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Vieux 04/08/2014, 19h50
Avatar de Jorus C'Baoth
Jorus C'Baoth Jorus C'Baoth est déconnecté
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Jorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec Dracula
Déjà que The Unwritten n'est pas facile.. mais là.. double critique from Hell (et merci à Arrow qui a changé le nom du topic alors que j'ai mis 2 semaines à poster la dîte critique, désolé si certains d'entre vous se sont pointés pendant ce temps....)

The Unwritten #31 - 35 et 31.5 - 35.5 parus dans le TPB Tommy Taylor and the war of words par Mike Carey, Peter Gross & co



Plot : Tom Taylor fait enfin face à la Cabale, affronte Pullman face à face et apprends la vérité sur ce dernier avant que le Leviathan lui même ne fasse son apparition!

En fin de dernier volume, j'avouais craindre un peu cette suite avec la fébrilité du lecteur qui a peur d'être décu. Carey et Gross ont frappé très fort jusqu'à présent avec un récit certes complexe mais diablement prenant, alors quid de ce volume dont le nom semble promettre énormément.

Et bien c'est qu'ils assurent les salopiots*! Histoire importante donc que ce War of Words qui assume son nom assurant un face à face Tommy Taylor vs la Cabale*! Rien que ça, et dans un volume diablement dense, riche et qui arrive, il faut le dire, parfois à la limite de l'indigestion. Car au delà de ce face à face assez violent, les révélations fuses, sur les origines du héros, son pouvoir, la cabale, leur fameuse «*grille*» où passent les histoires, ce mystérieux M Pullman... Carey et Gross satisfont notre curiosité,*dans son ensemble, ne lâchant pas non plus absolument tout (une marque de fabrique depuis le #1) certes mais cette fois ci, nous avons, à priori, une image assez nette du fonds, du background, des ficelles de cette histoire. Mais que c'est difficile à lire. Evidemment, cela prouve une nouvelle fois que The Unwritten est pensé de A à Z par nos deux compères qui ont distillé plutôt habilement jusqu'ici des pistes, des indices, des détails qui nous ont amené par le nez aux révélations de ce volume. Et comme ci cela ne suffisait pas, ils émaillent en plus ce TPB d'histoires parallèles, nommées .5, retraçant certains passages historiques de la cabale, de Pullman, où du père même du héros. Certes ils sont formidablement enrichissant, certes ils permettent d'avoir une vue très appréciable de la toile d'araignée tissée par Carey et Gross... mais il faut avouer que cela ne facilite pas la lecture.

Quel volume donc*!! Si on est dedans, si on aime le genre de lecture assez lourde, assez dense, mais tellement gratifiante lorsque vous embrassez l'ampleur de l'oeuvre, alors la série est pour vous. Car il y a du contenu, c'est souvent soit suggéré, soit volontairement mal expliqué, soit laissé en suspens, mais il faut avouer qu'il y a assez de matière pour nous accrocher à cette histoire ô combien passionante, construite et riche. Mais je reconnais que c'est limite, c'est borderline, un risque calculé sans doute mais qui risque d'en perdre quelque uns, même si après presque 40 #, les lecteurs toujours là doivent y être habitué..et aimer la douleur.
A coté de cela, saluons un phénoménal travail de fonds, de construction de l'intrigue et surtout de l'univers de The Unwritten parsemé de milliers de pièces de puzzle qui vont s'emboiter les unes aux autres. Une série qui va demander à coup sûr une relecture totale dés le dernier numéro refermé, une série so Vertigo qui fait honneur au label pourtant vivotant.

De manière plus précise, le fil rouge n'est pas le plus intéressant, Tommy Taylor is on the road to war contre la cabale et le face à face va s'avérer surprenant par son aspect définitif, là où cette entité semblait parti pour être the bad guy récurrent. Une surprise bienvenue dans un tome qui sentait le piège à plein nez avec justement l'impression que les deux comparses avaient quasi tout livré juste avant. Ils ont eu le bon reflexe à mon sens, de l'action, un max d'action, des révélations et de l'enrichissement sous forme de ces fameux numéro .5. Ces derniers sont une vache de bonne idée, surtout dans le TPB, alternant avec le fil rouge et étant totalement passionnant au regard du reste de l'histoire. Ils se déroulent dans l'Asie médiévale, devant Guttenberg, aux cotés du roi Gilgamesh ou au cours de la première guerre mondiale. Carey & Gross montre une nouvelle fois le sérieux de leur travail, puisant dans les histoires classiques pour y aposer leur série, la modifiant pour servir leur œuvre, ce qui la rends particulièrement puissante*! C'est ze gros point de ce TPB, tout l'aspect «*force des histoires, légendes, rumeurs à travers l'Humanité et leurs conséquence sur la réalité*» est formidablement bien mis en valeur, le vrai moteur de la série qui a su conserver un aspect à la fois mystérieux, attirant et effrayant de par une sensation de puissance immense.

Bref je suis foutrement emballé comme vous voyez, une histoire certes difficile à ingérer, certes qui nécessite une concentration à tout épreuve, mais une histoire qui vaut le coup si on aime ce genre de récit.. et en plus c'est pas fini.

