C'est vrai que la dernière scène vraiment humoristique me semble remonter à GoldenEye, avec la poursuite en char dans Saint-Pétersbourg.
Y a quand même quelques touches d'humour discrètes dans No Time To Die (le service à thé dans l'avion ), et toute la séquence avec Ana De Armas est fun.
Mais en effet les 2 derniers Craig sont lourds dans le trauma, Vesper de Casino Royale c'est presque un running gag alors que bon, en son temps ça n'avait pas l'impact de Diana Rigg.
J'ai trouvé le film correct pour un Bond, je le met en 3 dans la saga Craig derrière Casino et Skyfall, et facilement devant Spectre et Quantum que je n'aime pas du tout.
Les défrauts sont principalement la longueur, qui se fait sentir encore plus vers la fin tant Malek et sa base font très convenus.
Citation:
Posté par cyclopebox
Après avoir lu vos messages, je me rends que j'ai quasiment tous les James Bond, mais pas un seul avec Pierce Brosnan.
C'est grave docteur ?
Non c'est pas grave. Brosnan avait tout pour être un excellent Bond mais il n'a pas été bien servi par les films, les plus bling-bling de la saga.
Après une courte nuit de sommeil à penser et à repenser à ce dernier opus qui clôt la période Daniel Craig, je ne peux m'empêcher d'y voir le Avengers: Endgame de la franchise à tellement de niveaux pour expliquer dans quel état de je suis.
Déjà, c'est la 1ère fois dans l'ère du mythique agent secret qu'un arc narratif est exploité sur 5 épisodes et pas juste des références ou des personnages croisés ou recroisés car ils font partie du décor du MI-6 donc récurrents.
Ici, malgré plusieurs scénaristes et réalisateurs, c'est tout compte fait une histoire qui s'est étalée sur 15 ans avec ses doutes, ses réussites, ses pertes etc...
Pour bien situer la chose, Spectre devait être le chant du cygne définitif de la période Daniel Craig pour conclure tous les arcs narratifs après le superbe Skyfall : si le film a "moins" bien marché (enfin c'est tellement relatif après le carton de Skyfall, meilleur résultat de la franchise), il permettait à l'acteur de partir sur une note joyeuse avec le sentiment du devoir accompli avec son Aston Martin, Madeleine Swann sur le thème originel après avoir fait la paix avec lui-même et les démons du passé.
Succès oblige, argent sonnant et trébuchant, peut-être l’absence d'un remplaçant immédiat, la MGM a réussi à convaincre Daniel Craig de revenir une dernière fois avec des arguments financiers implacables, pour son ultime aventure (et je n'ose pas croire que le nom de famille de Madeleine n'est pas fortuite au final).
Aussi, une fois cela enclenché, il faut justifier pourquoi 007 va revenir dans le game une dernière fois. Et là.... Désolé...
James Bond est le mâle alpha ce qui lui vaut bien des critiques mais c'est un homme meurtri et à chaque fois qu'il a essayé de trouver le bonheur, il a lui a été enlevé que ce soit dans le sous-estimé Au service secret de sa majesté avec la somptueuse Tracy alias Diana Rigg ou justement de Casino Royale avec la non moins délicieuse Vesper alias Eva Green.
Voulant définitivement mettre son chagrin de côté et commencer sa nouvelle vie en couple (ça doit se passer juste après Spectre), il s'en va se recueillir sur sa tombe et tout s'enchaine avec des secrets non-dits ou mal-interprétés avec Madeleine pour aboutir à une séparation un poil expéditive après une superbe scène d'action que le trailer laissait entrevoir. Générique...
Et là, comme pour Avengers: Endgame, 5 ans se passent, le monde a évolué et hasard de l'intrigue d'un film tourné en 2018-2019, la menace tourne autour d'un virus (enfin c'est présenté comme tel au début) qui peut tuer n'importe qui. Pas de laboratoire à Whuan, c'est le MI-6 qui le développe sous le manteau à Londres donc... Quand la fiction rejoint une possible version de la réalité.
Au passage, cela donne une scène d'infiltration rarement vue dans un James Bond tout comme Casino Royale avait donné le ton avec une réalisation plus nerveuse et des scènes de parkour.
Aussi, James qui s'est retiré de tout se retrouve embarqué d’une certaine façon pour récupérer le créateur du virus.
