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Jorus C'Baoth 19/11/2008 13h33

Gaffe qu'elle ne te vende pas les tiens :huhu:

Black Cat 19/11/2008 13h38

Rhoooo fallait rien dire...:lol:

Jorus C'Baoth 26/11/2008 09h55

Zi this zi end my friend....

Lucifer #70 - 75 parus dans le TPB n°11 Evensong par Mike Carey & Peter Gross, Zander Cannon, Dean Ormston, Aaron Alexovitch, Ryan Kelly, Big Time Attic

http://www.zimagez.com/miniature/lucifer11.jpg

Final plot : Alors qu'Elaine prends son nouveau rôle à cœur, Lucifer finit de s'occuper d'affaires en cours avant de partir, il recrée le Lux à Los Angeles, reforme la lettre de passage, handicape Meleos pour éviter d'autres Basanos... il part rencontrer d'ailleurs à nouveau la reine Izanami qui le piége sans que cela l'importe.
Il donne un dernier conseil à Elaine, transmet son pouvoir de Lightbringer à Mazikeen lors d'un dernier tête à tête émouvant avant de partir définitivement de cette Création.

Par la suite, Elaine demande à Gaudium de retrouver le dernier opposant à son intronisation, Remiel, ex gardien de l'Enfer puis elle arrange une réunion avec ses compagnes, Mazikeen, Spera, Mona, Rachel Begai et Jill Presto. Elle annonce alors qu'elle a décidé de fusionner avec ce monde, de ne faire qu'un pour être partout.. ce qui implique ne plus revoir ses amies…

Lucifer de son coté en dehors de la Création se remémore les grands moments de son existence avant de rencontrer finalement son créateur. Ce dernier lui propose de fusionner, pour qu'enfin Lucifer devienne le Créateur. Mais il refuse, avançant à nouveau qu'il tient à son individualité, à ses expériences, à son vécu, à son identité.. tournant le dos à Dieu, il part dans le néant.



Bon ben a y est.. a fini…a plus.. rideau…The End.. et ils eurent beaucoup de démons…dernier arc de Lucifer en forme d’épilogue. Bien loin du chaos et des évènements précédents, Carey finit par des histoires plus intimiste, centrée sur ses personnages, en forme d’adieu, bouclant la boucle.
Une fois encore je suis impressionné par la maîtrise du scénariste. Difficile de faire une bonne fin, de fermer un récit après 75 numéros US. Carey le fait de manière classique certes, mais encore une fois efficace, Lucifer s’en va, Elaine aussi, la vie reprends son cours, message simple mais pouvait il en être autrement ?
Tout commence ici par un premier récit mignon mettant en scène un ancien personnage très secondaire, montrant encore une fois la grande « Famille » qu’est ce comics, si plaisant au lecteur qui a l’impression d’en faire parti. Puis le ton devient plus sérieux, plus lourd, on sait que l’on tient le dernier volume. Les personnages évoluent lentement vers un point que l’on devine ce qui donne d’autant plus d’émotion aux pages que l’on tourne. Il s’en suit une petite parenthèse, certes légèrement hors sujet car ne parlant pas du « Adieu » mais qui permet de revoir des personnages… et enfin les mouchoirs s’agitent. Un épisode très savoureux entre Elaine et ses amies, si loin des batailles et du déchaînement de pouvoirs divins vu juste avant que ça en est touchant. Puis le dernier mot… bien sûr pour Lucifer alors qu’il rencontre enfin son Créateur face à face.

Bref une fin certes des plus attendues, mais encore une fois pouvait il en être autrement ? Je ne pense pas, il fallait cette fin là pour boucler l’histoire. Il pouvait y avoir d’autres possibilités, mais cela aurait été cruel pour tout ce petit monde si autre chose s’était passée.
Encore une fois solide, maîtrisé, réglé comme une horloge mais à la fois très humain au final, plutôt émouvant même… un soupir fut poussé en fermant ce volume…et n’est ce pas là tout ce que l’on demande à un comics ? (moment d'émotion!)

Ben Wawe 26/11/2008 11h23

Tu m'as donné très envie de découvrir tout ça, en fait. T'habites où, histoire que je vienne te piquer tout ça dans la nuit ? :D

Jorus C'Baoth 26/11/2008 17h44

Montpellier, devant mes étagères avec mon double canon et un termos de café :D

(merci pour ton soutien :merci: )

Jorus C'Baoth 13/12/2008 20h14

Petit oldies...

The Witching Hour #1 - 3 par Jeph Loeb & Chris Bachalo

http://www.zimagez.com/miniature/witchinghour.jpg

Plot : Histoires passées et présentes de sorciers, leur traque puis leur vies discrète parmi nous usant de leur magie pour redresser les torts (merci benny^^) de la société…

Histoire datant de presque 10 ans et qui me faisait de l’œil depuis, enfin la voilà entre mes mains ! Et bien c’est une petite déception… petite car je craignais le pire. Pas trop attiré par le coté bourrin de la magie à grands coups de combats et de sorts impressionnants sans vraiment de background, je suis plus adepte, mais très amateur, de la magie moins spectaculaire. Celle plus discrète, cachée, liée à notre Histoire ou à nos croyances ancestrales. Et de ce point de vue The Witching Hour réponds à mes attentes, en plein dans ce que j’aime. Les personnages sont intéressants, mystérieux, trop parfois mais ils restent un point positif du comics.
Mais déception quand même, le sujet est une chose, la manière de le traiter une autre… de ce point de vue là Loeb reste un peu trop fouillis à mon goût. Certes un récit non linéaire et dense ajoute de la crédibilité et du sérieux à ce genre d’histoire mais ceci est plutôt mal dosé ici. Surtout lorsque le format est en single, typique le comics en lire en TPB d’une traite.. un peu de maladresse donc…on à l’impression continuelle qu’il nous manque un élément, une base pour pouvoir plonger réellement dans le comics. Du coup, on a la sensation d’effleurer juste….
Au titre des points décevants, j’ajouterai deux : un rythme assez lent, même mou parfois peu attractif et une lacune cruciale concernant les personnages à mon goût. Si le but était de décrire des personnages magiques contemporains… il manque d’humanité. L’aspect magique est bien rendu, ils sont censés se mêler à nous mais le récit ne les montre pas particulièrement lié à ce monde… là où des éléments les montrant plus terre à terre, moins magique auraient été intéressant.

Coté dessin, Bachalo lui même n’est pas particulièrement inspiré. Certes un trait clair, agréable mais souvent surchargé par une mise en page originale mais répétitive et un peu lourde à l’œil à la longue. Pas forcément très aidé par Loeb dont les dialogues à rallonge gâche un peu le travail du dessinateur.

Au final, mini déception car bon potentiel dans cette série. Mais trop dense, trop de lourdeur qui en font un comics pas facile à lire. Peut être avec un ou deux numéros de plus.. cela aurait permis d’aérer un peu le récit, d’y mettre des points clairs et d’approfondir ces personnages visiblement attachants.. peut être est ce là le problème… visiblement c’est bien, on a l’impression à tous les niveaux de ne pas passer loin d’un très bon comics de magie… là où il ne reste que quelque chose d’intéressant mais de peu maîtrisé.

Jorus C'Baoth 06/01/2009 17h59

Attention!!! Critique unique en son genre sur buzz (enfin il me semble).

comme beaucoup je lis Scalped, et vu le nombre de critiques déjà sur le comics, je n'avais pas focrement envie derajouter une couche avec la mienne... voici donc... Ladies and Gentlemen.... :

THE FIRST CRITIQUE CROISEE FROM THE PIT OF HELL ITSELF!!!


et pas de n'importe qui ôooooo Doop-sama!!

Scalped TPB n°2 Casino Boogie

Citation:

Envoyé par doop (Message 769711)
En fait, comme le premier numéro était centré sur BAD HORSE, Jason Aaron décide maintenant d’utiliser le format de sa série (une ongoing) pour présenter en profondeur les personnages secondaires, qui deviennent par la même occasion des acteurs principaux de la série, qui ne sera pas consacrée exclusivement à BAD HORSE. Cela peut complètement surprendre, et je dois avouer que j’ai été assez perdu au départ, ce deuxième recueil étant pour la plupart constitué de FLASHBACKS sur les autres personnages.
Mais c’est logique, Aaron veut soigner son casting et on a droit à une exploration en profondeur de quasiment tous les personnages entrevus dans le premier tome.

Effectivement, un TPB un peu plus lourd, avec moultes flashbacks. Aaron veut en effet densifier son histoire et c’est tant mieux, mais à trop grande dose à mon goût, le rythme s’en ressent et c’est autant de raisons pour le lecteur de perdre un peu le fil du plot principal, peut on appeler çà le syndrôme Lost ? :huhu: Mais là où c’est parfois lourd pour Lost, gageons que Aaron ne va pas trop continuer la dessus pour la suite, une fois ses pions en place.

Citation:

Envoyé par doop (Message 769711)
RED CROW, beaucoup plus complexe que le mafieux de service ; GINA, la mère de BAD HORSE, qui cache un terrible secret, le pauvre faux-indien DIESEL ENGINE, qui aimerait tellement faire partie d’un peuple qui ne veut pas de lui et qui sera prêt à tout. Même le supérieur du F.B.I. a des secrets.

Ô plusseoiment, et là l’un des coups de génie d’Aaron : partant sur des bases caricaturales, les personnages prennent une vraie profondeur dans ce TPB, adoptant un visage plus humain, plus à portée du lecteur donc et l’intérêt s’en trouve décupler. A être tatillon, encore une fois, peut être un poil trop rapide, le lecteur est ainsi devant bon nombre de personnages, avec le plein d’informations… peut être trop d’un coup…

Citation:

Envoyé par doop (Message 769711)
C’est vraiment bien écrit, bien pensé et terriblement bien fichu.

Hell Yeah !!!!

Citation:

Envoyé par doop (Message 769711)
Reste à mon sens le seul point noir de la série, le fameux CATCHER, personnage un peu mystique sur les bords, dont on n’a pas encore les clefs. J’aurais préféré que Aaron n’introduise pas vraiment de fantastique dans sa BD, mais à ce point du récit, on ne peut pas encore en être sûr. Ce personnage est peut être trop obscur et me pose quelques petits problèmes.

Je dirai le contraire… Catcher est le point d’ancrage de tous l’aspect plus indien du comics, le penchant de Red Crow et son casino si « homme blanc ». En ce sens, il apporte beaucoup. A voir comment il évolue.. quant au coté surnaturel… je le mettrai plus sur une espèce d’empathie naturelle qui se traduit par des « visions » aidées par quelques substances illicites que sur de vrais pouvoirs mystiques… à voir donc…

Citation:

Envoyé par doop (Message 769711)
Encore quelques mots sur les dessins, sombres et efficaces de R.M. GUERA qui m’impressionne de plus en plus. C’est violent, c’est suintant et pourtant pas du tout confus, et cela n’en rajoute absolument pas. Jamais cela ne part dans le démesure ou dans la caricature. C’est sobre et efficace.

En titillant un poil, je me permettrai de dire que certains visages se ressemblent un peu et que parfois il abuse de l’encrage , rendant certaines cases peu compréhensibles… mais bon c’est un détail tellement son travail est complémentaire de celui d’Aaron, rajoutant une bonne dose de malsain, de vicieux et de violent au récit.

Citation:

Envoyé par doop (Message 769711)
On a donc droit dans ce deuxième tome plus à un approfondissement des personnages qu’à une réelle avancée du plot (quoique, il se passe quand même beaucoup de choses) mais c’est nécessaire pour qu’on puisse appréhender le reste de la saga dans toute sa splendeur. Surtout qu’en plus, c’est extrêmement bien réalisé. De très bons dialogues, de très bonnes situations, une étude complexe et raffinée de tous les personnages, qui ne sont pas réellement ce que l’on croit et de splendides dessins, tout ça construit sur une idée et un univers original : que demander de plus ?

