Critiques de 2022

[Ben Wawe]

Dark Knights of Steel #3
Roh, c'est vraiment bien.
Tom Taylor enchaîne avec sa saga d'Heroic-Fantasy chez DC, et il le fait bien. "Quelque chose" tombe des cieux, comme la prophétie de John Constantine l'a annoncée, et tombe dans le Royaume de Magnus. Bruce y va avec Alfred, après avoir insisté auprès de la Reine Lara et de sa Générale Waller, mais découvre que les gardes locaux, les Metal Men, ont été massacrés par

Zala, soeur de Kal.

Le Roi Jefferson visite Amazonia pour révéler le meurtre de son fils par Zala, et Hippolyta maintient l'union des royaumes en cas de guerre, ce qui pousse Diana à partir pour innocenter son amante ; ce qui arrange Jefferson. Mais ce dernier est attaqué lors de sa traversée en bateau par

Zala, qui le tue.

Bruce lui comprend que le "quelque chose"

l'affecte car il est différent ; c'est de la Kryptonite, et Alfred entend désormais tout lui expliquer.

C'est vraiment bien. Tom Taylor livre un bon et beau récit, en multipliant les clins d'oeil et réutilisations intéressantes, pertinentes. J'apprécie qu'il joue aussi avec la géopolitique autant qu'avec les caractères de ses personnages. Ces derniers sont agréables à suivre, et l'ensemble fonctionne très bien, avec ce plaisir de retrouver les éléments de base mais aussi les petits ajouts, souvent si pertinent.
Yasmine Putri livre en plus des planches superbes, vraiment magnifiques, avec un vrai dynamisme et surtout une poésie générale très douce.

Un gros coup de coeur !

Superman : Son of Kal-El #6
J'ai aimé.
Mais vraiment aimé, en fait. Là où, précédemment, les épisodes étaient agréables mais ne me convainquaient pas totalement. Et ici, oui.
Et ça fait plaisir !
Tom Taylor propose en effet un épisode dense, avec d'abord des enlèvements de jeunes et sans-abris à Blüdhaven (pour préparer, certainement, le futur crossover avec Nightwing). Puis ensuite Batman et Lois qui échangent suite à l'attaque de la ferme Kent, et Jon qui retrouve Jay après leur baiser. Ils discutent, on apprend que Jay est

le fils de la Présidente de Gamorra, remplacée et évacuée par Henry Bendix, lors de sa prise de pouvoir démocratique avant sa maîtrise tyrannique de l'île.

Tous deux décident d'enquêter dans les locaux de Flatline, liés aux attaques récentes, et Jay rencontre

Damian puis Lois, aussi venus pour aider Jon.

Le premier invité félicite d'ailleurs Jon pour sa relation avec Jay, alors que Jon retrouve ensuite les enlevés et les sauve. On apprend que

la mère de Jay serait encore vivante

alors que Bendix prépare "The Rising" de ses surhumains.
Et c'est bien, oui.
Tom Taylor me plaît plus ici avec un numéro plus dynamique, plus dense, plus fourni. J'ai l'impression qu'il maitrise mieux Jon, et son casting secondaire. L'arrivée du personnage invité aide, et est légitime ici, et l'ensemble fonctionne bien. L'intrigue sur Gamorra est bonne, Bendix fait un bon super-vilain manipulateur. Je tique un peu sur la mère de Jay, car ça me gave un peu ces personnages "proches" des hautes sphères, par hasard, mais j'apprécie la lecture.
Je suis content, je trouve que ça s'améliore vraiment. Bon, je continue de ne pas aimer le style de John Timms, mais ça fait le job, ça se lit et c'est dynamique.

J'espère que cela marque le début de très bonnes choses !

Justice League Incarnate #3
Et bé, on peut au moins laisser à cette saga de tout donner, et de tout oser.
Joshua Williamson et Dennis Culver font littéralement feu de tout bois, une fois de plus, dans un numéro dense et sympathique. On voit en effet Captain Carrott sur la Terre-41, pastiche d'Image, alors que Président Superman et Dr Multiverse sont sur la Terre-33, celle d'Ultra Comics, sans super-héros mais où l'imagination règne. Tous deux décident de prévenir leurs alliés en faisant une BD, et passent de longs mois (où ils se mettent en couple et se séparent) à le réaliser, notamment avec un éditeur motivé mais exigeant. Le Batman de Flashpoint s'échappe du monde de Captain Carrott grâce à Avery Ho, échappée elle-même d'un monde de pirates, et tous deux retrouvent le duo sur Terre-33. Il est révélé que l'éditeur est

Darkseid qui les manipulait

et tous arrivent sur Terre-41, avec une bagarre générale contre l'équivalent du Violator. On y voit aussi des WildC.A.T.S., Wetworks mais aussi l'équivalent de Cyberforce avec le Cyborg Corps. Finalement, la JL Incarnate en vient à

abandonner l'idée de sauver Barry Allen et Dr Multiverse "ferme" les failles dimensionnelles.

