Précédent   Buzz Comics, le forum comics du monde d'après. > Archives Buzz

 
 
Outils de la discussion Modes d'affichage
  #106  
Vieux 23/08/2003, 10h56
Avatar de Niglo
Niglo Niglo est déconnecté
Registered User
 
Date d'inscription: janvier 2003
Messages: 516
Niglo change la caisse du Fauve
J'ai dû combler mes derniers trous dans la série il y a 1 an à peu près. Depuis 1979 que j'ai découvert Marvel, ça fait donc presque un quart de siècle pour tout réunir, petit à petit (les épisodes non publiés en France surtout).

Complétiste ? Oui un peu, j'en ai peur...

J'avais prévu de remettre ça avec une autre série, mais je ne me suis toujours pas lancé.
  #107  
Vieux 23/08/2003, 11h08
Avatar de Frederic
Frederic Frederic est déconnecté
Banni
 
Date d'inscription: février 2003
Messages: 82
Frederic change la caisse du Fauve
je suis attenit du même mal, je tente de combler peu à peu les vides qui comblent ma collection de Hulk ...

je tente de faire la même chose avec Uncanny Xmen et Amazing Spidey ...

pour Spidey, jsuis heureux d'avoir les premiers mC farlane, pour pas trop chère finalement , il doit m'en manquer 2 ou 3 et mon run et complet (de mC)
  #108  
Vieux 05/10/2003, 12h24
Avatar de Niglo
Niglo Niglo est déconnecté
Registered User
 
Date d'inscription: janvier 2003
Messages: 516
Niglo change la caisse du Fauve
Challengers of the Unknown Archives volume 1

Challengers of the Unknown Archives volume 1

[IMG]http://www.comics.org/graphics/covers/1194/200/1194_2_06.jpg[/IMG] [IMG]http://www.comics.org/graphics/covers/1194/200/1194_2_07.jpg[/IMG] [IMG]http://www.comics.org/graphics/covers/1194/200/1194_2_11.jpg[/IMG]

Jack Kirby semble être à l’honneur actuellement chez DC, puisqu’ils rééditent quasiment en même temps deux séries que les fans attendaient depuis longtemps : Jimmy Olsen Adventures et Challengers of the Unknown (un deuxième volume est en préparation pour chacun de ces titres).

La création des Challengers remonte à 1957. Leur première aventure paraît dans Showcase #6, qui faisait office de revue-test pour les nouveaux personnages ou les revamps d’anciens (Flash est réapparu dans le #4, Adam Strange ou Green Lantern un peu plus tard). Les quatre récits parus dans Showcase sont signés Dave Wood au scénario et Jack Kirby au dessin. Lorsque la série quittera les pages de Showcase pour continuer dans sa propre revue, Kirby signera scénarios et dessins.

Les quatre membres des Challengers of the Unknown ne sont pas des super-héros, mais des aventuriers qui, suite à un accident d’avion qui aurait dû leur être fatal, décident de braver la mort et d’accepter les missions les plus dangereuses. Chacun est un expert dans son domaine : Rocky Davis est un champion olympique de lutte, Prof Haley un explorateur sous-marin, Red Ryan un acrobate de cirque et Ace Morgan un pilote d’essai. A ce quatuor s’ajoutera de temps à autre un membre honoraire, la charmante scientifique June Walker.

Pas de super-pouvoirs donc, pas non plus de costumes bariolés, les Challengers se contentant pour leurs missions de revêtir un uniforme violet assez peu extravagant. Uniforme qui n’est pas sans rappeler celui des Fantastic Four à leurs débuts, quatre ans plus tard.

Les Challengers of the Unknown vont, au fil des épisodes, rechercher les missions les plus périlleuses qui soient. Ils ne seront pas déçus : invasions extraterrestres, monstres et robots géants, créatures issues de la nuit des temps ou d’un autre univers, les menaces s’accumulent et la planète est en danger. On nage en pleine s-f des années 50, les intrigues sont assez proches de celles publiées à la même époque par DC dans Mystery in Space ou Strange Adventures. A deux exceptions près : les héros récurrents et la longueur des récits. En effet, alors que ce type d’histoire ne dépassait que rarement 6 ou 8 pages, les premières exploits des Challengers dans Showcase s’étendent sur plus de vingt pages.

Si les intrigues sont dans l’ensemble distrayantes et bien rythmées, la série souffre en revanche du peu de personnalité de ses héros. Hormis leurs spécialités respectives et leurs différences physiques, les quatre héros ne se distinguent pas vraiment les uns des autres, ni par leurs dialogues, ni par leurs réactions face au danger (un seul mot d’ordre : fonçons !). Le genre de petits détails qui fera le succès quelques années plus tard le succès de Stan Lee et qui rend les personnages attachants. C’est à peu près le seul défaut de la série.