Pas mieux, j’ajouterai simplement en plus qu’on peut y voir dans le comics une description de la vie de ses hommes particulièrement dramatique et hélas non loin de la réalité, ce qui apporte au lecteur un gros intérêt par son réalisme see you pour le 3 !!!

Jorus C'Baoth 10/01/2009 18h29

Nouvelle critique d'une série moins nouvelle!

The Losers #1 - 6 parus dans le TPB n°1 Ante Up par Andy Diggle & Jock

http://www.zimagez.com/miniature/losers1.jpg

Damned plot : Un groupe d'ex soldats montent une opération contre la CIA, leur ancien employeur. Décidés de se venger et notamment de Max qui les a trahit lors d'une opération, ils veulent chopper suffisamment de preuves pour incriminer ce Max et reprendre une vie normale, effaçant leur nom de la liste noire de la CIA les considérant et donc les voulant morts!
Ils parviennent après une opération ingénieuse et couillue a subtiliser un chargement protégé par la CIA contenant 1 million de dollar en coke, faisant parti d’un programme top secret pour financer des opérations non officielles. Cela permet d'attirer leur attention et les Loosers veulent faire mieux, taper plus fort pour les tenir comme il faut sans que cela devienne public, ce qui les condamnerait.
Il s'attaque ainsi à Goliath, un entreprise de forage et de transport de fret qui permet au gouvernement US de transporter de la drogue sans éveiller les soupons. L'objectif : mettre la main sur les données informatiques sur le trafic de drogue et faire chanter la CIA.
Mais l'opération tourne mal car l'un d'eux les trahit, agent double pour la CIA. L'intervention de la dernière recrue, Aisha leur sauve la mise et ils parviennent à s'enfuir avec les données.


Au vue du plot, attirant sans être excitant. Le coup de la bande de freelancers s’attaquant à un gouvernement corrompu avec une histoire de vengeance derrière, c’est du "déjà vu" comme disent les américains. :huhu :
Alors quid de cette version de Diggle ?… Sur le plot donc, comme attendu, pas extraordinaire sans être inintéressant. Pas de fausses notes majeures, cela se tient. On y voit le début de l’opération, les premières actions, Diggle découvre le pourquoi du comment petit à petit en laissant des zones d’ombre ce qui tient le lecteur en haleine. Bon point.
Pour le reste, c’est très cinématographique… suspense, on visualise les protagonistes dans une opération d’infiltration de grande envergure, révélations, retournement de situation, double retournement de situation et poussée d’adrénaline sur la fin…bref encore une fois du déjà vu mais cela fonctionne. Le rythme est bon, un excellent début très accrocheur, quelques passages calmes pour faire avancer l’histoire et le gros morceau d’action, bref c’est correct.
Coté personnages, l’un des points importants de ce genre d’histoire car accrocheur pour le lecteur/téléspectateur, c’est moins bon. Plutôt classique, presque cliché, sans être non crédible, là aussi c’est vu et revu, le sniper taciturne, celui qui parle trop spécialiste en technologie, le gars proche de sa famille, le méchant salaud… seul le personnage d’Aisha sort un peu du lot avec son background plus particulier. Bon, à coté de ça, les dialogues sont bons, l’équipe équilibrée.. ça passe quand même..

Coté dessins, Jock a un style très européen, bien détaillé sur le premier plan et moins sur le fond. Il colle bien au récit, bon sur les gueules d’amour de tout ce petit monde et sur les expressions. Le découpage rapide, très cinématographique aussi fait la par belle à l’action et un encrage bien sombre donne une impression oppressante et enrichit le récit, de même que les couleurs volontairement ternes. Bref visuellement c’est tu très bon taff !

Au final, un volume peu original, efficace quand même. La différence avec le cinéma avec lequel on est obligé de comparer, c’est que le comics permet de plus grandes possibilités car media plus long. Donc à suivre car si le plot en lui même n’est pas très original, le développer sur plusieurs TPBs peu faire la différence.

Auteurroriste Zeph 11/01/2009 10h08

Classique, classique, certes, mais alors foutrement bien exécuté. Ça tiens plus que bien la route, et ce premier volume (rah d'ailleurs a quand une suite en VF??!!!!) donne sacrément envie de lire la suite.

Jorus C'Baoth 11/01/2009 13h47

Vi, à voir le développement de tout cela, c'est là que ça devrait prendre une tournure intéressante.

Jorus C'Baoth 03/02/2009 08h55

Un chtit intermède onirique :

The Dreaming #36 - 38 : The Gyres par Caitlin R. Kiernan & Christian Hojgaard, Teddy Kristansen

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Pop : Le cartographe du Dreaming de son poste d'observation détermine qu'un événement très important va se produire. Pendant ce temps, dans le monde éveillé, Echo et une amie de galère Evangeline, squattent toujours la maison abandonnée. Malade, atteint d'une pneumonie, refusant de dormir de peur du Corinthian ou de la revanche du Dreaming et en manque de coke, Echo délire. Sachant qu'il va mourir, Evangeline tente d'aller récupérer de la drogue pour apaiser ses souffrances. Pendant son absence, Echo a des visions, attendant désespérément la mort sans dormir. Il délire encore et finit par être molester par deux junkies voulant piquer sa came. Il s'endort finalement suite aux coups et meurt de sa maladie... au même moment l'événement prédit par le cartographe se produit : la naissance d'un nouveau rêve. Alors qu'Evangeline revient trop tard pour sauver Echo, ce dernier se retrouve dans le Dreaming, après avoir tourner le dos à la mort et dans le corps d'une femme.
Perdue, Echo penetre dans l'antre du Corinthien malgré lui. La confrontation tourne mal, le corinthien lui annonce qu'elle est devenue un rêve en mourant dans son sommeil. Echo le prends mal et s'échappe. Paniquant dans ce nouveau monde, rejetée par Abel et Lucien qui voit le visage de sa défunte amante, elle parvient à s'enfuir aidée par les gargouilles.
Le corinthien se lance à sa poursuite pour se venger, ne comprenant pas qu'après tout ce qu'Echo a fait, Dream lui ait donné sans raisons le don de devenir un rêve. Il finit par retrouver sa trace dans le monde éveillé qu'elle a finit par rejoindre emportant un morceau de l'antre du Corinthien. Echo se retrouve devant son propre cadavre, pétrifiée de peur mais se ressaisit vite pour porter secours à Evangeline qui a tenté de se suicider, avec le Corinthien sur les talons!


Et c’est reparti! Alors qu’on pouvait penser à la fin des mésaventures de Echo et compagnie, qui commencent à être longue, Kiernan nous y replonge. C’est reparti donc, Echo, le Corinthien,… bref pas très excitant tout cela au premier abords, faut être honnête, ça commence à sentir le super réchauffé. Mais bon on lit quand même…
Ca commence pas si mal que ça, un nouveau personnage secondaire, plutôt intéressant et qui met en place un point important, visiblement, les choses vont changer.. ah.. du changement ? pas trop tôt…Et il s’en suit 3 numéros certes complètement dans la même veine que précédemment, peu d’action, situations déjà vu mais ponctués par quelques belles surprises qui permettent à l’amateur de la série de rester en haleine. Effectivement les choses bougent enfin ! Oh rien de phénoménal mais suffisamment pour avoir envie de tourner les pages. A coté de cela, Kiernan continue avec son style très littéraire, descriptif, s’arrêtant sur chaque émotion, chaque seconde de la vie des protagoniste. Tout est là, si on entre pas dans l’histoire, cela semble poussif et mou. Encore une fois ce style très « livre » est à double tranchant. A mon goût cela reste un bon point dans l’ensemble, avec un peu d’effort on y rentre dans l’histoire, une histoire sombre et effrayante, plus plaisante cette fois-ci grâce à de bonnes idées. Cela dit, on reste assez confortablement dans le cocon que l’auteur s’est construit, perso et histoire bien maîtrisés, elle ne prends pas trop de risques à déborder de ce qu’elle sait faire. Encore une fois.. dommage… le Dreaming pourrait être tellement plus…
Une fin très moyenne qui appelle une suite. Là aussi une impression de déjà, d’histoires qui ne se finissent pas, qui ternissent un peu le récit, assez dense au final pour 3 numéros et comportant pourtant d’excellentes idées. En espérant que les graines plantées ici donne enfin quelque chose…

Coté dessins Christian Hojgaard, nouveau dessineux sur le titre. Très correct dans l’ensemble, très bon sur l’expression des visages et des corps, un plus indéniable avec quelqu’un comme Kiernan au scenar qui utilise beaucoup les émotions. Il est capable de magnifiques cases assez étranges, comme des beaucoup moins détaillés, ou des passages très basique, sans inspiration. Dans l’ensemble, un poil hétérogène mais je me suis arrêté souvent sur certaines moments bien mis en valeur. L’encrage est très bon, assurant une ambiance oppressante et sombre tout au long du récit. Tout comme les couleurs plutôt ternes et judicieusement choisies pour appuyer les sensations dégagées par l’histoire.

Ben Wawe 03/02/2009 14h39

Et moi qui n'ai pas les sous pour me payer la suite de Sandman, tu m'envoies ça en pleine face pour me narguer. C'est mal !

Jorus C'Baoth 03/02/2009 15h20

Préfère Sandman quand même!

Jorus C'Baoth 11/02/2009 19h58

Enchainage!

The Dreaming #39 - 43 The lost language of flowers & Fox and hounds par Caitlin R. Kiernan & Christian Hojgaard, Al Davison, Bo Hampton


http://www.zimagez.com/miniature/thedreaming39.jpg.http://www.zimagez.com/miniature/thedreaming40.jpg.http://www.zimagez.com/miniature/thedreaming41.jpg.http://www.zimagez.com/miniature/thedreaming42.jpg.http://www.zimagez.com/miniature/thedreaming43.jpg

The Dreaming #39
Madelaine, une jeune lycéenne mise à l'écart au vue de son style, en pleine dépression.. pense à sa sœur Evangeline qui a disparu avec son copain billy...
Chez elle, elle finit par sombrer dans un rêve étrange où elle est la fille du Cartographe du Dreaming. Dans ce rêve, elle a passé sa vie avec lui et à 14 ans il lui annonce qu'elle n'est pas sa fille et qu'elle doit sauver le royaume de son oncle qui a subit un enchantement des 3 sorcières, forçant tout le monde et sa soeur Evangeline a dormir. Sur le chemin, elle rencontre Lucien, l'ancien libraire que les Sorcières ont rendu aveugle et la petite gargouille Goldie. ils sauvent Mervyn, récupèrent l'amulette mais les Sorcières les attaquent et tuent Mervyn avant que Lucien ne les abattent. Sur le chemin du retour, Maddie se réveille avec l'amulette autour du cou!

The Dreaming #40 – 43
Toujours avec le Corinthien sur les talons, Echo parvient à sauver Evangeline en appelant les secours à temps malgré être toujours traumatisé par les derniers évènements. Pendant ce temps, Lucien décide de partir également à la poursuite d'Echo, voulant faire la lumière sur son apparence de Christina.
A l'hôpital, Maddy retrouve enfin sa sœur Evangeline dans le coma. Le Corinthien l'attaque pour retrouver Echo mais le pouvoir de l'amulette les protège et met en fuite le cauchemar. Echo de son coté se résigne à la mort, pensant finalement qu'elle le mérite, lasse de tout cela et même regrette le Dreaming. Mais elle est sauvé par Eblis O'Shaughnessy qui travaille pour Desire (visiblement) et se doit de protéger Echo car sa mort des mains du Corinthien avec l'aide de Matthew aurait de lourdes conséquences. Ils prennent la fuite tous les deux.
(Lucien se remémore lors d'une mission en 1894 pour Dream sa rencontre avec Christina, sa romance et sa dramatique fin d'une maladie avec cette mystérieuse note ''Wych Cross 1916'').
Alors qu'Evangeline finit par se réveiller, la course poursuite entre Echo, Eblis et le Corinthien les mène vers la nécropole Litharge passant devant le cirque des nécrovores. Lucien les rejoint et dans le chaos qui s'ensuit, il tue accidentellement Matthew!! Echo, regonflée à bloc, repart vers le Dreaming pour tenter de le sauver.
Le fantôme de Matthew demande à Daniel de rester mort, fatigué de sa vie, et lui demande de faire en sorte que Lucien oublie pour qu'il n'ai pas de remords. Dream punit le Corinthien en le bannissant sur le monde eveillé et Echo prends sa place en tant que Corinthien.
Les funérailles de Matthew réunit tout son monde dans un moment très émouvant.. et un nouveau corbeau est nommé, un corbeau blanc du nom de Tethys!



