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Les salons BD: la discussion
Depuis peu, je vais voir des auteurs BD franco-belges dans des salons BD, essentiellement des auteurs de Fluide Glacial, et je remarque des différences notables avec l'ambiance des conventions comics.
La véritable différence est qu'avec les FB, on ne vient pas avec ses albums, on les achète sur place. Je ne le savais pas, je venais avec les miens, ce qui a donné des scènes où les auteurs étaient surpris que je connaisse le contenu, forcément je les avais lu! Car quel est l'intérêt de faire signer un livre qu'on ne connaît pas? J'ai posé la question sur un groupe FB et on m'a donné quelques arguments, qui sont pêle-mêle: financer le festival, donner un pécule à l'auteur, faire la chasse aux amateurs de dédicaces, privilégier la découverte, etc. Oui mais alors, que dire à l'auteur devant soi si on ne le connaît pas, ni lui ni son livre? De plus, à mon avis cette pratique encourage la revente de dédicace plus qu'elle ne l'empêche. Enfin, que faire d'un livre acheté, dédicacé, si une fois lu il ne vous plait pas? Je vous laisse ici un exemple de commentaire que j'ai reçu:
En salon comics, on n'a généralement pas de libraire qui vient absolument vendre le dernier album de l'auteur. Un exemple concret pour Bachalo à Valenciennes, il n'a pas d'actu en vf, comment ça va se passer? Tout ça pour dire que je trouve le monde du FB hyper vénale, et on peut dire ce qu'on veut de l'industrie du comics et ses auteurs, mais au moins eux privilégient la rencontre avec le public que la vente forcée. |
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Tous les festivals ne font pas achat obligatoire de la bd..tu as même des systèmes mixtes où tu peux amener tes bd et pour certains auteurs bien précis tu as achat obligatoire ( si c est un stand bd qui paie l hôtel et resto pour le faire venir).
De plus à moins de tomber sur un scénariste tu as un free sketch. Justement le monde de la bd n est pas encore habitué à la commission payante . Ça reste marginal Dire que c est vénal tu y vas fort, la majorité des dessinateurs donnent de leur temps gratuitement. Tous les festivals n ont pas de subventions de la mairie ou la location de la salle gratuite. Donc oui acheter une bd c est les soutenir Le système comics est vénal. Y a de moins en moins de free sketchs, avoir un bust à moins de 200 euros relève de l exploit. Ey les artistes fb restent toujours heberlues qu on paie pour un dessin |
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Petite précision, je ne suis pas un sketch Hunter. Je vais plus en salon pour la rencontre, si j'ai une signature à mon nom et une discussion j'ai tout gagné.
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En effet, comme le précise Gambit c'est très loin d'être une généralité. Sur St Malo il y avait, par exemple, un peu les deux systèmes, selon l'éditeur. Soit l'éditeur arrivait avec son stock et demandait d'acheter sur place, soit les autres s'en foutaient. Les deux seules dédicaces que j'ai eu sont sur des albums que j'avais amené avec moi…
Ca c'est pour des grands festoches. Pour des plus petits évènements, il se peut qu'un salon soit en partenariat avec une librairie, mais souvent c'est pour "obliger" les exposants à ne pas vendre sur place, à passer par eux, ou tout simplement pour avoir à la vente les albums des exposants… On m'a même une fois fait le coup avec mon petit Artbook, me forçant ainsi à devoir reverser 30 % du machin… L'idée est néanmoins, bien plus que d'amener "d'éventuels lecteurs à "découvrir" des albums sur place" (ce qui est un lieu commun, c'est la base même de n'importe quel salon/convention/festival, qu'importe son système de fonctionnement interne), de rentabiliser le coup d'un gros stand, pour certain ou encore une fois réguler les achats sur un salon (en plus d'assurer aussi la présence des albums des exposants à l'achat pour les visiteurs). Mais je n'ai jamais vu qui que ce soit se faire jeter d'un stand parce qu'il avait amené ses propres albums (ce qui ne veut pas dire que ça ne se fait pas, juste que je ne l'ai jamais vu). Souvent si ça pose problème, on peut "marchander". Après, je trouve aussi pas mal de limiter le nb de dédicaces par tête de pipe, quand je vois débarquer les hordes de "chasseurs" avec leur énormes sacs (je reviens de St Malo et c'était notre moment de rire exaspéré du matin, quand on voyait les portes s'ouvrir) déferler sur les stands, la pile sous le bras, je me dis qu'un peu de modération c'est aussi du respect pour tous le monde, auteur comme les autres festivaliers. Je serais curieux d'avoir le retour de Laurent "Aegnor" sur ce coup là… ou encore Julien pour la façon de fonctionner du festival de Lille. Ensuite, et là je suppose uniquement, je pense que les conventions comics US ou anglaises ne fonctionnent pas selon ce système "partenaires libraires", chacun gère son stock ou alors les stands de revendeurs (comics shop ou collectionneurs) font le relais pour avoir sur place les comics/tpb des auteurs présents. Du coup, il n'y a aucune contrainte liée à la nécessité d'acheter sur place, ça n'aurait pas de sens. Mais la question que je me pose c'est, est-ce que sur les conventions comics il y a des stands d'éditeurs avec des invités maison, comme on a ici ? (De tête, dans les deux UKCAC que j'ai fait, les auteurs avaient leur stand individuel)
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Mon site (qui date ) Dernière modification par FredGri ; 29/10/2024 à 15h52. |
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Merci de ton retour pro Fred. Si comme tu le suggères Aegnor pouvait partager son avis je serai preneur.