Pour le reste, Kirby fait comme toujours des merveilles, que ce soit en matière de narration ou lorsqu’il s’agit de créer des monstres aussi menaçants qu’improbables. Robots géants, monstres de légende, famille typique extraterrestre, Kirby s’amuse, et le résultat est un régal pour les yeux. Et, comme toujours avec les Archives DC, le travail de restauration des planches originales est irréprochable. Bref, ça risque de faire mal au porte-monnaie, mais l’achat est vivement conseillé à tous les amateurs de Kirby.

[IMG]http://www.comics.org/graphics/covers/1194/200/1194_2_12.jpg[/IMG] [IMG]http://www.comics.org/graphics/covers/1293/200/1293_2_01.jpg[/IMG] [IMG]http://www.comics.org/graphics/covers/1293/200/1293_2_02.jpg[/IMG]
  #109  
Vieux 05/10/2003, 12h34
Avatar de Frederic
Frederic Frederic est déconnecté
Banni
 
Date d'inscription: février 2003
Messages: 82
Frederic change la caisse du Fauve
pour info, le titre va avoir droit à un relaunch prochainement ...

et si je ne dit pas de betise, je crois que Tim Sale a bosser sur un Challengers avec Loeb, non, cé pas là leur première collaboration ?

je viens de lire ça quelques part ...
  #110  
Vieux 05/10/2003, 12h39
Avatar de Niglo
Niglo Niglo est déconnecté
Registered User
 
Date d'inscription: janvier 2003
Messages: 516
Niglo change la caisse du Fauve
Exact, Fredy. Une mini en 8 numéros. C'est non seulement la première collaboration Loeb/Sale, mais c'est aussi le premier comics écrit par Loeb.
  #111  
Vieux 05/10/2003, 12h54
Avatar de Frederic
Frederic Frederic est déconnecté
Banni
 
Date d'inscription: février 2003
Messages: 82
Frederic change la caisse du Fauve
alors, pour le relaunch, cé Howard Chaykin, qui fera les histoires et les dessins, pour une mini en 6 parties, en 2004.

je cherche larticle sur Loeb et Sale, je le post kan je le trouve ...
  #112  
Vieux 05/10/2003, 14h50
Cors'AIR
Non membre
 
Messages: n/a
LES TITRES" CHALL OF UNK "DE KIRBY ONT ILS ETE PUBLIES

EN FRANCE?????
  #113  
Vieux 05/10/2003, 17h37
BouffonVert72
Non membre
 
Messages: n/a
Apparemment oui :

Dans :

- Aventures Fiction (2° série) 3-4, 28, 30-33, 35-44, 46-47, 52 pour les numéros originaux : #3-4, 6, 8, 42, 44, 60, 62-76.

- Démon (Comics Pocket) : 12 pour #85-87

- Etranges Aventures : 16, 18, 23 pour #47-48, 55

-Spectre : 2-4 pour #43, 45, 47

-Super Héros : 4-9 pour # 1-4


Merci comicsvf ! :D


*BV72, le challenger verdâtre de l'inconnu ! *
  #114  
Vieux 05/10/2003, 17h58
Avatar de Niglo
Niglo Niglo est déconnecté
Registered User
 
Date d'inscription: janvier 2003
Messages: 516
Niglo change la caisse du Fauve
Kirby n'a dessiné que les quatre numéros de Showcase où ont été publiés les premières aventures des Challengers, et les 8 premiers numéros de leur série propre.

Pour le détail des parutions vf de ces épisodes, clique [URL=http://www.comicsvf.com/us/810.html]ici[/URL] et [URL=http://www.comicsvf.com/us/656.html]là.[/URL]
  #115  
Vieux 05/10/2003, 18h04
Avatar de Niglo
Niglo Niglo est déconnecté
Registered User
 
Date d'inscription: janvier 2003
Messages: 516
Niglo change la caisse du Fauve
Comic Books without Pity : Daredevil v.1 #28

Quelques remarques liminaires. Les comics sont, pour vous et moi (en tous cas pour moi, vous faites ce que vous voulez) une passion. Néanmoins, il existe parmi toutes ces œuvres, et jusque dans nos collections (enfin dans la mienne, mais j’arrête ça, ça va vite faire chier tout le monde), des comics que l’on qualifiera d’embarrassants. Pas le genre de titre que vous choisiriez de montrer si un candide de passage vous demandait de lui faire découvrir ce que sont les comics. Plutôt le genre dont on mentionnera l’existence avec un toussotement gênant, et qu’on ira éventuellement jusqu’à dissimuler à la vue des autres sous une pile de Hot Video, histoire de noyer le poisson.

