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Jorus C'Baoth 07/01/2015 11h26

C'est ce que j'ai cru comprendre hélas. Peut être les auteurs ont eu un départ un peu perturbant et ils ont perdu trop de lectorat pour se maintenir par la suite.

Merci de m'avoir lu :merci:

Zen arcade 07/01/2015 11h49

Citation:

Envoyé par SJ (Message 1547153)
Dans le meilleur des mondes Hinterkind serait le nouveau Fables, avec un panel de personnages intéressants, des lignes très floues entre ceux qui sont "gentils" et les "méchants" et un mélange d'aventure et de stratégies politiques. Je dis bien dans le meilleur des mondes car dans le notre où les lecteurs sont frileux face à la nouveauté et où les chiffres de ventes font loi ce titre n'aura jamais l'occasion d'exploiter entièrement son potentiel.

Dans le meilleur des mondes, Ian Edginton propose des séries au long cours plus qu'intéressantes chez 2000AD. ;)

EsseJi 07/01/2015 11h51

T'inquiètes il était bien content de voir mon tp de Leviathan quand je l'ai fait dédicacer à Lille. ;)

Jorus C'Baoth 19/01/2015 10h41

Je suis moi même à la bourre du changement de titre du topic.. non mais..

Fables #130 - 140 Camelot par Bill Willingham, Mark Buckingham, Russel Braun, Barry Kitson & Steve Leiahola

http://www.zimagez.com/miniature/couv232016.jpg

Plot : Rose Red a une épiphanie, reformer la Table Ronde pour donner de l'espoir au monde. Mais lorsqu'elle parvient à sauver dans sa quête le premier mari de Blanche, qu'elle déteste profondément, Rose semble se faire la pire ennemie qu'elle puisse imaginer.

Et bien les aminches, la fin approche d'un seul coup avec cet impressionnant volume regroupant pas moins de 11 numéros du #130 au #140. La série se terminant au #150, il faut avouer que c'est appréciable si Urban sort les derniers numéros dans un relié car il y avait de la place pour en sortir au moins 3 !
Gros menu donc ici avec le démarrage du dernier arc de Fables avec un ennemi que l'on attendait pas et particulièrement bien trouvé. Aprés l'Adversaire, aprés l'effroyable M. Dark, quel encore-plus-terrible défi attends nos Fables : réponse géniale... eux même simplement car Willing et Bucking nous dirige vers une Civil War bien prometteuse, notamment en drame et en moments intenses !
Et dire que les auteurs ont préparé leur terrain est un euphémise car il semblerait que les derniers évènements importants commencent à se regrouper ici.
Mais avant d'entrevoir la guerre à venir, les pions se placent petit à petit... à petit. Le récit a en effet un peu de mal à démarrer et pendant un bon moment, l'impression qu'il ne se passe pas grand grand chose flotte dans la lecture. Certes il y a du contenu, un mignon one shot sur des perso ultra secondaire, une autopsie qui se révèlera inutile, la recherche d'une table de forme ronde ^^ et des mises au point par de longs dialogues. Les auteurs sont peut être victime de la richesse de leur propre univers en ce dense début de volume, devant jongler avec leur plot principal mais aussi avec les multiples sub plots lancés au cours des derniers numéros. Et encore, ils en oublient, comme le mariage de Geppetto, l'étrange fille de la Belle et la Bête et certains personnages autrefois primaires sont à peine effleurés comme la petite Thérèse, devenue adulte en une nuit...
Il faut ainsi passer la moitié du volume pour que les choses bougent enfin aprés donc une introduction assez longue, avec un rythme étrange, alternant les passages centrés sur un perso avec d'autres particulièrement hétérogènes. Mais, ces petits défauts sont vite gommés par l'orientation que prends le récit, une montée en puissance amenant un chaos sans précédent entre Fables et entre deux sœurs qui aiment se détester ou qui détestent s'aimer. Blanche et Rose prennent ainsi deux chemins différents qui vont obligatoirement s'entrechoquer avec fracas. Les auteurs sont passés maître dans l'art de faire monter la pression et le démontre encore, peut être trop lentement mais au final, même les longueurs du début alimentent la puissance de ce qui va suivre.
Quel génie donc de ne pas prendre un enième ennemi qui sera défait à la fin obligatoirement, mais choisir plutôt un combat bien plus intime, bien plus personnel, bien plus intense que celui de deux sœurs fusionnelles pour le pire et le meilleur (aprés tout, elels étaient déjà au centre de l'intrigue du 1er arc de la série en 2002!!). Blanche prends des alliés, Rose organise sa table ronde et ses chevaliers... les choses se corsent d'autant plus que le malicieux Geppetto n'a pas dit son dernier mot. Ajoutez à cela d'excellents moments fablesques, comme la cuite mémorable de la Fée du Lac, la rencontre entre Bigby et son fils décédé, l'incroyable nouveau rôle de la petite Winter ou la tête de Lancelot, de retour à la table ronde lorsqu'il réalise qu'il se retrouve dans le rôle de ... Guenièvre...
Cet aspect là, parallèle à la quête du roi Arthur est d'ailleurs particulièrement bien traité. Les auteurs non seulement ne s'en cachent pas mais jouent avec, redistribuant les rôles ancestraux aux nouveaux chevaliers via une fée du Lac décidémment truculente a souhait !
Ce volume flirte donc avec les défauts de certain arcs, riche, trop riche peut être avant de prendre son envol dans la 2ème partie. Aprés 130 numéros, ce n'est pas la première fois que les auteurs parviennent à redonner vigueur et intérêt à leur œuvre, nous surprenant à chaque fois par des coups de génie bien placé. C'est encore le cas ici, et il tarde, plus que cela même, de lire la fin de cet affrontement qui promets d'être dramatiquement un sommet du comics.
Hélas, des fill ins viennent terminer la lecture, pas mauvaix en soi mais maladroitement placés. Le soufflet prends un coup dans l'aile alors que l'on s'éloigne de la guerre qui couve vers un récit sans lien. Peut être mieux à faire pour garder la tension à son climax et conserver le lecteur dans un état de crispation et d'inquiétude... d'autant que le dual shots se termine plutôt bien.
Côté dessins, Bucking déroule même si il montre parfois quelques signes de faiblesse lors de cases peu inspirées ou peu détaillées. Dans l'ensemble, il reste parfait dans son rôle, de toute manière cela ne serait pas pareil sans lui. Pour l'épauler dans les fill-ins, du beau monde, Barry Kitson, Russel Braun et Steve Leialoha. Le premier est un peu raide dans son trait mais les deux autres ont un style qui passe très bien, plus rond. Certes Braun est un peu plus épuré dans les décors, Leiahola peu précis sur les visages mais la transition avec Bucking se fait en douceur et les artistes se glissent dans le volume sans effort. Mention spéciale à Leiahola avec un coup de crayons qui ajoute énergie et vitesse à une histoire sympathique même si mal placée.

Fletcher Arrowsmith 19/01/2015 10h48

Je ne connais pas Fables :huhu:, cela a l'air très bien, surtout quand c'est raconté par Jorus :clap:.

J'ai plus le droit de mettre de PV, mais le coeur y est.

Jorus C'Baoth 19/01/2015 13h01

Fayot, paie ta bière plutôt ;)

scarletneedle 19/01/2015 14h47

C'est pas faux!

Fletcher Arrowsmith 19/01/2015 15h31

C'est déjà fait .... mais il était trop soul pour s'en rappeler. Et puis je lui change déjà ses titres, c'est plutôt à lui de me la payer (belge la bière de préférence) :D

Sinon il faut que je m'y mettre un jour à Fables plutôt que le lire par procuration sur les chroniques de Jorus (hop petit coup de pub pour venir lire et poster dans la section critiques)

Jorus C'Baoth 19/01/2015 17h50

hey! je me rappelle trés bien le dernier Ramonville, quand Warren Ellis a dit à GD qu'il lui avait volé son idée! non?

