|
|
Outils de la discussion | Modes d'affichage |
#211
|
||||
|
||||
J'ai enfin pu mater Donjons & Dragons : l'honneur des voleurs sur C+!
Bien aimé, ça passe le temps. j'ai enfin retrouvé qui était la jeune rouquine, celle de Ca 1 et 2! La jeune Sophia Lillis. Et ce gros clin d’œil au DA et au 1er film dans l'arène.
__________________
Alan Moore : "I should just keep me mouth shut, I just upset people." Ma galerie sur Comic Art Fans
|
#212
|
|||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||
J ai aussi bien aimé Vermines qui est vraiment réussi. Les clichés du genre sont là mais ne se ressentent pas ainsi et on arrive à avoir de vrais grands moments (une scene choc hors champs est vraiment bien rendues). Là aussi du film francais de genre réussi ca se soutient! (surtout que là ca joue pas à etre autre chose comme certains film francais de genre réussi aussi mais qui lorgnait vers autre choses) Winter Break aussi est trés sympa. j y suis allé à reculons mais non c est mieux que ce que la BA montre. |
#213
|
||||
|
||||
Monstrueusement revigorant. C’est comme ça que je qualifierais le nouveau film de Yorgos Lanthimos, “Pauvres créatures“. De lui, je n’avais vu que son avant dernier “La Favorite“ qui avait le mérite de dépoussiérer avec irrévérence les films consacrés à la noblesse du XVIIè.
Son dernier m’a fait un bien fou. Déjà, il faut le souligner, ça faisait longtemps que je n’avais pas ri devant un film. Y a des saillies verbales et des idées visuelles tordantes. Alors, bien sûr, on pourrait s’émouvoir ou trouver too much ses afféteries de mise en scène, fish-eye, grand angle à gogo, mais je les ai trouvé en parfaite adéquation avec ce roman d’apprentissage, cette quête picaresque d’une femme-enfant -littéralement- pour acquérir son indépendance et se libérer du joug masculin en vigueur. C’est un conte à la Frankenstein inversé où ses étapes géographiques sont autant de jalons sur l’établissement de son identité de femme. Emma Stone est stupéfiante. Je n’avais jamais vu Mark Ruffalo aussi ridiculement fat et drôle. Willem Dafoe transcende son personnage de savant fou défiguré de partout. Gros gros coup de coeur. S’il m’arrivait souvent ces derniers temps de quitter la salle après une heure de film, les 2h30 de celui-là sont passés comme une lettre à la poste. Que ça fait du bien de voir des films différents, sur le fond comme sur le forme. Ça m’a réenchanté. |
#214
|
||||
|
||||
C’est l’histoire d’un mec, de sa femme et de leurs enfants dans leur joli maison de campagne. Un jardin magnifique, remplie de fleurs de toutes les couleurs, une piscine avec toboggan. Le père lit des histoires à ses filles avant de dormir. Il reçoit ses collègues pour discuter des innovations à effectuer pour améliorer les rendements de leur entreprise. Sa femme est si fière de son jardin et se plaint de devoir quitter ce petit coin de paradis quand son mari serait envoyé travailler ailleurs. Pour se délasser, la petite famille et leurs amis vont se baigner dans la rivière pas loin et faire des pique-niques. Voilà, c’est ce que raconte La Zone d' interêt. Sauf qu’au delà du mur qui ceinture leur maison, il se passe autre chose. Cet autre chose, c’est l’horreur absolu. On la perçoit par le mirador au loin, par l’enfilade de baraquements en brique rouge. Par les fumées noirâtres qui s’échappent des cheminées. Par ses bruits étouffés des détonation et des cris. L’horreur pénètre peu dans la maison. Ou alors, par bribes. On la devine par le manteau de fourrure qu’essaye la maîtresse de maison et le rouge à lèvres qu’elle trouve dans la poche et qu’elle essaye devant son miroir. Par des vêtements ramenés par son mari, commandant du camp d’Auschwitz, qu’elle va distribuer à ses domestiques. Et aussi par d’autres détails qui glacent le sang.
Je ne suis pas totalement ignorant sur la question de l’Holocauste. J’ai lu quelques livres. J’ai été élevé en partie par une personne déportée à Ravensbrück qui m’en a raconté très peu mais suffisamment. Mais jamais je ne m’étais posé la question du quotidien des personnes en charge de la solution finale, de comment on vit tandis qu’à quelques mètres, d’autres êtres humains sont exterminés méthodiquement, industriellement. Pour tout vous dire, quand j’ai quitté le cinéma hier soir, ça allait, j’avais tenu le choc. Et puis, cette nuit, le film m’a réveillé. Je m’y suis mis à y repenser. J’y repense encore. Et à l’heure où l’extrême-droite recommence à gangréner l’Europe et le monde et que ça fait plusieurs années que je vois la menace monter insidieusement, pays par pays, le film éclaire l’idée que le nazisme n’est pas une aberration de l’Histoire. Que ces hommes et ces femmes engagés dans un projet d'annihilation de leur prochain sont des gens ordinaires, qui vont au travail le matin, cultivent leur jardin, aiment leurs enfants. Ce serait naïf de croire que le scénario ne va pas se répéter. Dernière modification par HiPs! ; 03/02/2024 à 14h14. |
#215
|
||||
|
||||
Le nazisme n'est pas une aberration de l'histoire, mais le résultat de la continuation psychologique de la Famille-Souche germanique après l'industrialisation massive de la fin du 19ème siècle.