Mais cela semble être le plan de Darkseid, alors que les survivants de la chute de la House of Heroes sont sur Terre-7 découvrent que celle-ci est devenue

l'Oblivion Machine de The Gentry, qui entend poursuivre ses avancées !

Bon, il y a quand même quelques maladresses, ici, avec notamment ce rôle de Darkseid "caché", qui est malgré tout un peu neuneu. Je reste assez peu sensible à l'humour de la Terre de Captain Carrott, mais l'ensemble se lit vraiment bien. C'est fluide, dynamique, rapide, dense. Ca va un peu vite, ça survole un peu, mais... oui, il y a un sacré rythme et ça envoie du bois !
Les deux scénaristes y vont à fond avec plusieurs idées, plusieurs hommages, plusieurs reprises. Tout n'est pas formidable, mais ça se lit bien, ça tape fort et ça donne un peu le sourire, quand même.
Graphiquement, l'ensemble est réalisé par Ariel Olivetti, Nik Virella, Todd Nauck et Mikel Janin. Ca fonctionne, car chacun gère une Terre, grosso-modo, et ça se lit bien. Bon, tous ne donnent pas le meilleur d'eux-mêmes, mais c'est souvent joli et efficace.

Très maladroit mais très riche, et intense.

[Fletcher Arrowsmith]

Nightwing #87

Et bien je suis très déçu.
En fait je trouve que cela ne fonctionne pas. L'exercice de style est louable mais honnêtement cela ne raconte pas grand chose, voire rien du tout. Tom Taylor aurait quand même pu se fouler un peu plus au niveau de l'écriture.

Bruno Redondo assure sur chaque planche. C'est beau, épuré, dynamique, avec un travail sur la profondeur, la perspective et les ombres très intéressant. Mais quelle déception de devoir tourner les pages alors que l'on nous avait vendu une lecture panoramique que l'on n'a jamais finalement. Cela casse même l'effet. Point de long plan séquence à l'arrivée comme Birdman si on doit faire une comparaison. Il aurait fallu proposer une édition ad hoc, c'est à dire un comics que l'on déplie complétement, avec 1 seul recto et un seul verso, comme un Wolverine #90.

Point positif (ou pas) : pas besoin de connaitre Nightwing ou d'avoir suivi la série pour lire ou admirer ce numéro tant le script est passe partout.

Bref honnêtement beaucoup de bruit pour rien.

[EsseJi]

Tu confirmes mes craintes sur cet épisode. Je jugerai quand je l'aurai mais j'ai peur qu'il soit un gadget et rien d'autre.

[Ben Wawe]

J'ai beaucoup aimé.
Mais parce que j'ai été emporté par l'exercice et l'émotion, "bête et sincère", à l'intérieur. Je pense que les ressentis ne peuvent être que subjectifs, ici.

[Fletcher Arrowsmith]

	Citation:			Posté par Ben Wawe
	J'ai beaucoup aimé. Mais parce que j'ai été emporté par l'exercice et l'émotion, "bête et sincère", à l'intérieur. Je pense que les ressentis ne peuvent être que subjectifs, ici.

Mais c'est dépourvu d'émotion pourtant. Rien ne m'a impressionné dans ce comics, surtout pas au niveau des émotions. C'est assez froid ou neutre finalement. Taylor et Redondo donnent l'impression de se reposer sur la bonne vague de leur run. Ils ne forcent jamais, se laissant porter par un vent favorable alors que justement ce type d'exercice demande de se dépasser. Des élèves studieux, appliqués mais limite hors sujet.

[Ben Wawe]

Je n'ai pas du tout le même ressenti.
J'ai senti et apprécié la peur de Dick & Barbara pour Haly, et j'ai été emporté de voir ce duo en action de manière si fluide, instinctive. Naturelle.

[scarletneedle]

2 récits ancrés dans le passé centrés sur la famille Gordon (dont Jr, logique veu la fin du #9) avec un Matthew Rosenberg épaulant James Tynion comme si un passage de flambeau s'amorçait avant le départ du second chez Suscaca.
Pas mal, ça se lit, ça ne réinvente pas la foudre, ça ajoute du pathos à Jim (bon ça lorgne pas mal sur Year One et Killing Joke mais l'ignorer aurait une erreur).
La back-up est toujours aussi chiante (je tourne mécaniquement les pages).
Non, ce qui me donne une saveur amère douce est de lire consécutivement 2 numéros dessinés par Francesco Francavilla,pas besoin de vous faire un dessin pourquoi...

