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J'ai bien compris la déviation narrative de King, hein, mais ça ne fonctionnait pas pour moi. De manière générale, sa recherche de voie formelle différente en permanence ne marche pas toujours sur cette ongoing, et ça brouille souvent la progression dramatique (ça délaie quand ça devrait accélérer, ça parle d'autre chose au mauvais moment, ça ne se focalise pas sur les éléments les plus pertinents...). Toutefois, King étant talentueux, il parvient aussi à toucher juste (et de façon originale) de nombreuses fois aussi. C'est le cas à mon sens sur ce numéro, très juste et surtout très humain dans des moments soudains, une phrase très courte... Certains aspects de l'écriture de King sont vraiment remarquables... et Lee Weeks est formidable ici. Un run trèèèès inégal pour le moment, mais tout aussi intéressant. Dernière modification par Oloreen ; 17/08/2018 à 16h22. |
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C'est vrai que c'est inégal ; mais jamais mauvais, et toujours intriguant. Et parfois d'une brillance absolue.
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#48
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Mais comme Ben, je me demande de quel ordre va être cette fin. King peut finir de façon un peu décevante par rapport aux espoirs suscités (c'est le sentiment que m'a procuré Vision), ou juste satisfaisante, bouclant son intrigue comme une tranche de vie (et on aurait déjà une des séries les plus intéressante de ces dernières années). Il peut aussi nous montrer une fin qui nous laisse autant pantois que certains épisodes de cette maxi, justifiant cette forme particulière et ce choix de focalisation si original dans ce cadre. Il peut montrer une maestria narrative, donner à sa structure un signifié révélé... tout cela pourrait donner à l'ensemble un statut de chef d'oeuvre. D'où une excitation interrogative quant à ce que va être cette fin. Et c'est une des raisons d'aimer cette forme d'histoires mensuelles! Les comics des fois, c'est vraiment cool. |
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Tout à fait
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- The Magic Order #3 : déjà la mi-temps de cette série et un énorme coup de théâtre à la clé. On ne s'ennuie vraiment pas en compagnie des ces magiciens plongés dans une vendetta digne de la mafia.
Millar sacrifie un personnage de premier plan, ce qui a pour effet d'avertir le lecteur que la menace est vraiment sérieuse. Mais c'est aussi une sorte d'auto-citation savoureuse à son chef d'oeuvre, Jupiter's Legacy, où la nouvelle génération est maintenant aux commandes face à un redoutable ennemi. Saura-t-elle être à la hauteur ? Coipel est impressionnant : non seulement il tient le rythme mais il produit ses meilleures planches. En en assumant dessin et encrage ! Son style est moins propre, moins lisse qu'avant, mais quel travail sur les textures, les compositions, le flux de lecture. Le regard est guidé magistralement et provoqué à bon escient (la dernière page est terrifiante). Le second acte promet beaucoup. A ceux qui reprochent à Millar de rien proposer d'innovant, je réponds qu'il ne réinvente peut-être pas la roue mais que c'est un sacré narrateur quand même ! - Pearl #1 : première série du nouveau "Jinxworld" de Bendis chez DC. J'avoue n'avoir jamais été client de Jessica Jones par BMB et Gaydos, pourtant la preview de ce titre m'a accroché. Le résultat est intriguant, mélange de romance et de série noire, avec des tatouages et des yakusas en arrière-plan. Etonnant, audacieux, atypique. Gaydos est un artiste qui m'a souvent paru lassant, mais son traitement déjoue les attentes. C'est à la fois très subtil (une mise en scène organique), bizarre (la colorisation est singulière) et d'une beauté improbable (tout semble vu à travers des filtres, doux ou violent). L'ambiance qui s'en dégage est envoûtante. Comme ça ne dure que six épisodes, s'engager là-dedans n'est pas très contraignant. La renaissance du "Jinxworld" s'annonce bien (j'attends encore plus impatiemment le retour de Scarlet et le début de Cover). |
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Bloodshot Salvation #12
Bloodshot Salvation #12