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Oui oui les éditeurs en comics amènent leurs invités qui n ont pas forcément de stands ensuite et ne restent que sur le stand urban ou panini
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Et moi par expérience de gros événements à l'américaine comme ceux de Gand ou Bruxelles.
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Je vais remettre ce que j'ai mis dans ton post sur le groupe FB ^^ (en développant, bcp bcp ^êt mettant des noms ou années choses que je ne voulait pas faire sur FB)
J'ai eu la chance de participer à l'organisation de salons (plus Littéraires que BD) il y a fort longtemps (on parle du milieu / fin des années 80), en vrac, le salon du Polar (Montigny les Cormeilles , 95; salon du livre Jeunesse (plusieurs en région parisienne), Salon du Jeu de Rôle et Reflexion (en partenariat avec Casus Belli) , Paris... ) même si ces salons étaient financés par des institutions (mairies, collectivités pour une part) ou du privé (avec Casus) ces salons ont toujours été des "vitrines". Les collectivités faisaient bosser leurs salariés sur le salon (avec quelques partenariats bénévoles ou gratuit pour la déco / mise en place) , et appel à bénévolat pour tenir les stand, accueil ... les lieux appartenant aux collectivités , c'était réglé ... Concernant les auteurs invités, c'était toujours dans un premier temps des régionaux (moins de frais de déplacement) et 1 ou 2 tête d'affiche qui étaient défrayées, et dédommagées (comprendre une enveloppe pour remercier du déplacement). Le salon avec Casus, avait été financé grâce aux partenariats publicitaires du magazine, et les invités présents avaient été défrayés, et dédommagés (voir plus haut -- dans le cas d'invité Intl, chose qui se fait encore, il fallait voir une personnalité en voyage en Europe, en vacances dans le coin, ou sur une tournée déjà prévue ou on ajoutait des dates ...) Mais dans les 2 cas, les ventes étaient un bonus, le but était de servir de vitrine !!! Attirer du monde pour venir voir les auteurs, leur parler, se faire signer des trucs ... Si il y avait des ventes c'était un bonus. (les entrées servaient à couvrir les frais). Dés qu'un éditeur voulait un stand pour être présent, il devait payer la location du Stand (et si il voulait amener un auteur de son écurie, en plus, c'était aussi à sa charge). A la même époque je faisais aussi parti des "amis" de Impressions (la librairie de Sylvain Insergueix, historien de la BD, Editeur, ... ) et il demandait à ses fidéles client de tenir la boutique quand il était en vacances ou tenir les stands sur certains salons quand il avait besoin de bras (il tenait souvent les stands pour Delcourt et Glénat) et quand il organisait des séances de dédicaces dans la boutiques les régles étaient toujours: - Priorités aux auteurs proches, repas (et +) offert , et les habitués de la boutique pouvaient laisser leurs BD pour avoir des dédicaces (pas besoin de faire la queue). (Je me souviens qu'il y a quelques auteurs qu'il ne voulait plus recevoir - me demandez pas , je ne sais plus qui avaient mal ré/agis). Le but était de faire plaisir aux habitués (ou même moins habitués) , un petit plus.. l'achat de BD n'était pas assujetti à la dédicace. Je sais que tout a changé à la fin des 90's début 00's ... Ou le but est maintenant de rentabiliser les salons pour les participants (pas les auteurs, sauf certaines gros vendeurs, qui sont grassement dédommagés) mais les maison d'éditions qui se font leur pub, marquent leur présence, mais en plus veulent se faire du Fric . Il y a très très longtemps que je ne fais plus de salon (ni même de dédicaces en Librairie) mais il y a un très gros salon littéraire (et BD) à Montaigu, qui a une aura plus que régionale, et on y a été il y a quelques années voir les régionaux