Sans rentrer dans les détails (je ne vais pas raconter le film, pas le but), on retrouve tous les codes de James Bond où tu sautes d'un pays à un autre avec du smoking et tout avec notamment les 10 minutes d'Ana de Armas à l'écran qui est très bonne (enfin sa robe bien échancrée joue aussi en plus de son caractère désarmant). Par contre, quand je lis que ça fait du bien de voir une James Bond Girl agir physiquement, qu'ils revoient L'Espion qui m'aimait où Barbara Bach était loin d'être une fille fragile et distribuant les coups comme son homologue....
Et là, mon analogie à Avengers: Endgame continue car un personnage de la saga y passe (pas sûr qu'il puisse être sauvé mais lui aussi va passer à autre chose) remettant complètement James d'équerre bien décidé à ne plus subir la situation dans laquelle il était impliqué non pas de son propre chef mais par amitié et par goût de la compétition vu que du côté du MI-6 il a été remplacé par un autre agent qui a hérité de son matricule avec l'actrice Lashana Lynch . Cela me toujours fait bien dire qu'il peut y avoir autant de 007 (001, 002, etc..) qu'on veut, ce n'est pas un souci, c'est un numéro mais il n'y a que James Bond qui peut s'appeler 007 (la réciproque n'est pas vraie à mes yeux) c'est-à-dire comme Ian Fleming l'a inventé...
Et là, il faut rattraper les wagons avec certaines facilités scénaristiques (dingue que le réalisateur de la 1ère saison de Tru Detective c'est-à-dire de la meilleure ait accepté certaines choses) remettant Madeleine Swann en jeu (franchement le pourquoi du comment fait sursauter tout comme James lorsqu'il l'apprend).
Les séparés se retrouvent et comme le temps a coulé que les reproches et secrets (cette volonté de tout lier depuis le début de la saga) ont explosé, il faut et est possible de se rabibocher.
Et là, désolé mais c'est encore une analogie à Avengers: Endgame, Madeleine a eu une fille entretemps... Sacré Tony, pardon James, tu as une fille et tu ne le sais même si la maman lui dit qu'elle n'est pas de lui quand ce dernier indique qu'elle a ses yeux...
De fil en aiguille, les alliances s’opèrent, James doit sauver femme et fille enlevées (car oui c'est sa fille) tout en empêchant le virus mortel de se répandre. Cela se fait sur un rythme assez échevelé, je n'ai pas vu le temps passer.
Arrive alors l'alliance entre les 2 007 pour aller s'occuper du méchant joué (fadement) par Rami Malek qui a un plan pour se venger de Madeleine si ça tourne mal (il y a un lien entre les 2 personnages révélé dès le début).
Et là, il faut expliquer le virus Heraclès, en fait ce sont des nanobots qui ciblent l'ADN de la personne ou toute personne ayant un ADN proche, comprendre la famille.
Et là dans ma petite tête, je me dis que forcément ça va péter à un moment ou un autre vu que le méchant a créé une souche avec l'ADN de Madeleine (le comment du pourquoi est une ficelle tellement annoncée que c'est prendre les gens par la main) qui peut donc condamner sa fille si elle est contaminée si elle l'approche. James va perdre femme et fille pour rester ce homme dont le bonheur ne peut lui être accordé. C’est programmé...
ET BIN NON
Voilà le gros truc du film qui me désarçonne et qui continue d'alimenter mon parallèle avec Avengers: Endgame.
Tel un Tony Stark se sacrifiant pour éliminer Thanos laissant femme et enfant (et sauvant le monde), ici, c'est James qui se prend la fameuse souche avec l'ADN Swann ciblé lors du combat avec le vilain : il sait qu'il ne pourra pas approcher Madeleine et sa fille sous peine de les tuer.
Blessé dans la base du méchant, resté sur place pour s'assurer que tout le virus ne puisse être constitué (notre base ADN a été piratée, n'y voyez aucun lien avec le COVID ), James meurt, oui, j'écris ces mots, meurt dans l'explosion de la base avec les missiles qui s'abattent dessus tant il ne voulait pas vivre dans un monde où il ne pourrait pas s'approcher de la femme qu'il aime (?) et surtout de sa fille, lui qui avait mis tout son passé de côté définitivement lors de Skyfall.
Alors, voilà, les 10-15 dernières minutes du film après l'inoculation du virus où j'ai compris que le chant du cygne de James Bond, enfin de Daniel Craig était arrivé et était inexorable, j'ai commencé à pleurer car au-delà de l'acteur qui boucle complètement son cycle, j'ai assisté à la mort d'un de mes personnages préférés. Le passage où il parle à Madeleine par contre n'a rien à envier à certaines productions américaines larmoyantes mais putain c'est Bond quoi... Le gars "invincible" dans les films malgré tout ce qui tombe sur la tête (et celle des autres).