W : Jeff Lemire P : Doug Braithwaite Prolongation exceptionnelle des soldes cet été chez Jeff Lemire. Après Descender et Royal City voilà que le scénariste canadien met également fin à sa prestation sur un autre titre, le seul qui écrivait pour Valiant à savoir Bloodshot Salvation. L'auteur n'a pas à rougir il avait repris Bloodshot après The Valiant (qu'il co-écrivait) avec Bloodshot Reborn 19 numéros et un annual) puis la LS Bloodshot U.S.A. et enfin Bloodshot Salvation sans compter les one shot associés aux différents event (4001 A.D., book of death, Divinity III) C'est donc sur plus de 40 numéros que Jeff Lemire a écrit la destiné de Ray Garrison alias Bloodshot, un run conséquent donc. Ce dernier numéro clôture les intrigues misent en place depuis le début sauf éventuellement celle lié au futur de Bloodshot, en 4002, mais comme pour d'autres séries du scénariste je reste sur ma faim. Lemire, au contraire d'autre scénariste, ne rate pas ses fin d'arc ou run, mais par contre à tendance à les précipiter, comme si il n'avait pas su gérér le nombre de page qu'il lui restait. Ici le combat contre Rampage présenté comme l'ennemi ultime est expédié tout comme les retrouvailles entre Bloodshot et sa famille. Même si il se dégage de l'émotion de ce numéro gràce à un texte ad hoc, les conséquences et les pertes liés à ce final issue auraient mérité un autre traitement. Néanmoins je ne peux que vous recommander de lire en entier le run de Jeff Lemire chez Valiant, vous passerez un excellent moment car il y a peu de déchets tant la qualité est constante de bout en bout. En plus le scénariste a toujours été associé à des dessinateurs de qualité (Doug Braithwaite, Butch Guice, Paolo Rivera, Mico Suayan, Raul Allen, Tomás Giorello, Clayton Crain ou encore Lewis LaRosa). ma note : 7/10 Dernière modification par FA ; 18/08/2018 à 12h17. |
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Gideon Falls #6
Gideon Falls #6
W : Jeff Lemire P : Andrea Sorrentino Fin d'arc et contrairement au commentaire que je viens de faire sur Bloodshot Salvation #12, Jeff Lemire nous offre une excellente conclusion temporaire (car il y aura une suite dès octobre). Cette série n'a pas arrêté de monter en puissance depuis le début et si le premier numéro faisait craindre une série entièrement horrifique, elle a su évoluer pour proposer une enquête diaboliquement efficace dans une bourgade du fond des Etats Unis avec toutes ses peurs associées. Le travail sur les personnages a pris de l'importance révélant leur faille comme ici le père Wilfried et des bribes de son passés révélés. Devant les mystères de la grange et ses horreurs, les liens se tissent et la toile bien que plus exposée s'étend jusqu'à un twist final qui promet à la fois une nouvelle lecture et une suite qui s'annonce passionnante. Ce numéro remet à plat les certitudes du lecteur comme des personnages accompagnés par des planches d'Andrea Sorrentino aux compositions audacieuses faites pour désorienter les sens avec un quatrième mur en passe d'être franchi. Il y a clairement de l'audace dans la narration qui s'éloigne clairement d'un histoire classique pour mélanger les genres et désorienter le lecteur qui s'est cru en terrain conquis. Bref une réussite totale à mes yeux. ma note : 8/10 |
#53
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Infinity Wars #2
Infinity Wars #2
W : Gerry Duggan P : Mike Deodato Déjà un numéro de transition ? Oui et non. On assiste à l'affrontement entre Requiem et les gardiens des pierres associés à des héros et vilains terriens. Duggan sait y faire dans la façon de raconter l'ensemble avec assez de fausses pistes et de rebondissements pour ne pas s'ennuyer. Néanmoins comme souvent chez Marvel depuis de nombreuses années, le fait que l'action se passe sur la Terre avec des personnages urbain ne fonctionnent pas (comme le signal Rocket Racoon). Cela n'a pas l'intensité de Infinity Gauntlet par exemple. Pas mauvais, sympa à lire, j'attends quand même plus du prochain numéro car là je reste clairement sur ma faim même si l'apparition à la dernière page du Mephisto de 2018 laisse penser à d'intéressante perceptives. ma note : 6/10 |
#54
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Fantastic Four #1
Sur la forme, très mauvais numéro de Fantastic Four mais très chouette numéro de Marvel Two-In-One car les références sont enfin vraies pas du délayage comme sur la dite série satellite (qui ne pourra plus durer) ; sur le fond, Dan Slott caresse le fan dans le sens du poil et amorce déjà la thématique de la famille avec un une évolution attendue.
