Critiques de 2022

[Ben Wawe]

Nubia and the Amazons #1
Ce #6 étant la suite du one-shot Trial of the Amazons #1, je l'ai lu.
Bon. C'était pas obligé, hein.
Ca ne change en rien mon avis sur cette saga, qui ne m'a pas intéressé ; ni sur ce lancement d'événement, qui fonctionne mal.
Ici, on a les conséquences de ce début, avec les funérailles d'Hippolyta, puis une discussion pour savoir si les Amazones maintiennent le Tournoi pour déterminer la nouvelle Championne de Doom's Doorway. Il y a aussi des tensions entre les tribus, alors que quelques mouvements interviennent à la porte. Et, à la fin, Diana en a assez d'attendre, et veut utiliser le Lasso de Vérité pour interroger les gens.
Bon, bon, bon. Tout ça n'est pas mauvais, mais vraiment pas bon. Ca se lit de manière automatique, avec aussi des personnages qui réagissent de manière automatique, mécanique. Les funérailles sont tristement sobres et basiques, il n'y a pas d'émotion, il n'y a rien de "prenant". Même les échanges ensuite sont froids, sans réelle chaleur, même pas d'énervement.
Surtout, je trouve Diana particulièrement absente des événements ! Certes, il s'agit ici du titre de Nubia, mais quand même. L'ensemble se lit, mais Stephanie Williams & Vita Ayala proposent des personnages comme dépossédés d'âmes, de ce que ces Amazones peuvent et doivent être.
Un sentiment de froideur, un ensemble figé également favorisé par le dessin d'Alitha Martinez, qui propose des planches solides mais aux personnages très peu mobiles, très monolithiques. Ce n'est ni laid, ni raté, mais ça ne "prend" jamais.

Une deuxième partie bien faible, alors que la première l'était déjà. Bigre, ça n'augure rien de bon.

[mrcitrouille]

le X Lives truc c'est tellement du mauvais fanfic

[Ben Wawe]

Complètement.
Ca aurait fait un bon one-shot, ça donne une mini-série imbuvable.

[Hare Mageddon]

	Citation:			Posté par EsseJi
	Je rattrape enfin mon retard sur mes singles, et un seul mot à la fin de lecture de Nightwing #88: Titans Together!

Cela fait 2 mots !!

[Mr Honey Bunny]

	Citation:			Posté par Ben Wawe
	X Deaths of Wolverine #1 Ca accélère, enfin. Il est temps. Ca va vite, ça révèle quelques éléments, ça réunit les personnages. Ca a du sens, et ça prend sens. Mais. Bon sang. C'est quand même bien révoltant, ce que cette ère des X-Men fait aux personnages. Et notamment à Moira, qui perd ici tout son mystère et le charme amenés par le retcon de Jonathan Hickman. Elle devient ici une "pure" super-vilaine, avec une attitude dégoûtante et énervante. Bref. On a ici le Wolverine du futur, que j'appelle Wolverinator, qui explique ce qu'il fait là. On a donc, dans un futur proche, Forge qui intègre un dispositif derrière l'oeil de Logan, avant guérison, alors que des Sentinelles attaquent. Encore plus loin dans le futur, Wolverine apprend que Moira a tout organisé, pour faire venir les Phalanx. Wolverine récupère l'élément dans son oeil, et file dans le passé ; pouf, pouf, facile. Wolverinator explique tout à la Wolvie-Family, et ils interrogent le p'tit génie humain pour remonter jusqu'à Moira. Celle-ci va à Krakoa pour enlever Destinée, et y arrive en piégeant Banshee : elle l'attire, le convainc de l'aider et l'écorche, littéralement, en arrachant sa peau pour la "mettre", et ainsi passer un portail de Krakoa. WTF. Wolverinator et les autres arrivent, bagarre, et Wolverinator cède et sa part Phalanx prend le contrôle. De manière objective, tout ça se lit de manière efficace. Benjamin Percy accélère, certes enfin, mais quand même, il faut le reconnaître. Son intrigue ne révolutionne rien, mais ça reste pertinent, prévisible mais sans que ça soit mauvais. Les événements se succèdent sans déplaisir, et même Federico Vicentini hausse son niveau, avec des planches toujours nerveuses, mais réussies, plus sèches et dynamiques. Objectivement, donc, c'est mieux et "ça passe". Mais de manière subjective... put$in, mais c'est quoi leur problème, aux auteurs ? Sérieusement, tout le monde valide comment Moira gère Banshee, là ? Tout le monde accepte aussi de voir ce qu'ils font de Moira-X, très bon personnage central mais mystérieux du run de Jonathan Hickman ? J'écrivais il y a peu que j'étais déçu de la revoir aussi vite, car j'avais vu dans Inferno que Moira était l'avatar de Hickman ; mais là, pff. C'est nul. C'est moche. C'est dégueulasse. C'est révoltant. Et c'est juste foiré. Une mini-série qui avance enfin, mais qui passe par un passage révoltant, d'autant plus que c'est présenté comme "un détail". Pff.

