Discussion: Critiques de 2022
Afficher un message
  #318  
Vieux 18/05/2022, 21h41
Avatar de Ben Wawe
Ben Wawe Ben Wawe est connecté maintenant
Dieu qui déchire sa race
 
Date d'inscription: juin 2004
Messages: 7 667
Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
Savage Avengers #1
Bon, c'est pas brillant.
David Pepose, que je ne connais pas, propose un début poussif, un peu lourd. Conan attaque des adeptes de Set qui veulent ramener le dieu sur Terre, via un sacrifice mais aussi en ayant volé une "Madbomb" chez Alchemax. Flash Thompson / Anti-Venom enquête avec Elektra / Daredevil, alors que la Cape & l'Epée se rapprochent pour se (re)mettre ensemble. Weapon H se cache à New York avec sa famille, est agressé dans une rue qui contient un bar, où boit le triste Dane Whitman, rongé par la culpabilité d'emmener Jacks (sa fille) dans l'influence néfaste de l'Epée d'Ebène. Dane s'interpose entre Weapon H et son agresseur / sa victime. Mais la "Madbomb" est relâchée, et perturbe la ville, tout en attirant ces héros "sombres"... notamment parce qu'un Deathlok attaque Conan, pour "crimes contre le flux temporel". Dane bloque la "Madbomb", bagarre générale mais finalement tout le monde

Bon, ce n'est vraiment pas brillant, hein. Ca se lit, mais c'est assez basique, avec une voix-off lourdingue. La réunion des personnages est forcée, les interactions sont simples mais pas gênantes. Ca se lit, je le redis, mais c'est pas fameux.
Graphiquement, Carlos Magno propose des planches solides, moins épatantes que sur Kang, mais efficaces. Ca fait le job, c'est solide.

Et bon... franchement, c'est quoi cette arme de Black Knight ?! David Pepose lui donne une sorte de lance, un gros machin jaune, doré, complètement laid et impossible à décrire. Le machin est d'ailleurs bien pété durant la bagarre, donc on va pouvoir passer à autre chose. Mais bon, grosse déception sur cet aspect.
Au niveau de la gestion de mon perso' préféré, c'est correct, mais sans briller. David Pepose garde le gros des acquis récents de Simon Spurrier (Jacks, sa fille, avec qui il partage l'Epée d'Ebène), avec un Dane déprimé... et désormais un peu porté sur la bouteille ; super, ça manquait. Bon, on a au moins son aspect scientifique, c'est déjà ça.
Rien de mauvais ou d'insensé (comme Frank Tieri sur la mini-série de 2015), rien de passe-partout (comme Empyre : Avengers il y a peu). C'est le "minimum" sur Black Knight... à voir jusqu'où ça ira. Jusqu'où ça pourra aller, surtout, maintenant que Marvel va bientôt perdre les droits de Conan !

Eternals #12
Très bonne conclusion.
Kieron Gillen retombe très bien sur ses pieds dans ce final réussi, qui se paye en outre le luxe de bien ouvrir sur le futur événement Judgment Day. Bien joué !
On a ainsi une succession de rebondissements intenses : les Eternels continuent d'occuper les Avengers, alors que Ajak, aidée par Makkari, interroge / torture le spectre du Céleste mort. Elle apprend que
Enervée, Ajak se libère sur Thor mais Thanos "sort" de l'esprit de Mentor, et comprend qu'il ne peut pas se reconstruire "entièrement" :
Il en prend acte, et libère l'arsenal d'Uranos pour anéantir la Terre. Les Eternels filent gérer ça, en abandonnant les Avengers, et la grosse bagarre commence. Finalement, Thanos s'en prend à Druig qui a averti ses copains, mais
Circé explique durement la situation aux Avengers, alors que Druig pousse la Machine à déterminer "où" les gènes Déviants mêlés aux Humains sont les plus présents... et c'est

C'est très bien, oui. Kieron Gillen achève sa bonne et longue saga sur Thanos et les Eternels, avec humour, finesse, vista et intensité. Il y a même une belle émotion quand, à la fin, Ikaris est appelé par la mère de l'enfant qu'il voulait protéger, et qui est mort pour le ressusciter. Le twist sur Druig est bien fichu, Thanos est bien traité, les Avengers sont "en dessous" mais ça a du sens.
Kieron Gillen maîtrise ainsi bien sa barque, et livre une belle conclusion à ses intrigues... mais, aussi, livre un beau prologue à Judgment Day ! J'étais circonspect autour de ce lien entre Déviants et Mutants, mais ça a du sens avec le retcon de Jason Aaron dans sa première saga d'Avengers. Gillen va au bout de l'idée, ça fonctionne, et ça donne même un aspect "mythique" aux Mutants, qui fonctionne bien avec la mythologie lancée par Jonathan Hickman dans X of Swords.
Esad Ribic retrouve un très bon et très fort niveau, avec moins de visages étranges. C'est fort, intense, puissant et cool !

Un très bon numéro, pour une très bonne conclusion et une super ouverture. Top.

The Wrong Earth : Purple #1
Stuart Moore et Fred Harper se lance dans un numéro spécial de The Wrong Earth, et j'en ressors plutôt content, à la différence des épisodes précédents.
Ici, nous sommes sur Terre-Kappa, où les années 80 n'ont jamais fini, où les chemisiers amples demeurent, où le funk règne, et où l'avariche est reine. On y suit Richard Fame / Dragon-Fly, qui s'est perdu dans son business, laissant de côté ses rêves de justice. Il poursuit le Player, un tueur mélomane qui veut se venger de ceux qui ont brisé ses proches, et sa vie. L'on a ainsi une plongée sauvage dans cet univers rude, avec même un passage "sous drogue", avec un petit "ange" et un petit "diable" local pour le guider.
Bon, Stuart Moore ne propose rien de fou, mais c'est très solide et efficace. L'ambiance est très bonne, cette sensation d'années 80 usées, abusées, avec un ensemble traînant, troublant, blasé, désespéré. Les dessins et surtout les couleurs participent à cette atmosphère lourde, angoissante, étouffante, très marquée.
Un numéro efficace, "sérieux", et ça fait du bien après les délires précédents, qui m'ont laissé froid.

Un bel exercice de style, propre et professionnel.
Réponse avec citation