Urban News #4 - DC Infinite (2e partie)
Nouveautés DC 2022 et quelques grammes de nostalgie
François H
1 hr ago
Bonjour à toutes et à tous !
Au menu de ce quatrième Urban News, et à l’heure où Charlène B. vient de conclure les annonces des albums de mars & avril 2022 sur les réseaux, voici le détail des titres qui rejoindront BATMAN, SUPERMAN et WONDER WOMAN au sein de notre nouvelle collection DC INFINITE.
“MAIS COMMENT CHOISISSENT-ILS LES SÉRIES ?”
Moi, je pense que ça se joue à shifumi…
C’est peut-être une question que vous vous êtes un jour posée ?
La réponse est assez simple : on lit tout et on juge sur pièce.
Voilà, fin du mystère ^^
Bon, les choses sont bien entendu un peu plus complexes… Dans la mesure où nous avons choisi depuis les débuts d’Urban de ne pas adapter l’intégralité des publications de DC sur le marché français, le processus de sélection des titres obéit à plusieurs critères qui vont de l’intuition éditoriale au potentiel commercial en passant par notre affect totalement subjectif sur certains personnages, le tout soupesé à la lumière de nos années d’expérience. Mais la base reste bien l’analyse du contenu graphique et scénaristique.
Il faut donc lire, beaucoup, (oui, on n’a pas des métiers faciles…) mais toujours avec un certain recul. C’est à partir de ce moment précis que l’on quitte la lecture “loisir” pour adopter une lecture active, intégrant tous les critères mentionnés plus haut. Heureusement, il arrive qu’au cours de ces lectures “boulot”, on se retrouve pris par le récit, la narration ou la maîtrise visuelle d’un titre. Et quel bonheur quand les auteurs parviennent à nous remettre à notre place de simple lecteur ! On suspecte alors que ce qu’il s’est passé n’est pas anodin et qu’il y a de grande chance pour que vous, lecteurs et lectrices, preniez le même pied à vous perdre dans ces univers le temps de la lecture.
Chaque période de relaunch — ce moment où DC rebat plus ou moins les cartes de son univers et renouvelle ses équipes artistiques — nous replonge immanquablement en 2011, alors même que nous découvrions les séries du NEW 52 qui allaient intégrer quelques mois plus tard notre collection DC RENAISSANCE. Si certains titres ont été des évidences, d’autres n’ont pu révéler leur potentiel qu’à la lecture du premier arc, au minimum. Et c’est l’avantage que nous avions avec ce décalage de 4 à 6 mois par rapport à la publication américaine : nous avions suffisamment de recul pour étudier les trajectoires prises par chacune des séries et les inscrire dans un programme que l’on espérait le plus cohérent possible. Ça n’empêche pas les erreurs de casting (non, n’insistez pas… mon devoir de réserve m’empêche d’en parler ailleurs qu’autour de plusieurs pintes de bières), mais dans l’ensemble, le bilan a été plus que positif pour DC RENAISSANCE. On se rappelle avec une certaine nostalgie de ces week-ends où l’on partait avec 15 floppies sous le bras pour compulser l’ensemble, se rendre compte que le Batwing de Judd WINNICK & Ben OLIVER était plaisant mais que ses chances de rencontrer le public était finalement assez faible, que le ANIMAL MAN de Jeff LEMIRE & Travel FOREMAN était au contraire un pari que l’on voulait tenter, que les premiers épisodes de Scott SNYDER & Greg CAPULLO sur BATMAN étaient incontournables, etc. Et puis surtout, le mois d’après, dès octobre 2011, on découvrait tous ces titres présentés par leurs auteurs et éditeurs à la Comic Con de New York, en même temps qu’un public américain surexcité à la découverte de toutes ces annonces. Autant dire que l’on garde encore aujourd’hui un souvenir marquant de cette première convention. C’était le feu, vraiment. Il y avait une énergie et une envie de la part de toutes les équipes qui nous avait littéralement galvanisé. On rentrait donc de cette convention avec une motivation décuplée par nos rencontres avec les auteurs que l’on traquait à la fin des panels ou que l’on retrouvait à leur stand de l’Artist Alley. Tous ces auteurs à qui on remettrait en mains propres leurs albums en VF à la convention suivante.