[ArnaudXIII]

Pour le Nightwing, l'histoire est un peu anecdotique mais elle a le mérite d'être auto-contenue, pas besoin d'avoir lu le reste pour comprendre.

J'y suis venu pour la partie graphique et j'ai été servi, je trouve que ça fonctionne bien. Alors oui, je l'avais déjà dit dans la section Preview, ça mériterait une édition spéciale qui se déplie pour pouvoir admirer réellement le travail accompli mais déjà comme ça, ça vaut le coup.

[Ben Wawe]

Suicide Squad #11
Ah, dommage.
Robbie Thompson loupe un peu son épisode. Enfin. La lecture est bonne, mais elle n'est pas aussi bonne que je l'espérais, ou que les idées pouvaient le faire espérer.
On voit ainsi l'avancée de plusieurs intrigues avec un final qui acte d'un futur gros affrontement, mais ça va un peu trop vite, c'est un peu trop facile, un peu trop expéditif. Dommage.
On voit ainsi Amanda Waller qui envoie son Suicide Squad dans une dernière mission, sur Terre-8, pour voir s'ils peuvent frapper et tuer sans pitié. Ils affrontent ainsi les Retaliators, l'équivalent des Avengers, et seul Major Force ose y aller à fond, car les autres se retiennent. Ils en viennent finalement à affronter "les pires héros" de ce monde, avec notamment des pastiches de Punisher (au féminin), d'Elektra (au masculin), de Deadpool ou de Red Hulk. En parallèle, Rick Flag prépare son attaque avec son Suicide Squad, et

il envoie Peacemaker convaincre Bloodshot de les rejoindre. On apprend qu'Amanda Waller menace toutes les versions alternatives du frère de Bloodsport, pour le garder sous la main, mais il finit par rejoindre le Suicide Squad de Flag, qui attaque finalement en cliffhanger.

Bon, ça reste agréable, hein, mais c'est un peu trop expéditif. Robbie Thompson livre un scénario qui n'est pas mauvais, mais qui n'est pas suffisamment léché, efficace. Il continue ses subplots et sa caractérisation de l'équipe, et ça fonctionne bien. Mais ses rebondissements sont précipités et, surtout, il remet en avant Ambush Bug, que je n'aime pas et que je ne trouve pas drôle, ici.
Aussi, alors que le scénariste a toujours été fin dans la gestion de l'univers partagé, il se plante ici sur les Retaliators car

on voit Machinehead, pourtant tué dans Infinite Frontier... mais en plus tué ici par Major Force !

Dommage.
Bon, graphiquement, ça fonctionne. Eduardo Pansica et Dexter Soy se partagent les crayons, selon les segments, et tous deux livrent des passages réussis, même s'ils ont été plus brillants autrement et ailleurs.

Une p'tite déception, car ça aurait pu être vraiment mieux, bien que ça reste agréable à suivre.

[Fred le mallrat]

Iron Man 12
... mais qu est ce que c est chiant!!! c est interminable.. la parenthese sur un autre monde n a semblé servir à rien.... y a bien tout ce qui tourne autour de Hellcat qu on peut sauver mais sinon : pourquoi?
Tout le truc avec korvac est déjà lu et relu... alors la tirade à la mort de son pote contre korvac est limite risible...
Cafu c est joli mais inexpressif et figé...
Vivement la fin... et pourtant c est pas comme si Iron man avait eu une bonne série ces 15 dernieres années... ca devient un concours du pire.. sur ce personnage.. on se croirait sur un titre xmen apres Morrison..(ou avant d ailleurs)

[scarletneedle]

Le #12 est bien sorti il y a 2-3 mois? Je crois que ça a été mon point de rupture tant c'est chiantissime.

[Fred le mallrat]

3 mois bientôt 4.. je lis sur Unlimited

[scarletneedle]

Donc c'est bien cela.
Une torture.

[Ben Wawe]

Ah ouais, j'ai complètement lâché tant je trouve ça chiant, mal foutu et même finalement assez crétin !

[Ben Wawe]

Black Widow #13
C'est beau.
Il n'y a pas grand-chose d'autre à dire, en fait, car Kelly Thompson livre un scénario "basique", mais sublimé par le dessin étonnant, troublant et poétique de Rafael T. Pimentel.
Cela permet de faire souffler Elena Casagrande, en proposant un flashback à Madripoor où l'on trouve une Black Widow avec le costume des années 90, en pleine mission qui tourne mal quand elle est attaquée par le mystérieux Living Blade. On a une énorme bagarre sur tout l'épisode, avec une Nat' blessée, poussée dans ses retranchements et

laissée par Living Blade, qui décide de ne pas en finir quand il voit qu'elle défend des femmes vendues à des puissants, qu'elle a libérées au passage.