Bref : il existe des comics qui foutent la honte.

Daredevil #28 est l’un de ces comics. Et puisque nous sommes entre adultes consentants (le petit Jean 20100 est prié de refermer la porte de ce thread et de revenir l’an prochain lorsqu’il aura enfin rejoint le monde des adultes, muni d’une carte d’électeur et d’un autocollant jeune conducteur à coller au cul de la voiture à papa. C’est valable aussi pour Ultimate Barrech.) et assumant pleinement notre amour pour ce médium qui nous réunit en ce forum aujourd’hui, nous allons donc nous pencher de façon aussi exhaustive qu’impitoyable sur ce qui fait de cet épisode de Daredevil l’une des choses les plus grotesques que l’on puisse trouver sous plastic bag.

Néanmoins, avant de poursuivre, je tiens à dire attention.

Attention.

Cet épisode, paru en mai 1967, est inédit en France. Il est donc probable qu’une partie des forumers ici présents n’a pas lu cette aventure. J’envie votre innocence. Ordoncques, sachez que je vais révéler en détail tous les éléments de l’intrigue, donc faire tout un tas de ce que l’on appelle dans ce jargon informatiquo-forumistique très en vogue actuellement des spoilers. En raison de la tournure alambiquée de la phrase précédente, je répète de façon claire et sans aucune ambiguïté que ce qui suit est rempli jusqu’à la gueule de spoilers. Et pour Black Dragon, qui ne lit qu’une ligne sur cinq, je le souligne ainsi, afin qu’on ne vienne pas me dire qu’on n’avait pas vu :

ATTENTION SPOILERS. ATTENTION SPOILERS. ATTENTION SPOILERS.

Voilà. Je décline toute responsabilité.

Daredevil #28, donc. Le scénario est de Stan Lee, le dessin de Gene Colan, l’encrage de Dick Ayers. Et le lettrage de Sam Rosen, ce qui je le crains n’intéressera personne. C’est bien dommage. Mais en toute honnêteté moi-même je m’en fous un peu.

Dès la couverture, on sait que cet épisode de DD ne sera pas comme les autres. Lui qui d’ordinaire s’attaque aux petits braqueurs, voire à des super-vilains costumés aussi effrayants que le Matador ou l’Homme aux Echasses, se trouve cette fois dans une situation très différente. Notre héros y apparaît en mauvaise posture, prisonnier d’un bloc de glace (ou de cristal. Ou d’une quelconque déjection extraterrestre semi-transparente, tout dépend de leur alimentation dont on ignore tout, seule la lecture de l’épisode nous le dira), prisonnier donc et tiré par deux créatures verdâtres à la physionomie visiblement pas ordinaire (des pieds trop griffus, des doigts insuffisamment nombreux, une colonne vertébrale trop externe et large, une tête trop étrangère aux critères de beauté en vogue sur cette planète pour qu’on puisse les confondre avec votre voisin de palier ou votre beau-frère – enfin avec les miens en tous cas mais j’avais dit que j’arrêtais avec ça donc j’arrête) prisonnier donc (cette phrase se terminera-t-elle jamais ?) et tiré par ces deux créatures vers une troisième qui semble attendre à bord de ce qui peut ressembler soit à une soucoupe volante, soit à une table de mixage. La première solution semble être la bonne, puisqu’en bas de la couverture apparaît le titre de cet épisode : « Thou shalt not covet thy neighbor’s planet ! », ce qui, traduit dans la langue de Molière et Loana, signifie : « Tu ne convoiteras point la planète de ton prochain ». Neighbor étant ici à prendre non dans le sens de voisin mais dans celui de prochain, tel qu’il est utilisé dans la Bible. Demandez à Ed si vous ne me croyez pas. Le titre fait évidemment référence à l’un des dix commandements de la Bible, celui qui dit (de mémoire) que tu ne mettras pas la main sur la culotte de la femme de ton prochain. Ni sur celle de ton voisin non plus. Ou un truc du genre.

Ouvrons à présent ce fascicule, avec une certaine prudence, non pour ce qu’il pourrait contenir mais parce que ces vieux comics coûtent la peau du cul et qu’il s’agit de ne pas manipuler ça comme le premier Télé Z venu.

