Que lisez-vous en ce moment ? (part III)

[FredGri]

Je viens de lire la mini série Veil écrite par Rucka et magnifiquement mise en image par Toni Fejzula que j'avais découvert en 2003 sur Central Zéro avec Alex Nikolavitch chez Soleil (un album que je vous conseille vivement d'ailleurs)
Et franchement, même si les récits d'horreur ne sont franchement pas tasse de thé, j'ai beaucoup aimé. Et pas seulement pour les planches sublimes de Fejzula. C'est lent, on n'a pas tout les éléments et c'est très bien comme ça ! Une mini série qui se lit d'une traite, l'histoire d'un démon appelé sur terre qui finit par se faire manipuler...
Ca n'est bien sur pas le coup de cœur du moment, n'exagérons pas, seulement cela reste une très bonne lecture bien sympa !

[EsseJi]

Un jour je verrai pour un tp car comme tu l'as dit c'est lent, c'est exactement pour ce manque de rebondissements de la part de Rucka que j'ai lâché l'affaire.

[FredGri]

C'est vrai que c'est bien plus adapté a une lecture en bloc. Mais c'est vrai aussi que perso c'est ce que j'aime chez Rucka, cette façon bien a lui de rythmer son récit !

[Heliophoenix]

Au départ, je suivais cette série à cause de Rucka. Mais très vite, je ne continuais que pour les dessins. L'oeuvre de Toni Fejzula est vraiment hors pair. Rien que pour ça, je garde ces 5 numéros dans ma collection.

De mon côté, je lis les AVENGERS de Michelinie et Byrne. J'aime bien cette époque d'Avengers où Scarlet Witch est vraiment considérée très puissante et les Avengers accueille la malheureuse Ms. Marvel.

[Zen arcade]

ApocalyptiGirl, GN d'Andrew MacLean chez Dark Horse

Y a un univers visuel très intéressant dans cet album, mais on en ressort avec l'impression qu'à part ça, il n'y a pas grand chose d'autre.
Rien n'est développé, ni le récit, ni les personnages, ni l'univers.
Le dénouement n'est pas intéressant.

Mais l'univers visuel donne l'envie de s'intéresser aux productions futures d'Andrew MacLean en espérant qu'elles soint plus abouties.

[JB]

Je ne dois pas être dans le bon état d'esprit ces temps-ci, tout me lasse ou m'énerve (après avoir lu du Byrne: coïncidence ?)

Guns of the Dragon, de Tim Truman. A Shangaï, en 1927, des aventuriers sont (séparément) chargés par Tchang Kai Shek d'une part et Mao Tse-Tung d'autre part d'aller récupérer un dragon (lire dinosaure) et une paire d'épée qui leur permettra d'asseoir leur souveraineté.
Il s'agit d'une nouvelle version de "The War that time forgot". Je regrette de ne pas avoir d'avantage aimé la série. Pourtant, il y avait des scènes bien délirantes, tel le final où le cow-boy vieillissant Bat Lash combat Vandal Savage avec une épée mahousse à la Final Fantasy, pendant que le pilote allemand The Enemy Ace affronte un ninja loup-garou à lunettes dans un ciel rempli de ptérodactyles, mais j'ai déjà vu Truman traiter le sujet dans Airboy ou Hawkman avec bien plus de brio.

Dracula vs King Arthur, d'Adam et Christian Beranek et Chris Moreno. 100% prévisible : Dracula, sur le point d'être vaincu par les Turcs, fait un pacte avec le diable et est envoyé dévaster Camelot avec ses nouveaux pouvoirs de vampires. Trahison de Guenièvre et de Lancelot, Perceval est pratiquement le seul chevalier compétent, la Dame du lac vient sauver la mise à Arthur, tout le monde meurt lors de la chute de Camelot. Fin.
En plus d'une histoire sans originalité (sérieusement, mieux vaut lire Camelot 3000), l'artiste est déconnecté du script : lors de la première apparition de Dracula, le personnage est déjà représenté avec de longues oreilles, l'air démoniaque et des serviteurs aux dents longues AVANT de se tourner vers les forces occultes.

Quelques lectures avortées : Nova version Erik Larsen : premier numéro, Richard Rider rejette Namorita alors qu'elle est traumatisée par une nouvelle transformation et, à la fin du numéro, envoie valser un mari abusif à travers la fenêtre, le plongeant dans le coma. 2 éléments inacceptables si l'on a lu les New Warriors, je passe.
Seeker 3000 : à la base, l'idée m'intéressait, Abnett (+ Eddington) reprenant une histoire de Moench 20 ans après : un vaisseau guidé par télépathie permettant aux derniers humains de fuir un soleil sur le point de mourir. Par contre, j'ai l'impression qu'Abnett n'a lu qu'un résumé plutôt que de se farcir 30 pages. Dans l'histoire original, les télépathes sont marqués au visage par un tatouage, et le héros persuade l'une d'elle de l'aider en révélant que le vaisseau a sauvegardé le code génétique de centaines de télépathe qui n'auront pas à subir le même traitement ; premières pages du 1er numéro d'Abnett : tous les télépathes sont marqués. Je m’énerve et change de lecture

[gillesC]

More Moore : Providence #1 .

Assez excellifiant. Bon, les notes du personnage principal, après le récit graphique, sont assez utiles pour tout bien comprendre, car... disons que la réalité dans laquelle se passe l'histoire n'est pas très très claire au premier abord.
Mais cela reste - oeuf course - du très haut niveau, car on y a des sensations rarement ressenties en lisant de la BD.