Bon non mais oh… quoi j’ai dit auparavant ?! Toujours les mêmes visages, des intrigues un peu déjà vues, un espèce de microcosme que Kiernan semble utiliser jusqu’à la fin… et visiblement c’est re repartit !!
Bon, passer ce préjugé, j’allais pas les jeter ces comics hein…alors je les ai lu… et j’ai bien fait !
Ainsi après plusieurs arcs en fil rouge parfois un poil poussifs, nous avons enfin une conclusion digne de ce nom, les graines semées dans le run précédent porte ainsi leurs fruits. Et de belle manière en plus : la construction de l’histoire n’est pas linéaire, commençant avec un espèce de one-shot introduisant un nouveau personnage et un numéro flashback en milieu d’arc. Une petite particularité qui enrichie grandement la lecture, enfin ! Je dirai même un peu d’originalité dans une série dont c’est censé être le fond de commerce !
Un premier numéro donc très bon, très dans le ton du Dreaming, un peu décalé et original. A la fois une bonne introduction et une pause agréable dans le fil rouge Corinthien vs Echo.
L’histoire principale elle se situe dans le prolongement direct de celle d’avant, le Corinthien courant toujours après une Echo découvrant ce nouveau « monde ». Le ton est le même, sans prise de risque, et ma foi.. sans génie non plus.. paradoxalement c’est l’arc final mais dans l’ensemble le moins bien foutu. L’aspect plus émotionnel, l’approfondissement des personnages où excelle Kiernan est plus effacé ici, elle surfe juste sur les histoires précédentes. De plus elle utilise quelques facilités scénaristiques, quelques raccourcis un peu faciles, sans fondement, avec des points intéressants mais mal utilisés, pour amener les personnages vers la fin. Un peu faible donc, peu passionnant, parfois maladroit mais ceci est sauvé par une grande et belle fin. Il y a ce qu’il faut, émotion, nostalgie, drame… tous les personnages de ce fil rouge sont réunis, Kiernan nous invite à nous joindre à eux, partager leur peine et leur tristesse suite à la tragédie. On oublie un peu les défauts précédents et on plonge enfin dans l’histoire. Pas forcément original certes mais brillamment mis en scène. Décidément Kiernan confirme son talent pour proposer des récits, des moments chargés en émotion et en sentiments, construisant doucement son histoire crescendo vers le point culminant. Cette fin nous donne même l’impression qu’elle s’est bridée dans les arcs précédents, peut être pour garder toute l’intensité dans ce numéro #43, à moins qu’elle n’ai volontairement, ou pas, pas osé aller trop loin avant cela.

Coté dessins, Hojgaard encore, peu inspiré hélas, très classique, sans « le truc » qui transporte le lecteur dans ce monde particulier, accompagnant les moments peu géniaux écrits par la scénariste. Néanmoins, il est suffisamment honnête pour donner une lecture simplement agréable mais qui aurait pu faire mieux. Il était meilleur sur The Gyres. Le one shot flashback est dessiné par Al Davison, déjà vu précédemment sur le titre. Il possède un trait intéressant, mais peu adapté à une histoire d’amour peut être, dommage car à la fin de l’histoire plus sombre, son style est parfait. Bob Hampton finit l’arc avec un style très sobre, le genre simple et efficace. Il parvient à transmettre de la tristesse dans son trait, appuyant cette fin très émouvante.

Auteurroriste Zeph 11/02/2009 20h24

Non mais tant qu'à faire, si tu tiens tant à jeter, ma bibliothèque veut bien faire poubelle!!:beu:

Jorus C'Baoth 11/02/2009 21h54

Noté ^^

Jorus C'Baoth 21/02/2009 09h33

Chtit plaisir :

Scene of the crime : A little piece of goodnight par Ed Brubaker & Michael Lark, Sean Philips

http://www.zimagez.com/miniature/sceneofthecrime.jpg

Dark plot : Le détective Jack Harriman enquête sur la disparition puis la mort d'une jeune femme. Son investigation le mène vers une secte, puis vers un incendie datant de 10 ans et finalement se conclut autour d'une sombre affaire de famille et de vengeance. Jack en profite pour raccrocher une vie ''normale'', laissant derrière lui ces problèmes et se rapprochant de son ex.


Trouvé dans un bac à un certain Ramonville, je n’avais jamais entendu parlé de ce comics. Affiche alléchante, Brubaker, Lark, Phillips dans une histoire d’enquête qui fleure bon le dark et le trash… let’s go donc !
Et c’est du solide ! du simple mais efficace ! Rien d’extraordinaire, rien de révolutionnaire, de la bonne enquête par un détective avec un lourd passif, avec une vie dans le brouillard mais qui malgré ces problèmes choisit d’aller de l’avant. Vu revu et rerevu mais… si le cadre est familier, le contenu est suffisamment bien maîtrisé pour qu’on s’y plonge. En effet, Brubaker jongle bien entre sa galerie de personnage avec notamment son héros bien dense qu’il nous découvre petit à petit et son plot. Ça avance doucement, enchaînant les révélations sur l’enquête avec celles sur la vie du héros avec un peu d’action.
Ça commence bien avec un cliffhanger de barre à la fin du premier # bien utilisé par la suite. Cette dernière est classique, doucement mais sûrement, une histoire bien ficelée. Le rythme est bon, on ne s’ennuie pas si ce n’est un poil juste avant la fin où le soufflet retombe un peu. Sur quelques pages, le héros semble un peu perdu, dans une impasse, les pistes sont brouillées. Du coup le lecteur aussi et finalement tout se révèle devant une épiphanie du détective… un peu facile peut être sur ce coup là. Néanmoins, le fait se connaître enfin le fin mot de l’histoire reste suffisamment plaisant pour que ce petit désagrément ne prenne pas trop d’importance.
Les personnages sont donc l’autre point fort du comics. Une galerie réaliste, riche sans être trop, même le bad guy de seconde zone a un background et un caractère. Le héros surtout est bien détaillé mélangeant vie privée, vie passée, sentiments actuels, sentiments sur l’enquête… cela donne une vraie profondeur au récit et le porte vers le haut, une réussite !

Coté dessins, Lark et Phillips sont dans le ton. Réaliste, sombre, avec de belles cases chocs pour appuyer l’avancée de l’enquête et notamment une case magique à la fin du #, magnifique d’émotion sur laquelle je suis souvent revenu et qui m’a permis de réellement plongé dans le récit ! Le reste est comme le travail de Bru, simple, sobre et efficace. Certes découpage classique, pas génial, sans trop de prise de risque et assez cinématographique (un autre caractère de ce comics, très proche du ciné) mais les passages un peu moyens sont relevés par l’histoire. Un taff correct au final sans plus. Même remarque pour les couleurs, assez ternes, appuyant le coté sombre et underground du comics.

Jorus C'Baoth 12/03/2009 14h50

Désolé je dormais...

The Dreaming #44 - 49 par Caitlin R. Kiernan & Christian Hojgaard, Charles Vess, Ron Randall

http://www.zimagez.com/miniature/thedreaming44.jpg.http://www.zimagez.com/miniature/thedreaming49.jpg
. . . . .#44 Trinket . . . . . . . . . . . . . . #49 Shatter

Plot : Le roi Finvarra, seigneur d'un territoire maudit de Faerie pour s'être rebellé, apprends que Breacadh, l'un des deux morceaux de la pierre précieuse contenant l'essence même de Faerie, est réapparu dans le monde éveillé. Elle est parvenue aux mains d'une mortelle, Maddy, après que son ancienne propriétaire, la faerie Nuala à qui la pierre avait été confié par la sorcière Thessalie, l'ai laissé dans le Dreaming. Il s'en suit une bataille féroce entre les hommes de Finvarra et Nuala et Maddy, aidé par le Cluracan et son double. La Thessalian intervient à son tour, mettant un terme aux affrontements et elle récupère la pierre pour la transmettre à un nouveau protecteur. La Reine Titania de Faerie elle même intervient, désirant la gemme mais Maddy, déboussolée, choisi de la remettre à Nuala. Cette dernière la brise, souhaitant qu'elle n'apporte plus de malheur et son pouvoir revient en Faerie retransformant Nuala nostalgique de son monde en la princesse qu'elle était. Les Cluracan décident de mettre de coté leur conflit destiné, Titania repart amère et Maddy retrouve le monde éveillé, perplexe et perdue par cette aventure mais curieusement heureuse!

Changement d’univers (enfin) dans la série avec un arc très proche du monde des Faeries. Au programme des visages connus ce qui fait toujours plaisirs, Nuala, les Cluracan, Titania et l’un de mes personnages préférés la garce de sorcière Thessalian ^^
Bref déjà sur le papier, un petit bol d’air frais après une overdose de corinthien. Un arc assez long de 5 numéros car comme à son habitude Kiernan insiste sur les personnages, leur caractère, leur motivation, des personnages jamais simples, toujours recherchés, même les méchants y ont droit. Le point fort du scénariste se retrouve donc dans cette histoire pour notre plus grand plaisir.
Il en découle donc 5 numéros, le temps de présenter et de mettre en place les personnages et de faire avancer le plot. Ce dernier est suffisamment riche pour qu’il n’y ait pas de lourdeurs ou de baisse de rythme, Kiernan jonglant avec aisance entre perso, évènements, flashbacks, explications,… se payant ainsi à la fois le luxe de mettre dans une histoire assez grandiose, un petit flirt humain sans importance à coté. Certes, pas de traits de génie dans le scen, pas de gros cliffhanger ou des révélations à tomber sur le c**. Une construction assez classique donc mais solide sans les quelques maladresses dont elle peut être capable avec quand même à la base une bonne idée, bien développée et peut être une fin assez… vague… à croire que Kiernan a un peu de mal avec les fins. De même, on aurait pu penser que l’arc précédent, chargé en émotion juste avant avec la mort d’un personnage principal, aurait une influence sur la suite mais il n‘en ait rien, dommage.
Encore une fois donc le gros point fort du comics est à chercher du coté des personnages. Kiernan décidément très efficace dans ce domaine, nous brosse une galerie de personnages denses et riches avec quelques très bonnes idées. L’héroïne nostalgique en fil rouge, de même que l’opposition entre les 2 Cluracans et les scènes avec les méchants enrichissent réellement la lecture, apporte de la profondeur et permettent de rentrer dans l’histoire (j’aime bien cette phrase ^^). A ce niveau là donc, c’est drôlement bien foutu ! et en bonus track donc rien de moins que la dernière Thessalian et la reine de Faerie, oah ! Kiernan, pô bête, en profite pour faire aussi raccrocher les wagons à l’un de ses personnages, Maddy, rôle secondaire mais qui l’intègre pleinement dans l’univers, pour être utiliser ensuite sans doute. Kiernan se permet même de continuer à l’approfondir en faisant évoluer sa situation familiale, pourtant sans rapport avec le reste. Enfin en bonus, un cours sur l’Histoire de Faerie…
Ce format semble donc parfaitement convenir à la scénariste, visiblement très à l’aise pour développer son histoire, ses intrigues et ses perso. Et si le plot est bon avec néamoins un déroulement un peu chaotique, on se régale avec cette galerie de personnages hauts en couleurs !

