pourrions chouiner un peu devant les quelques facilités découlant de l'utilisation de ce système (ces flashbacks ont justement un lien avec l'intrigue!) mais bon...
Contenu toujours*: des personnages nombreux sans être trop, les cibles de la malédiction bien sûr, leurs descendants et même un allié providentiel et qui apporte beaucoup en à peine quelques pages*: le Sandman version détective*! Une vraie bonne idée que d'inclure ce personnage qui n'apporte certes pas beaucoup au récit mais c'est suffisamment bien fait pour s'y inclure parfaitement, apportant par la même une certaine légitimité au comics dans l'univers DC, plutôt cool*!

De la magie bien gérée, du contenu dans une histoire pourtant classique... c'est déjà pas mal mais Wagner ajoute une petite touche assez succulente à la sauce qui la rends presque irrésistible. Sans rentrer dans les spoilers, disons que le nexus du plot se trouve être une question de religion, notamment les 3 grands mouvements monothéistes qui ont marqué les 2 derniers millénaires. Quel saveur inattendue dans la lecture que de voir une petite diseuse de bonne aventure païenne se retrouver mêlée à un milieu dont elle est presque l'antithèse, voir, selon les époques, l'ennemi. Un petit plus qui change pas les choses, d'autant plus que Matt Wagner reste très juste et impartial dans son traitement du sujet, sans faire passer de messages particulière.. encore une fois, l'histoire, juste l'histoire.

Michael Kaluta aux dessins est vraiment dans le ton, riche, un peu fou dans ses découpages, apportant un style visuel très onirique qui sied parfaitement au récit, entre le merveilleux et le monde réel.
Un 2ème volume donc qui surprends de par sa qualité, histoire classique mais diablement efficace grâce à un bon travail de fond de M. Wagner. Peu de place néanmoins pour autre chose que Madame Xanadu, a réserver donc aux amateurs du genre.
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