Eh bien, avec les titres INFINITE, et sans vouloir survendre ce qui vous attend à partir de janvier, on a retrouvé un peu de ce même enthousiasme. Bon, la convention et le contact avec les équipes créatives en moins, évidemment, mais il y a bien quelque chose de cette effervescence passée. Joshua WILLIAMSON, Tom TAYLOR, Becky CLOONAN, Stephanie PHILLIPS, Jeremy ADAMS, Phillip KENNEDY JOHNSON, James TYNION IV… On sent qu’en l’absence des “gros noms” des années passées, cette nouvelle génération d’auteurs a parfaitement conscience du défi mais surtout de l’opportunité qui leur est offerte par DC de s’illustrer sur ces personnages iconiques. On espère que ces titres sauront vous convaincre par leurs qualités et l’investissement de leurs équipes artistiques.
Maintenant, par où commencer ?
Je vais voir si je peux regrouper les titres par ensembles…
HARLEY QUINN INFINITE
Retour dans un univers partagé
La proposition de Stephanie PHILLIPS pour la série HARLEY QUINN INFINITE offre une évolution intéressante par rapport aux précédents runs d’Amanda CONNER & Jimmy PALMIOTTI de 2011 et 2016. Le plus gros changement, c’est notamment le retour d’Harley dans un univers véritablement partagé avec les autres héros de Gotham. Exit la petite communauté de Coney Island donc… Ainsi, cette nouvelle série démarre au terme de l’arc JOKER WAR de James TYNION IV (en résumé, et désolé pour les <SPOILERS> : ville ravagée, Bruce Wayne ruiné, politique anti-vigilant du maire Nakano </SPOILERS>). A croire que sa brève carrière d’héroïne aux côtés de Batman lors de l’assaut du Joker contre Gotham a laissé quelques traces, puisque Harley semble motivée pour poursuivre sur cette voie et trouvera sur son chemin une nemesis avec qui elle partage un background de psychanalyste : le docteur Hugo Strange.
On retrouve dans cette nouvelle série l’énergie délirante propre au personnage d’Harley (ses interactions avec Batman fonctionnent vraiment bien), et j’y ai surtout vu l’influence de l’excellente série animée HBO de Justin HALPERN, Patrick SCHUMACKER et Dean LOREY, actuellement disponible sur Toonami.
Tiens, en parlant de la série animée, nous publierons courant 2022 son adaptation comics proprement dite intitulée Harley Quinn: The Animated Series: The Eat. Bang! Kill. Tour (paye ton titre à rallonge) et réalisée par deux autrices de grand talent : Tee FRANKLIN & Max SARIN, co-créatrices de l’excellente série Giant Days, disponible en VF chez Akileos. On vous en reparlera le moment venu.
Visuellement, HARLEY QUINN INFINITE opère un sacré virage avec le dessin de Riley ROSSMO. Ca a d’ailleurs donné lieu à des discussions intéressantes au sein de l’équipe où, basiquement, j’ai compris que j’étais vieux ^^ Sans être le premier fan du style graphique de ROSSMO, il faut reconnaître qu’il colle parfaitement au ton de la série et qu’il ajoute un esprit cartoon qui fait définitivement basculer la série dans la catégorie comédie.
✓
JOKER INFINITE
Send in the clown…
Et puis, nous avons JOKER INFINITE, une série à suivre scénarisée par James TYNION IV (un nom que l’on va beaucoup entendre en 2022) et principalement dessinée par Guillem MARCH. Ca peut paraître paradoxale, mais sur le papier, le projet n’avait rien pour me rassurer. Je m’explique.
Historiquement, en 1975, sous la direction de Julius SCHWARTZ, DC avait donné au Joker sa propre série à suivre mais, au-delà des limitations imposées par le Comic Code Authority (le Joker ne pouvait tuer personne et devait terminer chaque épisode en prison), les auteurs s'étaient retrouvés piégés par l’essence même du personnage : un monstre, si terrifiant soit-il, ne perd-il pas tout son intérêt lorsqu’il se trouve exposé en pleine lumière, à chaque page de sa propre série ? Dennis O’NEIL, scénariste du premier épisode, se souvient :
“Je suis passé dans le bureau de Julie SCHWARTZ, et il m'a annoncé: ‘Nous allons lancer une série sur le Joker’. J’ai tout de suite senti des alarmes se déclencher, je sentais les problèmes qu'une telle chose entraînerait… mais c'était un boulot comme un autre.”