[JB]

Plastic Man de Kyle Baker : enfin une bonne lecture. Série hilarante, ambiance cartoon avec un humour noir, parfois morbide, qui parodie notamment l'ambiance sombre de DC depuis Identity Crisis. Par exemple, le Docteur Sivana, non content de massacrer Billy Batson en le criblant de balles, fait appel (fort heureusement hors écran) à Docteur Light, qui utilise ce qui est pratiquement son nouveau super pouvoir.
Quelques gags font également référence à des scènes marquantes de l'histoire DC : Wonder Woman tue à répétition (et de manière toujours plus violente) un ennemi au dessus d'un puits de Lazare malgré les objections de Superman. Lorsque Batman apprend que Plastic Man est un criminel, il se perd dans un flashback sur la mort de ses parents sous les yeux consternés de ses équipiers ; Plastic Man croise le fer avec Ra's Al Ghul torse nu en contenant dans sa tête surgonflée les cendres de sa compagne et de sa fille adoptive, etc.
Le seul point noir est que la série repose entièrement sur le talent de Kyle Baker ; lorsqu'il est remplacé sur 2 numéros par un autre, l'intérêt chute drastiquement.

[gillesC]

Aah que c'était bon, du DC pré-52!

[scarletneedle]

Ah le 1er TPB couverture plastique, j'ai la suite en singles.
Du très bon.

[FredGri]

Je crois que je dois refourguer les 9 premiers d'ailleurs, en passant !

[FredGri]

Voilà, je me suis laissé tenter par les Ms. Marvel nouvelle fournée et j'aime assez les aventures de cette jeune héroïnes, même si pour l'instant (je n'ai lu que l'équivalent du premier tpb, en fait ) c'est assez éloigné du comics de super héros de base et j'aime assez ça pour tout dire !
C'est frais, mais pas naïf pour autant. Néanmoins on retrouve le schéma archi rabâché de la jeune ado rebelle qui doit composer avec sa famille qui la musèle, la garde a la maison etc. On sent que G. Willow Wilson a des trucs à exprimer sur les coutumes musulmanes et c'est assez subtilement amené je trouve !
Donc je continue

[gillesC]

Yeah!

A part ça, Arcadia est effectivement très très intéressant. On est loin du demi n'importe quoi d'un Matrix sur un sujet semblable - déjà parce qu'ici , on comprend ce que question de crédibilité énergétique veut dire. Bon, la couv du premier numéro est assez horrible, et graphiquement on oscille entre le pas mal du tout et le un poil amateur, mais c'est du très bon.

[Fletcher Arrowsmith]

Je termine le #4 justement. Vraiment dommage que les dessins gâchent le propos qui est prometteur et bien écrit. A voir si je continue en single ou en TP.

[FredGri]

Donc lecture des 5 premiers Activity d'Edmondson et Gerads (correspondant au volume a paraitre bientôt chez Urban !)
Avec The Activity nous suivons le groupe "Omaha" qui fait partie de l'ISA (United States Army Intelligence Support Activity), une section secrète de l'armée américaine qui sert principalement à collecter du renseignement ou à intervenir en support pour "nettoyer" ce que les autres agences peuvent laisser derrière elles ! Au retour d'une mission qui a vu un de leur membre se faire tuer, les agents d'Omaha apprennent qu'ils sont rejoints par une nouvelle recrue, Leslie Ryan, qui a précédemment travaillé pour les affaires civiles !
Et ça ne traîne pas, l'équipe est envoyée sur le terrain sans plus attendre...
Ce premier volume est surtout là pour bien poser les bases de la série, pour expliquer en quoi consiste l'activité de ces agents ! Edmondson présente tout le monde, insiste bien sur la mission de l'ISA, au point ou ça en devient parfois très didactique.
Mais ça n'est pas plus mal, car le contexte est parfois complexe, car on a des bribes de géo politique, on sent que les enjeux sont obscures et que ces dites missions ne consistent pas à se mêler des affaires des autres, mais plutôt de régler les petits problèmes qui se présentent ou bien de simplement collecter des informations ! Il y a donc du terrain, mais dans le secret, sans révéler véritablement la présence des agents américains ! Les hommes d'Omaha sont avant tout là pour recoller les morceaux, on est entre le travail d'espion et celui de soldat !

Rien de particulièrement dérangeant donc dans le propos, ni de surprise, après tout, même si nous ne connaissons pas ces groupes secrets on se doute qu'ils existent, rien de bien nouveau là dedans !
Mais le scénario tient beaucoup sur cette évidence, comme s'il tenait à nous faire découvrir un truc insoupçonné ! De plus, ce premier volume suit fidèlement les ordres, rien qui ne soit en dehors des clous (à peine un épisode ou un des membres de l'équipe a pris une mauvaise décision qui a entraîné la mort d'un agent, prétexte pour quelques leçons de moral bien senties !), on est dans un récit partisan très normalisé, on verra pas la suite si Edmondson saura s'échapper de ce moule !

En attendant c'est rondement mené, avec des stand alone à chaque épisode, on ne s'attarde pas sur les détails, on découvre les missions au fur et à mesure et c'est très bien. Le scénariste en profite pour déployer le plus de variations possible, sautant d'une mission de nettoyage à une capture en passant par des poses de micro etc. En contre partie il a aussi tendance à ne pas trop approfondir les diverses psychologies, ce qui donne un ensemble assez froid et déshumanisé. Ce qui étrangement correspond parfaitement à l'ambiance générale, effet renforcé par le graphisme assez neutre de Gerads !

Du coup, une série sans vraie surprise, mais qui offre une assez agréable lecture !