Jorus C'Baoth 15/02/2015 22h09

The Unwritten : Apocalypse #1 - 5 parus dans le TPB War stories par Mike Carey & Peter Gross, Al Davison

http://www.zimagez.com/miniature/theunwritten11.jpg

Plot : La fin du monde approche lorsque Tom revient enfin prés des siens alors que Londres est en proie a toutes les guerres qu'elle a connu

Après les exaltantes origines de Tommy Taylor, après le truculent crossover avec Fables, Carey et Gross attaquent de front leur dernière ligne droite avec la mini Apocalypse dont voici les 5 premiers chapitres, War Stories*!
Ici, point de révélations fracassantes, point de triturages de cerveaux sur le fonctionnement du Leviathan ou sur qui est quoi, non, ici point de tout cela mais une rapide montée en puissance tout en action. Bien évidemment, on reste dans le ton et l'esprit d'Unwritten, action certes mais pas de gunfight ou de combats à la AvX bien sûr, mais un affrontement bien plus lyrique, les histoires (toujours les histoires!) servant d'armes, d'armées même dans un face à face avec le destin de l'imaginaire des humains en jeu.
La némésis de Tommy refait donc son apparition en la personne de Pullman, petit bémol de la lecture, qui apparaît un peu facilement alors que de mémoire il avait été vaincu. Ce dernier se lance donc contre le messie, celui qui, en théorie doit apporter l'équilibre ou un truc comme ça, Tom/Tommy Taylor.
Tout nous est donc assez simplifié ici, les auteurs se servent de leurs bases longuement décrites auparavant pour avancer. Le héros en est pleinement un maintenant, prenant ses responsabilités face à son ennemi de toujours. Carey et Gross montre une nouvelle fois le contrôle sur leur univers, dosant parfaitement réel et fiction, jusqu'à nous perdre complètement, faisant exploser les repères du lecteur qui ne sait plus où il se trouve. Manière habile d'ajouter de la tension et du chaos à une situation qui se veut donc apocalyptique. Ils peuplent ainsi leur récit de multiples détails qui font mouche. Outre l'apparition dans le monde réel de contes et légendes, les morts reviennent et restent vivants, un personnage se change de lapin en humain (à priori ^^), Lizzie utilise son savoir pour contrer une attaque de personnages imaginaires et Tommy semble parcourir les mondes de fiction sans effort, accompagné toujours de Sue Sparrow et Peter Price. Tout se mélange donc sous nos yeux mais dans un certaine logique très Unwritenesque qui ne sature pas le lecteur. Un travail parfaitement casse gueule et il faut saluer le talent des auteurs pour sa réalisation.
On commence avec Tommy, perdu, traverse ainsi plusieurs histoires connues avant de retrouver les siens, être quasi omnipotent maintenant mais sans doute encore limité par son côté humain et par son manque de maîtrise du fabuleux pouvoir qui lui a été confié. Ce passage, début du volume, est d'ailleurs l'occasion d'un grand moment d'émotion lorsque Tommy retrouve les personnages qu'il a crée lui même étant enfant, passant un moment avec eux à la fois nostalgique et tragique au vue du combat à venir. La suite se passe à Londres, ravagée, détruite et c'est là que les auteurs nous perdent volontairement. La fiction semble avoir dépassée la réalité, le Leviathan blessé agonise et notre monde avec lui, les histoires explosent de leurs pages, se répandent dans un maelström annonciateur de fin. Un petit arc de 3 numéros est ainsi mené tambour battant entre personnages de Shakespeare et armée d'orcs ou de soldats français, les héros doivent s'en sortir jusqu'à un orphelinat dont s'est occupé Tom Wilson Sr dans le temps et où se trouve le fameux escalier magique.
Un petit Deus Ex Machina apparaît alors sous la forme d'un artefact magique pouvant guérir le Léviathan, décevant au vue d'un haut niveau de scénario jusque là il faut avouer. A voir bien sûr comment cette information sera traité par ailleurs mais la facilité n'ayant jamais été une caractéristique de la série, il serait dommage qu'un simple gizmo apparu à la fin parvienne au final à avoir un rôle prépondérant dans le dénouement. D'un autre côté, ce genre d'objet narratif est très répandu par ailleurs (les aigles du Hobbit, l'épée cachée du Jaeger de Pacific Rim, la sur-volonté d'Hal Jordan au bon moment, le soudain pouvoir de Barry Allen de partir dans le passé dans Flashpoint...) ce qui en fait un cliché parfait pour Unwritten. Alors*? Pur génie des auteur d'avoir crée un comics où leurs «*erreurs*» se transforment en force*? A voir donc lors de la conclusion de The Unwritten lors du prochain volume.
Nous finissons avec un petit one-shot sur un personnage secondaire voir tertiaire même si toujours plus ou moins dans l'ombre. Le procédé peut surprendre, une digression à moins d'une dizaine de # de la fin, mais, comme le reste, les auteurs maîtrisent leur sujet de bout en bout. Ainsi, avec une petite ellipse temporelle, le lecteur en apprends plus sur le personnage, ses liens avec les autres, ses motivations et même sur la situation actuelle avec une mésaventure aussi violente que sexuelle. Un réel plus donc qui ne fait pas sortir le lecteur du récit, loin de là.
Il reste donc ce ce War Stories toujours ce sentiment de contrôle total des auteurs sur leur œuvre. Ils déroulent sans efforts leur histoire vers son dénouement et on ne peut qu'éclipser les rares défauts, auxquels il faut peut être ajouter des personnages secondaires simple faire valoir, pour embrasser un récit dans l'ensemble très ambitieux et travaillés.

Jorus C'Baoth 07/04/2015 20h26

oui oui retard retard

Fables #130 - 140 parus dans le volume Camelot par Bill Willingham, Mark Buckingham, Russel Braun, Barry Kitson & Steve Leiahola

http://www.zimagez.com/miniature/couv232016.jpg

Plot : Rose Red a une épiphanie : remonter la table du roi Arthur en tant que paladin de l'espoir. Elle prends même le prince Brandish malgré ce qu'il a fait à la famille de Blanche et au grand dam de celle ci qui s'éloigne de sa sœur. Et pendant que Geppetto continue de magouiller, les deux sœurs se dressent de plus en plus l'une contre l'autre!