- Back Issue! #45 (2009)
L’aventure sera de courte durée puisque la série cessera de paraître après 10 numéros. On ne sait pas si James TYNION IV a pu consulter le titre de 1975 et en tirer ses propres conclusions. Reste qu'il a sans doute choisi l'angle le plus pertinent pour sa série en faisant du Joker un personnage secondaire, une entité en creux et à la fois omniprésente, laissant toute la lumière à un autre personnage secondaire souvent négligé : James Gordon. Pour renforcer cette première bonne intuition, le jeune scénariste a été puiser à la source de deux oeuvres majeures de l’histoire des comics parus depuis la désastreuse expérience de 1975 : KILLING JOKE et BATMAN ANNEE UN. Deux références que le scénariste a parfaitement su intégrer à sa série. De la première, il reprendra le traumatisme originel subit par James Gordon, occupant depuis KILLING JOKE, aux côtés de sa fille Barbara, les premières marches du podium dédié aux plus grandes victimes du Joker. Gordon, commissaire déchu depuis les événements de JOKER WAR, se remémore alors les débuts de sa carrière, et de ses quelques rencontres avec le Mal absolu.
Gordon devient dès lors le personnage principal de la série lorsqu’il accepte la mission de traquer, mais surtout d’assassiner, le Joker, un choix auquel Batman ne pourra jamais se résoudre. Et quel meilleur assassin qu’une ancienne proie dont le clown meurtrier ne se méfiera jamais assez… De BATMAN ANNEE UN, TYNION IV reprendra la narration tout en monologue intérieur de Gordon. Un procédé fluide et terriblement efficace qui nous replonge avec un certain plaisir dans les pages de ce grand classique et donna à cette traque un goût de suite spirituelle, quelques 35 ans plus tard. Le tout est illustré par un Guillem MARCH habité fait du Joker l'une des plus belles surprises de l'ère DC INFINITE.
✓
NIGHTWING INFINITE
Un acrobate à Blüdhaven
Avec NIGHTWING INFINITE, Tom TAYLOR et Bruno REDONDO, déjà à l’oeuvre sur la meilleure incarnation de la Suicide Squad depuis John OSTRANDER avec SUICIDE SQUAD RENEGATS, reprennent du service pour ramener Ric… pardon Dick Grayson à Blüdhaven. L’avantage d’un scénariste comme Tom TAYLOR, au-delà de ses compétences techniques pour construire une intrigue et maintenir l’intérêt du lecteur tout du long, c’est son amour évident pour les personnages DC. On le savait grand fan de Superman (on y revient plus bas), on le découvre également très attaché à Nightwing.
Sa compréhension de la psychologie du personnage, de sa relation avec Barbara, autre personnage très bien écrit de la série, créent un lien affectif avec le lecteur dès les premières pages. C’est assez étonnant de se voir sourire en lisant ces répliques et de penser “Ouais, c’est exactement ce que dirait Dick…”. Ajoutez à ça une capacité à intégrer de nouveaux éléments cohérents au background du personnage et vous tenez l’une des meilleures séries DC de 2022.
Et je n’ai même pas encore évoqué l’implication de Bruno REDONDO que l’on savait déjà doué mais qui trouve sur cette série un terrain d’expérimentations graphiques exceptionnel, qui ne sera pas sans rappeler quelque chose aux fans de David AJA sur la série Hawkeye de Matt FRACTION. Pour le #87, Bruno REDONDO est même allé jusqu’à transformer l’intégralité du numéro en un strip d’action continu. Tom TAYLOR commentait sur Twitter qu’il s’était pas mal cassé la tête pour l’écriture de cet épisode et on comprend pourquoi !