2 mots sur les dessineux, Gross avec ces potes pour les finish toujours aussi bon, et pour les histoires secondaires, notons les très bon Michael Kaluta, Gabriel Hernandez «*Astonishing X-Men*» Walta et Brian Talbot pour de magnifiques numéros dans leur style, comme si l'élan et la force du récit leur en donnait*!


The Unwritten #36 - 41 parus dans le TPB The wound par Mike Carey, Peter Gross



Plot : L'aprés affrontement contre Pullman et le Leviathan se fait vite sentir dans le monde des Histoires alors que l'étrange secte L'Eglise de Tommy Taylor semble gagner en puissance partout sur Terre.

Suite donc après un volume très puissant amenant la fin de l'affrontement entre Taylor, Pullman et la Cabale dans un final riche en émotion et en informations. Comment rebondir après cela*? En douceur selon MM Carey et Gross avec une nouvelle histoire, suite directe de l'ancienne certes mais qui a le mérite de sa simplicité. En effet jusque là, il faut avouer que certains passages de la série ne furent pas évident à digérer pour les pauvres lecteurs mainstream que nous pouvons être. Le dernier volume notamment était particulièrement dense. Volonté des auteurs ou pas, celui ci est bien plus léger, bien plus simple à suivre, comme une début calme de saison 3 (oui de mémoire, il y a eu plus ou moins déjà une saison 2 dans la série). Certes c'est très caricatural, la coupure n'est pas aussi nette, pas de cliffhanger de fin de saison, mais plus une sensation, tout en douceur, que nous allons vers d'autres personnages, d'autres intrigues, tout en conservant les quelques fils rouges précédents. Preuve de cela, un premier numéro qui fait la part belle à des rappels de certains evènements passés, de manière très habile, par des journalistes TV après une ellipse temporelle d'un an, méthode certes connue mais toujours efficace pour pointer un nouveau départ, nouvelle donne... et pour attiser notre curiosité sur les évènements passés cette année-ci.
Merci donc aux auteurs qui nous remettent sur les rails avec tendresse, loin du chaos du dernier TPB.
Coté contenu, c'est également rafraichissant, les héros sont toujours là bien sûr, mais de nouveaux personnages aussi qui sont quasiment au centre du récit, apportant là aussi un peu d'air dans ce microcosme. Le plot est donc un peu plus simple, voir même classique, rappellant bien sûr le premier «*Histoire sans fin*» avec un cataclysme menacant l'Humanité (oué c'est plus calme mais ils font pas les choses à moitié) suite au face à face avec le Leviathan. Un petit mot sur ce dernier, trouvaille formidable des auteurs, entité mystérieuse particulièrement inscrite dans notre Histoire (merci wikipedia) et qui montre à quel point cette série est pensée, construite, sans rien laissé au hasard, quasiment chaque détail, chaque sub plots ou personnages a un écho quelque part dans la culture populaire, un réel plus qui donne une puissance phénoménale à la série (même si je dois aller piocher sur le net de temps en temps) là où par exemple, Fables peut parfois un peu décevoir avec des personnages totalement inventés (mais non Tauriel t'était pas si mal que ça...et t'es pas une Fables aussi mais me fallait un exemple, voilà)).

Bref donc, le leviathan en fond d'histoire, sur le devant un enquête policière autour de disparitions étranges dans l'entourage de la secte l'Eglise de Tommy qui ancre la série bien plus dans la réalité, nous donnant encore une fois un break salvateur avec le vol précédent. Cette Eglise notamment fait parfaitement écho à un certain extremiste aveugle dont nous sommes témoins hélas de temps en temps par ailleurs, ajoutant encore de la matière à ce volume. Cela dit, il reste bien évidemment sa part de magie dans The Unwritten mais plus discrète et diffuse pour l'instant.
Le rythme est à nouveau excellent, contrairement à Fables, les auteurs ne mélange pas complètement leurs histoires mais les concentrent sur un numéro tout en les liant entre elles, comme dans Scalped. Le volume commence donc avec deux perso secondaires, Tinker et M Bun, témoins malheureux du cataclysme à venir, puis 4 numéros sur l'histoire principale et un ultime épisode en forme de flash back, mettant en avant le personnage de Richard Savoy, ami et vampire, ce qui lui permets d'ailleurs de dépasser d'un coup le stade de faire valoir, où comment joindre l'utile et l'utile*!

Sans que cela soit un sommet de lecture, Carey et Gross continue donc de dérouler leur récit, amenant de nouveaux personnages ou ramenant des entités secondaires sur le devant de la scène, comblant le vide et faisant repartir ce petit monde vers d'autres cieux. Il reste que pour le coup, aucune menace particulière en vue, si ce n'est celle sur le monde entier mais, à priori, les héros devraient s'en sortir de celle là. Mais du coup il manque peut être une vision à plus long terme, des sub plots habituels qui nous rendent accroc, d'autant que l'Eglise de Tommy, organisation vraiment interessante, semble tirer hélas sa révérence dés ce TPB.

Mais gâchons que les compères ont plus d'un tour dans leur manche, un crossover avec Fables déjà, et j'en suis sûr, la fin déjà écrite. Reste à savoir si la qualité restera au rendez vous.

Gross aux dessins pour la majorité du volume, je suis toujours aussi fan, sans être le meilleur dans sa partie, ni le plus détaillé, il appose un découpage très efficace, alternant le style de ce dernier selon les besoins, actions, émotions, révélations...ça passe tout seul*!
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