Et bien les aminches, la fin approche d'un seul coup avec cet impressionnant volume regroupant pas moins de 11 numéros du #130 au #140. La série se terminant au #150, il faut avouer que c'est appréciable si Urban sort les derniers numéros dans un relié car il y avait de la place pour en sortir au moins 3*!
Gros menu donc ici avec le démarrage du dernier arc de Fables et un ennemi que l'on attendait pas et particulièrement bien trouvé. Aprés l'Adversaire, aprés l'effroyable M. Dark, quel encore-plus-terrible défi attends nos Fables?*: réponse géniale... eux mêmes simplement. Car Willing et Bucking nous dirige vers une Civil War bien prometteuse, notamment en drame et en moments intenses*! Et dire que les auteurs ont préparé leur terrain est un euphémise car il semblerait que les derniers évènements importants commencent à se regrouper ici.
Mais avant d'entrevoir la guerre à venir, les pions se placent petit à petit... à petit. Le récit a en effet un peu de mal à démarrer et pendant un bon moment, l'impression qu'il ne se passe pas grand grand chose flotte dans la lecture. Certes il y a du contenu, un mignon one shot sur des perso ultra secondaire, une autopsie qui se révèlera inutile, la recherche d'une table de forme ronde ^^ et des mises au point par de longs dialogues. Les auteurs sont peut être victimes de la richesse de leur propre univers en ce dense début de volume, devant jongler avec leur plot principal mais aussi avec les multiples sub plots lancés au cours des derniers numéros. Et encore, ils en oublient, comme le mariage de Geppetto, l'étrange fille de la Belle et la Bête et certains personnages autrefois primaires sont à peine effleurés comme la petite Thérèse, devenue adulte en une nuit...
Il faut ainsi passé la moitié du volume pour que les choses bougent enfin aprés donc une introduction assez longue, avec un rythme étrange, alternant les passages centrés sur un perso avec d'autres particulièrement hétérogènes. Mais, ces petits défauts sont vite gommés par l'orientation que prends le récit, une montée en puissance amenant un chaos sans précédent entre Fables et entre deux sœurs qui aiment se détester ou qui détestent s'aimer. Blanche et Rose prennent ainsi deux chemins différents qui vont obligatoirement s'entrechoquer avec fracas. Les auteurs sont passés maître dans l'art de faire monter la pression et le démontre encore, peut être trop lentement mais au final, même les longueurs du début alimentent la puissance de ce qui va suivre.
Quel génie donc de ne pas prendre un enième ennemi qui serait défait à la fin obligatoirement, mais choisir plutôt un combat bien plus intime, bien plus personnel, bien plus intense avec celui de deux sœurs fusionnelles pour le pire et le meilleur (aprés tout, elles étaient déjà au centre de l'intrigue du 1er arc de la série en 2002!!). Blanche prends des alliés, Rose organise sa table ronde et ses chevaliers... les choses se corsent d'autant plus que le malicieux Geppetto n'a pas dit son dernier mot. Ajoutez à cela d'excellents moments fablesques, comme la cuite mémorable de la Fée du Lac, la rencontre entre Bigby et son fils décédé, l'incroyable nouveau rôle de la petite Winter, vent du nord ou la tête de Lancelot, de retour à la table ronde lorsqu'il réalise qu'il se retrouve dans le rôle de ... Guenièvre...
Cet aspect là, parallèle à la quête du roi Arthur est d'ailleurs particulièrement bien traité. Les auteurs non seulement ne s'en cache pas mais joue avec, redistribuant les rôles ancestraux aux nouveaux chevaliers via une fée du Lac décidémment truculente a souhait*!
Ce volume flirte donc avec les défauts de certain arcs, riche, trop riche peut être avant de prendre son envol dans la 2ème partie. Aprés 130 numéros, ce n'est pas la première fois que les auteurs parviennent à redonner vigueur et intérêt à leur œuvre, nous surprenant à chaque fois par des coups de génie bien placés. C'est encore le cas ici, et il tarde de lire la fin de cet affrontement qui promets d'être dramatiquement un sommet du comics.
Hélas, des fill ins viennent terminer la lecture, pas mauvaix en soi mais maladroitement placés. Le soufflet prends un coup dans l'aile alors que l'on s'éloigne de la guerre qui couve vers un récit sans liens. Peut être mieux à faire pour garder la tension à son climax et conserver le lecteur dans un état de crispation et d'inquiétude... d'autant que le dual shots se termine plutôt bien.
Côté dessins, Bucking déroule même si il montre parfois quelques signes de faiblesses lors de cases peu inspirées ou peu détaillées. Dans l'ensemble, il reste parfait dans son rôle, de toute manière cela ne serait pas pareil sans lui. Pour l'épauler dans les fill-ins, du beau monde, Barry Kitson, Russel Braun et Steve Leialoha. Le premier est un peu raide dans son trait mais les deux autres ont un style qui passe très bien, plus rond. Certes Braun est un peu plus épuré dans les décors, Leiahola peu précis sur les visages mais la transition avec Bucking se fait en douceur et les artistes se glissent dans le volume sans effort. Mention spéciale à Leiahola avec un coup de crayons qui ajoute énergie et vitesse à une histoire sympathique même si, donc, éditorialement mal placée.

Jorus C'Baoth 05/05/2015 20h24

Même moi j'avais oublié que ce topic existait... bref.. pour coller à l'actu TV (non j'déconne j'ai pas fait exprès)

I, Zombie #24 - 28 par Chris Roberson & Mike Allred

http://www.zimagez.com/miniature/izombie24.jpg . . . . . . http://www.zimagez.com/miniature/izombie28.jpg
. . . . . I, Zombie #24 . .. . . . . . . . . . . . . . I, Zombie #28

Plot : m'en souviens plus, y a trop longtemps, la fin du monde un truc comme ça!

Et oui, j'avais dit que je laissais tomber cette série.. puis il y a peu, chez Gourvy (encore une fois) je tombe sur exactement les numéros qui me manquait... coïncidence cosmique associé à ma fan-attitude en général qui pousse à finir une série, ne serait-ce que pour la collection.
Donc voilà, j'y retourne dans cette ville étrange où aucun humain « normal*» semble vivre*! Démons, goules, zombies, vampires, chasseurs, présidents morts... c'est un beau bordel quand même, surtout lorsqu'en en fond vous avez une Apocalypse Cthuluesque qui se profile via l'énorme Xitalu*!
Précédemment, je reprochais avant tout à la série un potentiel mal utilisé, un manque de rythme, d'évolution, une construction du récit très mécanique qui tuait dans l’œuf l'intérêt de la lecture, nous laissant sous les yeux une histoire certes riche mais mal équilibrée et peu passionnante, le mauvais soap opera. Entre temps, Chris Roberson s'est fâché tout rouge avec DC lors de la sortie des Before Watchmen de mémoire et nous pouvons donc nous attendre à une fin expédiée, sans doute pas comme l'auteur aurait voulu l'écrire et la produire. Cela se voit dans la gestion des personnages et des différents clans, très nombreux, ainsi que dans ses subplots qui finissent donc ici avec le minimum syndical, souvent à peine une page pour un perso ou un événement. D'un coté cette densité ajoute une sensation de chaos pas inintéressante alors que la fin du monde approche mais l'auteur n'échappe pas à quelques passages bien fouillis et un peu faciles.

Certes, ce dernier arc remonte, je dois avouer, quelque peu le niveau de la série, proposant donc une fin honnête, plutôt puissante émotionnellement avec le départ du personnage principal devant ses proches lors d'une scène qui s'avèrera donc, à ma grande surprise, pleine de tristesse, de nostalgie, très réaliste et qui fonctionne. Heureusement, car le reste est d'un niveau d'un épisode de Buffy (un mauvais) avec des ficelles dans tous les sens, vues et revues (les anciens ennemis qui deviennent alliés, des personnages qui apparaissent sans raison uniquement pour que tout le monde se retrouve au même endroit au même moment, la mort des méchants devant leur propre création, un happy end bien trop facile et prévisible...). Peu de choses à sauver au final, I, Zombie n'a pas marché pour moi, peu intéressé par les personnages et par leurs mésaventures, m'attendant sans doute à complètement autre chose. Peut être le soucis de la série qui part donc comme un soap opera fantastique gentillet et fun mais qui tourne en une histoire d'apocalypse, introduisant des perso inutiles, sans la moindre touche d'humour, ratant ainsi de mon point de vue son objectif (d'ailleurs c'était quoi son objectif??), toujours à mi-chemin entre des plots très terre à terre (relations frère*-soeur, amourettes naissantes...) et du fantastique de haut vol (fin du monde quand même!). Allred au dessin participe malgré lui à mon incompréhension sur le style du comics. Autant sur X-Statix par exemple, série complètement déjantée, son trait était parfait. Autant ici, son style tire vers le fantastique alors que le sujet est souvent très réaliste donc.. Très très difficile donc de savoir ce que voulait faire Roberson sur I, Zombie, il manque des repères, des points d'encrage, des bases saines et solides quitte à partir dans un gros délire après... mais là, c'est trop wtf, sans être ni génial, ni fun, ni puissant.

Jorus C'Baoth 12/05/2015 18h14

merci à Ransom :huhu: ça fait des vacances à Arrow

Fairest : Les Belles et la Bête par Bill Willingham et de trèèès nombreux artistes

http://www.zimagez.com/miniature/couv243549.jpg

Plot : Cendrillon doit se lancer sur une enquête autour d'un double homicide qui se transforme vite en tueur en série qui s'en prends aux belles du Royaume, une aprés l'autre...

Autant le dire directement, ce volume, hors série, nous conforte dans l'idée que Fairest est un spin off plus qu'étroitement lié à Fables. Si les deux premiers volumes pouvaient vaguement exister à côté de la série mère, ici c'est un vrai supplément à Fables que nous propose Willingham et une bonne plétore de copains copines aux dessins. Tellement.. qu'ils auraient pu simplement en faire un hors série Fables*!
L'histoire, Bigby absent, c'est à la plus sexy des espionnes, Cendrillon, que revient la lourde tâche d'élucider un double meurtre qui va la mettre sur la piste d'un serial killer terrible venu du passé même des Fables. Oah.. ça fait kiffé comme ça hein, ça colle les miquettes un peu non*?
Bref, si vous ne savez pas que Brock est un paladin de Boy Blue, si vous ne savez pas d'où vient la voiture magique qui parle, qui sont Campanule, Bo Peep, les sœurs Page où ce que sont les bureaux perdus et pourquoi ils sont perdus.. passez votre chemin.. vous ne comprendrez rien*!
Récit parfaitement lié donc à la série mère, multipliant les références ou se servant des situations actuelles des personnages pour y nager au milieu. Car c'est une énorme galerie de perso qui passent sous nos yeux, connus pour la plupart, ce qui ne facilite pas l'immersion du lecteur non amateur...bref vous avez compris le message...

