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Pas de vacances pour les critiques d'août !
Slobo, le grand architecte des critiques vo ayant jeté l'éponge, j'ouvre donc solennellement le sujet des critiques de ce mois d'Août. N'hésitez pas à venir déposer vos avis sur vos lectures de ces quatre semaines estivales !
Pour ma part, je commence avec : - The Quantum Age #2 : Jeff Lemire poursuit à sa manière unique sa relecture de la Légion des Super-Héros dans ce nouveau spin-off de Black Hammer. La narration a quelque chose de faussement nonchalant, comme s'il ne s'y passait pas grand-chose. Mais en vérité, l'auteur sait ménager ses effets et distribue ses rebondissements avec maîtrise. On apprend que les survivants de la Quantum League prépare un assassinat et on comprend pourquoi Trev Trevz, le héros martien, souhaite finalement tuer la cible désignée. Wiilfredo Torres colle parfaitement au traitement de Lemire : son dessin est modeste mais sert le récit sans chercher à taper dans l'oeil. Du coup, les révélations gagnent en puissance et le récit en élégance, permettant au lecteur de digérer des événements âpres. Une réussite de plus à l'actif du créateur de cet univers de poche. - The Unexpected #3 : la série la plus rock'n'roll de la collection The New Age of Heroes, effectivement imprévisible ! Steve Orlando n'y va pas avec le dos de la cuiller mais son approche décomplexée donne toute sa saveur à l'histoire. Tout est possible, surtout le pire : la moitié de l'équipe initiale est déjà au tapis, un isotope très instable menace de ravager le multivers, on fait escale dans la Vallée des Monstres, on se bagarre avec un géant thanagarien... Cary Nord a le style parfait pour illustrer ça : brut, tonique, limite hystérique (une prise de bec entre Firebrand et Neon dure une page mais risque de tout faire péter). Bon, ça gagnerait à être peaufiné (et deux encreurs expérimentés n'y suffisent pas) mais ça promet quand l'artiste s'occupera de Wonder Woman (avec G. Willow Wilson). WTF, mais irrésistible si on joue le jeu. |
#2
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Plus personne ne poste de critiques vo : c'est la chaleur qui vous assomme ?
Bon, je fais ma part, mais si je reste seul ici, ça sera vite plié. - Shade the Changing Woman #6 : c'est la fin de la série, annulée suite à la dissolution de la collection "Young Animals" (même si Way promet un retour avec de nouveaux titres, mais si c'est aussi bien géré que cette fois, ça n'ira pas loin...). Cecil Castellucci a du mérite d'avoir bouclé une histoire visiblement pas prévue pour ne durer que six numéros. Ce volume était moins inspiré que Shade the Changing Girl, et la résolution est à la fois expéditive et habile. Marley Zarcone aura fait preuve d'une régularité épatante dans le graphisme (17 épisodes sur 18) mais il va falloir quand même qu'elle muscle son jeu. Elle rebondira certainement sur un projet indé, son style se prêtant peu au mainstream. C'est à la fois un soulagement que ça se termine (car l'histoire piétinait sérieusement) et un vrai gâchis. J'ai également rattrapé une lecture en retard du mois dernier. Mais je n'ai pas encore rédigé les critiques de deux excellentes lectures sorties ce Mercredi et que je vous recommande vivement : Mister Miracle #10 (encore épatant) et The Seeds #1 (juste indispensable). Allez, aidez-moi à faire vivre ce topic ! |
#3
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A mon niveau, je suis rarement à jour dans mes lectures et même pour le moment, mon magasin est en vacances. En tout cas, je lis tes critiques mais je peux pas trop réagir car ce sont des titres que je ne lis pas. D'ailleurs je me rends que j'ai oublié de pré-commander The Seeds |
#4
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Mister Miracle #10 est, encore une fois, une immense réussite, oui.