De même que les Millions de victimes de massacres abominables et mises en esclavages par le Japon à la même époque était celle de la Famille-Souche japonaise... Tout est expliqué ici, rappelons-le, par le plus grand anthropologue français vivant, et non pas par des journalistes ou éditorialistes, personnes, soit dit en passant, infiniment plus incultes que les journalistes et éditorialistes d'il y a 50 ans. |
#216
|
||||
|
||||
J’avais très envie de voir Civil War un mois plus tôt quand j’ai appris sa sortie prochaine. Puis, un peu moins depuis une semaine lorsque j’ai vu/lu les avis de quelques critiques ciné. En gros, on reprochait au film son évitement (terme que j’ai retrouvé souvent) de la question politique, le flou idéologique, son manque de parti-pris, et qu’on ne savait pas dans quel bord on se situait, et que, de la part d’Alex Garland, scénariste par ailleurs brillant, c’était étonnant un scénario aussi faiblard et aussi peu engagé.
Bon, ça m’a un peu échaudé et mais j’y suis allé quand même. Bien m’en a pris. “Civil War“ est un film brillantissime. Si j’ai compris les avis négatifs, pour le coup, je ne les partage absolument pas et je crois que ces critiques n’ont rien pigé à ce que le film disait et montrait. Ça m’a évoqué les grands films des années 80 sur des reporters plongés dans des conflits qui les dépassent, “Salvador“ ou “L’année de tous les dangers“, pour ne citer qu’eux. Là non plus, on ne savait pas où se situer dans le chaos ambiant. Il n’y avait aucune analyse politique, aucun point de vue vraiment affirmé. On suivait des journalistes occidentaux dans des guerres lointaines qui ne nous regardaient pas ou peu. Et ça ne nous dérangeait alors pas, l’absence ( ou la quasi-absence) d’un point de vue politique, et que des gens comme nous ne pigent pas ce qui pouvait motiver ces gens pas comme nous à s’entredéchirer et à se foutre sur la gueule. Et c’est justement ça qui est brillant dans le film d’Alex Garland. Parce que, là non plus, on ne comprend pas qui tire, qui est tué, qui sont les gentils, qui sont les méchants, qui a raison, qui a tort dans ce bordel général. Sauf que, pour une fois, ces deux bords qui se font la guerre nous ressemblent, se ressemblent. Donnant lieu à une tension permanente et palpable parce qu’on ne sait pas pour qui prendre parti. Tout ce que l’on peut faire, c’est suivre ces reporters de guerre aussi paumés et désemparés que nous. Ce qui, l’air de rien, donne au film un propos éminemment politique sur ce pays profondément désuni, qui compte plus d’armes en circulation que de citoyens et où tu peux acquérir aisément des fusils mitrailleurs et du matos militaire. Un pays qui n’attend qu’une étincelle pour s’embraser. Dans cinq mois, un facho péroxydé sera peut-être réélu. L’année de tous les dangers est plus proche que jamais. |
#217
|
||||
|
||||
Dans mes souvenirs Salvador et surtout l'année de tous les dangers avaient un fort engagement politique. Salvador dénonçait la politique de Reagan en Amérique centrale et Peter Weir à été traité d'antimusulman et a du déplacer la prod de son film, ce film dénonce aussi la violence de la dictature en Indonésie si ces films ne prennent pas partis
|
#218
|
|||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||
D’ailleurs, Civil War a également un point de vue. Mais il n’est jamais affiché frontalement. Jamais les persos n’en discutent. Jamais le pourquoi de la situation, ses implications ou ses enjeux n’apparaissent et sont débattus. Et c’est très bien comme ça. |
#219
|
|||
|
|||
Enfin un bon film. Un vrai. De ceux qui nous rappellent ce qu'est le cinéma et les émotions et les interrogations qu'une séance peut véhiculer.
LE MAL N'EXISTE PAS (EVIL DOES NOT EXIST) de Ryusuke Hamaguchi. Pas aussi prenant que son chef d'œuvre DRIVE MY CAR, mais une vrai proposition de cinéma (oui cela existe encore en 2024). Un film lent, dont l'apparente simplicité du scénario révèle une mise en place (et en scène) brillante et complexe. La fin, brutale, mystérieuse et envoutante, trotte longtemps dans nos esprits, après que les lumières se soient rallumées. |
#220
|
||||
|
||||
Comme hips civil war m abien pris. Film totalement immersif qui alterne scène forte, bruit sourd et assourdissant et moment de quiétude quasi poétique avec des images superbes..
Le son est aussi important dans la narration.. Brillant |
#221
|
||||
|
||||
Et ce qui sidérant, c'est que de ces moments poétiques peuvent surgir des moments violents.
|
#222
|
||||
|
||||
Clairement, y a un plan très «malickien» de Kirsten Dunst à plat ventre dans l’herbe au milieu d’une bataille posant son regard sur une fleur, qui m’a fortement rappelé un plan analogue dans “La Ligne Rouge“
|
|
|
Discussions similaires | ||||
Discussion | Auteur | Forum | Réponses | Dernier message |
La sélection de la semaine : télé | doop | TV | 570 | 08/03/2020 19h12 |
Les super-slips sur grand écran. | CRBR | Archives Buzz | 23 | 12/05/2013 22h43 |
critiques doopiennes semaine 136 : Ca tacle dur cette semaine ! | doop | Archives Buzz | 33 | 23/05/2010 19h21 |
Crit.Doop 129 : des news VF et indés, RED ROBIN, plein de trucs cette semaine | doop | Archives Buzz | 23 | 04/02/2010 10h03 |