Que lisez vous en ce moment? (part II)

[Fletcher Arrowsmith]

Tu n as pas encore essayé Shadowman ?

[scarletneedle]

Au sujet de Killing Joke, Bleeding Cool sort le script.

Il semble qu'Alan Moore n'envisageait pas la mort du Joker.

[mr nix]

Si c'est un easter egg, et si c'est le cas ca n'aurait pu se faire que comme une joke au depends de DC, ca aurait tres bien pu etre une indication ou une suggestion verbale hors-script justement. Ou effectivement une initiative de Bolland, comme le suggere l'article (mais connaissant le cote meticuleux obsessionnel de Moore ca m'etonne qu'il n'ait pas au moins cautionne, c'est vrai que cette page de fin a toujours ete un peu ambigue).

[Aguéev]

	Citation:			Posté par mr nix
	Si c'est un easter egg, et si c'est le cas ca n'aurait pu se faire que comme une joke au depends de DC, ca aurait tres bien pu etre une indication ou une suggestion verbale hors-script justement. Ou effectivement une initiative de Bolland, comme le suggere l'article (mais connaissant le cote meticuleux obsessionnel de Moore ca m'etonne qu'il n'ait pas au moins cautionne, c'est vrai que cette page de fin a toujours ete un peu ambigue).

ouais je trouve que le script est très fidèle à ce qui est montré mais rien n'est dit sur la fin en soi. Au passage on remarquera le détail et le vocabulaire employé par Moore dans ses scripts.

[doop]

Moore est connu pour ça, son script pour le premier épisode de Watchmen faisait 100 pages.
UN autre connu pour la teneur de ses scripts c'est GAIMAN.

[Zen arcade]

Personnellement, ça ne m'a jamais même effleuré que Batman puisse tuer le Joker à la fin de The Killing joke.
Pour moi, The Killing Joke, c'est un jeu toujours très subtil sur ce qui lie et ce qui différencie les deux personnages. A la fois leur proximité (traumatisme, folie) et leur irréductible différence (le contrôle contre l'expression des pulsions sans entraves).
Batman est un être qui fonctionne dans le contrôle permanent, la frustration, la répression des émotions.
Le Joker, c'est son inverse total, l'autre face de la même pièce.
C'est la raison pour laquelle il exerce sur Batman une grande fascination. Il est en quelque sorte tout ce que Batman refuse d'être.
Alors, au terme de toutes les épreuves de The Killing Joke, tout ce que Batman se laisse aller à faire, parce qu'ils sont à la fois si proches et si éloignés, c'est, dans un moment de lâcher prise salutaire, de rire avec le Joker.
Je trouve personnellement, cette image extraordinaire, tellement plus subtile et porteuse de sens qu'un Batman qui étranglerait le Joker.
J'ai l'impression, mais là c'est vraiment mon interprétation personnelle, que c'est justement parce qu'il se laisse aller à rire avec le Joker qu'il trouve la force de ne pas rompre ce qui constitue le fardeau qu'il a accepté en devenant Batman, à savoir ne pas recourir aux mêmes méthodes que ses adversaires.
Il va jusqu'où il peut aller dans le mouvement de balancier permanent entre sa proximité et son éloignement ave le Joker. Il va au cœur de l'intimité qui peut exister entre les deux personnages.
Et dans ce sens, il est vrai que The Killing Joke peut se présenter comme l'histoire ultime entre les deux personnages, non parce que Batman tuerait le Joker à la fin mais tout simplement parce qu'il n'y a rien de plus à raconter à propos de leur relation.

Ceci dit, in fine, je crois que le fait de privilégier l'une ou l'autre des options, c'est une question de foi. Personnellement, à la lumière de ce que j'ai pu lire de lui (c'est à dire à peu près tout), je crois de manière irréductible qu'Alan Moore ne permettrait jamais que Batman tue le Joker.

Sur ce, je vais aller lire le script pour vérifier que je n'ai pas écrit trop de conneries.

[Dimeco63]

Très bonne analyse en tout cas

[Aguéev]

	Citation:			Posté par Zen arcade
	Je trouve personnellement, cette image extraordinaire, tellement plus subtile et porteuse de sens qu'un Batman qui étranglerait le Joker.

Oui!

	Citation:
	Et dans ce sens, il est vrai que The Killing Joke peut se présenter comme l'histoire ultime entre les deux personnages, non parce que Batman tuerait le Joker à la fin mais tout simplement parce qu'il n'y a rien de plus à raconter à propos de leur relation.

c'est vrai que le run de Snyder qui essayait de tirer sur cette corde est beaucoup plus poussif et laborieux.