Coté dessins Hojgaard donc un peu meilleur que précédemment, c’est plus régulier, mieux travaillé. Cela dit, il reste souvent très classique, dans le découpage, vraiment basique, qui porte l’histoire sans vraiment la servir plus que ça, et dans les dessins. Très peu cases chocs pour introduire un personnage ou appuyer telles ou telles émotions dans un arc pourtant riche.
Donc simple, efficace quand même, c’est très regardable mais peut être attends t’on un style un peu différent pour porter cette série strange. L’encrage de Ron Randall est lui aussi basique, strict minimum. Mention plus quand même car on discrimine bien les scènes avec les méchants des autres. Enfin, Vozzo toujours aux couleurs sort une palette parfaitement adapté aux passages de l’histoire, du bon taff comme d’hab.

En conclusion, un arc très sympa et agréable, c’est cool de revoir de vieux visages connus autour d’un plot qui se tient. Les dessins ne sont pt’te pas ze best of ze best mais au final de gâche pas la lecture.

Jorus C'Baoth 22/03/2009 20h11

Echainage tranquillou Abelou...

The Dreaming #50 Restauration par Caitlin R. Kiernan & Marc Hempel, Duncan Fegredo, Shawn MacManus, John Totleben


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PlOt : Comme demandé par Dream, Abel, Eve et Jumella partent à la recherche de Cain pour le ramener dans le Dreaming pendant que Merv lui construit une autre maison des mystères. Après des mois, ils finissent par le retrouver dans la nécropole de Litharge mais Cain, qui s'est marié entre temps avec sa soeur Aclima, refuse de revenir, considéré comme un Dieu ici, tournant le dos à son devoir. Ils finissent par repartir, laissant Gregory avec lui. Cain semble douter de son choix et au cours d'une ballade nocturne il apprends de Plath que Matthew est mort, tué par Lucien, ce dont semble ignorer Abel et les autres.
La nouvelle maison, déjà effrayante, restera donc sans locataire.



Rhaaaaa j’aime bien ça ! The Dreaming, un univers riche qui permet aux scénaristes tous les formats possibles. Ainsi après un long arc de 5 numéros, voici un one shot, autre personnages, autre intrigue. On retrouve Abel, Cain, Eve,… laissés il y a un bon moment avec ze big arc Many Mansions. L’histoire d’ailleurs est dans la foulée. En se basant sur les épisodes précédents, Kiernan parvient à faire en un seul numéro une histoire intéressante. Peu de débordements sur ses perso chéris qu’elle maîtrise à la perfection, juste ce qu’il faut pour recadrer ce petit monde et tout pour l’histoire. Si cette dernière est entendue, elle ne reste pas moins agréable à lire. Rapide, bien ficelé, on regrette presque que cela ne se passe qu’en un seul numéro. Il devait y avoir de la place pour au moins un petit numéro supplémentaire, genre un numéro 1 entier sur la première partie de ce comics, l’exploration et un numéro 2 sur la confrontation Cain/Abel peut être… Là on a un petit sentiment que certains points importants ne sont pas appuyés plus que ça, et même parfois expédié. La fin est intéressante toutefois, porteuse pour la suite, le problème étant qu’on en est au #50 et que la série se finit au #60 avec déjà 2 one shots d’ici la fin. Décision éditoriale sans doute mais qui gâche cette histoire que l’on pouvait vraiment sentir comme une base pour la suite. Elle peut se suffire à elle même… mais avouons le, de manière frustrante.

Coté dessins, que du bon, Marc Hempel a un style certes particulier assez épuré mais qui colle bien au Dreaming, Shawn McManus ensuite habitué à l’univers, plus classique mais très agréable à lire. Duncan Fegredo enchaine, toujours aussi bon, très expressif, magnifique.. et John Totleben à la fin lui aussi très détaillé, un style assez inquiétant qui sert très bien cette dernière partie. Bref graphiquement, c’est un petit bijou !!

Jorus C'Baoth 31/03/2009 16h31

Chengement d'univers, dude...

Loveless #1 - 5 parus dans le TPB n°1 A kin of homecoming, par Brian Azzarello & Marcelo Frusin

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Bang : Après la guerre civile, Wes Cutter, ancien soldat sudiste revient chez lui pour tenir sa promesse faîte à sa femme de récupérer son bien et fonder une famille. S'étant mystérieusement échappé d'un camp de prisonnier, il se retrouve dans sa ville de Blackwater tiraillée entre l'Union qui tente de faire régner l'ordre par le colonel Redd et son bataillon de noirs et ses méthodes brutales et la milice locale pro sudiste menée par Boyd Johnson.
Annoncé comme mort par son frère Johnny, Wes ne reçoit des habitants de sa ville que méfiance et doutes. Il chasse les soldats de l'Union de chez lui et se réinstalle avec Ruth.
Alors qu'un jeune noir, Atticus revient aussi chez lui, trouvant un monde pas si changé que cela depuis l'abolition de l'esclavage, Mr Trotter, responsable des forces de l'Union propose un poste à Cutter pour qu'il puisse garder sa terre et sa maison, officiellement appartenant au gouvernement. Néanmoins, il continue avec Ruth leur guerre dans l'ombre pour se ré approprier leurs terres, utilisant le conflit entre Union et pro sudiste pour brouiller les pistes, allant jusqu'à faire exploser leur barraque!
Cutter finit néanmoins par accepter l'offre de Trotter et devient shérif de Blackwater avec pour premiere mission de trouver les assassins d'une famille de noirs massacrée.



J’avais eu des échos plutôt tiraillés sur Loveless dans quelques Ramonville, autour d’un verre ou…. d’un verre.
Donc avec un œil sceptique, j’ouvrais ce premier volume. Et ma foi, je les ai très vite oublié, ces échos. Le début est diablement efficace, très peu d’informations, on découvre le cadre petit à petit, ce qui est toujours un bon moyen pour le scénariste de capter l’attention du lecteur. La base déjà est prometteuse. Le contexte historique semble bien utilisé, d’ailleurs à ma connaissance, explorer le sud du pays après la guerre civile est ici une première. On découvre ainsi les différents « camps », leurs motivations, leurs personnalités sont très bien mises en page, sans alourdir le récit. Un vrai point plus dans ce comics, les personnages sont sombres, personne ne semble blanc, secrets et mystères enveloppent le récit principal, le lecteur sensible appréciera et restera scotché aux pages pour découvrir ce que cache ce beau monde. Le scénariste évite globalement les pièges des clichés de cette période, notamment avec son héros charismatique, très bien en place dans l’histoire, comme on l’aime, dur sans être brute, couillu et sûr de lui mais sachant aussi quand il faut baisser les armes et utiliser son bagou. Le personnage de sa femme aussi Ruth, a également sa part d’ombre et de violence, ce qui en fait un couple de héros très porteur.
Le but de Azzarello est clair, poser son plot, le faire avancer tout en laissant des ombres par ci par là, et ça marche. D’autant plus que l’action de manque pas, encore une fois sans verser dans le gunfight basique. Le ton reste donc plutôt réaliste, Azzarello distille également du drame et du sexe pour faire monter l’émotion, il gère la question du racisme avec habileté, très visiblement objectif. Quelques flashbacks aussi à droite à gauche plutôt bien intégrés de manière ingénieuse même si on met un petit délai parfois à faire la différence.
A coté de cela, Azzarello certes ne tombe pas dans le caricatural mais va suffisamment en profondeur pour que paradoxalement cela ne soit pas assez. On a l’impression qu’il effleure les choses, que son récit pourrait aller plus loin dans l’étude et la description de cette période particulière et de la vie de ces Hommes. Peut être dans la suite, à la Scalped ^^
Le rythme est bon et équilibré, pas de coup de mou, la lecture est agréable malgré la densité en personnages et en action. Quelques bonnes idées bien placées avec quelques moments puissants enrichissent le récit, parviennent même à surprendre là où parfois cela pourrait tomber dans le classique. Au final, on s’accroche à cette ville, à ces habitants, on reste curieux de la suite malgré un petit sentiment qu’il manque encore de la profondeur. Un volume dans le style assez proche du premier tome de Scalped en fait ^^

Niveau dessin Marcelo Frusin et Patricia Mulvihill font un excellent taff, réaliste, très sombre, de bonnes expressions de visage. Ils renforcent les aspects violents, mystérieux du récit de manière efficace, avec des positions de personnages, des visages en adéquation avec le scénario et l’agrémentant de cases inspirées pour les moments marquants. On note aussi une bonne utilisation du découpage, alternant passages descriptifs et passages action avec habileté. Du très bon boulot !

Jorus C'Baoth 20/04/2009 22h44

Karamazoff... aucun lien..

DMZ #1 - 5 parus dans le TPB n°1 On the Ground par Brian Wood & Riccardo Burchielli


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Plot : Dans le futur, les USA, trop tourné vers le reste du monde, n'a pas vu grandir au sein même du pays, milices et idées d'indépendance. Leur deuxième guerre civile finit par éclater entre les Etats Libres et les Etats Unis. L'île de Manhattan, zone oubliée depuis 5 ans entre les deux armées a été rebaptisé DMZ.
Matty Roth, jeune journaliste, a pu intégrer une équipe de presse envoyé sur l'île pour reportage, une première en 5 ans, personne ne sachant ce qu'il s'y passe. Dés leur arrivée, l'hélico est abattu et Matty est le seul survivant. Il fait la connaissance d'une des habitantes, Zee, ancienne étudiante en médecine qui a monté une petite clinique et qui le sauve des snipers. Matty établit le contact avec son agence qui lui propose une extraction. En attendant, il réalise la vie sur DMZ, moins horrible qu'on avait pu lui dire, la vie a repris le dessus, ls gens se sont organisés, loin de la régression à l'état de bête et de sauvagerie qu'on pouvait escompter.



Encore un comics qui me faisait de l’œil depuis un moment avec son principe prometteur, futur alternatif où les USA sont en guerre civile ! Et OMG ze claque ! Un vrai régal !
Attention comics d’ambiance par excellence, à lire tranquillou sans se faire déranger, sans nuisances extérieures pour bien entrer dans l’histoire, partager les émotions du héros avec lequel nous découvrons ce mystérieux néo Manhattan d’où on ne sait rien. Intro rapide, Wood pose ses bases, et avant de s’en rendre compte notre hélico est abattu en territoire hostile et on se retrouve seul, sans armes, avec uniquement notre appareil photo. So intense, so puissant ! D’un réalisme époustouflant. Le danger est à chaque fenêtre, chaque porte, toutes personnes est potentiellement la dernière que nous verrons, c’est la jungle, la guerre urbaine…
On s’identifie facilement à Matty, suivant ses découvertes, ses réactions, ses déductions… personnage central qui comme nous découvre ce monde, véhicule par excellence pour le lecteur qui se laisse embarquer avec lui. Certes, c’est un perso basique, un homme simple, plutôt porté sur le bien, sans préjugé, réfléchit, qui prends les bonnes décisions, courageux tout en étant terrorisé, certes le cliché du bon gars mais sans doute obligatoire pour que l’on puise s’identifier à lui.
Passer le choc de l’arrivée sur DMZ, nous découvrons petit à petit ce nouveau monde, avec l’aide de personnages secondaires sympathiques. En contre pied on s’aperçoit que la vie s’est courageusement organisée sur ce territoire oublié. L’ambiance est toujours un point décisif, car le danger est omniprésent, l’action reviens vite, sans permettre au pauvre Matty de souffler deux minutes. On le suit dans ses prises de positions, petit à petit s’adaptant aux nouvelles règles de DMZ. Le TPB se dévore ainsi d’une traite, dans un rythme effréné
Wood gère avec brio le coté humain, tragique au sein d’un contexte géopolitique crédible et réaliste. Le tout avec une bonne dose d’action, on se croit dans une zone de guerre quelque part dans le monde actuel, et c’est en fermant le comics qu’on se rends compte qu’on ne regardait pas les infos ! ^^
Histoire particulièrement riche mais qui en a encore sous la pédale. Wood a de la matière à travailler, entre les autres quartiers de DMZ, les raisons de la guerre, voir même la vie ailleurs dans le monde maintenant que les USA ont perdu leur puissance.