En tant que connaisseur de la série maintenant, le volume est très plaisant il faut avouer. Déjà l'incroyable alternance des artistes, 21 quand même avec du Gene Ha, Ormston, Miranda, Noto... apporte paradoxalement une variété très intéressante, renouvellement constamment le graphisme, l'aspect visuel (d'autant plus qu'il y a du talent!) et permet de ne pas s'ennuyer, visuellemnent encore. Côté histoire, le fameux parallèle Fables/réalité marche encore et toujours car c'est une réelle enquête policière à laquelle se livre Cendrillon, meurtres sanglants, suspects, indices, interrogatoires, .. du NCIS en plein.. enfin je crois, j'ai jamais vraiment regardé. Au cas où on n'en aurait pas assez, Willingham enrichie le tout avec le fameux miroir magique perdu dans les bureaux.. perdus eux aussi, ce qui ajoute non seulement un élèment de narration sympa (nous voyons à travers les yeux du mirroir) mais un réel encrage dans Fables. D'ailleurs plusieurs événement importants que je passerais sous silence cause spoiler ont un impact réellement important sur ledit univers des Fableuhs, renforcant encore l'idée qu'il fallait appelé ce volume «*Fables, les Belles et la Bête*». Willingham utilise toutes les ficelles pour ne pas que l'on s'ennuie, méchant vengeur et historique, face à face final, retournement de situation, indices lâchés tout du long qui se révèlent à la fin, morts de personnages qui semblent impossibles... on ne lâche le volume qu'à la toute fin il faut avouer. Et comme j'ai pu le penser par ailleurs avec Fairest, lire un «*petit*» récit plus intime, plus «*tranche de vie*», moins porté sur des guerres épiques ou sur une montée en puissance vers l'apocalypse, est vraiment agréable.

Visuellement donc une palette d'artistes intéressants, mention plus à Renae de Liz qui bosse par ordi sans doute mais au graphisme tout mimi, Ormston toujours un plaisir, de même que Sprouse et l'inévitable Buckingham.

Ormis donc cet échec sur le titre du volume, ce dernier se glissera sans soucis dans vos TP Fables, ajoutant une page fort sympathique, autant visuellement qu'en terme de matériel, à cet univers qui ne cesse de montrer ces ressources.

Fletcher Arrowsmith 12/05/2015 18h21

Citation:

Envoyé par Jorus C'Baoth (Message 1579144)
merci à Ransom :huhu: ça fait des vacances à Arrow

Surtout que je ne t'ai pas encore présenté la note :D

I, Zombie cela date de quand ?

sinon ce cela a l'air vachement bien ce que tu lis :D

Jorus C'Baoth 12/05/2015 19h16

Ransom est moins cher :huhu:, merci de m'avoir lu, I, Zombie date de 2010 me semble

Jorus C'Baoth 18/05/2015 19h36

bouuuuuh ça nous rajeunit pas hein papy??

Hellblazer #1 - 9 parus dans le TPB Original Sin par Jamie Delano, John Ridgway & Alfredo Alcala

http://www.zimagez.com/miniature/hellblazertpb1.jpg

Plot : Le magicien John Constantine a le chic pour se foutre dans la m**** et de nombreux fantômes le hante déjà. Entre deux exorcismes, il rencontre la jeune Zed, perdue mais se retrouve vitre coincé entre deux factions pas totalement humaines et mortelles, les Croisés de la Résurrection et l'Armée de la Damnation.

Et oui, du old school, du vintage avec le 1er tpb de la série mythique de Vertigo, Hell-fuck***-Blazer, starring le John Constantine dans son comics bien à lui après un passage chez le Swamp Thing d'Alan Moore. Jamie Delano aux commandes de la légende qui en un volume bien conséquent de 9 numéros, nous ponds une vraie bible qui pose les bases de ce que sera Hellblazer. En effet, nous y voyons un mago hanté déjà par son passé, au placard empli de fantômes, avec de nouveaux qui arrivent, qui fume trop, qui montre déjà un comportement d'enfoiré... on y parle de Mucuous Membrane, du Laughing Magician, de Papa Midnight, Gemma, Chas, Ravenscar, le premier exorcisme de Newcastle... la base de la base que nous retrouverons le long de la série jusqu'à Milligan 300 numéros plus tard*! Énorme*!
Quid du contenu*? Difficile d'être pleinement objectif lorsque l'on critique les premiers pas d'une série culte bien sûr, mais le père Delano fait un travail vraiment solide, commençant doucement par une histoire de possession, puis de démons actifs sur Terre avant de frayer avec son fil rouge plus épais et important. Le temps donc habilement de planter le décor, un magus un poil loser, trop porté sur la pinte qui vivote entre 2 exorcismes et autres pratiques ésotériques. On y apprends vite que l'Enfer et le Paradis existent, que les deux luttent l'un contre l'autre avec nous au milieu et Delano distille rapidement magie, mystique et réalité de manière fluide, presque naturelle. Il faut dire que le contenu est solide et équilibré, d'un coté donc démons et anges, principe connus de tous les amateurs, de l'autre une Angleterre des années 80 ultra crédible, en proie à la crise sociale, à la haine raciale, source d'ailleurs d'un magistral one shot sur des démons spéculateurs, et enfin, au beau milieu, John Constantine, un pied dans le mystique avec exorcisme et attaque de démons, un autre dans la réalité avec sa famille et son amour de la pinte au pub du coin. Équation parfaite, diablement (haha) mis en page par John Ridgway avec un ton très glauque, très années 80, un maximum de traits pour l'encrage noircissent violemment les cases et qui alterne un découpage classique sur une page (gauche à droite et haut vers le bas) avec un bien plus déstructuré pour les passages surnaturels. Les cases partent alors dans toutes les directions, faisant perdre ses repères au lecteur qui comprends qu'il a basculé dans un autre monde. Sans être génial dans le processus, c'est suffisamment bien fait pour être immersif au possible.
Le rythme de lecture reste également un point réussi du TPB. Outre donc la découverte du monde d'Hellblazer et des mésaventures de John qui meuble déjà pas mal le volume, Delano distille ça et là des tranches de vie de John, que cela soit dans des débits de boissons ou avec ses fantômes, sa famille, lui crée une amourette et lui fait croiser une galerie de personnages plutôt en perdition, dépassés par leur propre vie. C'est dense mais équilibré, un exercice parfaitement réussit par Delano qui installe un univers riche, crédible et glauque à souhait.
Encore une fois, le fait d'avoir lu quasiment tout d'Hellblazer compromets une critique neutre, je laisse donc le loisir de découvrir plus en avant à ceux qui n'aurait pas lu ce volume, les amateurs vont se régaler devant les premiers pas de John, les néophytes, chanceux que vous êtes, vont s'embarquer dans un voyage vers le sale et l'étrange. Ça fait super plais' de revoir ce bon vieux John du temps de sa gloire quand même...

Fletcher Arrowsmith 18/05/2015 20h37

un jour je lirai ce truc, c'est sur :) Merci pour la critique Jorus :merci:

Zen arcade 18/05/2015 21h31

Citation:

Envoyé par arrowsmith (Message 1580608)
un jour je lirai ce truc, c'est sur :) Merci pour la critique Jorus :merci:

Pour moi, le Hellblazer de Delano, c'est la version définitive du perso de Constantine et de ce que peut être Hellblazer.
Un truc enragé socialement et politiquement, avec un vrai projet littéraire ambitieux derrière et une gestion du personnage impeccable.
Il y a eu d'autres runs marquants ensuite mais Hellblazer, en vrai, c'est Delano.

Dans toute l'histoire de Vertigo, pour moi, il n'y a que le Shade de Milligan qui puisse rivaliser avec le Hellblazer de Delano.

doop 18/05/2015 21h40

Hellblazer par Delano et Shade effectivement, c'est le top du top. Après je rajouterais le SANDMAN mais pour d'autres raisons (et DOOM PATROL aussi)

Jorus C'Baoth 18/05/2015 21h50

'tain Sandman faudra que je me les relise et j'ai déjà la pression pour les "critiquer", merci d'avoir lu les mecs :huhu:

Zen arcade 18/05/2015 22h02

Citation:

Envoyé par doop (Message 1580625)
Hellblazer par Delano et Shade effectivement, c'est le top du top. Après je rajouterais le SANDMAN mais pour d'autres raisons (et DOOM PATROL aussi)

Techniquement, les Doom Patrol de Morrison, c'est pas du Vertigo.
Mais en fait, les Hellblazer de Delano non plus.