La vision en haut de la page du titre précédemment cité nous confirme que l’imprimeur ne s’est pas trompé en reliant ce fascicule. Saluons son professionnalisme et passons.

Pleine page. Karen Page apparaît au premier plan, les bras croisés, le regard perdu dans le vide. Elle porte un élégant pull rouge rayé d’une unique bande noire horizontale. Très seyant. Au second plan, sur sa droite, Mike Murdock. Oui. J’ai bien dit Mike, pas Matt.

Resituons le contexte. Quelques temps plus tôt, dans DD #24 très exactement, Stan Lee, probablement dans un état second en raison d’une consommation excessive d’alcool ou peut-être d’un cookie périmé (seule l’autopsie nous le dira), a eu l’une des idées les plus invraisemblables de sa carrière qui pourtant, en matière d’invraisemblable, a souvent atteint des sommets. Soupçonné par Karen et Foggy Nelson d’être Daredevil, Matt Murdock eût l’idée parfaitement farfelue de s’inventer un frère jumeau, de le baptiser Mike et de lui faire endosser le costume de Daredevil. Devant le scepticisme de ses amis, dont la bêtise était certes palpable mais finalement pas insondable, il décida pour les convaincre de leur présenter ce frère, et, revêtu d’un costume très tendance pour l’époque (c’est dire si il semble ringard aujourd’hui), de lunettes de soleil super-in et d’un chapeau à l’aspect plus bavarois que texan, joua le rôle de ce frère pas du tout aveugle, grande gueule et super-héros à ses heures. Et Karen et Foggy gobèrent tout, laissant penser que peut-être que si, quand même, leur bêtise à l’époque était insondable.

Lorsque débute cette histoire, Karen pense à Matt, auquel elle reproche d’avoir révélé au Maraudeur Masqué l’identité de Mike/Daredevil. Pendant ce temps, Mike/Matt/DD jongle avec de petites balles rouges pour faire son intéressant et drague Karen avec la subtilité d’un bûcheron taillant un rosier à la hache. Il lui annonce aussi que Matt doit participer à une conférence sur les soucoupes volantes au Carter College. Entre Foggy Nelson, jaloux comme un pou de Mike Murdock, et tout fier de lui annoncer que Karen et lui ont rendez-vous ensemble ce soir.

Ses amis partis, Mike/Matt/Daredevil revêt son costume et part faire l’acrobate dans les rues de New York, à la recherche de quelque malfaiteur à gifler. Rien. Nada. Le calme plat. Coup de bol ou hasard orchestré par un scénariste fainéant, Daredevil se trouve au bon endroit au bon moment pour surprendre Karen Page et Foggy Nelson se promenant en calèche, comme deux amoureux. Enfin surtout Foggy, Karen ne faisant quant à elle que parler de Matt, dont elle vient même à se demander si la raison pour laquelle il n’a pas hésité à révéler l’identité secrète de Mike/Daredevil ne serait pas… Mais non, c’est impossible, pas même le plus farfelu des scénaristes de comics n’oserait imaginer une telle chose. Prudent, Daredevil préfère néanmoins interrompre le monologue de Karen et s’inviter dans la calèche des deux tourtereaux. Enfin surtout Foggy. Quoique le pauvre ait toujours eu un physique de tourteau plutôt que de tourtereau. Passons.

Karen Page profite de l’arrivée de Daredevil pour lui demander si il était sérieux lorsqu’il disait que Matt devait participer à une conférence sur les soucoupes volantes. A la surprise générale des lecteurs, la réponse est oui. En tant qu’avocat, Matt Murdock est invité à réfléchir sur les implications légales de l’arrivée sur Terre d’extraterrestres. « Devraient-ils payer des impôts ? faire leur service militaire ? Recevoir l’immunité diplomatique ? ». Autant d’exemples effectivement cruciaux qu’énumère Daredevil/Matt/Mike à Karen, avant de laisser le couple roucouler en paix. Surtout Foggy.

Fin du prologue, six pages tout de même.

Atterrissage de l’avion dans lequel se trouve Matt Murdock sur l’aéroport de… heu… l’aéroport de la ville où se trouve le Carter College. Non, je ne sais pas où c’est. Foutez-moi la paix.