✓
ROBIN INFINITE
Le retour de l’enfant terrible
On quitte l’ambiance urbaine de NIGHTWING pour tout à fait autre chose avec la série ROBIN INFINITE de Joshua WILLIAMSON, consacrée à Damian Wayne. Et quand je dis '“tout à fait autre chose”, je fais référence à cette vibe “Opération Dragon” qui émane du titre puisque c’est bien un hommage aux films de kung-fu des années 1970 que le scénariste convoque dans cette série (pour les cinéphiles d’une autre classe, on peut aussi faire référence au Grand Tournoi de Jean-Claude Vandamme, comme ça, pas de jaloux
).
J’avais personnellement un peu perdu de vue la trajectoire du fils naturel de Bruce Wayne (et créature de Grant MORRISON) depuis la fin du run de Peter TOMASI et Patrick GLEASON sur la série BATMAN & ROBIN, et c’est avec une certaine curiosité que je l’ai retrouvé dans cette nouvelle série qui mettra ses compétences martiales mais aussi son arrogance légendaire à contribution. C’est rythmé, bien dialogué, avec un dessin de Gleb MELNIKOV parfaitement dans le ton. Une série appelée à prendre plus d’ampleur au terme de son premier tome avec l’arc Shadow War qui impliquera Deathstroke, Batman et toute la dynastie des Al Ghul.
Plus d’infos (en français) à ce sujet sur Comicsblog.
✓
SUPERMAN SON OF KAL EL
L’autre fils prodigue
On retrouvera aussi Tom TAYLOR au scénario de la série SUPERMAN SON OF KAL EL. En lien avec la décision de Superman de quitter la Terre dans la série de Phillip KENNEDY JOHNSON (lire Urban News #3) et d’en confier la garde à son fils Jonathan, on découvre un héros en pleine construction malgré ses expériences passées : ses aventures avec Damian dans la série SUPERSONS de Peter TOMASI & Jorge JIMENEZ, son pèlerinage avec son grand-père kryptonien évoqué dans CLARK KENT : SUPERMAN de Brian Michael BENDIS & Ivan REIS et son retour vers le futur dans LEGION OF SUPERHEROES du même scénariste. Tom TAYLOR est, de son propre aveu, un grand fan de Superman et il a ici l’occasion de marquer la mythologie du personnage en écrivant les aventures de son fils.
Tom TAYLOR fera d’ailleurs un lien avec la série NIGHTWING INFINITE puisque dans l’épisode #83 de Nightwing, Superman demandera à Dick d’être pour Jon ce qu’Alfred a été pour lui : un guide et un mentor. Ce sera l’occasion pour les personnages de se retrouver au sein de la série NIGHTWING INFINITE le temps de deux épisodes dans notre tome 2 (dans les épisodes #89 et #9 de leur série respective). C’est beau un univers partagé quand on sait s’en servir
Et si vous vouliez une preuve que Tom TAYLOR est vraiment un chic type :
Merci Tom :’)
FLASH INFINITE
Le retour de Wally West !
Et on poursuit ce tour d’horizon avec FLASH INFINITE de Jeremy ADAMS qui signe avec sa série le retour de Wally West dans le rôle-titre. De quoi nous faire oublier la tragédie de HEROES IN CRISIS. De quoi également nous faire oublier les deux épisodes de Future State : Flash dont le ton très sombre m’avait vraiment surpris. Jeremy ADAMS prend ici le total contre-pied en débutant son run par une course symbolique entre Barry Allen et Wally West qui enverra accidentellement Wally visiter diverses époques comme autant de clins d’oeil à la mythologie des différentes générations de Flash. Il y avait un certain challenge à passer après l’impressionnant run de Joshua WILLIAMSON sur le personnage et ce nouveau scénariste (dont j’avoue n’avoir jamais entendu parler) a su imprimer sa marque dès le premier épisode. Si vous vouliez du Flash fun, inventif et surprenant à chaque numéro, vous serez servis !
✓
SWAMP THING INFINITE
Les racines d’un mal…
Déjà “subtilement” évoquée lors de la précédente newsletter, la série SWAMP THING INFINITE de Ram V & Mike PERKINS trouvera également sa place au sein de notre collection DC INFINITE. Initialement prévue comme une maxi-série de 10 épisodes, elle s’est vue augmentée récemment d’un second arc de six épisodes. Et parce que le run prend racine (hu hu) dans le futur possible de FUTURE STATE, nous inclurons les deux épisodes concernés au sein de notre premier album.