Les dessins apportent énormément à l’ambiance, Burchielli avec Cox à la couleurs fournissent des planches ultra détaillées, dans le style réaliste et violent qui colle au récit. C’est très riche, ça fourmille de petits détails (affiches, tags, monuments détruits,…) qui sont un plus pour le développement de cette ambiance de zone de guerre urbaine. L’action est bien rendue, y a de la belle case pour marquer les moments chauds, bref tout comme le scénario, cela se dévore sans difficultés. Cox y va de son talent pour utiliser une palette certes peu variée au final mais qui n’est pas désagréable et quelque part qui doit là aussi appuyer l’aspect urbain.

Jorus C'Baoth 02/05/2009 19h59

Back to ze Bastard!!

Hellblazer #129 - 133 parus dans le TPB Son of Man par Garth Ennis & John Higgins

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Plot : Alors que John prends du bon temps, Chas débarque chez lui poursuivit par les flics et lui raconte que pour éponger sa dette, il a accepté un job sans poser de questions. Et il se trouve qu'il s'agit de faire le pilote pour un tueur qui s'en prends au membre du clan Cooper dont le chef Harry est le roi du Londres Underground!
Constantine panique à l'idée de se méler des affaires des Cooper. Il explique à Chas que il y a 15 ans, ce sont les Cooper qu'ils l'ont fait sortir du centre mental pour qu'il ressuscite le fils d'Harry, Ronnie, mort dans un accident. Cela était tout simplement impossible alors les Cooper menacèrent John qui décida, aidé de Header, Rick et Brendan, de faire posséder le corps de Ronnie par un démon, qui ne répondrait qu'à lui. Les Cooper ne virent que du feu et jamais John ne voulut se mêler de la suite.
Néanmoins, John enquête pour comprendre ce qui se passe et remonte la piste du commanditaire du meurtre à une filiale des Cooper où, horrifié, il découvre un stock de bébés congelés. Choqués, il reprends des forces avec l'une de ses voisines lesbiennes!
Pendant ce temps, son père malade, Ronnie tire les ficelles utilisant la tentative de meurtre dont il est semble t'il le commanditaire pour déclencher une vraie guerre des gangs. Il finit par capturer Chas et John qui se mélaient trop de ses affaires et leur avoue son plan : son père attends un enfant de lui même, et il compte utiliser cette vision vicieuse de la nativité ainsi que l'énergie négative qui ressort de la guerre des gangs pour créer une religion démoniaque. Harry finit par mettre bas et dans sa joie, le démon quitte John du regard. Ce dernier en profite pour menacer la vie du nouveau né. Le démon n'a pas le choix et il retourne en enfer, cédant au chantage. Néanmoins, John finit par tuer le bébé a coups de haches et lui et Chas se cassent...
John se détends enfin, conscient d'avoir marqué encore des points contre l'Enfer mais en même, cette affaire lui a fait revivre un épisode avec ses amis qui lui manquent...


Une petite pause dans la parution TPB, et voici après quelques numéros, Son of Man!
John a remonté la pente que Ennis lui même lui avait imposé, plus cool, plus décontract, le whisky à la main, passant une soirée tranquillou, voilà les ennuis qui viennent frapper à sa porte !
Et c’est parti !
Ennis continue à nous livrer une excellente copie du bastard anglais. La recette est la même mais elle fonctionne toujours. La situation, les personnages, tout est parfaitement introduit, tout s’imbrique, le récit s’étoffe petit à petit, se découvrant lentement mais sûrement et Ennis l’enrichit de petits à cotés savoureux. Ainsi ce qui est à la base une histoire pouvant se résumer en deux lignes prends une tout autre ampleur et c’est là le génie d’Ennis. Ces petits à cotés savoureux donc sont un vrai plus, je pense ainsi au flashback avec les anciens amis de John, tous morts. Après avoir lu les anciennes histoires, les revoir, même en flashback, cela à l’air de faire autant plaisir à John qu’à nous. Et cette fin sentimentale un peu nous rends aussi nostalgique que lui. C’est basique, le coup du « souviens toi cette époque » mais de Dieu ça marche quand même bien. Autres à cotés, la vie de John, rien à voir avec l’histoire mais entre le voisin pervers, le vieux qui a fait la guerre et les lesbiennes, on a toute l'étendue de l’univers d’Ennis et de Constantine, le genre de détail qui font la différence entre un bon récit et un récit classique et plat.
Bon et le plot principal alors ? ultra classique certes, la possession basique je dirai digne de certains films ou épisodes d’X-Files…si ce n’est que retranscris dans l’univers de Constantine, ça passe quand même mieux ! Rien d’exceptionnel donc, un peu léger sur la fin même je dirai. Le passage des guerres des gangs servant à apporter de l’énergie négative pourrait être plus développé, plus sadique ou crade. Cela aurait bien appuyé l’affrontement avec le démon. Autre point moyen, la manière utilisée pour faire partir le démon, un peu trop facile, pas bien recherchée, dommage cela gâche un peu… ou alors ‘sont trop cons ces démons !
Niveau rythme, un crescendo sympathique, avec néanmoins un petit coup de mou au milieu. Le début commence forcément à fond, on apprends assez vite les tenants et aboutissants et ensuite, donc le ventre mou du récit, un poil long avant la fin apocalyptique.
A noté par ci par là quand même la touche Ennis avec du bon crade mais qui sert l’ambiance du récit, rien de gratuit.. quoique…néanmoins, malgré une fin bien degueu, il me semble que mieux aurait pu être fait. On sent bien deux temps dans le récit, un premier où l’histoire se développe, où on nous parle du démon, et des choses ignobles qu’il peut accomplir. Et une deuxième, horrible où ceci se réalise. Cela dit la transition est assez facile et soft, là où Ennis aurait peut être pu mieux nous préparer à cette orgie, justement en faisant monter un peu la pression comme il l’avait si bien fait dans Rake at the Gate of Hell. Là on entre dans le passage crade, sans vraiment l’impression qu’on va vomir…

A moins que les ce ne soient les dessins de Higgins ? Certes, il est très bon sur la première partie avec un bon découpage qui alterne efficacement scène descriptive et scène émotionnelle, un bon encrage bien sombre, comme il faut, cases bien détaillés, perso très émotifs… mais justement le style reste identique lors de la fin, là où avec quelques effets de style peut être, cette dernière aurait pu être mieux mise en valeur ! Du coup, elle passe presque toute seule…là où finalement Dillon était meilleur pour ses scènes surnaturelles.

Bref au final, du bon taff d’Ennis dans la gestion de l’univers et des perso, clairement il maîtrise son sujet, pas de lourdeurs, pas de fausses notes mais un arc moins génial que les autres, la faute à quelques facilités scénaristiques, et, pour une fois, une ambiance moins présente.

Jorus C'Baoth 17/05/2009 12h04

Double ration :

The Dreaming #51 Second Sight par Caitlin R. Kiernan & Christian Hojgaard, Cameron Stewart

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Pop : Après son expérience autour de la pierre Faerie, Maddy s'occupe de sa soeur qui replonge dans la drogue et commence à voir et à être le témoin d'étrange choses dans le monde eveillé. Elle rencontre le weirdo Sissy qui lui explique qu'elle a acquis le pouvoir de deuxième vision, en général il arrive à la naissance mais pour Mady visiblement c'est tout récent. Il parvient à la convaincre de continuer à l'écouter alors que Mady refuse encore d'accepter, pensant qu'elle a perdu la tête. Il lui explique alors de faire attention, le monde regorge de choses étranges et beaucoup n'aiment pas être vues ou observées. Sissy lui propose de l'aider à gérer cette nouvelle situation. Devant l'hésitation de Mady, pensant à Evangeline mais ne fermant pas la porte, il finit par disparaître poursuivi par un certain Pelagro, laissant Mady perplexe mais qui commence à accepter tout ceci.

Petit one-shot ici avec Maddy comme perso principal après sa mésaventure féerique. Rencontres insolites, évènements étranges, Maddy glisse petit à petit dans « l’autre monde ». Si les idées sont là pour une transition réussie d’un monde à l’autre (sa sœur comme point d’appui « réel », un nouveau pouvoir pour le « magique »), c’est dramatiquement mince. Encore une fois, un seul numéro c’est trop léger là où il y avait matière à un plot genre Candide. C’est donc assez expédié, on ne s’attarde pas trop, on effleure juste alors que le style reste lent, paradoxal…
Visiblement Kiernan a du mal avec les one-shot . On dirait qu’elle les réalise de la même manière que les arcs plus longs, ce qui est incompatible ! Dommage l’idée était bonne encore une fois. Enfin une héroïne différente, avec un background, matière à approfondir et un monde à explorer… mais c’est trop vite fait pour que la sauce prenne. Au final, le comics est lu avec une sensation de survol, comme si on avait manqué 10 numéros avant celui là et on tombe sur une fin qui n’en ai pas une… bref…numéro sans vraiment d’interêt. Manque d’inspiration de l’auteur ou choix éditorial ? Ich weiss nicht….

Coté dessin, Hojgaard qui décidément semble régresser de numéro en numéro. Peu d’inspiration dans le découpage, décors minimalistes, enchainement peu évident, action figée… bref visiblement, le plot ne l’a pas emballé, ce qui n’aide pas ce pauvre #51…


The Dreaming #52 - 54 Exiles par Caitlin R. Kiernan & Christian Hojgaard, Ron Randall

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Plot : Le Corinthien, un an après son exil sur le monde éveillé, se demande encore si il s'agit d'une punition ou d'un leçon. Gérant encore avec difficultés le fait de pouvoir rêver, il ère dans le monde, perdu, commettant ou rêvant des crimes. A Bangkok, il se heurte malgré lui à une secte désireuse de libérer une partie de l'essence de la déesse Kali. Ils finissent par y parvenir au prix de leur vie alors que le Corinthien n'a pas pu sauver la vie du garçon thai avec qui il partageait le lit depuis son arrivée. Echo apparaît alors, lui disant que Dream estime que c'est suffisant et qu'il peut rentrer si il le désire. Mais le Corinthien, encore plus perdu et perplexe, très affecté par la mort du garçon, une première pour lui qui a plutôt l'habitude de causer ce genre de drame, affirme ne pas pouvoir rentrer de suite, pas tout seul...

Bon dans la série lecteur qui ne sait pas ce qu’il veut… après avoir couiner qu’on voyait toujours les mêmes têtes, en ouvrant ce #52 et en voyant le Corinthien… ben j’étais content !
Et oui ma foi, car après tout c’était alléchant de savoir ce qui adviendrait de ce pauvre, banni dans notre monde. Ben voilà…
Petit arc de 3 numéros assez riches, dans un style très Kiernan : une bonne base sur un perso principal qu’elle maîtrise bien et hop on déroule autour avec quelques points d’ancrage ici et là rappelant l’univers et boum. Est ce que cela marche ici…. Moyen à vrai dire…
Pourtant l’ambiance est là, un quartier chaud de Bangkok, pluie, humidité, chaleur, pauvreté, un endroit qui fait ressortir le pire de l’être humain.. le cadre est bon, bien rendu, on s’y croit. Un peu de violence, du mystère comme on aime, et en plus un soupçon de trash avec la relation entre le Corinthien et ce jeune travesti…bref de bons éléments (apparition d’Echo), de quoi faire un chouette truc. Alors où ça perds en qualité ?
Deux points à mon sens.. premièrement, le lecteur s’attends au vue du plot à ce que l’un des point important soit la relation qu’entretient le Corinthien avec son ancien lui, avec le Dreaming, avec Echo,… certes Kiernan en parle mais sans aller trop en profondeur, dommage, il y avait peut être matière à approfondir cela. Elle qui aime tant que cela a explorer la pyché de ses perso, elle a raté une belle occaz sur ce coup là. Genre dans un premier numéro consacré uniquement à cela puis 3 numéros derrière pour le plot… le genre de profil qui aurait grandement pu enrichir cet arc. Là du coup on entre assez vite dans l’histoire.. autre point négatif…
Bon c’est pas si mal que cela, ça se tient le coup de la secte. Mais c’est traité sans vraiment d’originalité, très classique, sans aucun rapport avec le Corinthien qui se retrouve au milieu par hasard. Cette coïncidence n’est pas franchement bienvenu, on aurait pu voir venir une histoire similaire mais directement connecté à lui… On ajoute une petite facilité scénaristique pour boucler la fin, qui ajoute à cette sensation de devoir vite finir.
Enfin j’dis tout ça.. ch’uis pas scénariste ^^. Mais comme précédemment, Kiernan s’est peut être un peu précipitée, laissant de coté de quoi faire un arc très sympa car la base et surtout l’ambiance et le décor étaient propice à une excellente histoire. Au final, c’est sympathique sans atteindre le plein intérêt.

