Conan

[captain Kimchi]

Un avant goût du premier chapitre.
Bonne lecture

Assis contre un mur tel un mendiant, entre une étale shémite et némédienne de la grande place marchande de Tarantia, le roi Conan méditait sur les derniers événements, tout en faisant tourner le pommeau de son épée brisée dans ses mains.
L’avertissement d' Epemitreus, le phénix sur l'épée, le démon conjuré, les intrigants venu le tuer pour récupérer le trône mais mort sous l'attaque démoniaque, la terreur du clergé de Mithra au nom d'Epémitreus et à la vue du phénix.

Le bruit de la foule troquant et commerçant l'aidait à se sentir mieux, contrairement au palais dont le calme et le silence résonnaient en lui comme une alerte, un danger imminent, une forêt dont les animaux se seraient soudainement tus.
Si le peuple est le sang d'une ville, les dirigeant en sont les artères se dit-il.
Avec l'âge elles se rigidifient, ou se voient obstruées par les mauvaises graisses d'une alimentation trop riche. La paresse de l'opulence tue de la même manière que le lotus pourpre. Lentement et dans le songe pétrifiant d'un bonheur insidieux.
Enchaîner le mouvement fait souvent naître des crises.
Revenir à la base. Écouter et comprendre les pulsations de la plèbe. Voilà ce que tout chef devrait avoir en tête.

En Cimmérie, le Roi était désigné par la tribu. Il avait obligation d'apporter nourriture et sécurité à ses pairs. .
En cas de manquement; il devait s'expliquer devant Crom qui de toute façon n'avait que faire des hommes et encore moins de leurs excuses.
Ici, en terre civilisée, la charge se transmet par le sang. Que celui-ci coule dans les veines ou soit versé.
Il arrive parfois que des Rois accrochés au pouvoir ne rendent de compte qu'a leur personne. Pour ce faire, ils s'assurent la fidélité sonnante et trébuchante d'une armée et de certains prêtres en accablant le peuple de taxes.
Ces Rois parlent alors au nom des Dieux et n'ont que faire des hommes, et encore moins de leurs excuses.