Bon, c'est clairement là comme fill-in, en soi, et ça permet de faire de Living Blade un gros adversaire, pour la suite au présent. Ca se laisse très vite, mais bien, car Kelly Thompson fait vraiment un pas de côté et laisse son histoire servir Rafael T. Pimentel, dont je ne sais rien mais qui livre des planches vraiment étonnantes et poétiques.
C'est décompressé, mais joli et j'aime.

Une parenthèse étonnante, troublante, un peu facile mais qui m'a emporté.

Captain America/Iron Man #2
Hey, c'est bien !
Je n'avais pas été emporté par le #1, sympathique mais finalement pas impressionnant. Derek Landy ne m'épate pas beaucoup plus ici, mais le numéro est plus rythmé, avec plus d'événements, plus d'interactions et plus de bons dialogues.
Plus, tout simplement.
On voit ainsi les retombées de la fin du #1, avec l'évasion de Veronica avec Fifty-One, l'un des ex-membres de l'Initiative devenu super-vilain. Cap' et Iron Man font semblant de laisser les Palladins, anciens membres de l'Initiative aussi, prendre la main pour retrouver Fifty-One et poursuivent eux leurs pistes. Ils retrouvent Veronica dans une ancienne cache d'armes du SHIELD, et c'est la bagarre. Veronica a des équipements de Spider-méchants, et Fifty-One s'enfuie

avec l'armure de Captain Hydra.

Les Palladins viennent aider, alors que Fifty-One semble lié à un vieil, vieil ennemi d'Iron Man qu'il veut réactiver.
Et c'est plutôt cool, oui. Une fois de plus, c'est clairement Iron Man qui domine dans la mini-série, que ça soit dans le temps d'existence dans les pages ou le rôle. Cap' est vraiment un invité, ici, qui vient certes aider, accompagner, remonter le moral de Tony, mais pas grand-chose d'autre.
La mini-série est déséquilibrée entre ses deux héros, mais la lecture est bonne. Voir Steve et Tony avec les Palladins est rigolo, d'autant que les interactions sont fluides. Bon, Cap' en fait beaucoup pour réconforter un Tony toujours aussi paumé et dépressif que dans la série (super chiante) de Christopher Cantwell, mais ça fonctionne. Les rebondissements sont bons et, surtout, Veronica est très fun à suivre.
J'aime bien ce perso', finalement, et Angel Unzueta propose des planches solides, dynamiques, bien construites et avec de jolis dessins.

Une bonne surprise, pour une mini-série qui ne révolutionne rien mais qui, sur ce #2, joue intelligemment la continuité et m'amuse.

Captain Marvel #35
Mouais.
Cette série est définitivement frustrante. Kelly Thompson y est formidable pour caractériser et animer Carol, mais aussi pour créer des interactions avec et entre le casting secondaire. Spider-Woman, War Machine, Hazmat fonctionnent très bien ici, et le lien avec Carol est top.
Mais le coeur des intrigues est chiant, et les rebondissements sont mal foutus.
Nouvel exemple ici avec cette saga The Last of the Marvels. On a ici la libération des prisonniers par Phyla-Vell et Carol, d'abord en repoussant Supreme Vox et le Mar-Vell cloné (ou autre). Carol découvre que son "double enflammé" est plus qu'une énergie créée de loin (car elle était emprisonnée dans un costume de Supreme Vox). Tous les autres sont libérés, on voit même un

Genis-Vell revenu dans son looks des 90s, amnésique sans explication ; "ça va venir cet été", nous dit-on.

Mais Supreme Vox envoie pleiiiin de sbires dans ses fameux costumes, sauf qu'arrivent

les Avengers et Gardiens de la Galaxie.

Wouhou. Il n'y a rien de mauvais en soi, ici, mais rien d'excitant. Sur le papier, ça sonne classique voire efficace, mais la narration n'a rien de dynamique. Tout ça est plat, téléphoné, prévisible. Même les mystères, comme cette autre Carol qui semble avoir une conscience, ou cet invité surprise, tout ça retombe rapidement car c'est fait de manière automatique.
Même l'arrivée des méchants et des alliés n'a rien d'épique ! Kelly Thompson me frustre, car ses sagas sont mal foutues mais, à chaque fois, elle me retient avec sa très bonne gestion des personnages et de leurs dialogues. Pff.
Une fois encore, Sergio Davila livre des planches correctes, mais loin de l'énergie de Black Knight : Curse of the Ebony Blade. C'est joli, efficace, mais sans passion. Comme le scénario.

Une déception de plus, mais je n'arrive pas à lâcher.