Jusque là, j'aimais plutôt cette série qui, sans faire dans la finesse, était une surprise pour la direction prise (je ne m'attendais pas à voir Moira dans le premier épisode, ni à avoir une suite à Inferno). Mais là, non seulement Moira devient de plus en plus cliché, elle franchit surtout ici une ligne totalement irréversible avec Banshee, et ça n'a aucun sens ! (en plus ça n'apporte rien à l'histoire, on aurait pu raconter la même chose sans cette scène)

[Ben Wawe]

Exactement.
C'est du violence-porn.

[EsseJi]

She-Hulk #1: Rainbow Rowell avait prouvé sur Runaways qu'elle avait tout d'une véritable scénariste de slip, avec respect des personnages, de leur background, et l'envie de les faire avancer. La cousine Banner a donc droit à ce traitement.

On trouve dans cet épisode d'introduction diverses références, des bagarres musclées avec Titania jusque l'appartement prêtée par Janet Van Dine sous Byrne. Le tout dans un nouveau départ pour Jen, en pleine crise existentielle, va-t-elle un jour évoluer dans sa vie professionnelle?

Un petit cadeau au fanboy sublimé par le trait de Roge Antonio, le sleeper slip de cet hiver.

[EsseJi]

Crossover #12: du méta dans le méta. Cates s'est offert une pause dans son récit en se plaçant au centre de celui-ci. Après une rencontre entre Negan et son créateur, pleine d'honnêteté sur la notion de succès, il est temps d'avancer. Bleeding Cool et Alan Moore ont eu droit à leurs clins d'œil, la parenthèse peut se refermer.

[EsseJi]

Primordial #6: Home, sweet home. Tout ça pour ça, bien la peine de lancer des sub-plots comme les secrets d'états et du sous espionnage pour finir sur de la guimauve.
Au moins Sorrentino aura rendu de très belles planches et splash pages, et s'est essayé à varier son style, on retiendra ça.

[scarletneedle]

Un beau bordel ambiant que cette Reckoning War où Dan Slott ne laisse pas le lecteur respirer avec tous les fronts de la guerre.
Ca a autant le mérite de plonger le tout dans une ambiance anxiogène et inextricable (c'est le début hein) que le désavantage d'y voir parfois une tentative de meubler à défaut de creuser plus que cela l'histoire.
Après, pas de problème, ça sent bon l'épique, Dan Slott n'oublie pas de connecter ses intrigues avec She-Hulk (direction le TVA?) et ses sagas depuis le début de son run avec des apartés (Doom par exemple) mais sans un vrai fil conducteur.
Assez interloqué par le statut de Red encore plus butor que d'habitude (genre Batman lors de Darkseid War avec là aussi toute la connaissance, tiens, tiens....) quand il dispatche la famille aux 4 coins de l'univers. Quelque part, il fallait à Dan Slott une série pour installer son histoire, c'est tombé sur les Fantastic Four même s'ils sont les plus légitimes dans le Marvel Universe vu les liens avec les Watchers. A ce sujet, le one-shot à venir s'inscrit bien dans l'intrigue.
Ca se lit bien, très bien même par moments.
Un de mes regrets concerne Rachel Stott, pas par rapport à son taff assez bon, juste qu'une telle histoire aurait "mérité" un artiste Marvel bankable du moment. Après, elle risque de le devenir si elle maintient le rythme et le niveau comme, toutes proportions gardées, Ivan Reis suite à Sinestro War (le brésilien s'était déjà imposé chez DC avec Action Comics).