de l'étape (JC Gaudin entre autre) dont ma femme aime bien les séries (Marlysa et consorts) ... Mais je suis incapable de me souvenir si on avait le droit ou pas d'amener ses propres albums... (ma femme a pris le 1er tome de Mylenia, auto édité, qui n'était pas encore sorti, qu'il a dédicacé). On avait prévu une Itw, mais malgré plusieurs relance (oui oui , on fait ça, rien de rien.. et j'ai lâché après 5 relances *). Le salon est entièrement financé par la mairie (avec encart publicitaire des nombreuses entreprises du secteur..) et pas de frais d'accès (de mémoire). [edit] j'ai un peu expurgé mon texte, vu que je partais un peu dans les souvenir plutôt que le fait. * en général après 4 relances, sans retour, d un auteur pour une ITW, j'envoie la chanson de Bardot ... (et je peux vous confirmer qu'ils ne sont pas nombreux ceux qui ont le sens de 'humour).
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Shoot Shoot don't talk |
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Faisant tous les gros festivals bd de France, je rebondis à mon tour.
Je ne connais personnellement pas de festival qui oblige à faire dédicacer les albums vendus sur place. Oui, l'achat sur place est de plus en plus obligatoire. Mais souvent, c'est n'importe quel album de l'auteur. Ensuite, libre à chacun de tendre le livre qu'il veut au dernier moment. Dans le BIG FOUR (Angoulême, Saint Malo, Amiens, Blois), les stands "éditeurs" sont tenus par des libraires. Des stand assez couteux. A Quai des bulles, un ami éditeur "moyen" me dit qu'il ne sera pas rentable au final, et encore se passe-t-il des services d'un libraire. Donc, petit à petit, les libraire ont poussé à l'achat pour rentabiliser leurs frais. Si tu fais travailler pendant trois jours trois à quatre personnes, que tu loges et nourris, tu n'as pas envie de finir sans ventes. Mais une fois le livre vendu, ce qui est signé, ils s'en fichent. L'éditeur maintenant. C'est lui qui fait les invitations sur ces festivals qui n'invitent pas eux-mêmes des artistes (sauf Amiens, qui le fait sur un des deux week-ends). Il privilégie les gros vendeurs et les titres de l'année qu'il veut pousser à la vente. Les gens pas rentables ne seront pas invités (scénaristes en tête, cf mon propre cas). Arrivent donc les auteurs. Aujourd'hui, un auteur ne gagne pas sa vie. Imaginez que dans le meilleur des cas, quand vous lui achetez un livre en festival, vous lui faites gagner 3€. A raison d'une vingtaine de titres dédicacés par jour, pour un bon vendeur, cela fait 180€ de gagné sur le week-end. Argent qui rembourse son avance sur droit versé par l'éditeur. C'est pas grand chose, mais l'auteur a lui aussi intérêt à ce que l'achat soit obligatoire sur stand. La plupart du temps, l'auteur se fiche de ce qu'on lui fait signer. A moins qu'il n'ait une grosse bisbille avec un éditeur passé et qu'il ne veuille plus entendre du tout parler d'un album. Par contre, systématiquement, une fois l'achat effectué, le festivalier aura-t-il la possibilité d'obtenir un dessin gratuit, souvent très élaboré. Ce n'est pas un droit, mais dans les faits, ce sera presque systématiquement le cas. Et un dessin bien plus détaillé que les free-sketch anglosaxons. De rares auteurs se sont essayés au système de commission sur festival (Ronan Toulhoat) par exemple, mais sans succès. Ce n'est pas dans la culture. Et pas dans l'intérêt du libraire et de l'éditeur. Donc seuls les auteurs indépendants peuvent se permettre réellement de telles pratiques. Etant par ailleurs engagé au sein d'un "petit" festival local, je vois aussi comment ça se passe là-bas. Les auteurs sont invités par le festival, défrayés par lui. Deux libraires sont présents et vendent les nouveautés des auteurs, mais personne n'exige rien des festivaliers. Ces libraires sont par ailleurs incontournables car ils sont ceux qui peuvent acheter les livres au distributeur. Un festival ne peut pas vendre des livres sans cet intermédiaire. De toute façon, une grande partie des visiteurs vient pour découvrir de nouveaux livres. Je pense que la proportion des fans organisés est au final assez réduite. Donc ces gens sont bien contents de trouver les nouveautés des auteurs, puisqu'ils ne les ont de toute façon pas. Les festivals BD dans leur ensemble, répondent à un enjeu industriel et capitaliste. A l'image du marché de la BD en France. |