C’est un nouvel avatar de la Sève que Ram V nous présente avec le personnage de Levi Kamei et dont il liera la destinée à celle de son frère dans une relation particulièrement violente. Une lutte fratricide, la perte de contact de notre civilisation avec la nature qui lui a donné vie, un hommage aux épisodes d’Alan MOORE comme à ceux de Lein WEIN, tout ça et bien plus encore… Ram V et Mike PERKINS (parfait sur le titre) réalisent un récit très personnel et apporte une diversité bienvenue, dans le ton et les thématiques, à cette nouvelle ère DC INFINITE… Un peu à la manière dont Scott SNYDER et Jeff LEMIRE nous avait enchanté avec l’intrication de leur série SWAMP THING et ANIMAL MAN.
ET LES AUTRES TITRES ?
Work in progress…
Eh bien, si vous n’avez pu vu citée votre série préférée, c’est qu’elle est apparue moins prioritaire sur d’autres (sorry…). Comme dit plus haut, notre objectif n’est pas de tout publier mais bien de sélectionner et, en un mot, éditer l’offre initiale de DC. On se donne rendez-vous dans une prochaine newsletter pour faire un point sur les potentielles nouvelles séries DC INFINITE.
RETOUR DES TITRES CLASSIQUES
Back to basics
Je vous ai beaucoup parlé des nouvelles séries DC INFINITE, mais ce programme de début d’année ne serait pas complet sans évoquer le retour de titres DC CLASSIQUES (publiés entre 1985 et 2011) qui nous tiennent particulièrement à coeur.
Avec JUSTICE SOCIETY OF AMERICA : LE NOUVEL ÂGE, on s’intéresse à la première équipe historique de super-héros DC, véritable inspiration de la Justice League moderne. Ce récit en deux volumes de Geoff JOHNS correspond à une seconde époque dans le run du scénariste sur la série. Pourquoi ne pas commencer par le tout début de la série ? En toute transparence, c'est une façon pour nous de tester la réceptivité du lectorat sur cette équipe que nous n'avons jusqu'ici que peu développer dans notre catalogue. Si le public répond présent, nous pourrons alors sereinement envisager la publication de la
première époque de la série JSA, lancée par David S. GOYER, James ROBINSON et un Geoff JOHNS débutant, dans un run de 4 volumes de plus de 500 pages chacun. On espère sincèrement pouvoir s'engager dans cette publication par la suite, ne serait-ce que pour la qualité de son écriture et cette proximité quasi-immédiate entre le lecteur et ces personnages. C'est, à mon sens, une expérience de lecture qui tend à disparaître avec les productions plus récentes qui ont certes d'autres qualités mais rares sont celles à mettre en avant de si belle manière l'héritage des personnages DC, de ces liens qui vous donnent l'impression de lire une saga familiale. Et c'est pour retrouver un peu de cette écriture emblématique de toute une période de DC que nous publierons courant 2022 d'autres séries tirées de l'ère DC CLASSIQUES (entre 1985 et 2011).
Deux autres titres des années 2000 seront également au programme cette année :
JOE KELLY PRESENTE JUSTICE LEAGUE (coll. DC SIGNATURES), réalisé en 2002 à la suite de la série JLA de Grant MORRISON et Mark WAID. La manière dont Joe KELLY (Deadpool, Action Comics, I Kill Giants) s’est emparé du concept de l’équipe pour développer les interactions entre chaque membre de la Ligue me fait penser une version adulte de la série animée Justice League des années 2000, le tout principalement illustré par Doug MAHNKE au meilleur de sa forme.
Ainsi que
GREEN LANTERN CORPS (coll. DC CLASSIQUES) de Geoff JOHNS, Dave GIBBONS, Peter TOMASI et Patrick GLEASON publiée en 2005. C’est l'occasion pour nous de combler un trou dans notre catalogue et de vous proposer dans une édition de 3 beaux volumes ce bijou d’action et de space opera.