Donc ouais, en Vertigo et pré-Vertigo assimilés, pour moi, le trio au top c'est Hellblazer par Delano, Shade par Milligan et la Doom Patrol de Morrison.
Sandman, je le place perso en deçà de ce top 3.

doop 19/05/2015 08h47

oui mais c'est logique quand on y pense et quand on connaît nos goûts respectifs. Et puis y'a quand même vachement de trucs persos pour moi derrière Sandman aussi.

Mudju 19/05/2015 09h04

Je viens tout juste de finir les épisodes de Delano et j'ai adoré le côté sombre et réaliste notamment d'un point de vue politique. Les épisodes de Morrison qui s'insèrent dans le run sont franchement bons.

Sandman c'est énorme, je découvre au fil de la publication d'Urban.

Vertigo est grand !!!

Auteurroriste Zeph 19/05/2015 10h29

Citation:

Envoyé par Jorus C'Baoth (Message 1580589)
bouuuuuh ça nous rajeunit pas hein papy??

Hellblazer #1 - 9 parus dans le TPB Original Sin par Jamie Delano, John Ridgway & Alfredo Alcala

http://www.zimagez.com/miniature/hellblazertpb1.jpg

Meilleur comics du monde.

Jorus C'Baoth 19/05/2015 11h08

j'ai jamais eu autant de réponses à une critique :'( j'vous aime putain!

Oloreen 19/05/2015 12h01

D'accord avec Zen sur ce Constantine définitif, social et politique; qui t'en fout plein la tronche à chaque épisode. Bon, le côté politique justement marque un peu le truc dans le temps mais peu importe.
Pour moi, c'est toute cette première vague britannique de Vertigo/pré-Vertigo (on peut commencer aux Swamp-Thing de Moore au niveau stylistique) qui déchire sa race à un point qu'aucune ligne éditoriale n'a pu approcher depuis.

Mais ouais, pour moi quand même à un niveau personnel comme Doop, et pour les références déployées, c'est Sandman dans mon petit coeur.

Merci Jorus de nous faire partager ce genre de lecture!

Jorus C'Baoth 19/05/2015 12h04

mais de rien de rien, plaisir is mine... bon y a des messages subliminaux pour ajouter au topic les Swamp Thing, Sandman, Transmet et Preacher entre autres hein? :huhu:

Mudju 19/05/2015 16h03

Mais ouais, à donf ! C'est avec ces séries que je prend le plus mon pied !

Jorus C'Baoth 19/05/2015 16h35

J'pose des congés!!

Mudju 19/05/2015 16h39

Ahahah !

Go! Go! Go!

Jorus C'Baoth 25/05/2015 20h46

Bon puisque ça vous a plu ^^ (et merci Ransomounet!)

Hellblazer #10 - 13 + Annual #1 & The Horrorist #1 - 2 parus dans le TPB The Devil you know par Jamie Delano, David Lloyd, Richard Piers Rayner, Mark Buckingham, Bryan Talbot

http://www.zimagez.com/miniature/hellblazerdevil.jpg

Plot : Face à face final entre John et les fanatiques religieux des Tongues of Fire alors que le démon Nergal entre aussi en jeu. Au prix une nouvelle fois de la vie de ses alliés, John remporte une victoire mais se souvient aussitôt du drame de Newcastle!

Suite du premier album culte de Hellblazer avec celui ci, beaucoup plus hétérogène car nous avons d'affilée, 4 numéros de la série principale pour finir un arc, un bon gros annual et une mini en 2 numéros. De la variété donc en terme d'histoires et de cadres car on passe à Londres, Newcastle, l'Illinois et même..ailleurs dans le temps.
4 numéros donc pour en finir avec le plan des Anges et des Démons amorcé dans le premier volume avec au centre cette pauvre Mary, sujet de toutes les convoitises. Hélas, une fin un peu expédiée et surtout, assez flou, assez vague sur comment est ce que le bastard a pu enfler démons et anges ce qui donne un petit coup de mou n’empêche au beau travail de Delano sur le TPB dernier. C'est donc limite paf j'ai gagné, très léger malgré quelques bons passages Constantinesque qui a l'art de se fourrer partout.. hein mesdemoiselles*! Double dommage car ceci est le point d'orgue de sa guerre avec Nergal, la haine de ce dernier pour le mago qui continuera biiiiiiien longtemps. Heureusement, Delano ne nous laisse pas le temps de respirer et enchaîne directement avec un excellent arc, suite directe, où John, traqué du coup par Nergal se retrouve à Newcastle, site de son premier exorcisme qui tourna mal. Nous sommes donc en plein dans l'Histoire, la Légende Hellblazer, qui suivra Constantine pendant de très longues années là aussi.
Que s'est-il passé à NewCastle*? Qui est Astra*? Pourquoi John et ses «*amis*» se sont fendus d'un exorcisme qui marquera leurs vies*? Toutes les réponses donc dans cette histoire composée d'un gros flash-back bien glauque et pourri. Un vrai plaisir de lire enfin cet événement fondateur qui malgré l'attente, est à la hauteur*! Delano nous fout les jetons, jetant des jeunes écervelés dans quelque chose qui les dépassent. Facile donc de s'immerger avec eux dans la terreur obscure qui hante le sous sol du club, de fuir de peur devant le démon qui y habite et de trembler lorsque l'incantation commence... c'est parfait, et parfaitement aidé par Rayner et Buckingham avec un style assez violent pour les yeux, des cases à la fois riches et composées d'une infinité de trait rendant le visuel agressif. Le découpage est aussi très efficace, presque psychédélique à certain moment, donnant une sensation d'espace déstructuré, étrange, anormal.. alors que les personnages plongent vers la magie et l'ésotérisme. Ajoutez à cela quelques cases assez perturbantes, notamment autour de la jeune Astra, et vous avez un petit bijou de comics d'horreur made in années 80-90*!
S'ensuit du un peu moins bon hélas, l'attaque de Nergal se solde par un échec par une idée assez peu géniale au final, un combat numérique plutôt que magique, un peu trop wtf pour être crédible, puis un one-shot rien à voir sur les cauchemars de John, plutôt glauque aussi, assez dans la ton du reste même si il n'apporte rien de plus, à priori*!
Ensuite donc un bon gros annual en deux parties assez étrange où après avoir suivi John et sa rencontre avec une femme aussi envoûtante qu'inquiétante, ses pensées volent vers le passé, un passé lointain où l'un de ses ancêtres commençait déjà à jouer avec des forces mystiques qui le dépassait. Assez peu passionnant il faut avoue, beaucoup de dialogues pour peu de concret, peu de révélations, surtout qu'elles sont facilement devinables. Malgré Talbot au dessin qui rappelle Igor Kordey (= bien) .
On finit avec la mini The Horrorist en 2 parties, un nouveau petit bijou autour d'une femme enfant d'Afrique qui fait apparaître l'horreur intime de chaque personne qu'elle croise. Un récit excessivement sombre, où le pire de l'être humain est montré à chaque page via cette «*sorcière*» qui est plus un symbole de ce pire qu'une véritable méchante. John part donc à sa recherche, remontant un chemin sanglant et perturbant, entre réalité et folie profonde. Le rythme de l'histoire va donc crescendo vers le face à face final, en passant par des moments très intenses, des personnages perturbés par l'apparition de la femme-enfant, des personnages sur lesquels Delano fait un travail extraordinaire, nous les présentant rapidement, de manière solide et réaliste, avant de les faire basculer dans la folie. Une histoire donc excessivement puissante tout simplement magnifier par David V for Vendetta Lloyd, co-créateur de la mini, qui livre un extraordinaire travail graphique, autant sur le trait que sur les couleurs qui nous glace jusqu'au sang. Des tons pastels froids, des cases épurées avec le minimum, alternant un découpage très mécanique et carré pour les passages réel avec du plus diagonal et hybride pour les passages horreurs. L'exemple type du dessins qui sert plus que parfaitement un récit et qui donne ici une sensation oppressante et étouffante de froid et de mort qui ne nous lâche pas jusqu'à la dernière case.

Jorus C'Baoth 05/06/2015 20h29

ah oui j'avais commencé ça aussi!!