L’arrivée de Murdock ne passe pas inaperçue, puisque toutes les étudiantes du coin semblent s’être passées le mot et minaudent à qui mieux-mieux en s’extasiant sur le physique d’avocat roux et athlétique quoiqu’aveugle de notre héros. Et vas-y que je te fais des grands sourires, que je joue avec une mèche de cheveux et que je tortille du postérieur en chuchotant des compliments. Bien qu’ayant probablement tout entendu grâce à son ouïe hyper-développée, Matt se la joue distant, genre « ah bon, c’est de moi que vous parlez les filles ? », enfin bon tu vois le genre. Il préfère porter son attention sur Dean Smith, venu l’accueillir pour le conduire à la conférence. Tous deux évoquent également le cas d’un professeur, Tom Brewster, qui prétend avoir vu des soucoupes volantes aux abords de l’université. Ce que personne évidemment ne prend au sérieux, sauf nous qui avons vu la couverture de cet épisode et savons que Daredevil ne va pas tarder à se trouver dans le pétrin.

On passe directement à la conférence, où Matt Murdock explique avec le plus grand sérieux qu’en effet, de nos jours, avec les fusées qu’on envoie dans l’espace et tout ça, il faudrait peut-être commencer à réfléchir à la façon dont nos lois peuvent s’appliquer à des extraterrestres de passage sur notre planète. Le genre de débat qui fit les beaux jours des divers spin-offs de Star Trek, mais dont on se demande ce qu’il vient faire dans cette série.

Qu’importe, l’essentiel se passe à l’extérieur. Tom Brewster, le farfelu précédemment cité pour avoir observé des ovnis dans les parages, se promène dans les bois, un pistolet dans la poche, en bougonnant sur le fait que personne ne veut croire ce qu’il a vu, lorsque soudain il aperçoit dans la neige des traces de pas franchement pas normaux, et presque immédiatement après un pied vert et griffu. On peut raisonnablement penser qu’il aperçoit également ce qui se trouve au dessus de ce pied vert et griffu, mais Gene Colan ne nous fait voir que celui-ci. Le bougre sait ménager ses effets.

[suite au prochain post]
  #116  
Vieux 05/10/2003, 18h06
Avatar de Niglo
Niglo Niglo est déconnecté
Registered User
 
Date d'inscription: janvier 2003
Messages: 516
Niglo change la caisse du Fauve
Il faut donc tourner la page pour apercevoir le visage de la créature. Aussi vert que son pied (enfin le pied que l’on a aperçu juste avant, mais qui nous dit qu’il n’en a pas un deuxième ? Jetons une nouvelle fois un coup d’œil sur la couverture : effectivement, le monstre semble bipède). Deux grands yeux bleus. Un nez en forme de bec de moineau. La moitié inférieure de son visage est lisse. Une sorte d’auréole d’électricité jaune flotte autour de son front. Et il parle comme un robot. Vous savez, du style « Bonjour… Terrien… Je… vais… te… niquer… ta… race… ». C’est très chiant à écrire, rajouter trois points derrière chaque mot, donc je n’insiste pas, vous m’avez compris. D’ailleurs je ne dois pas être le seul à trouver ça chiant, visiblement Sam Rosen est d’accord avec moi, parce que dès leur apparition suivante, quelques pages plus loin, les extraterrestres ont cessé de parler comme des robots. En plus comme Stan Lee aime bien signer des dialogues à rallonge, les phylactères auraient caché tous les décors de Gene Colan. Remarque, comme dans cet épisode Gene Colan n’avait visiblement pas envie de s’embêter à dessiner des décors, c’eût été une bonne idée. Mais Sam Rosen a dit non, et quand Sam Rosen dit non, c’est non. Enfin je suppose. Mais je m’éloigne du sujet.

Donc, avec sa voix de robot que je ne vais pas imiter, la créature explique à Brewster que son flingue, franchement, il peut s’asseoir dessus, ça fera le même effet, et que si tu me crois pas ben vas-y, tire. Ce qu’il fait. La détonation s’entend jusque dans la salle de conférence où se trouve Murdock, qui tourne la tête si vite que ses lunettes sont tout de travers. Ou alors Colan a raté son dessin, mais franchement je penche plutôt pour la première explication. Matt et Dean Smith sortent aussitôt et trouvent Brewster dans un état je te raconte pas, qui leur dit avoir vu un extraterrestre à l’air vraiment patibulaire, qui se bidonnait comme une baleine quand il lui tirait dessus, et qui lui a dit avant de disparaître dans les bois que de toute façon la race humaine était condamnée et tout ça. Brewster finit par se faire embarquer par les flics et peut se préparer à passer des jours paisibles entre quatre murs capitonnés.

