Dark Knights of Steel #4
Efficace.
Tom Taylor livre un épisode flashback, certainement pour faire souffler Yasmine Putri ; et ça fonctionne bien.
Bon, le scénariste profite d'un moment autour d'un feu de camp, entre Alfred et un Bruce perturbé par la découverte que son père est Jor-El. Alfred explique alors "l'origine" de tout ceci, notamment en revenant à l'arrivée des El, leurs premiers temps, leur volonté d'intervenir pour stopper un volcan. Au point d'humilier et de s'attirer l'inimité du Conseiller Luthor, rejeté après qu'il ait voulu ne pas les occuper.
Le moment de l'erreur conjugale arrive, avec justesse, avec aussi la mort du Roi et de la Reine Wayne, par The Green Man :
Luthor, donc, qui a trouvé un anneau de Green Lantern et, devenu fou par le rejet, est un dément qui glousse. Un Luthor / Joker / Green Lantern !
Bon, c'est bien. Tom Taylor "assure" en donnant une origine solide à ce petit monde, en se fondant sur les El et les Wayne. Ca a du sens, c'est efficace, fluide et bien fichu. On a moins de moments choquants, hormis cette sacrée révélation sur The Green Man, qui fait clairement "fan-fiction", mais l'impact est bon.
L'ensemble est agréable à suivre, avec un Bengal efficace aux dessins, même si souvent ses visages sont un peu loupés.
Un chapitre nécessaire pour l'équilibre graphique, mais qui fait bien son job. Il est agréable de ne pas faire durer le suspense sur The Green Man, et je ne l'ai pas vu venir ! J'apprécie, vivement la suite !
Justice League Incarnate #4
Et ben, toujours aussi intense, cette saga !
Joshua Williamson continue de "tout" donner ici, avec un numéro dense, et qui ose taper fort. On a en fait trois parties :
- la première, où Dr Multiverse "résume" la situation en remontant aux origines de l'univers DC, du Multivers, de Crisis on Infinite Earths, en passant par Infinite Crisis, Multiversity et Final Crisis, et finir sur les Metal. Un numéro d'équilibriste habile et réussi, mais pour fans avertis ;
- une deuxième, où Dr Multiverse confirme que
The Gendry a "poussé" un Nix Uotan possédé à libérer Darkseid pour affaiblir le Multivers, dans Multiversity, afin de revenir sur les "soins" de la Miracle Machine dans Final Crisis. Darkseid est cependant "le seul" à pouvoir vaincre The Gendry,
ce qui ne plaît guère à Justice League Incarnate. Thomas Wayne entend
tuer Dr Multiverse, qui a "le craquement" multiversel en elle, mais cela implique qu'il est happé par The Great Darkness de The Gendry. Et Darkseid le tue,
paf !
- une troisième, enfin, avec une bonne grosse bagarre des familles entre
Darkseid et The Empty Hand, où ce dernier récupère le "craquement" et semble écraser littéralement Darkseid. Oh, et les autres membres de la JL Incarnate sont déjà possédés.
Oui, ça tape dur !
La première partie est un peu longue, mais a le mérite de tout cadrer de donner un (énième) nouveau sens aux Crises DC. Death Metal nous disait que tout vient de Perpetua, ici c'est donc The Great Darkness... ces réécritures constantes lassent un peu, mais je dois admettre que le travail de Joshua Williamson pour que tout "colle" est plaisant à suivre, pour un fan assidu qui aime ce genre de choses. Les autres parties sont efficaces aussi, avec notamment cette troisième qui étonne par sa violence sur Darkseid.
L'ensemble est fluide, tout se lit "bien", et je suis finalement emporté par tout ça. Graphiquement, Chris Burnham livre des planches très moyennes sur la première partie, alors que le style "sobre" de Mike Norton fait juste le boulot sur la deuxième. Mais c'est bien Andrei Bressan qui m'épate sur la fin, avec de belles planches et de beaux moments.
J'ignore franchement où ça va... mais ça y va ! Et je dois avouer me prendre au jeu, avec le sourire.