Hojgaard aux dessins encore mais cela s’améliore. Il est pour beaucoup dans la retranscription de cette ambiance glauque et moite…Un effort sur les décors, sur les cases importantes avec des scènes chocs mieux mises en valeur. Une bonne alternance dans le style selon les passages, vraiment du bon taff après du pas terrible, un vrai mieux !

Jorus C'Baoth 26/05/2009 21h37

Chtit changement :

Hellblazer #134 - 139 parus dans le TPB Haunted par Warren Ellis & John Higgins

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Ghost Plot : John habite un appart un peu sordide et les jours passent tranquillou jusqu'au jour où il apprends par le journal la mort d'une ex à lui qu'il n' a pas vu depuis des années; Isabel Bracknell. C'est plus fort que lui et il commence à enquêter pour connaître les raisons de sa mort.
Il remonte à un autre magus du nom de Josh Wright attiré par l'œuvre d'Aleister Crowley et qui aurait manipulé la jeune Isabel pour en faire sa Femme Ecarlate, source d'un pouvoir occulte. Les conséquences ont été des tortures, des sévices et une mort atroce lorsqu'elle ne fut plus utile à Joshua.
Epaulé par Chas, il finit par attraper ce Wright et fait subir un traitement horrible : après un bon molastage, il est enfermé avec le cadavre d'Isabel, nu et sous acide. Le traumatisme le laisse complètement détruit!
Le fantôme d'Isabel devient enfin libre et John fait un peu le point, dans cette ville de Londres si riches en histoire et en fantôme, comme un être vivant, réfléchissant à Wright, qui en tant que Magus se moquait complètement des gens normaux, réjouit même d'être différent, supérieur... est ce que John est devenu ou deviendra comme lui?


Passage de flambeau, Warren Ellis pour son premier arc sur Constantine. Il ne se mouille pas trop avec une histoire classique de fantôme. Le déroulement reste lui aussi ultraclassique, John appelle ses contacts, finit par débusquer le coupable du meurtre et lui fait passer l’envie. Certes classique, mais pas mal foutu, pas de fausses notes, pas de digressions ou d’hors sujets… Ellis maîtrise correctement se plot certes pas très compliqué.
Pour le reste, pas très exitant… le coté « hanté » n’est pas mis en avant là où plus de poids aurait pu devenir plus intéressant. Il s’agit d’une ex que John a connu il y a des années pendant quelques mois… bof…on comprends bien qu’il enquête plus parce que c’est sa came que pour cette fille, mais là encore ce point aurait pu être plus exploité. Après tout, c’est un bâtard ! Il y a un défilé de magus, pas forcément géniaux non plus, et le coté « Londres » en tant que perso supplémentaire, avec sa vie propre n’avait pas vraiment sa place ici. Tentative peu efficace de venir enrichir le récit avec quelque chose qui avait déjà été fait, sans vraiment renouveler le truc et, en ce qui me concerne, cela ne m’a pas complètement touché.
Mais il n’y a pas que des points moyens. La manière dont est traité le meurtre est intéressante. Basé sur la Femme Ecarlate d’Aleister Crowley, un truc qui fait froid dans le dos, Ellis en fait quelque chose de presque banal. D’un monument de l’occulte, on tombe à un petit fait divers. Ceci, au départ un peu frustrant, se trouve au final devenir une bonne idée, rajoutant du réalisme, du crédible et donc de l’intérêt au récit. On retrouve ce point plus vers la fin, pas vraiment de surnaturel mais suffisamment d’occulte pour que cela reste un Hellblazer, un ton un peu différent d’Ennis, et au final assez rafraichissant. C’est cool de voir le Premier des Déchu à chaque page, mais au bout d’un moment, ça saoule !

Higgins encore aux crayons, un style qui au final va mieux à ce plot donc moins fantastique et plus réaliste. Peut être le même défaut, toujours le même style quelque soit la situation, ce qui ne sert pas forcément un comics aussi riche que Hellblazer. Néanmoins toujours aussi bon sur les expressions de visage, quelques bonnes cases chocs.. un travail honnête !

Au final donc un arc pas très exitant. On dirait que Ellis a voulu se la jouer prudent en prenant des bases vues et revues mais solides, développant une histoire sans trop prendre de risques. Cela reste une bonne petite lecture à se faire les jours où on est au calme, sans rien à faire et avec personne pour vous emm***** !

Ben Wawe 27/05/2009 17h40

C'est assez frustrant qu'Ellis ne soit pas resté plus longtemps sur le titre : au vu des "clones" de Constantine qu'il a souvent créés, on pouvait espérer quelque chose de plus gros et de plus élaboré s'il était vraiment resté sur la série.

Jorus C'Baoth 31/05/2009 13h57

tout à fait d'accords avec toi Ben, son run dans l'ensemble est assez peu remarquable, on aurait pu espérer mieux d'Ellis.

D'ailleurs...

Hellblazer #140 - 143 parus dans le TPB Setting Sun par Warren Ellis & Frank Teran, James Romberger, Javier Pulido, Marcello Frusin, Tim Bradstreet


http://www.zimagez.com/miniature/hel...settingsun.jpg

Plot : 5 petites histoires sur Constantine...

Son contact dans la police Watford l'appelle pour l'aider à résoudre un cas effroyable : un tueur psychopathe a tellement oeuvré dans sa pièce qu'elle est devenue maléfique.

Un journaliste qui a perdu la raison s'est inventé une histoire de berceau contenant l'anté christ et qui lui donnerait un pouvoir maléfique.

Une amie, Anna, qui tient depuis peu une maison de chambres à louer, l'appelle à l'aide car un résident récemment décédé est revenu. John parvient à résoudre le cas après avoir accepter les doléances du mort : qu'il écoute son histoire et qu'il lui fasse subir d'atroces outrages.

Sorti d'un bar bien éméché, John se remémore avec un airde chanson ses ex copines : Mandy, Emma, Annabel, Keeley, Tess...

Tranquillou dans un bar, Constantine est prit à parti par un journaliste et décide de le baratiner à mort en finissant par le coup du cochon ^^


Chtit TPB regroupant 5 one shots, 5 petites histoires tranquillou (c'est le mot clef ^^) autour de Constantine, un style qui change après de nombreux arcs, du nouveau, bref c’est plutôt sympa.
Dans l’ensemble, cela reste assez classique, comme si Ellis ne voulait toujours pas prendre de risques. Pourtant on l’a vu plus original, plus percutant, plus incisif, capables de récits sortant du lot par deux trois coups de génie, genre Global Frequency.
« Locked » est ainsi bien glauque, ambiance à la Seven bien retranscrite par un très bon Frank Teran au dessin. Si l’originalité n’est pas là, ce style relève l’intêret du récit, su simple et efficace qui aurait au final pu mériter d’être développer un peu plus.
« The crib » est plus intéressant déjà, le parfait petit one shot bien ficelé, bien amené avec une fin étonnante. En plus Sir Tim Bradstreet au dessin, c’est cool et ça donne un numéro dont on se rappelle.
« Setting sun » re entre dans le classique, une histoire de fantôme certes bien foutu, mais vu et revu, surtout après l’arc Haunted. Cela réduit un peu l’univers de Constantine aux simples phénomènes fantomatique alors que c’est tellement plus riche. Là aussi, manque de prise de risque par Ellis ? même si il distille quelques saloperies dont il a le secret…Pulido au dessin fait du bon boulot dans le genre sobre, plutôt adapté dans ce cas là.
« One Last love song » est plutôt cool, pas de surnaturel là, ou alors très peu, mais un John bien éméché qui se souviens de ses ex. Ca ne fait pas avancer le schmilblick mais c’est le genre de numéro qui enrichie le perso, le rends crédible et charismatique… si ce n’est que Msieu Ellis a quand même oublié de mentionner Kit, l’un de ses grands amours du temps d’Ennis… dommage quand même, du coup l’objectif est à moitié réalisé ! Jame Romberger au dessin nous gratifie d’un style assez féerique, moins carré et conventionnel que d’hab, parfait pour le ton du one shot.
« Telling Tales » sort lui aussi du lot, un bon plot, bien ficelé aussi avec une fin très Constantinienne ! Du bon taff, comme quoi, Ellis peut le faire. Il embarque le lecteur habilement dans son histoire, et même si cette fin se devine assez rapidement, c’est tellement dans le perso que c’est un plaisir Avec en plus Marcelo « Loveless » Frusin aux crayons, c’est de la balle !

Au final donc un petit TPB sympa sans révolutionner le genre. C’est pas mauvais mais on pouvait s’attendre à mieux de la part du combo Constantine/Ellis. Ce dernier semble conduire en première, peut être manque d’inspiration, peut être frein mis par l’éditeur… dommage car y avait du potentiel, notamment grâce aux dessineux tous très bons et parfaitement dans le ton. Le plaisir de la lecture est quand même là, après tout, ceci constitue un bon break après ce qu’à fait subir Ennis à John, ça permet à tout le monde de souffler avant Azzarello…

Steuf ! 31/05/2009 14h03

Je le lirais bien ...


:gni:

nounours1005 31/05/2009 14h38

Tiens cette réplique me rappelle quelque chose... ;)

Steuf ! 31/05/2009 14h45

Presque 40 minutes que j'ai posté ça et Jorus n'est toujours pas devant chez moi... une honte !

Ben Wawe 31/05/2009 18h19

Il me semble que Ellis est parti du titre parce que DC a refusé de publier une histoire sur des meurtres par fusillade dans un lycée américain, car c'était trop proche de Columbine. Peut-être que l'éditeur était bien très présent, à l'époque.

Jorus C'Baoth 31/05/2009 19h13

Ça y est, il va être papa alors il ne peut même plus venir chouraver des comics à domicile ^^

Fait ta liste, tu les auras quand on ira voir Wolverine 2 :huhu:

Ben : j'avoue que son petit run est plutôt étonnant du coup l'histoire de la fâche avec l'éditeur me semble plausible :nerd:

nounours1005 31/05/2009 19h14

Allez voir Star Trek, j'vous dit ! ;)

Jorus C'Baoth 08/06/2009 19h43

Allez.. on approche... Triple Treat de critique!!

The Dreaming #55 The Further Adventures of Danny Nod par Bill Willigham & pals ^^

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Adventure plot : Les aventures de Danny Nod, assistant libraire pour retrouver des comtes perdus.

Petit break pour un one-shot fort sympathique par Willingham. Ce dernier mélange habilement comtes, histoires, personnages dans un style décalé, plus mature… la recette est maintenant connue avec le fameux « Fables » et plutôt bien appliquée au Dreaming. Danny, le héros, passe donc devant une galerie de personnages plus ou moins connus vaquant à leurs occupations habituelles. Le décalage fonctionne bien, les dialogues sont bons et les situations donc décalés arrachent souvent un sourire… bref un chtit one-shot bien cool…
Niveau dessins, c’est une anthologie avec notamment du Peter Gross, du Paul Pope, du Michael Kaluta, et du Adam Hughes, chacun quelques pages ce qui donne un effet très hétérogène, très diversifié et qui appuie et renforce dans ce numéro le style irréel, magique et onirique de l’univers du Dreaming.