Après, pour une introduction avec autant de pages pour l'histoire principale à ce prix-là, ça pique un peu. Ce n'est ni bon, ni mauvais, juste un apéritif (limite un #0) hors de prix surtout que Justin Ponsor n'est plus là pour rattraper le dessin de Sara Pichelli (qui a besoin d'un encreur au passage) assez plat. A la limite, ça va plus vite pour la 2ème histoire dédiée à Fatalis où Dan Slott se débarrasse vite fait du statut hérité de Brian Bendis (bon il reste la question du polichinelle qui ressortira forcément à un moment) mais pas sûr que Simone Bianchi soit l'artiste idoine : c'est joli mais chargé comme une mule (à lire avec beaucoup de lumière autour). Quant à la pastille humoristique de Skottie Young, c'était pour devancer les retours du retour avorté mais bon l'humour aurait pu aussi porter sur la cargaison de Variant Covers où l'intégralité de la famille est présente quand ce n'est pas le cas en intérieurs... Après, si tu râles sur cette page, tu passes pour un pisse-froid mais pas de bol, elle m'a plus fait marrer qu'autre chose. Et pis créditer l'artiste en couverture pour une page (c'est très rarement le cas), c'est vraiment que Marvel voulait vendre sur l'idée qu'il y aurait en back-up une histoire dessinée par celui qui s'éclate plus chez Image en intérieurs que désormais chez marvel mais bon c'est un énième attrape-nigaud donc voilà quoi... Bien content d'avoir la couverture d'Arthur Adams, vivement le #2 pour compléter la frise en espérant que le contenu soit vraiment le retour espéré (watching... ) car j'ai confiance en Dan Slott.
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Alan Moore : "I should just keep me mouth shut, I just upset people." Ma galerie sur Comic Art Fans
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#55
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#56
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Oh, j'aime bien mais ça repose sur un postulat peut-être pas faible mais trompeur (le lecteur sait qu'ils ne reviendront pas dans ce titre), aussi chacune des références à un indice me laisse circonspect car faux à chaque fois quand justement ce #1 construit comme un épisode de la série satellite évite le faux-semblant.
Après, Chip Zdarsky réactualise avec talent la dynamique Ben/Johnny mais il a fallu attendre le dernier numéro pour que le 2ème apprenne la vérité (et avec le retour de la vraie série ça n'allait pas tarder). Oh, je ne juge pas Marvel Two-In-One que sur ce vide ou ce manque, ce serait de la mauvaise foi (quand bien même le titre du 1er arc jouait sur l'ambiguïté) sinon j'aurais arrête depuis longtemps. Il y a de très bonnes choses (comme le côté explorateur qui est la marque de fabrique de la franchise), à voir ce qui sera conservé. En plus graphiquement, le lecteur est gâté.
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#57
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C'est vrai que depuis l'annonce de la série de Slott & Pichelli, l'intérêt "principal" est retombé ; l'arrivée est connue, reste le chemin.
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j'ai arrêté Marvel Two-In-One au #6. Arc trop long, qui tourne en rond et même si j'aime beaucoup les récits d'exploration qui plus est dans des mondes alternatifs, Chip Zdarsky ne m'a jamais donné l'impression de ne pas savoir où il allait et n'avoir qu'une seule chose à raconter. Et puis du two-in-one avec uniquement les deux mêmes héros c'est une tromperie sur la marchandise. Néanmoins on aurait pu avoir avoir une autre lecture si Chip Zdarsky avait opté pour une narration plus dense et dynamique. En effet Chip Zdarsky raconte plus une histoire des Fantastic Four que les aventures de deux héros. Reed est remplacé par Doom, même si cette version pseudo gentille pseudo Iron Man est complètement raté et Susan par Rachna Koul. C'est sur ce concept que Zdarsky aurait du miser à fond. Et puis comme argumenté dans le topic sur Marvel d'août on ne peut pas juger complètement ce titre sur la partie graphique. Oui c'est joli et après. Les dessins désormais ne sont ils que des arbres pour cacher la foret ?
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#60
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Ha, c'est rigolo, je n'ai pas la même lecture.
Pour moi, Doom & Rachna ne sont que des faire-valoir, pour servir le fond, à savoir l'incapacité de Ben à révéler à Johnny sa vérité (et non plus la vérité), avec donc une multiplication de mensonges pour tenir quotidiennement. Rachna, par ses manipulations et mensonges, incarne la "bonne conscience" de Ben, celle qui permet de faire croire à Johnny que ça peut fonctionner, et au fond à Ben aussi ; Doom est la "mauvaise conscience", celui qui lui envoie en visage son mensonge et son erreur, ainsi que le jugement qui en ressort. Personnellement, j'aime beaucoup leurs rapports, via cette lecture. Mais il est évident que, intituler cette série ainsi, et sortir Fantastic Four avant la fin de celle-ci, c'est tirer une balle dans le pied de ce titre. |
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2018, août, comics, critiques |
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