✓
RECOMMANDATIONS PERSONNELLES
Et si vous me demandez mon avis…
A la recherche d’un recueil de John BUSCEMA sur le Silver Surfer, je suis tombé sur les Artisan Edition de l‘éditeur IDW et… la claque ! Je connaissais le Artist Edition du même éditeur (format original des planches, cartonné, cahiers cousus), mais la rareté, le prix et la praticité de lecture m’ont toujours un peu rebuté. Ici, il s’agit d’un format légèrement plus petit que l’Artist Edition, souple, dos carré collé, reprenant en noir et blanc les arcs mythiques des plus grands auteurs. (pour un comparatif complet des deux formats, c’est par ici). J’attendrai encore un peu pour le Silver Surfer, mais je me suis déjà procuré l’Artisan Edition du Daredevil Born Again de Frank MILLER et David MAZZUCCHELLI et c’est un vrai plaisir de découvrir le trait du dessinateur débarrassé (eh oui…) de sa colorisation. Quand en plus on vous propose des feuilles de calques qui viennent compléter la mise en page de certaines couvertures, et le tout pour un prix correct d’à peine 40€, il n’y a plus de raison d’hésiter. Déjà disponibles :
John Romita's The Amazing Spider-Man Artisan Edition
Steranko’s Nick Fury Agent of S.H.I.E.L.D. Artisan Edition
Walter Simonson's The Mighty Thor Artisan Edition
Jack Kirby's Fantastic Four Artisan Edition
Kevin Eastman’s Teenage Mutant Ninja Turtles Artisan Edition
Gil Kane’s The Amazing Spider-Man Artisan Edition
Mike Mignola's Hellboy In Hell and Other Stories Artisan Edition
Wally Wood's EC Comics Artisan Edition
Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à vous renseigner auprès du réseau Pulp’s.
Bravo à nos confrères dont les titres comics ont retenu l’attention du jury d’Angoulême ! C’est toujours une bonne chose de voir ce pan de la pop culture aussi bien représenté. On espère bien être de la fête l’année prochaine !
Sélection officielle
Dédales Tome 2 de Charles Burns (Cornélius)
Fox Boy Tome 2 de Laurent Lefeuvre (Komics Initiative)
Panorama de Michel Fiffe (Délirium)
Le Flot de Souvenirs de Glenn Ganges (Delcourt Comics)
Teenage Mutant Ninja Turtles Tome 14 de Tom Waltz, Kevin Eastman, Dave Wachter et Cory Smith (HiComics)
Sélection Polar
Goodnight Paradise de Joshua Dysart et Alberto Ponticelli (Panini Comics)
Reckless d'Ed Brubaker et Sean Phillips (Delcourt Comics)
Sélection Patrimoine
Sky Masters of the Space Force de Jack Kirby et Wallace Wood (Komics Initiative)
Sock Monkey de Tony Millionaire (Huber)
Stuck Rubber Baby de Howard Cruse (Casterman)
Sélection Jeunesse 8-12 ans et 12-16 ans
Ours de Ben Queen et Joe Todd-Stanton (Editions Kinaye)
Lightfall Tome 1 de Tim Probert (Gallimard Jeunesse)
Snapdragon de Kate Leigh (Editions Kinaye)
Et mention spéciale à l’ami Sylvain REPOS pour son Yojimbot doublement remarqué dans la sélection officielle et dans le prix lycéen !
Le tome 2 sort le 28 janvier 2022 et pour écouter l’auteur parler de sa série, ça se passe chez First Print.
✓
PETITES ANNONCES
Message à caractère informatif
J’apprends, à l’heure de boucler cette newsletter, une excellente nouvelle : Tom TAYLOR vient tout juste de signer une exclusivité avec DC. Toujours plus de Tom TAYLOR, c’est toujours une bonne nouvelle. Je vous reparlerai d’ailleurs courant 2022 de sa maxi-série Dark Knights of Steel, dessinée par la talentueuse Yasmine PUTRI.
Et c’est la fin de cette quatrième newsletter qui a bien pris son temps, la faute à une fin d’année particulièrement intense ! Pour la dernière newsletter de 2021, je vous prépare un focus sur les titres de James TYNION IV ainsi qu’un panorama de nos titres URBAN INDIES EN 2022. A très bientôt !
François