[Auteurroriste Zeph]

	Citation:			Posté par Aguéev
	Oui! c'est vrai que le run de Snyder qui essayait de tirer sur cette corde est beaucoup plus poussif et laborieux.

Mec, il fallait vraiment que je te cite sur celle là. Vraiment.
J'ai tellement l'impression d'avoir entendu ça quelques parts.

Sinon, ça me donne sacrément envie de relire Killing Joke tiens.

[Aguéev]

	Citation:			Posté par Auteurroriste Zeph
	Mec, il fallait vraiment que je te cite sur celle là. Vraiment. J'ai tellement l'impression d'avoir entendu ça quelques parts. Sinon, ça me donne sacrément envie de relire Killing Joke tiens.

toi tu me parlais de Miller
puis tu peux parler de ça sans t'inspirer de Moore qui tourne le truc de façon spéciale quand même...
enfin ce run de Snyder était sympa

[HiPs!]

Pour ma part, j'ai toujours vu "The killing Joke " comme un épisode de la série "Batman". Un épisode un peu à part, comme le sont les "nuff said" par ex. Mais, certainement pas un "what if", voyez. Un épisode décalé, avec une identité particulière, mais qui respecte les canons. Je ne crois absolument pas non plus que Bat tue sa némésis à la fin. Je vois plus Moore comme quelqu'un qui prend son pied à surfer sur les mythologies et à les utiliser pour ses histoires quitte à les plier à son propos, plutôt qu'à les détruire, trop facile.
Et donc, le joker raconte sa bonne blague. Batman le rejoint dans son délire (essentiellement pour moi parce que Moore pour être respectueux n'en est pas moins d'une perversité géniale...) La caméra s'éloigne, les rires des deux ennemis jurés se perdent dans la nuit, le silence retombe sur la ville endormie. Suite de leurs aventures au prochain épisode.

[wildcard]

Pour tout savoir sur Killing Joke, soyez un peu patients : DC aura bien un jour la riche idée d'un Before Killing Joke par Scott Snyder et Jim Lee, où nous apprendrons par exemple qu'en fait le Joker est le demi-frère de James Gordon et qu'il fait tout ça pour l'emmerder et parce qu'il est jaloux de son amitié avec Batman!
Ce sera plus facile à lire en plus : 20 splash-pages !
(Oui, je sais, c'est facile, mais une petite saloperie par jour, ça détend)

Blague à part, c'était quand même une sacrée bonne bd. Je l'ai découverte à peu près en même temps que Batman : Year One, et c'est le genre de lectures dont on met du temps à se remettre. Pour retrouver une telle intensité, faut creuser profond.

[zenita]

	Citation:			Posté par doop
	Et encore différents de Bloodshot ou de XO Manowar. J'ai lu les quatre séries et effectivement, HARBINGER est carrément au dessus en termes d'histoire (pas les dessins malheureusement). Derrière je mettrais XO, puis A & A qui m'a pas touché non plus plus que ça et finalement Bloodshot, un peu "vide" pour le moment. Mais ce qui fonctionne chez Valiant, c'est surtout cette sensation de redécouvrir de nouveaux héros et de nouvelles histoires qui se mettent en place, des vraies origines un peu old school avec des nouveaux persos, ce que MARVEL ni DC n'ont proposé depuis au moins dix ans (à quelques exceptions près)

Je vais peut être leur laisser une chance. X-O manowar et harbinger sortent le 18 septembre et un prix pas trop cher et j'aime beaucoup Nord...

[doop]

Du coup, les TPB sont à 9.99, ce qui veut dire autour de 7€ en VO

[Man-Thing]

	Citation:			Posté par HiPs!
	Pour ma part, j'ai toujours vu "The killing Joke " comme un épisode de la série "Batman". Un épisode un peu à part, comme le sont les "nuff said" par ex. Mais, certainement pas un "what if", voyez. Un épisode décalé, avec une identité particulière, mais qui respecte les canons. Je ne crois absolument pas non plus que Bat tue sa némésis à la fin. Je vois plus Moore comme quelqu'un qui prend son pied à surfer sur les mythologies et à les utiliser pour ses histoires quitte à les plier à son propos, plutôt qu'à les détruire, trop facile. Et donc, le joker raconte sa bonne blague. Batman le rejoint dans son délire (essentiellement pour moi parce que Moore pour être respectueux n'en est pas moins d'une perversité géniale...) La caméra s'éloigne, les rires des deux ennemis jurés se perdent dans la nuit, le silence retombe sur la ville endormie. Suite de leurs aventures au prochain épisode.

C'est vrai que je n'ai jamais imaginé que Bats tue le joker à la fin. Je l'ai interprété pareil que toi.
Je tombe un peu des nues avec votre discussion.