Evidemment, à qui voulez-vous faire croire une histoire pareille ? A qui ? A Matt Murdock, bien sûr. Celui-ci est convaincu que Brewster ne mentait pas. Son instinct le lui dit. Son instinct ? Il y a peut-être aussi le fait que si Brewster avait menti, Murdock s’en serait rendu compte aux battements de son cœur, non ? Enfin bon, moi je dis ça, Stan Lee doit quand même savoir mieux que moi, je dis pas le contraire, c’est lui qui a créé le personnage et tout et tout, mais bon, c’est bizarre que Murdock se fie à son instinct plutôt qu’à son ouïe, non ?

Quoiqu’il en soit, le voilà qui enfile son costume de Daredevil et retourne se promener dans les bois. La police a déjà tout fouillé sans rien trouver, mais DD en moins de deux repère un truc suspect et là, dans un coin sombre entre deux arbres, voilà-t-il pas qu’il tombe sur la soucoupe volante qu’on a déjà aperçu en couverture ! Vu la taille de l’engin, on se demande comment les flics ont pu le rater, mais bon, on n’est déjà plus à ça près. L’instant est crucial pour l’avenir de l’humanité, on a donc droit à cette découverte en pleine page. C’est le moment que tous les fans de s-f attendaient, comme le souligne Stan Lee en aparté. La rencontre terrien-extraterrestre.

Mouais. Bof. Si je devais choisir une planche de Gene Colan pour afficher au-dessus de ma baignoire, ce n’est sans doute pas celle-ci que je choisirais. Daredevil au premier plan, de profil, le visage tourné vers l’arrière-plan où se trouve l’alien sur sa table de mixage Yamaha TXH-8000 (je suppute, la marque n’apparaît pas sur l’image). Pas de décor, à peine un bout de tronc d’arbre dans le coin supérieur gauche, une branche dans le coin supérieur droit. C’est pauvre. Le sol est tout blanc, pour cause de neige, le ciel est tout jaune pour cause de rayon que projette l’alien sur Daredevil, j’y viens dans le paragraphe suivant. Donc bof.

A peine l’ont-ils repéré que les extraterrestres (oui, trois autres sortent de la soucoupe dès la vignette suivante) attaquent Daredevil. Ils utilisent contre lui une arme redoutable : un canon dont les rayons rendent aveugle.

Pause.

Relisez la dernière phrase pour être sûr de bien saisir toute l’ironie de la situation.

C’est bon ? On continue.

C’est quand même pas de bol. C’est toujours la même chose. Les années 50 et 60 ont été vraiment tragiques pour les extraterrestres. Pensez donc, voilà de braves gens qui font des millions de kilomètres pour conquérir ou détruire la Terre, comme c’est un voyage assez long ils ont le temps de mettre au point leur plan, et évidemment, dès qu’ils arrivent, ça ne manque jamais, tout se barre en couille. Franchement, un rayon qui aveugle les gens, c’est super-pratique, c’est vachement handicapant pour leurs adversaires, avec ça ils sont sûrs d’arriver à leurs fins. Et là pas de bol, il faut qu’ils tombent sur le seul super-héros aveugle de la planète. La poisse je vous dis.

Daredevil se rend compte je ne sais trop comment que le rayon qui le vise a pour but de le rendre aveugle. Il se dit donc qu’il va la jouer fine et faire croire qu’il est aveugle. Enfin sans défense, puisque aveugle il l’est déjà. Heureusement pour les aliens, dans leur malheur ils ont un coup de bol : grâce à leurs détecteurs visionatoires (euh… alors là je dois reconnaître que mon Robert & Collins ne m’est d’aucune aide pour traduire le terme ‘visionatory’, dont il semble ignorer l’existence. Si vous trouvez mieux que ‘visionatoires’, je suis tout prêt à corriger mon texte.), ils se rendent comptent que Daredevil joue la comédie est que les rayons n’ont aucun effet sur lui, puisqu’il est déjà aveugle.

Donc plan B. Daredevil distribue quelques bourre-pif, et les aliens lui balancent un rayon qui semble aussi inefficace que le précédent. DD a l’air de se débrouiller comme un chef, ça cogne dur, mais bizarrement notre héros semble assez pessimiste quant à l’issue du combat. Il se plaint que ses adversaires sont trop nombreux. Pardon ? Trop nombreux ? Mais il ne sont que quatre ! Et tu leur en mets plein la tronche ! C’est quoi le problème ?