Oh, la scène finale d'hommage avec les agents du MI-6 est assez vite expédiée.
La dernière scène étant offerte à Madeleine et sa fille sur la même route qu'au début du film se terminant dans un tunnel juste éclairé par les phares, rideau... Voilà, l'ère Daniel Craig est entrée dans la nuit...
Désolé car car non ce n'est pas un mauvais film : ce n'est juste pas un James Bond conventionnel qui va jusqu'au bout de la maitrise des codes (ils sont utilisés, détournés, etc...), c'est surtout et avant tout le (dernier) film de Daniel Craig qui, ayant accepté de jouer une ultime fois le rôle, peut se permettre des choses jamais vues lors de la franchise (et pas que lui).
Ca peut choquer, ça peut interpeler, ça peut enthousiasmer, ça peut désoler, ça sera spoilé sur le net mais c'est le voyage de l'acteur qui boucle un chapitre de sa vie.
MGM ayant été racheté par Amazon et la chasse au successeur ayant déjà commencé, mon agent secret reviendra assez vite (c'est même la dernière phrase du générique comme à la belle époque). A voir si ce sera en stand-alone ou s'il y aura encore un arc, car oui il faut avoir vu les précédents pour rattacher certains wagons, comprendre le montage de certains scènes (celle où la lumière se projette sur James est tellement en écho à Spectre par exemple)
Sinon, que penser du film dans son ensemble? Si Spectre avait des relents conspirationnistes avec le contrôle des données personnelles, Mourir peut attendre a des relents involontaires de possible épidémie mondiale qu'il faut éviter à tout prix. C'est un plan comme un "autre" tant la saga en a vu passer des médiocres comme des bien pensés ou juste des menaces géopolitiques.
Daniel Craig fait le job, pas trop usé (50-51 ans lors du tournage, loin des 58 ans de Roger Moore lors de Dangereusement Vôtre), avec le même charisme et la même mâchoire que depuis le début : si vous avez aimé ainsi, vous serez aux anges, s'il vous sort par les trous de nez, n'y allez pas...
L'autre 007 aperçu est bon voire, très bond, plus direct mais dès que James (r)entre en piste, il sert de faire-valoir et ses meilleures scènes sont justement quand il est en solo (mais c'est rare).
Le reste du casting de M à Q en passant par Moneypenny reste campé sur le même jeu depuis le début, Blofeld étant limite caricatural dans son peu de scènes, quoique Ralph Fiennes de son côté dans le Whatever It Takes pour protéger la Grande-Bretagne prend parfois une autre tournure.
D'ailleurs, ce "Quoi qu'il nous en coûte" emprunté à Avengers: Endgame (jamais prononcé mais tellement présent dans le déroulement du film) continue de rythmer mes pensées.
Dans les bonnes pioches, il y a évidemment Ana de Armas et Lashana Lynch, chacune dans un rôle différent.
Pour Léa Seydoux, c'est dommage qu'elle ne se sépare jamais de son regard tristounet. Rami Malek est bof, moins bon que le Chiffre par exemple...
Aussi, c'est un film qui s'apprécie avec les tenants et les aboutissants des précédents, le voyage aura duré 15 ans (ça passe vite mais bon sans le COVID c'eut été 14 ).
Je continue de penser à cette fin mais je suis content de l'avoir vu(e), sans spoiler.
Daniel Craig a été un très bon James Bond à mes yeux avec une franchise plus ancrée dans la réalité du quotidien (surtout au fur et à mesure des films) quand j'avais tiqué lors de l'annonce de son casting.
Il a eu son arc, son histoire. Le voyage fut beau mais pas parfait et je le regarderai encore et encore avec plaisir.
Place au suivant.
Ah oui, 2 James Bond Girls françaises dans l'arc cocorico (#TeamEva)!
Sinon, entendre du Louise Attaque à 1 moment (confirmé par la tracking list ça peut choquer )
Citation:
Posté par scarletneedle
J'ai mon blu-ray!
Après que mes 2 frangins ont accaparé mon blu-ray un certain temps, j'ai enfin pour le revoir et la 2ème fois est toujours aussi
Citation:
Posté par Vous savez qui
Je sais, je sais.
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Alan Moore : "I should just keep me mouth shut, I just upset people."