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J'ai pas le temps de développer ce matin mais je rebondis juste sur ce passage :
Un gars était carrément venu avec une énorme valise à roulette. Le pire, c'est qu'il avait laissé sa valise dans la file d'attente d'un auteur qui m'intéressait pendant qu'il attendait lui même dans la file d'un autre auteur. Sa valise était devant moi et il y avait juste un autre gars devant la valise qui se faisait faire une dédicace. Quand la dédicace était terminée, celui à la valise n'était pas revenu dans la file donc, logique, je passe devant pour avoir ma dédicace. J'étais à peine passé devant sa valise qu'il m'a sauté dessus : "J'étais là avant, niah niah niah...". L'auteur, qui avait vu le petit manège de l'autre avec sa valise, m'a laissé passé en disant : "vous allez pas vous battre quand même ?" avec un petit clin d'oeil à mon attention. |
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Les poseurs de sacs, c'est une plaie que j'ai découverte lors de mon premier salon en France après en avoir fait 3 aux US. T'es pas là, t'es pas là, point, rien à foudre de ton sac à dos ou (pire), ta valise.
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Comme dit à Esseji sur Faceook, je n'ai fréquenté que 2 salons en tout : Chambéry et Lyon. J'y ai rencontré Tony Sandoval (qui est un amour) et quelques auteurs disparus depuis qui m'ont fait de superbes dessins. On ne m'a jamais forcé à acheter un album mais je l'ai fait avec plaisir pour quelques indépendants, notamment Olivier Ferra qui a longtemps discuté avec mon neveu en lui dédicaçant les deux tomes de OU LA NEIGE NE FOND JAMAIS (en plus, on s'est rendu compte que son épouse était ma doctoresse !). J'ai quand même eu une mauvaise expérience avec une dessinatrice que ma famille adulait, qui nous a méchamment envoyés chier parce que bon, il était midi et qu'elle avait autre chose à foutre que signer des albums à l'heure des repas. Pas glop !
Ah, si ! Je me suis rendu à un autre festival (mon premier) à Bourg-en-Bresse ! Mon dealer habituel m'avait envoyé des flyers à diffuser dans mon village (ce que j'avais volontiers fait). Le jour venu, avec mes 100 francs, je me suis précipité sur le stand d'une dame à l'entrée qui vendait les STRANGE qui me manquaient à 8francs pièce. Et là, cata totale ! Je n'avais plus un rond et j'étais venu sans un album sous les bras ignorant tout de ce qu'était un festival. J'étais timide à l'époque et je n'ai pas osé aller à la rencontre des auteurs, ne serait-ce que pour papoter un peu...et pourtant, j'étais bien seul dans la salle. Mon libraire avait fait les choses en grand pour un sacré flop. Sinon, quelqu'un parmi les habitués de festivals peut-il me faire une IMMENSE faveur ? Je suis un amoureux de la série PERCEVAN de Luguy ! Il y a quelques mois, il a sorti un HS intitulé LES ARCANES IMAGINAIRES ! Je l'ai cherché partout sans résultat ! Visiblement, il ne le vend que lors de festivals et à ses fans. J'en fais partie mais je ne peux plus me déplacer. Si vous avez une opportunité de vous le procurer, faites-moi signe svp !
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The Simpsons - the movie : https://www.youtube.com/watch?v=GUWxoP1pmis |
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