Bon, le problème, on le découvre sur la dernière vignette de la page 13, c’est que le rayon qui l’a frappé en page 12 a des effets à retardement, et que Daredevil commence à être recouvert de glace. Dès la page suivante, la 14 pour ceux qui ne suivent pas, le voilà figé, incapable du moindre mouvement. Les aliens se disent qu’il vaut mieux ne pas le laisser là, où n’importe qui pourrait tomber dessus, et décident de l’embarquer dans leur soucoupe volante. Il est temps pour eux de passer à la phase finale de leur opération de conquête de la planète, dont on nous promet le dénouement pour dans moins d’un nomamètre (là aussi j’improvise la traduction), ce qui laisserait supposer que la Terre n’en a plus pour très longtemps, mais en fait on n’en sait rien, qui nous dit qu’un nomamètre n’équivaut pas à six mois ? douze siècles ? Hein ? Qui ?

A peine la soucoupe volante envolée, voilà toute l’université qui rapplique sur les lieux, évidemment trop tard. C’est toujours la même chose. Evidemment, ils découvrent les traces de pas bizarroïdes des aliens et quelques détails qui leur laissent penser que Brewster n’était pas fou, mais bon, va raconter ça à la police et c’est toi qu’on prendra pour un barjot.

Dans la soucoupe, Daredevil est rapidement libéré de la gangue de glace qui l’enfermait et en profite pour demander aux extraterrestres comment se fait-il qu’ils parlent si bien notre langue (enfin pas ‘notre’ langue, la langue anglaise, évidemment). Réponse classique : ça fait des mois qu’ils sont là, qu’ils enregistrent les différents dialectes locaux et comme ils disposent d’une méthode Assimil ultra-performante, c’est pas le genre de chose qui va les arrêter. En même temps, on se demande à quoi ça leur sert de parler notre langue, vu qu’ils ne sont pas ici pour papoter mais pour conquérir la planète. Mais bon. Passons.

La soucoupe atterrit dans un lieu secret où se trouve un canon aux rayons aveuglant d’une très grande portée. Car tels sont le plan et la mission des aliens : aveugler toute la population de la planète pendant qu’ils se barrent avec tous les minéraux dont ils ont besoin pour leur monde à eux. C’est-y pas un plan génial ça ? Et que les lecteurs impudents qui pensent que ce genre de plan est con comme la lune se disent bien que nous parlons d’êtres capables de voyager dans l’espace, disposant de technologies dépassant l’entendement, et qui ont déjà certainement déjà fait le coup sur d’autres planètes. Alors ? C’est qui le con maintenant ?

Comme Daredevil a fait montre d’un courage exemplaire lors de son combat contre eux, et que c’est typiquement le genre de truc qu’ils aiment, les aliens lui proposent de lui laisser la vie sauve, et même mieux que çà : de lui rendre la vue. Voilà un marchandage honnête : ils lui rendent la vue et en échange, il les laisse piller la planète tranquillement. Evidemment, vous connaissez DD, son côté boy-scout, toujours à penser aux autres avant de penser à lui-même, il refuse. Re-bagarre. Cette fois, DD sait à quoi s’attendre et évite le rayon réfrigérant. Une fois encore, les aliens se révèlent être de piètres bagarreurs, et s’en prennent plein la tronche.

Mais le temps presse. Le canon aveuglant est déjà en marche, et ses effets se font ressentir sur toute la planète. Ainsi en page 18 une vignette nous montre-t-elle différentes personnes aux caractéristiques physiques très typées qui se plaignent d’être devenues aveugles. En anglais. Stan Lee n’a jamais été très fort en langues étrangères. Mais pour souligner le fait que chacun s’exprime dans son patois local, Stan Lee a eu la bonne idée de demander à Sam Rosen de choisir une police de caractère différente pour chaque texte. C’est ainsi qu’un brave Pakistanais constate amèrement en simili caractères arabes que Mohammed s’est détourné de nous, tandis qu’un Russe s’interroge en lettres pseudo-cyrilliques sur ce qu’ont bien pu trafiquer les Kapitalistes. Plus proche du lieu de l’affrontement, le rayon touche également Foggy Nelson et Karen Page, venus tout spécialement de New York pour voir s’il n’était rien arrivé à leur cher Matt.

Mais ce dernier se débrouille comme un chef. Les aliens vont au tapis les uns après les autres, et ils ont beau menacer, rien n’y fait. Finalement, l’un d’eux tente à nouveau d’utiliser son rayon réfrigérant, mais Daredevil esquive, et c’est le canon aveuglant qui reçoit la décharge de plein fouet. Cette fois, les carottes sont cuites pour les extraterrestres, qui constatent amèrement qu’il faudrait des milliers de milliers de nomamètres pour remettre le canon en état. On peut penser qu’effectivement c’est très long, mais là aussi, qu’en savons-nous ? Qui nous dit qu’un nomamètre n’est pas égal à une seconde ? Une fraction de seconde ? Hein ? Hein ?