[EsseJi]

X-Men Legends #11: on s'y croirait! Vraiment cette impression de revenir 30 ans en arrière et de retrouver tous les parfums de cette époque. Rien n'a bougé, nos amis New Mutants sont tels qu'on les a connu, un véritable plaisir régressif. A noter quelques amusement avec la retro-continuité et l'apparition de Morlocks comme Feral, qui n'était pas réellement introduite à l'époque. Merci monsieur et madame Simonson, qui par leurs épisodes justifient l'existence de ce titre.

[scarletneedle]

Et le pétard mouillé de ce début d'année est attribué à Primordial pourtant par le binôme Lemire/Sorrentino qui ne m'avait jamais déçu : fin abrupte et expédiée sans réelle explication après avoir fait trainer les choses durant 5 épisodes.
Ca ne raconte pas grand-chose au final, aucun affect pour les personnages ou les animaux, message (quasiment) absent ou alors c'est pour marquer le vide sidéral ambiant.
Un truc qui se lit très vite et qui sera justement très vite oublié.

Lecteurs vf, ne vous laissez pas avoir par le nom des auteurs, c'est un gros raté.

[EsseJi]

Même son de cloche de la part de Miss EsseJi qui en le refermant tout à l'heure m'a lancé un regard du genre "c'est moi qui n'ai pas compris ou il n'y a rien de plus?".

[EsseJi]

Newburn #4: le gars qui police n'aime pas la police. Nouveau chapitre pour les aventures de Newburn, et comme à chaque épisode Zdarsky vient enrichir le background. On a eu jusqu'ici Newburn et les familles de mafias, Newburn avec la presse, et ici c'est les aventures de Newburn, embarqué contre son gré dans une enquête par la police.

Le personnage se dévoile d'autant plus, on a la certitude qu'il n'aime pas la police, et son fonctionnement à la mafieuse. Surtout quand on vient mettre son activité en péril, et accessoirement sa vie. Newburn c'est comme le Wolverine des débuts, le genre de perso pour lequel plus t'en apprend, plus il y a de zones d'ombres.

Une fois de plus l'exemple même de ce que doit être une ongoing en singles, des chapitres indépendants qui écrivent une grande tapisserie. Des aventures à la Pulp, fortes et condensées, mais fluide également, c'est bien rempli sans être lourd.

Par contre pour la back-up, toujours pas compris l'intérêt.

[Fletcher Arrowsmith]

	Citation:			Posté par EsseJi
	X-Men Legends #11: on s'y croirait! Vraiment cette impression de revenir 30 ans en arrière et de retrouver tous les parfums de cette époque. Rien n'a bougé, nos amis New Mutants sont tels qu'on les a connu, un véritable plaisir régressif. A noter quelques amusement avec la retro-continuité et l'apparition de Morlocks comme Feral, qui n'était pas réellement introduite à l'époque. Merci monsieur et madame Simonson, qui par leurs épisodes justifient l'existence de ce titre.

Les 3 épisodes des époux Simonson sont clairement au dessus de la mêlée même si ce n'est pas non plus si extraordinaire. En fait le principe reste finalement casse-gueule.
sur ce #11, pas de faute de gout, cela s'inscrit bien dans la continuité, sans rien forcer mais on sent bien que côté narration Louise Simonson est peu à l'étroit. Cela manque quand même de fluidité. J'ai préféré finalement leur 2 numéros précédents car cela permettait à Walter de plus aérer des planches, avec un script plus "simple".

C'est quand même un peu vain tout cela.