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#5
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Pour prêter main forte à Wildcard:
Adventures of the Super Sons 1: On commence avec légèreté pour une série et un concept qui concentre tout ce que devrait être DC: L'idée d'héritage, du fun, de l'action, des persos bien écrits dans un univers aussi sérieux que délirant... Dommage de ne plus retrouver Gleason ici, mais Barberi s'en sort bien avec des dessins très dynamiques tout en restant parfaitement lisibles. Rien de révolutionnaire, mais ces super-sons sont super-agréables à lire pour ce premier épisode. Justice League Dark 1: Un peu la même chose ici. C'est beau, c'est bien foutu, c'est agréable, ça utilise bien l'univers DC. Certains aspects de Rebirth rendent rétrospectivement le New52 encore plus à côté de la plaque; cette nouvelle (plus tellement maintenant) direction me semble totalement en adéquation avec l'esprit DC, et ça éclate dans des comics comme celui-ci. A suivre... Infinity Wars 1: Je lirai la suite mais pas convaincu par le concept; sa réalisation est quand même plus que correcte, surtout mise en perspective avec les events récents de Marvel. Justice League 5: Snyder m'avait fait lâcher Batman, et m'avait définitivement perdu sur Metal. Bon, là c'est un peu mieux (normal, c'est pas lui ce mois-ci et la narration est meilleure), mais maintenant qu'on peut définir quelques tics et défauts récurrents du scénariste, la cohésion et l'intérêt de l'ensemble posent question. J'aime bien quand même le retour de Jon aux affaires, l'ampleur du truc et la partie graphique. Un peu comme chez les Avengers en face, je vais regarder la suite d'un oeil mais c'est pas ouf. Batman 52: Mouais... King est assez ennuyeux sur cette série quand il n'est pas directement dans son sujet (la relation avec Catwoman). Je fais partie de ceux qui sont plutôt contents des événements survenus dans le 50; j'espérais que King ne fasse pas de Batman une série sur les joies du couple et ne passe pas à côté de l'obligation tragique du perso. On verra ce que ça donnera une fois complétée, mais King sur une ongoing se perd un peu trop; sa recherche constante d'une voix (et d'une voie) narrative ne marche pas à chaque fois, et la forme-sens qu'il produit n'est pas toujours pertinente... Ca reste une lecture convenable, mais rien à voir avec ce qui suit. Mister Miracle 10: Même auteur et résultat résolument différent! Cette fois encadré par une structure ferme (le gaufrier à neuf cases "à la Watchmen", mais ici totalement rigide, comme une succession d'instants, à l'intensité toujours identique, vécus par Scott depuis sa tentative de suicide) et porté par une vraie vision d'auteur; King parvient à produire un petit miracle à chaque épisode. Son point de vue était original mais casse gueule: récupérer son héros totalement paumé et dépressif, le faire participer à une guerre cosmique et sanglante, lui donner des responsabilités gigantesques... et ne montrer de tout cela qu'un ensemble de discussions, le plus souvent exprimant des désirs et des angoisses quotidiennes, d'un homme normal. Ca aurait pu être ennuyeux au possible, c'est magistral dans l'utilisation des concepts les plus bigger than life de Kirby pour les amener à un niveau de pure humanité. C'est passionnant dans ce que ça évoque (le cosmique, la guerre, les décisions et responsabilités d'un dirigeant, l'opposition à un Darkseid invisible et omniprésent...); formidable dans ce que ça raconte (la vie quotidienne d'un couple qui essaie d'avancer malgré les difficultés, les névroses issues du passé et les inquiétudes de l'avenir); et impressionnant dans la forme et la structure (le gaufrier, le caché/dévoilé propre aux illusionnistes comme Mr Miracle, l'aspect graphique au diapason, le méta -comme ici avec une évocation du rapport Kirby/Stan Lee-)... Bref, c'est de l'excellent comics; qui pourrait devenir un futur chef d'oeuvre si King parvient à nous faire une fin qui justifie et donne du sens à sa structure. De loin le meilleur travail de King pour le moment... et probablement le meilleur comics des Big Two actuellement! Dernière modification par Oloreen ; 04/08/2018 à 16h25. |
#6
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C'est Tynion sur Justice League #5.
Et arrêtez avec Requiem, sans avoir lu, j'ai compris l'identité. (et donc Marvel toujours aussi prévisible..)
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Alan Moore : "I should just keep me mouth shut, I just upset people." Ma galerie sur Comic Art Fans
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#7
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Ahah, exact pour Justice League. C'est vrai que j'ai lu machinalement et que je m'étais dit que c'était pas mal ce mois-ci....
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#8
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Merci pour les renforts !
- Mister Miracle #10 : Tom King et Mitch Gerads seraient-ils le meilleur duo créatif du moment ? On peut le penser en lisant leur nouvelle prouesse. Le scénariste confronte les héros et le lecteur à un choix impossible - sacrifier un enfant pour faire cesser une guerre - et passe en revue tous les états par lesquels passent Scott et Barda face à ce dilemme. La force de l'affaire, c'est qu'aucune réponse n'est évidente et la solution choisie est à la fois simple et désespérée. Tout se met en place pour un final qui promet d'être renversant sans qu'on puisse l'anticiper. Graphiquement, la mise en scène stricte souligne l'intensité de ces moments, l'impression que l'étau se resserre, renvoyant comme une boucle au malaise existentiel dans lequel on avait trouvé le héros il y a dix épisodes de ça. La séquence illustrée par un dessin enfantin est à la fois savoureuse (c'est une parodie de Galactus) et troublante (renvoyant à Jacob, à l'illusion d'une issue facile...). Toujours aussi impressionnant. |
#9
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- Cosmic Ghost Rider #2 : je ne sais plus si j'avais posté un avis sur le n°1 le mois dernier mais je me rattrape cette fois.