DMZ #18 - 22 parus dans le TPB Friendly Fire par Brian Wood, Riccardo Burchielli, Kristian Donaldson, Viktor Kalvachex & Nathan Fox

http://www.zimagez.com/miniature/dmz4.jpg

Plot : Matty est obligé de couvrir pour Liberty News le procès du jour 204, jour d'un massacre par les soldats US d'un groupe de non combattants pacifistes quelques mois après le début de la guerre dans Manhattan. Le scandale fit grand bruit ce qui força Manhattan devenir zone franche.

Retour à Manhattan/DMZ pour ce 4ème volume après un 3éme un peu en demi teinte selon moi car manquant de fil rouge, manquant d'objectifs, de cibles à court, moyen ou long terme pour orienter le lecteur.
Épiphanie avec la lecture de cet album*: on s'en fout des objectifs*!! J'avais peut être manqué un point important du travail de Wood, nous proposer un futur particulièrement réaliste et crédible, sans fioriture, sans final ou montée en puissance vers un cliffhanger épique typique des comics, mais au contraire juste retracer simplement la vie à DMZ. Si le TPB précédent avait déjà commencé à œuvrer en ce sens avec la corruption des multinationales embringuées avec la presse, ce «*Friendly fire*» nous assoit définitivement dans un cadre que l'on ne connaît que trop bien en fait et qui ajoute un nouvelle couche puissante de réalisme*: la guerre*!
Mais attention, pas la guerre fictive et science fictionnelle de ce futur hypothétique entre ce qui reste des USA contre des états «*libres*», mais la vilaine guerre, la saloperie, celle que l'on voit aux infos, celles qui fait des morts plus chez les civils et les non combattants que sur ceux qui tirent. En effet, point central du volume, un massacre de civils que personne ne semble s'expliquer mais qui a bien sûr eu un impact phénoménal sur l'opinion publique. Wood l'a joue donc terrain connu, il n'y à qu'à allumer la télé et voir la Syrie, la Centrafrique voir même l’Ukraine il y a peu et coucher cela sur le papier (ce qui est impossible vu que ce volume date de 2007 et que je le critique qu'aujourd'hui mais vous avez compris l'idée non?). Certes très réducteurs de dire cela car si le fonds est «*facile*», la forme ne l'est jamais.
Et là Wood assure. Pas de récits secondaires ou autres sub plots, son histoire parle de ce massacre et uniquement de cela, le transformant en symbole, lui donnant même un nom, un événement sale d'une guerre sale mais qui reste dans les mémoires faisant écho forcément à notre Histoire, la découverte des charniers du Rwanda, le drame d'Ouradour sur Glane en 1944, l'utilisation de gaz en Syrie... Wood nous ancre son comics plus que jamais dans la réalité, élément fictif mais diablement parlant, et ça marche*!
Le comics devient presque documentaire, Matty se battant pour savoir ce qui est vraiment arrivé, pourquoi, qui sont les vrais coupables, est-ce juste des GI qui ont disjoncté ou y a t'il une raison bien plus géostratégique*? Et là, Wood nous achève en nous laissant dans l'expectative, encore, comme le mec de base devant les infos, qui sait qu'il s'est passé un truc ignoble, mais que l'on n'explique pas. Friendly Fire c'est «*juste*» un autre truc moche que l'on voit défiler trop rapidement de nos jours pour que l'on puisse vraiment retenir la portée du drame. On nous parle de procés expédié, de justice bafouée, de vent de révolte, de pression de l'armée, du pouvoir de la presse, de zones d'ombres dans l'enquête et cette sensation que les vrai coupables ne seront pas punis... encore une fois,... il suffit d'allumer la télé . BD oblige, Wood y ajoute de la matière avec l'aspect humain, Matty désemparé devant le sujet, le témoignage poignant de haine de l'unique survivante ou du chef sociopathe de l'escadron de G.I., les conséquences dans la rue de l'injustice qui en découle... jusqu'à ce que cette même rue puisse se faire justice soit même.. un gâchis total, sur toute la ligne.
Une petite claque donc que cette histoire si prenante et si réaliste, elle sort complètement la série de la zone «*comics*» et la porte à un niveau au dessus par son ton et sa puissance narrative, aux cotés sans doute de Scalped et Y The Last Man par exemple ou même d'un Northlanders du même auteur.
Niveau crayons, Burchielli toujours aussi bon, aussi riche et fort dans ses scènes urbaines épaulé très efficacement par Nathan Fox qui a un trait plutôt «*sale*», agressif et perturbant parfait pour illustrer le massacre + un fill in de K. Donaldson un ton en dessous, surtout niveau détail mais dont les couleurs sombres font rester le lecteur dans ce volume tendu comme une arbalète

Jorus C'Baoth 22/07/2015 18h46

Bon ben enchainage

DMZ #23 - 28 parus dans le TPB The Hidden War par Brian Wood, Riccardo Burchielli, Daniel Zezelj & Nathan Fox

http://www.zimagez.com/miniature/dmz5.jpg

Plot : 6 acteurs de DMZ, 6 personnages aux destinées différentes, leurs parcours, leurs aspirations, leur vies.

The Hidden War, la guerre cachée, la guerre invisible, voilà un nom bien approprié pour ce recueil de 6 numéros chacun se focalisant sur 6 personnages secondaires. L'objectif est simple, enrichir le paysage de DMZ pour montrer qu'il n'y a pas seulement Matty Roth qui s'y démène, qu'une population entière y vit, y survit plutôt, font des rencontres, des plans mais peuvent y mourir également. Wood reprendra le principe en bien plus important pour Northlanders par la suite mais il faut avouer que c'est déjà efficace ici.
Cela dit, l'exercice n'est pas évident et constitue souvent un piège de facilité. Raconter simplement 5 histoires, 5 background avec quelques sub plots n'est guère passionnant même si toujours instructif. Ce n'est pas vraiment le but premier de Wood ici qui visiblement s'est aussi fixé l'objectif de continuer à immerger le lecteur dans DMZ. Donc, à coté des «*banals*» approfondissements des personnages, l'auteur ajoute de la diversité dans la manière d'aborder son sujet. Au lieu de se retrouver avec 5 «*simples*» background, nous avons également la mort d'un des personnages, une action coup de poing d'un autre, une démonstration d'amour pour la ville et.. un pétage de câble ^^ autant d'approche différentes qui brassent des personnages en général brisés par la ville mais qui persistent à rester debout malgré tout. Un comportement qui rappelle bien sûr celui de Matty Roth, le héros, montrant qu'il n'est pas le seul, que DMZ est peuplée de gens comme lui, fiers mais terrorisés, courageux mais traumatisés. Pour parfaire le tout, Wood ajoute ici ou là des mini flashbacks sur l'avant guerre et dans une case par ci par là un perso connu du comics, Matty lui même ou Zed, renforçant cette sensation d'unité autour de cette ville en ruine.
Pas de prise de tête ici, pas de grand complot politiquo-économique, juste des tranche de vie, des rêves brisés, des fin heureuses ou pas, de simples habitants d'une zone de guerre.
Si sur le ton et le cadre c'est une réussite, quid du contenu exactement. Là aussi, Wood joue la diversité pour mieux éviter que le lecteur s'enlise à lire et relire la même chose. Nous suivons ainsi le graphiste qui a un plan grandiose en tête pour toucher les gens, l'ex-commando suicide qui doit survivre dans un monde qu'elle a voulu quitter, l'ancien homme de main de la triade qui a profité du chaos pour monter en grade, la journaliste désabusée pour tant d'horreur, le DJ fier de sa ville et le traître qui se découvre une étrange vocation écologique. Diversité et richesse donc mais on peut regretter un ton systématiquement sombre et un dénouement souvent dramatique. Après tout, la «*vie*» dans DMZ n'est pas forcément glauque ou sans espoir et cela aurait été émotionnellement fort de voir des symboles positifs comme la naissance d'un enfant, une solidarité qui n'existerait pas autrement... montrer que la vie dans DMZ vaut la peine de se battre pour elle, que ce 3ème camp déchiré entre gouvernement US et l'Alliance des États Libres existe bel et bien, de simples habitants de la ville, leur ville.
Coté crayons, Burchielli reste parfait de détails et de puissance dans ses cases, l'artiste idéal pour le comics, aidé par Daniel Zezelj, vu sur du Northlanders, Scalped et Loveless avec un trait très sombre, très dur plutôt bon pour dépeindre les noirs desseins de la triaide, et Nathan Fox au dessin qui semble un peu grossier à première vue mais auquel on s'habitue vite, découvrant là aussi des cases riches et percutantes.