Donc les extraterrestres dépités, devant l’échec d’un plan élaboré de façon aussi minutieuse, embarquent à bord de leur soucoupe volante et s’en retournent vers leur galaxie d’origine, la queue entre les jambes. Métaphoriquement parlant bien sûr, cette espèce extraterrestre ayant des jambes mais pas de queue. Et quand je dis queue, je parle d'appendice caudal. Pas de bite. Merci de ne pas tout confondre.

Toute la planète recouvre la vue, Foggy et Karen également, cette dernière saute au cou de Matt (qui entre deux vignettes a eu le temps de se changer), smack smack, the end.

Je ne sais pas si cet épisode est le plus nul de toute la carrière de Daredevil. Dans la course à ce titre, le deuxième épisode de la série est pas mal placé également, je vous en parlerai un autre jour. Quoiqu’il en soit, j’en viens à soupçonner Lug de ne pas l’avoir publié dans Strange non à cause de l’aspect effrayant des aliens, mais plutôt pour la bêtise fulgurante de son intrigue. Promis, je n’ai rien inventé, juste un peu enjolivé.

En espérant ne pas avoir été trop long… (hum hum...)

Niglo
  #117  
Vieux 05/10/2003, 19h27
Avatar de pym
pym pym est déconnecté
Procrastinate incurable
 
Date d'inscription: juillet 2003
Messages: 109
pym change la caisse du Fauve
:D
merde niglo ,t'es le meilleur ....:D

tu sais quoi ,ça m'a donner envie de le lire ....
la curiosite me perdra ...
  #118  
Vieux 05/10/2003, 19h28
Avatar de pym
pym pym est déconnecté
Procrastinate incurable
 
Date d'inscription: juillet 2003
Messages: 109
pym change la caisse du Fauve
et y a quoi dans ce archives .....
  #119  
Vieux 05/10/2003, 19h44
Avatar de Frederic
Frederic Frederic est déconnecté
Banni
 
Date d'inscription: février 2003
Messages: 82
Frederic change la caisse du Fauve
[IMG]http://images-eu.amazon.com/images/P/1563899973.01.LZZZZZZZ.jpg[/IMG]

The Challengers of the Unknown Archives. A prototype for The Fantastic Four which it preceded by four years, The Challengers of the Unknown was written by Dave Wood and Jack Kirby, with art by Kirby. The Challengers were test pilot Ace Morgan, mountain climber Red Ryan, heavyweight boxer Rocky Davis, and scientist Professor Haley. They survive the crash of a small aircraft and consider themselves living on borrowed time. They dedicate themselves to a life of harrowing adventures, all in the name of good! Nothing was considered to be too dangerous. After all, they should already have been dead! Also reprinted are the Silver Age issues' original covers.
Volume 1 collects Showcase 6-7, 11-12, and, The Challengers of the Unknown 1-2
7x10, hardcover, color dustjacket, full color throughout, 168 pages, (book discount applies) ....$39.95
  #120  
Vieux 05/10/2003, 19h49
Avatar de Niglo
Niglo Niglo est déconnecté
Registered User
 
Date d'inscription: janvier 2003
Messages: 516
Niglo change la caisse du Fauve
Ce sont les épisodes dont j'ai affiché les couvertures dans mon post.
 


Règles de messages
Vous ne pouvez pas créer de nouvelles discussions
Vous ne pouvez pas envoyer des réponses
Vous ne pouvez pas envoyer des pièces jointes
Vous ne pouvez pas modifier vos messages

Les balises BB sont activées : non
Les smileys sont activés : non
La balise [IMG] est activée : non
Le code HTML peut être employé : non

Navigation rapide

Discussions similaires
Discussion Auteur Forum Réponses Dernier message
Chroniques de l'Invisible- Chroniques bd Yaneck Archives Buzz 26 02/12/2013 10h40
Des lots, des lots, oui mais des Niglo(ts) Niglo Archives Buzz 39 24/10/2010 12h52
Où sont passés Brother et Niglo ? persepolis Archives Buzz 83 14/01/2010 19h39
Niglo lit... Niglo Archives Buzz 629 07/04/2008 18h22
Les Chroniques de Black_Dragon Black_Dragon Archives Buzz 59 08/08/2004 22h34


Fuseau horaire GMT +2. Il est actuellement 20h36.


Powered by vBulletin® Version 3.8.3
Copyright ©2000 - 2024, Jelsoft Enterprises Ltd.
Version française #20 par l'association vBulletin francophone
Skin Design et Logos By Fredeur
Buzz Comics : le forum comics n°1 en France !