The Dreaming #56 The first Adventure of Miss Catterina Poe par Caitlin R. Kiernan & Steve Leiahola


miaou plot : La chatte de feue Virgina Poe doit se battre pour sauver son maître d'un danger mortel et maléfique.


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Le voilà donc ce fameux #56 dont parlait XXL en début de topic.. rhaaa ça nous rajeunit pas ! 2ème one shot d’affilée donc cette fois ci par Kiernan, ce qui n’était pas une excellente nouvelle vu la difficulté qu’elle semble avoir à gérer de courtes histoires. Bon sur ce coup là, elle me fait mentir ! Cette fois-ci pas de scénario à moitié fini, pas de pistes lancées mais pas suivies, c’est bien simple mais bien géré. Peut être en étant tatillon l’arrivée des personnages d’Eve et du corbeau sont un peu à tirer par les cheveux, un petit coup de « facile » qui aide bien mais bon… y a pire. Le sujet lui même est plutôt bien trouvé aussi, un cadre historique avec un personnage connu mais utilisé en contre pied malin, avec un style fantastique bien intégré. Introduction rapide mais efficace, déroulement chargé en émotion et une fin à la hauteur, c’est du bon taff de bout en bout. Dans la construction, cela rappelle assez la nouvelle, comme si c’était une adaptation, non je ne sous entends pas que Kiernan a pompé son truc, mais plutôt qu’elle a utilisé le bon ton, le bon moyen de raconter son histoire..enfin oserais je dire ? ou alors c’est ce plot si particulier qui l’a motivé ?
Le tout est formidablement bien servis par Steve Leiahola qui ajoute beaucoup d’émotion et de drame à cette aventure, le félin est magnifiquement mis en scène, on entre à fond dans ce cours récit, tremblant jusqu’au bout pour le pauvre greffier.
Bref effectivement, un petit bijou d’émotion que ce petit one shot…


The Dreamin Special Trial and Error par Len Wein & Brian Apthorp, Scott Hampton

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Plot : Le procès de Cain suite à ses exactions repétées sur Abel.

Un numéro bien épais cette fois ci, un hors série écrit par Len Wein avec comme perso principaux Cain et Abel.. original non ? Certes non mais il reste un certain potentiel dans ces 2 personnages donc pourquoi pas…d’autant plus que le plot est assez excitant, le procès de Cain, plutôt prometteur. Effectivement, la première partie est réellement savoureuse, les personnages principaux du dreaming doivent tenir les rôles des jurés, avocats,… un décalage bien foutu, pas sérieux du tout auquel on rajoute le personnage de Cain dont les colères et les insultes sont particulières drôles. Non serieux tout en restant « crédible » pour le monde du Dreaming, une parenthèse qui fait réellement sourire.
Hélas la deuxième partie est un ton en dessous, certes le principe de base est bien trouvée et encore une fois, tout ceci se tient.. mais du coup on perds la légèreté du début, on retombe dans du classique entre Cain et Abel, du vu et revu qui même si il est bien ficelé, reste peu excitant.
Dommage car le Dreaming est bien utilisé, les idées sont bonnes, il ne manquait pas grand chose pour faire de ce Special un bon comics, un poil plus de risques ou d’originalité et le tour était joué..
Hapthorpe et Hampton aux dessins c’est très bien, un excellent jeu d’encrage et de couleurs sur les lumière pour une ambiance un peu spectrale très réussi. Le reste est précis, sans fioriture, du bon taff !

Jorus C'Baoth 18/06/2009 17h02

Petite parenthèse...

House of Mystery #6 - 10 Love Stories for Dead People par Matthew Struges & Luca Rossi avec Tony Atkins, David Petersen, Henry Flint, Bernie Wrightson

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. . House of Mystery #6 . . . .House of Mystery #10

Mystery plot : En explorant courageusement la maison, l'équipe tombe sur leur ancienne amie, sur un ennemi mortel qu'ils parvinrent à vaincre et sur le propre père de Fig, la dernière arrivée, qui a l'air d'en savoir long sur le pourquoi du comment.


Suite directe du premier arc donc. On y retrouve d’ailleurs le même style de construction. Sturges fait doucement avancer son histoire, dévoilant vraiment avec parcimonie mais avec suffisamment de matière pour nous pousser à tourner les pages.
Petit à petit donc, les occupants de la maison tentent de comprendre leur environnement et surtout d’en échapper. C’est LE point fort de cet arc, après un premier plutôt contemplatif, celui-ci fait plus place à l’action et à l’exploration… et ça fonctionne plutôt bien, on se prends au truc, à la fois curieux et anxieux de partir à la découverte de la maison. Le scénariste parvient bien à nous embarquer avec ces perso après ce premier arc de présentation. Mais il n’en reste pas là.. il continue habilement d’approfondir le caractère de chaque héros, utilisant notamment ces fameux récits supplémentaires si savoureux et agréables, qui viennent une nouvelle fois enrichir la lecture. Il parvient également assez subtilement à distiller des informations sur cet univers, ajoutant une pierre par-ci par là, par des cases qui font lever le sourcil ^^
On peut regretter quand même un poil de petit déséquilibre dans son travail. Cet approfondissement des personnages alourdit quand même parfois la lecture notamment sur la fin de l’arc qui fait la part belle à l’action et à la baston. Du coup, ce passage action entrecoupé par ci par là de scènes sans rapport lui fait perdre un peu de puissance et d’émotion. Du coup cela ne fonctionne pas très bien, la lecture est alourdit assez inutilement par ce faux rythme… Je pense notamment au passage sur la serveuse qui raconte son histoire ou au personnage du père de l’héroïne. Justement, ce dernier, même si l’idée était excellente et consistait un excellente cliffhanger pour le #8, le soufflet retombe peu après car, là aussi, il est quand même plutôt lourd. Sturges tape dans le classique avec un perso qui en sait beaucoup mais qui ne dit rien.. très frustrant…
Un arc très similaire au précédent dans sa construction mais nettement un ton au dessus. Se basant sur les premiers numéros, Sturges continue à la fois sur ces personnages, sur la maison et sur cet espèce de plot « principal » qui flotte au dessus de nous, agrandissant habilement le « tableau » par, comme précédemment, de nouvelles pistes, de nouveaux mystères, à mesure que les premiers sont résolus Un travail assez équilibré qui reste donc agréable à lire.

Coté dessins, toujours un travail impeccable de Luca Rossi qui pose magnifiquement cette ambiance particulière, sombre, glauque, enfermé, claustrophobe. Il impose notamment de belles cases lors du début de l’exploration de la maison, nous entrainant avec les héros vers cet inconnu peu rassurant. On peut regretter encore son dessin quasi identique sur les perso femmes, ce qui rends parfois l’identification peu évidente. Les guests sont encore bie ncool, notament Ze Bernie Wrighston magique sur le #9 avec une histoire de … monstres…Pour le reste, Tony Akins, David Petersen, Henry Flint et Kyle Baker, sans oublier Glenn Fabry aux couv’ sont tous dans le ton du comics, un vrai régal !

Steuf ! 18/06/2009 17h07

C'est vrai que j'ai trouvé cette partie un peu fastidieuse...

Jorus C'Baoth 18/06/2009 17h08

Toujours ça que j'aurai pas à te prêter ^^

Jorus C'Baoth 01/07/2009 23h46

Bon ben désolé désolé désolé désolé, quelle honte, quelle infamie, comment ai je pu oublier cela!! alors que je m'étais préparer depuis un mois au moins, je m'étais fait tout beau et tout joyeux...

:tuut::tuut::tuut: Bref le 29 juin c'était l'anniv de la Vault!!! :tuut::tuut::tuut:


Et oui 2 ans qu'elle est ouverte! Je tiens à remercier ceux qui me lisent, m'encouragent et qui sont si gentils avec leurs points verts, notamment Doop-sama, SaigneurZeph, Ben Wave, Halnawulf, Evilgreen, GillesC, Cytrash, Steuf, Nounours et les lurkeurs dont je ne peut connaître le nom... pour l'instant.. et mes excuses pour ceux que j'ai oublié!

Quoi de mieux pour féter ces 2 ans avec l'arc final de la série qui a commencé cette vault :

The Dreaming #57 - 60 Rise par Caitlin R. Kiernan & Christian Hojgaard


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Final plot : L'Endless Desire libère Brute et Blob des abysses en échange d'un service concernant Echo/Corinthien. Ils parviennent entrainer cette dernière dans leur quête de revanche contre la manière dont sont traités les cauchemars et la mettent en contact avec la maison des Mystères, abandonnée par Cain. Cette dernière prends possession d'Echo malgré elle et prends aussi possession de la maison des secrets d'Abel, libérant un pouvoir phénoménal. Alors qu'elle rassemble une armée de cauchemars, la vérité éclate, elle affirme être Dread la sœur de Dream, une autre Endless, qui aurait été caché par ce dernier mort de jalousie dans l'âme des humains...jusqu'en Echo. Les deux maisons lui ont révélé ce secret et ont levé le mystère, et maintenant elle marche à la tête de son armée pour destituer Dream...
Elle parvient à libérer les Terreurs Nocturnes malgré la garde d'Eve et Dream doit faire appel au Corinthien exilé et à Cain pour mettre un terme à cette révolte sans faire d'Echo une martyr.
Alors que la situation est sur le point d'exploser, Cain finit par comprendre. Les Maisons ont possédé Echo, inventant cette histoire de Dread dans le but d'obtenir quelque chose... ce quelque chose, seul Cain le sait, et lorsqu'il le murmure à Echo, les Maisons semblent satisfaites. Elle reprennent leur place, mettant un terme au chaos.
Chacun reprends sa place, Dream réparerles dégâts et renvoie Echo dans le monde éveillé, conscient que son/sa frère/soeur Desire lui a appris quelque chose...


Arc de fin annoncé, on reprends le personnage cher à Kiernan : le nouveau, nouveau Corinthien Echo. C’est toujours quelque chose d’ouvrir les derniers comics d’une série, on a du tous connaître ça ^^ Après 60 numéros dont la plupart sur Echo et le Corinthien avec tout le Dreaming en toile de fond, il faut reconnaître qu’il ne pouvait en être autrement que les revoir encore une fois. Et effectivement, c’est un bel arc de fin…absolument tous les personnages de la série sont réunis pour sans doute l’histoire la plus importante, la plus épique de la série. Kiernan voit les choses en grand et nous livre une fresque qui constitue sans doute son meilleure travail … à moins que l’émotion de lire les dernières pages du Dreaming n’obscurcice mon jugement ^^
Sans doute, car en regardant en détail, même si les idées sont plutôt excellentes, la manière dont elles sont amenées restent typiquement faciles. Une paire de petits raccourcis encore pour mettre en place les personnages et quelques détails plutôt obscurs viennent un peu gâcher la fête. Ce flou est volontaire je pense, Kiernan a sans doute voulu nous laisser nous même tirer nos conclusions, mais pour un fanboy des Endless, je suis sorti de cet histoire un peu frustré… est ce que Dread est un vrai Endless ? sans doute non …sans que cela soit clairement affirmé…
Mais ne boudons pas notre plaisir car le reste est là : grands moments, affrontements face à face, tout y est pour un final à la hauteur qui n’est pas sans rappeler la charge de Lilith vers la fin de Lucifer (ou le contraire plutôt). Kiernan parvient à jongler avec tout les personnages, faisant même re apparaître Brute et Glob et les introduit petit à petit dans ce plot qui semble plus réfléchit, plus maitrisé que d’habitude. Le rythme est excellent, la tension monte petit à petit, crescendo vers un climax qui tient ses promesses. Certes la fin est classique, un peu trop, mais bon…

Hojgaard aux crayons qui se surpasse ici, livrant lui aussi son meilleur travail, appliqué et précis. Certes ce n’est pas non plus exceptionnel mais clairement dans le best que cet artiste a pu montrer sur la série.