Jorus C'Baoth 29/07/2015 21h47

Presque dans l'actualité

Fairest #15 - 20 parus dans le volume Le Retour du Maharaja par Sean E. Williams, Stephen Sadowski, Russ Braun, Meghan Hetrick

http://www.zimagez.com/miniature/couv249956.jpg

Plot : Dans l'Inde des Fables, en pleine guerre contre l'Adversaire, la téméraire Nayalani va à la rencontre du nouveau Maharaja pour lui demander de l'aide.

Petit nouveau dans l'univers de Fables avec Sean E. Williams pour cette série qui souffle décidément le chaud et le froid avec le lecteur. Un premier arc un peu basique avec Ali Baba, un 2ème bien mieux et original au japon avec Raiponce, un hors série avec un peu de tout mais surtout du truculent avec la Belle...quid ici*?
Hélas c'est un froid glacial qui nous prends à la lecture de ce Retour du Maharaja, le genre qui prends par surprise et qui arrive jusqu'à l'os*! Fables montre régulièrement qu'elle a un potentiel quasi infini et les compères Willingham et Buckingham s'en régalent, et nous avec. Mais Williams ne parvient vraiment pas à hisser son récit dans les mêmes sphères. Si le cahier des charges est bien respectés (1 belle forte et un lien avec Fables), le cadre est déjà décevant*: L'Orient... déjà touché de prés avec Ali Baba dans le premier arc, vu régulièrement ensuite avec Aladin, Sinbad et même Mowgli. L'univers de Blanche, Bigby et les autres a justement cette force d'être interculturel (voir justement l'Asie et les yokai dans le tome précédent) et d'en tirer une richesse sans fin. On est peut être devenu trop gourmands mais pour le coup, on en veut toujours plus, plus de personnages, plus de références, plus grand*!
Cela dit, la technique narrative de l'auteur ne se plante pas sur le lien avec l'univers de Fables auquel Williams raccroche avec, d'ailleurs, les meilleurs moments de son arc. Charmant fait un retour fracassant même si le personnage qui peut être d'une truculence savoureuse est sous employé (voir même un saligaud fini mais dans le mauvais sens du terme). Les frères de Bigby font aussi leur apparition, idiots, bâtés, mais tellement drôles et bien utilisés qu'ils sont hélas le gros point fort de cette histoire avec uniquement quelques cases.
Oué bon ok, cette critique part pas bien, ça balance sur le cadre pas original mais en disant que c'est sa force... paradoxal certes mais c'est hélas que le reste est bien faible surtout*!
Une histoire bien peu passionnante, sans rythme et émaillée de plusieurs incohérences et incompréhensions qui donnent l'impression d'un flou artistique constant plutôt désagréable. Pour n'en citer que quelques uns, une gestion de l'espace et du temps déséquilibrée (des kilomètres de jungle hostile se font en 2 pages), une héroïne à la psychologie de comptoir («*j'aime mon peuple mais je veux le quitter plus que tout*», phrase-résumé non tiré du comics), un Prince Charmant monocérébral («*Mais.. tu n'es pas amoureuse de moi*? Zut moi oui*!*» idem que plus haut)... Williams abuse également de raccourcis scénaristiques pour sauter d'un statu quo à un autre sans quasiment de transitions ou, pire, de liens entre eux. Genre les frères de Bigby ont rasé mon village et tué ma famille mais je me bat à leur côté 3 pages plus loin... le pire du cinéma enforcer US n'est pas loin*!
Hormis les habiles références à Fables, à supposer que l'on soit connoisseur quand même, qu'y a t'il a sauver de ce Retour du Maharaja*? Un début assez fort quand même, notamment un premier numéro qui se finit par la mort surprenante d'un des personnages et qui fonctionne émotionnellement très bien. Mais pour le reste, une promesse de fun ratée car le succulent décalage entre Fables et réalité n'y est pas. Un récit fade mais heureusement de bien beau dessins par Stephen Sadowski sublimé, je pense, par Phil Jimenez à l'encrage car malgré ce «*simple*» rôle, son style est bien reconnaissable.
Fairest, ou le chaud et le froid...

Ben Wawe 29/07/2015 22h15

Je suis d'accord. J'avais déjà été échaudé par le hors-série, trop rempli et qui raconte finalement trop de choses trop vite. Fairest démarrait très bien, mais cet aspect catalogue de l'univers Fables devient fourre-tout et plutôt indigeste. Clairement, je pense que cette histoire a été une commande pour servir la série principale ("allez, on explique le retour de Charmant, mais pas en flashback, on capitalise sur lui dans Fairest, ça attirera les gens"), alors qu'il serait bien plus intéressant de creuser plus ce que Fairest a déjà construit (les enfants de Raiponce, l'histoire véritable et plus longue de Belle/Lamia...).

Dommage. J'ai un peu peur que la fin annoncée de Fables amène à beaucoup de récits de ce genre, pour justifier les rebondissements de la série-mère.

Jorus C'Baoth 17/09/2015 20h36

oué je sais, encore à la bourre.. mais j'ai commencé Dark Souls alors...

Federal Bureau of Physics #14 - 19 parus dans le volume Audeamus par Simon Oliver; Alberto Ponticelli & Nathan Fox

http://www.zimagez.com/miniature/fbp3.jpg

Plot : Aprés un flashback sur la jeunesse particulière de cicero, l'équipe rencontre enfin M. Blackwood qui parvient à les convaincre finalement de l'aider dans un petit boulot : sauver l'univers entier...

Les fauchés du Bureau Fédéral de Physique continuent de faire tant bien que mal leur taff alors que les phénomènes para-physiques continuent de frapper notre monde.. bon en fait.. c'est pas ça du tout mais je ne savais pas comment commencer.
Bref, ce volume lui commence bien mieux que moi avec une chtite histoire sur un des personnages principaux, Cicero Deluca, responsable de l'équipe de héros du comics, difficile à cerner, entre chef basique sans saveur et quelque chose de plus. Heureusement pour nous, c'est bien plus compliqué que cela et un flashback sur sa jeunesse, certes classique, d'enfant génie brimé à l'école, passant par l'académie FBP et enfin son incorporation surprise parmi les agents de terrain, ajoute beaucoup de matière au personnage qui nous apparaît enfin bien plus intéressant. Son positionnement vis à vis d'Adam Hardy et même vis à vis des cas qu'ils ont eu à traiter s'éclairent sous un nouveau jour, toujours agréable ce genre de petites «*retcons prévues*» lorsque c'est bien amené. En terme de rythme, ce dual shots est également bien placé, entre une histoire assez lourde de réalité parallèle et le gros du gros du comics.
Car après cette gentille digression, on s'attaque à la montagne. Finit les petites histoires avec des trous de vers déplaçant des objets sur 2 mètres ou les réalités parallèles chiantes... là, c'est le futur de l'univers entier qui est en jeu. On fait moins les mariolles là de suite hein...
Cette histoire a une bonne entame il faut avouer. Face à face enfin entre le héros et celui qui doit être sa Némésis, situation finalement plus riche que prévue et que nous découvrons comme n'étant pas si simple. On enchaine donc avec l'annonce de la fin programmée de notre univers.. et là le danger inhérent à FBP apparaît, des situations extraordinaires mais tenant plus ou moins la route scientifiquement (ou du moins les bases). Bien entendu l'explication scientifique ne doit pas tenir deux secondes, mais Oliver a apporté une réelle homogénéité à son comics malgré un pitch surnaturel au possible. Il continue ici avec un background scientifique à la limite (fringe en vo non*? ^^) de la réalité et toujours dans des domaines que l'homme ne maîtrise pas, voyage vers des réalités parallèles, téléportation et ici*: astronomie. Du coup, ben l'amorce fonctionne pas trop mal mais la suite mettra en ballotage sérieux cet état de fait.
La lecture se ternie donc petit à petit devant l'énormité de la chose.. combattre une tempête quantique, découvrir des mondes parallèles.. why not.. mais... «*réparer*» quelque chose d'aussi grand comme l'univers*?? .. là c'est trop et Oliver semble cette fois ci avoir casser l'homogénéité de son récit en voulant en faire trop.. encore que...
C'est donc quand même avec la peur au ventre, anticipant l'arc de trop, que les pages défilent jusqu'à la fin... qui rassurent quelque peu. Pourquoi*? Car déjà l'auteur parsème son histoire de dialogues, de réflexions sur le fait qu'il ne s'agit que de simples humains, que la tâche n'est pas possible. D'autres part, le méchant-mais-on-est-pas-sûr semble néanmoins avoir un agenda secret, voir en savoir plus que prévu. Enfin, l'histoire ne se finit pas avec ce volume et l'arc continue sans doute dans le suivant, offrant un récit bien plus de matière et d'eau à son moulin. On ferme donc ce volume interloqué, ne sachant pas trop si Oliver continue de maîtriser son récit ou si il a été dépassé par le monde qu'il a crée, voulant sans cesse augmenter le niveau de menaces.
Si le fond reste donc à être définit entre génial ou too much, le cadre tire hélas le tout vers le bas. «*Réparer*» l'univers.. rien que ça.. rarement comics s'est montré aussi ambitieux. Hélas cette situation n'est pas vraiment mis en avant dans le comics. A priori, la Terre croule sous les phénomènes destructeurs para-physiques et le monde, voir plus, est donc au bords de l'explosion. Mais ce n'est pas clairement montré, expliqué et l'empathie ne fonctionne pas. On ne sent pas cette fameuse montée d’adrénaline couplé au frisson dans l'échine en voyant des héros simplement humains face à un défi impossible, de microscopiques insectes face aux plus grandes lois de l'univers, là où Nolan et son Interstellar faisait mouche. Dommage car les personnages sont en place, le monde de FBP aussi, mais c'est trop rapide, peut être pas bien amené et il va falloir sacrement hausser le niveau émotionnel pour que le lecteur s'implique plus dans cette histoire. On aurait également apprécier que cette crise soit un peu plus étoffé scientifiquement, là où justement le volume précédent péchait un peu par une overdose de complexitudes pseudo-scientifiques.
Alberto Ponticelli aux dessins m'avait traumatisé, dan le bon sens, avec le Unknown Soldier de Dysart mais il est ainsi bien moins percutant, bien moins précis et peut être bien moins impliqué hélas. Pas de magie, pas d'appui là où ca fait mal, un découpage assez académique et sans puissance qui n'aide pas hélas le lecteur à s'immerger dans ce qui semble être, pourtant, la plus folle mission de l'histoire de l'Humanité.