Donny Cates produit certainement la série la plus foutraque de Marvel avec cette version hilarante de Frank Castle devenu à la fois un Ghost Rider mais augmenté grâce à Galactus puis Thanos puis Odin. Revenu d'entre les morts à déjà plusieurs reprises, il entreprend cette fois d'éduquer Thanos encore enfant pour l'empêcher de devenir un criminel. Tout ça mené sur un rythme vraiment infernal. Dylan Burnett met le tout en images, avec la colorisation pétaradante d'Antonio Fabela, et pousse les curseurs à fond avec un style proche du cartoon le plus débridé. C'est jouissif et tout à fait raccord avec le fond. Un vent de folie très rafraîchissant et audacieux. - The Seeds #1 : certainement un des projets les plus attendus de l'année, porté par un trio prestigieux : Ann Nocenti, David Aja, Karen Berger. Où il est question d'un Mur séparant un pays en deux (tiens !), de "fake news" (tiens, tiens !), d'étrangers inquiétants (tiens, tiens, tiens !)... Mais aussi de romance bizarre, de déontologie, de scoops, de fin du monde, d'abeilles, de Mao. Agitez bien et dégustez ! C'est très dense sans être bourratif, totalement unique, passionnant, accrocheur. Et c'est superbe visuellement, avec du "gaufrier" en neuf cases mais pas que, du noir et blanc et du vert, des alvéoles, une héroïne déjà mémorable, un couple étonnant, et des collecteurs étranges dans la Zone B. Mon tout est le premier épisode sur quatre d'une série qui va probablement rafler de futurs Eisner awards, voire un prix à Angoulême (si un éditeur français traduit ça vite). C'est beau, c'est curieux, c'est immanquable ! |
#10
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The Simpsons - the movie : https://www.youtube.com/watch?v=GUWxoP1pmis |
#11
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Bukowski: oui!
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"Whatever knows fear burns at the man-thing's touch!" Chroniques VO 01/02/20 : Deadpool the end, la fin des New Defenders, Tarot 2, Epic collection X-cutionner's song, ravencroft 1, Doc Strange et Cap Marvel the end, Cap 18 |
#12
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The Simpsons - the movie : https://www.youtube.com/watch?v=GUWxoP1pmis |
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lu aussi.
Je trouve ce comics frais. Cela fait du bien. L'histoire est compréhensible et les persos ont des caractères bien précis. Pour l'instant, c'est le marvel qui me plaît le plus.
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ave corpus satani www.devilmanart.blogspot.com http://buzzcomics.net/showthread.php?t=20427 http://eric-no-devilman.labrute.fr |
#14
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Etrange retour que celui des Fantastic Four.
Au fond, ce numéro pourrait pleinement intégrer la sympathique série Marvel Two-In-One, dont les seuls défauts sont un manque d'imagination pertinente dans les réalités alternatives et le fameux retour en pleine intrigue de Chip Zdarsky. Au comparatif, je trouve que ce dernier a plus la main que Dan Slott sur les sentiments et émotions de Ben & Johnny, même si celui-ci n'utilise cet aspect que pour un numéro, pour lancer doucement la machine ; n'empêche que la discussion, terrible, entre le duo dans Marvel 2i1 m'a plus marquée que ce qu'on a ici. Après, c'est très correct et bien fait, bien écrit, et joliment dessiné, même si je n'adhère pas à la Chose de Pichelli. Une bonne relance en douceur, malgré tout surprenante vu le "buzz" voulu autour. Ha, et les annexes ne sont pas mal, même si je n'aime pas Bianchi et que Doom magicien n'est pas ma version préférée. La page sur Impossible-Man est un joli pied-de-nez aux haters, bien que trop sage. |
#15
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- Fantastic Four #1 : un faux retour très frustrant qui donne la désagréable impression que Marvel joue la montre et que Slott répète le #1 de Marvel two-in-one.
A ce compte, c'est une déception éditoriale et narrative, loin du tonus affiché par le même scénariste pour sa reprise d'Iron Man. Les back-up stories auraient été avantageusement remplacées par un n° double qui aurait permis non pas de réunir tout de suite le quatuor mais de montrer la situation de Ben et Johnny d'un côté, et de Reed, Sue et leurs enfants de l'autre. Sara Pichelli s'en sort plus avantageusement même si, en tant que fan, je dois être honnête et dire qu'elle ne livre pas son meilleur taf. On sent qu'elle est en rodage sur la représentation de certains persos (la Chose) et que les décors sont un peu légers. En somme, à l'image de ce numéro, il y a de la marge et du potentiel. Souhaitons qu'ils s'épanouissent vite, même si les vraies retrouvailles ne seront pas avant le #3 en Octobre. - Superman #2 : Bendis, par contre, ne perd pas de temps pour plonger son héros et ses lecteurs dans le grand bain. Alors, attention, cet épisode ne présente pas de progression décisive quant à l'intrigue (pas d'explication sur la situation soudaine de la Terre, sur le coupable, sur la solution pour s'en sortir), mais une exposition bien complète de la crise et des doutes de Superman. Le + : avoir impliqué la JL (car souvent on a l'impression qu'une tuile pareille arrive au héros sans que ses camarades s'en rendent compte). Ivan Reis est la star du show : il faut dire qu'il a de quoi faire. Mais il livre des planches extraordinaires de puissance. On le sent requinqué, remonté à bloc, vraiment investi. Je me régale. |
Tags |
2018, août, comics, critiques |
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C'est juillet mais pas forcément les vacances pour les avis V.O. | Slobo | Critiques VO | 75 | 07/08/2017 11h23 |