Timeless #1
Ah, pas mal.
Jed MacKay, définitivement un nom qui monte chez Marvel, s'occupe d'une nouvelle mise en avant de Kang, à peine sorti d'une très bonne mini-série et peu avant un futur grand rôle au cinéma.
Le scénariste ne surfe cependant sur aucune modernisation ou recréation : on est bien dans le bon vieux Kang, bien conquérant et bien égocentrique. Et c'est bien.
Ici, Kang vient visiter un sociologue russe spécialisé dans les surhumains, et notamment les super-vilains, alors que ce fameux Petrov prépare un "grand livre" sur Dr Doom, qu'il voit comme le super-vilain qui marque le siècle. Il sera invité par Victor par la suite... mais Kang n'accepte pas cette mise en avant de cet ennemi personnel. Kang vient enlever Petrov, et l'emmène pour une semaine dans plusieurs périples temporels, pour lui montrer la puissance de ses conquêtes et de ses forces.
Tous deux passent ainsi aux temps barbares, mais aussi dans une base Oracle où Kang apprend que "quelqu'un" tente de refixer au Temps une ligne temporelle déviante. Il est persuadé qu'il s'agit d'un
Docteur Doom
et y va avec Petrov, afin de l'anéantir. Il découvre que c'est un
Reed Richards devenu fou face à une Apocalypse que les héros n'ont pu empêcher. Ce Reed a tué Victor, s'est greffé des Pierres d'Infini sur les yeux pour "garder" sa ligne temporelle, et a tué des Célestes (dont il a bu le sang, d'ailleurs).
Kang galère, semble sur le point de perdre mais
Petrov le sauve. Ce dernier est ramené chez lui, et semble s'intéresser à deux M qui rappellent le logo de Miracle Man.
Oh, et Kang a évoqué autant la Reckoning War que le futur Judgment Day de Marvel, qui convoquera les Eternels.
Et ben c'est bien, ça ! Jed MacKay maîtrise très bien la caractérisation de son Kang, conquérant et égocentrique, mais aussi puissant et intense. Bon, l'utilisation d'un partenaire comme "yeux du lecteur", c'est déjà vu mais c'est efficace. Les divers passages sont réussis, la surprise sur l'opposant est bonne et le final est un peu surprenant.
En soi, il n'y a rien que de l'attendu, ici, mais Jed MacKay gère bien son personnage et son intrigue. Kev Walker, Mark Bagley et Greg Land s'occupent chacun d'une partie, d'une période, et ça fonctionne. Walker reste épatant et intense, mais les deux autres livrent des copies correctes et réussies.
Un bon one-shot, avec toujours un beau travail sur Kang. Cool !
Je viens de lire et plus que la dernière page, c'est plutôt la première qui m'a surpris.