Fletcher Arrowsmith 17/09/2015 20h50

Bien fait d'arrêter à l'arc précédent. J'avais déjà remarqué que même si il y avait de la matière le récit avait l'air de ne pas trop savoir où aller.

:merci: pour le retour Jorus. A la prochaine bière

Jorus C'Baoth 17/09/2015 23h05

Hell yeah à ça!

Jorus C'Baoth 13/10/2015 23h22

Toujours la larme à l'oeil quand une bonne série se termine...

The Unwritten : Apocalypse #6 - 12 parus dans le TPB Apocalypse par Mike Carey & Peter Gross, Al Davison, Vince Locke, Dean Ormston

http://www.zimagez.com/miniature/theunwritten12.jpg

Plot : Tom Taylor continue sa quête de l'artefact qui lui permettra de vaincre, se rapprochant du dénouement final

L'ultime volume, le dernier, celui de tous les dangers, celui dont le lecteur se souvient, celui qui, malgré les 10 précédents, marquera la série au fer rouge. Difficile de ne pas ouvrir ce dernier confiant au vue de l'excellent travail des auteurs jusque là, ne laissant rien au hasard dans un plot qui fut peu aisément accessible et tentaculaire mais totalement assumé.
Pourtant ce mur, jusque là d'une solidité a toute épreuve, avait commencé à se lézarder au dernier volume avec ce fameux artefact apparu de nulle part et qui semblait la réponse à tout. Certes la lézarde était minime mais risquait d'exploser vite, fissurant toute l’œuvre. Lecteur de peu de foi, n'ai je donc rien appris au cours de ces 10 volumes... Carey et Gross sont les Dieux de The Unwritten et ils le prouvent une dernière fois*!
Donc le petit gizmo n'est pas une bénédiction rapide, un raccourci aisé mais s'intègre très vite dans la mythologie de la série. Cette dernière est tellement riche, solide et efficacement posé qu'au final, l'objet s'y glisse sans aucune douleur pour le lecteur qui retrouve vite cette sensation de se perdre totalement dans un univers cohérent, se laisse porter en confiance par les auteurs par un récit de haut vol où tout peut arriver. Et malgré cette foi renouvelée en Carey et Gross, les compères parvient à surprendre encore.
En effet, dans ce genre de récit aussi empreigné de littérature et multipliant déjà les moments héroïques, il était naturel de s'attendre a une montée en puissance épique vers un climax qui allait tout ravager sur son passage, mettant un point final à une aventure exceptionnelle. Mais à notre grande surprise, les auteurs continuent de dérouler, de prendre leur temps, proposant en entrée une explication béton sur le fameux objet, une quête rondement menée si très classique et même un flashback assez peu énergique. Les géniaux petits lutins auteurs de la série placent donc leur ton au delà de la simple montée vers l'affrontement final, à croire que jusqu'au bout, ils n'auront pas céder à la facilité.

Ainsi ils recadrent vite le fameux objet dans leur œuvre, lance une quête qui mène clairement à la fin du récit et apporte des informations hallucinantes sur l'origine de tout via le flashback, une retcon géniale qui fait apparaître certains personnages et certains évènements qui auraient pu paraître simples sous un jour nouveau. Non, décidément, Carey et Gross ne font pas dans la facilité et prouve encore et encore que le travail de préparation a été colossal.
C'est donc à peine vers le dernier tiers du volume que l'arc final de The Unwritten prends son envol. Là encore, pas le classique chemin de chaque protagonistes qui finira par se percuter au même endroit au même moment, pas les sempiternelles préparations d'avant l'ultime combat de votre vie, mais quelque chose de bien plus puissant au final. Justement, la quasi absence de cette sensation de final imminent permets, je pense, de laisser le lecteur dans une passivité propice à la surprise. Et il y en a. Les auteurs nous frappent coup sur coup en l'espace de quelques pages avec la rencontre enfin entre les deux alter égo qui se suivent depuis le #1, des morts violentes rapides et tellement out of characters et une fin du monde pourtant annoncée. Rarement pages se sont tournées aussi vite pour connaître le dénouement.
Ce dernier n'est peut être pas le point culminant de la série, dans le sens où nous ne sommes peut être pas ébahit par le génie mais reste très très honnête au vue de la qualité lue jusque là et surtout parfaitement homogène. Au même titre que Sweet Tooth, The Unwritten possède son ton, son univers, sa manière d'aborder le lecteur, ses mécanismes, et la final est dans la ligne droite de tout cela, mettant un point définitif à l'aventure.. après tout, quoi demander de plus*? Le piège était énorme de sortir des sentiers battus, de tenter un ultime tour de force qui aurait été de trop. Tout comme Sweet Tooth donc, la fin rends hommage au travail présenté jusque là, offrent un épilogue peut être classique mais parfaitement satisfaisant. Le coup de génie, pour le coup, est de nous mettre à la place du père car tout comme lui, nous n'avons pas envie d'oublier tout ça. A ce titre, les ultimes pages sont parfaites, simples, quasiment sans dialogues mais nous donne ce que nous voulons.

Bon, les (ou le ^^) fidèles lecteurs de la vault a bien compris mon engouement pour The Unwritten. Rarement série aussi longue fut autant bossée, millimétrée, avec un rythme parfait et sans sensation d'arcs, de coupures, d'accélérations, de ralentissements. Un tout d'une richesse hallucinante pourtant traitée de manière à se pas perdre son lecteur, ni à le dégouter, un réel tour de force*!! C'est indéniablement à mon sens une série qui mérite un statut de culte, de classique, de référence. Certes, elle est difficile d'accès et il faut parvenir à s'y jeter complètement mais malgré cela, elle apporte énormément de satisfaction et montre que le comics ou la BD en général peut arriver à du très très haut niveau. Comme d'autres, elle mérite une relecture dans quelques années... allez hop, sur l'étagère, bien en vue*!

Fletcher Arrowsmith 13/10/2015 23h25

Comme j'aimerai que Urban publie The Unwritten .... A force d'attendre je vais bien me faire la VO un jour.

Merci pour ces retours Jorus (j'avais envie d'être gentil :))


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