Au final, l’objectif était clairement de marquer le coup pour la fin, c’est réussi, l’un des meilleurs arcs sur le Dreaming malgré encore et toujours quelques petits défauts Kiernanesques. L’émotion prends le dessus sur la fin et on ferme ce dernier comics la larme à l’œil de ne plus pouvoir lire les aventures de Cain, Abel, de leurs sœurs Jumella et Acclima, de Goldie et de Gregory, du Corinthien, de Eve, de Tethys, de Lucien, de Marv, de Nuala, de Dream…

Quelques mots sur cette série suite à la lecture du dernier numéro. Comme précisé déjà au début par, elle est effectivement inégale dans le temps, le moyen fleurte avec le pas bon qui fleurte avec le bon… mais au final, c’est peut être le sentiment d’un potentiel pas totalement exploité qui subsiste. Là où j’aurai plus vu un certain nombre de scénaristes se succédant, ou alternant, l’éditeur a choisi assez vite de donner les rênes à une seule scénariste qui s’est concentré sur un fil rouge.. peut être il y avait plus varié, plus riche à faire. Kiernan a raconté de bonnes histoires, divertissantes mais plutôt classique alors qu’elle avait a disposition un univers si riche, si vaste, à la fois connu et peu exploré. Elle prenait de bonnes bases sans trop sortir des sentiers battus, alors qu’un peu de folie, un peu de nouveauté comme cela a été tenté justement dans le dernier arc aurait pu apporter beaucoup.
Allez messieurs dames de chez Vertigo, vous avez récemment re sorti House of Mystery….faîte moi plaisir et relancer le Dreaming, y a encore beaucoup à dire !

Auteurroriste Zeph 02/07/2009 09h14

Même si la qualité a l'air d'être inégale, je dois dire que tu as réussi à me filer envie de lire cette série.
Quand je pourrais, je me pencherais sérieusement sur son cas.

Jorus C'Baoth 11/07/2009 20h00

Allez, larmes écrasées.. on repart sur le bastard!

Hellblazer #146 - 150 parus dans le TPB Hard Time de Brian Azzarello & Richard Corben

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Hard like a plot : John Constantine se retrouve en prison au milieu d'un environnement hostile où il parviens néanmoins à faire son trou (ahah) à coups de magie...jusqu'à ce que le chef officieux des prisonniers ne le piège à son tour et que John finisse au placard où ses fantômes reviennent le hanter très vite. Mais John avait un coup d'avance et, manipulant les acteurs principaux de la taule, fit exploser une révolte. L'agent spécial Frank Turro du FBI finit par intervenir après plusieurs jours, la prison devenue une vraie terre sauvage et se rends devant John qui théâtralement, s'est installé sur la chaise électrique. Ceci, et le cadre, ne semble pas impressionner le courageux agent qui parvient à faire dire à Constantine comment il a finit ici, lui dont le dossier montre clairement que ce n'est pas son genre.
John lui raconte alors que tout a commencé avec son refus de partir sur un coup avec Richard ''Lucky'' Fermin, un bon gars, un peu borderline et tout le temps dans la merde. Sauf que ce coup-ci, Lucky voulait se débarrasser d'une prime sur sa tête, ce qui le paniquait. Visiblement il aurait arnaquer, comme le ferait John, le mauvais mec, un gars extrêmement riche et puissant, au dessus des lois. Devant Constantine, Lucky finit même par se faire exploser lui même la tronche, laissant John avec un sentiment de culpabilité qu'il n'a pu évacuer qu'en prison.
Turro lui propose alors un marché, John sort et la prison reviens sous le contrôle de l'état. John hésite, mais finit par abdiquer de son ''trône en enfer''. Turro lui donne même le nom de SW Manor, l'homme puissant qui aurait mis la prime sur la tête de Lucky.


Après un court passage, plutôt décevant d’Ellis, voilà sieur Azzarello qui prends le manche. Petit arc assez court et condensé de 5 numéros. Et c’est du bon ! Il pose tout de suite le débat de manière diablement efficace, loin du magique, loin du surnaturel, on tombe direct dans une saloperie de prison bien hard, bien glauque. Le cadre est simple certes mais efficace, tous les ingrédient sont là pour un tableau qui fait pas envie du tout.. tous les ingrédients.. sauf un.. pourquoi et comment Constantine se retrouve dans ce merdier !!
Voilà donc le principe de cet arc, toujours aussi efficace, un tableau qui n’a rien à voir avec le cadre, et des réponses qui se feront en fin de volume. Et sur le papier ça marche pas mal…
Le plot se développe donc tranquillou et on peut éventuellement regretter un certain manque d’originalité à ce niveau-ci. La description de la prison, de son fonctionnement, reste assez classique dans le genre « prison hardcore ». On a pu voir ça dans Prison Break, Tango & Cash, différents groupes ethniques, viols, principe de protection, de supériorité… Cela dit, c’est plutôt bien fait dans le genre donc ça passe… et puis le récit est suffisamment court pour ne pas tomber dans le pur cliché même si vers le milieu du récit, on note une petite longueur. En effet, après la présentation et le lancement de l’histoire, et avant l’approche de la fin et l’épilogue, un petit passage un peu long, sans doute du au manque cruel d’informations sur le pourquoi du comment. Une petit dose d’intérêt juste là aurait été agréable. Cette dernière arrive un peu trop tard et de manière un peu trop flou juste après.
L’aspect « magie » est bien sur présent mais largement en retrait, par petites touches subtiles, bien placées.. loin de la magie grandiloquente et plus dans la magie style Constantine… un très bon point !
Donc si la cadre est bon, même si un poil classique, le rythme lui, connaît une petite faiblesse qui du coup ne lancera pas la fin aussi bien qu’elle aurait pu et du le faire. Cette dernière d’ailleurs est assez savoureuse. Un personnage original, bien traité et bien maîtrisé fait son apparition, notamment dans sa relation avec John. Loin du cliché de la fin avec un Constantine conquérant et supérieur.. ici Azzarello lui adjoint un personnage faisant même jeu égal, aussi subtil et enflure que le bastard peut être. Un personnage à revoir j’espère, pour une fin en tout cas excellente !

C’est un bel exemple en tout cas d’arc d’ambiance, avec un lieu, peu de personnages, centré donc sur le cadre, les actions, le ressenti. Azzarello distille de bons ingrédients et le tout est magnifiquement mis en sauce (‘tain j’ai faim maintenant !) par un Richard Corben au top ! Les visages sont vicieux, malsains, les expressions sont énormes d’émotion, les scènes un peu hard sont bien mises en valeur… Bref le décor minimaliste passe en second plan et on se concentre malgré nous sur les têtes torturées des prisonniers. Le style de Corben est donc parfaitement adapté à cette ambiance malsaine, ignoble et sale. Il magnifie les scènes clefs, parvient à imposer un style différent dans la scène du cachot et dans la scène de fin tout en restant dans le ton glauque de l’arc. Bref un travail d’enfer !!

Au final donc, un bon moment, un excellente ambiance servi par un Corben dans son élément, fait de cet arc une bonne réalisation pour une première pour Azzarello. Il a su imposer un style d’entrée, passage certes en force mais dans l’efficacité, on attends la suite.. enfin surtout moi…

Jorus C'Baoth 20/07/2009 22h04

Ze suite :

Hellblazer #151 - 156 Good Intentions par Brian Azzarello & Marcelo Frusin

http://www.zimagez.com/miniature/hel...intentions.jpg

Good plot : Se sentant toujours coupable de la mort de Lucky, et prit par cette curiosité et cette envie de découvrir le pourquoi du comment, John se rends dans le trou perdu de Doglick, où réside la famille de Lucky pour tenter d'en savoir plus et d'élucider son suicide. Sur place il se heurte à la population locale, peu engageante envers les étrangers, et surtout aux deux frères de Lucky, Dickie et Richie, qu'il les a déjà rencontré par le passé. Il retrouve également Rose, un amour de jeunesse, du temps où il jouait dans le groupe de punk, et qu'il n'a pas pu garder à ce moment là...
Mais cette ville cache un lourd secret, peu après la fermeture de la mine et le chômage et la crise qui en découlait, Dickie Fermin, l'ainé, eut l'idée pour ramener de l'argent de tourner des vidéos trash avec son chien, et vendu un prix d'or sur internet.
John se fait piéger et tourne malgré lui dans une de ses vidéos qui sert ensuite aux frères Fermin comme moye nde pression.
Pour se venger, et pensant bien faire, John met un terme aux agissements des frères, sans savoir que la ville en dépendait et ques les habitants avaient donné leur accord pour tourner dans ces films. Il provoque un accident de chasse qui tue Dickie et le chien. Il avoue à Rose être venu pour s'excuser auprès de la veuve de Lucky mais cette dernière est partie depuis longtemps. Il tente alors de prendre Rose avec lui mais elle prefére rester ici, à endurer ce calvaire, pour le bien de tous. Le coeur gros, Constantine tourne alors les talons!


Suite directe de l’opus précédent, John se lance dans une quête visiblement sur le long terme, un projet sur plusieurs TPB, voilà quelque chose d’alléchant Mr Azzarello !
Changement de décor, Amérique profonde, le genre a éviter…
Ce volume est dans le même ton que le précédent, même si la magie existe, elle se fait discrète et subtile, plus réaliste donc, bien loin des affrontements contre le Premier Déchu dans le run d’Ennis. Pas forcément moins bien d’ailleurs… juste différent… plus crédible, plus réel…
Le premier numéro en introduction est d’ailleurs très savoureux, avec le fucking bastich en plein, jouissant de sa supériorité, ne résistant pas à foutre son nez partout surtout si on le lui demande pas. Pour le reste, l’histoire a un peu de mal à décoller, on sent bien les bonnes intentions (ôoo casage de titre !) d’Azzarello, ses objectif, là où il veut nous mener… une ville mystérieuse, loin de tout, en autarcie, cachant des secrets…mais il ne semble pas jouer la carte à fond, cela reste « gentillet » effleurant juste la surface.
Peut être Azzarello s’est il trop concentré sur les 2 autres personnages principaux. Ces derniers sont plutôt réussis d’ailleurs, crédibles, assez facile à cerner… peut être est ce cette histoire semi parallèle entre John et une des habitantes qu’il a connu plus jeune qui est de trop…bref, Azzarello se répands sans doute de manière déséquilibré, l’ambiance sans trouve négligée au profit des personnages, là où l’équilibre était parfait dans l’opus précédent.
Donc l’ambiance est moyennement présente, ou du moins on sent qu’elle aurait pu être plus présente. Surtout que les bonnes idées sont là, notamment sur la fin et qu’on aurait pu monter une mayonnaise qui aurait pu être délicieusement glauque et trash !

A coté de cela, de bien bonnes idées quand même, un bon Constantine, élément primordial du comics of course, bien manipulé par Azzarello. Même si on peut regretter le fait que peu de risques soient pris, John est quand même assez classique, c’est suffisamment bien fait pour qu’on en soit réjoui. Un rythme un peu mou hélas, alourdi assez inutilement par cette histoire entre John et son ex connaissance, se concentrer sur la ville et ses habitants aurait sans doute plus pesé dans la balance. Cela dit une bonne montée en puissance pour une fin étonnante qui nous refait penser que le potentiel de l’histoire n’a pas été pleinement utilisée.

Frusin au dessin c’est du bon, bien dans le ton, bien dans l’histoire, sombre, mystérieux, de bonnes cases aux moments où il faut. Peut être un peu trop basique sur les visages, ce qui donne parfois une impression étrange… une magnifique case avec un très bon travail d’encrage et de détails, gâchée un peu par des visages simples.

Au final donc un potentiel certain, pas complètement exploité, mais une bonne chtite histoire quand même…


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