Guardians of the Galaxy #18
Quelle frustration.
La lecture de ce #18, dernier épisode de The Last Annihilation et de ce volume des Gardiens, aujourd'hui annulé, est une belle... non, une double frustration.
Des frustrations liées, évidemment. Toutes deux viennent de cette annulation précipitée, alors que Al Ewing en avait encore clairement sous la pédale. Il a relancé il y a peu l'équipe sous un format de super-héros de l'espace, en incluant un Dr Doom pertinent ici, et ce final tient la route mais tangue tant on sent qu'il aurait pu en dire plus. Dû en dire plus.
Ici, on a donc la conclusion de la bagarre contre Dormammu. Une conclusion décevante, car si The Last Annihilation est composé essentiellement de bons épisodes, aucun ne m'a jamais vraiment transporté. Alors c'est sûr, c'est assez fun de voir Dr Doom faire de la magie dans l'espace en mobilisant les forces de plusieurs Gardiens pour affaiblir Dormammu, avec à la fin
la révélation que Dr Doom avait "tout prévu", en s'alliant à la prêtresse Skrull qui a fait venir Dormammu sur Ego. Elle récupère la planète des Chitauris en étant reine, pour s'opposer à l'Alliance Kree/Skrull, et Doom récupère dans son armure la magie de Dormammu.
C'est sympa', comme de voir les Gardiens utilise le gros vaisseau/pistolet récupéré par Cable pour vaincre Dormammu, avec une balle faite de Mysterium (donné par le S.W.O.R.D.) et "lancée" par l'énergie de Nova et de Star-Lord.
Le final tient donc la route, avec même quelques mots sympathiques au bar, à la fin. Mais quelle frustration quand même... parce que tout est précipité ! Où sont Wiccan et Hulkling, ici ? Certes, ce sont des personnages de "décor" depuis Empyre, et c'est bien con, mais ils ont eu leur one-shot, quand même ! Et où est le charisme de Dormammu ? Durant tout The Last Annihilation, il n'a été qu'une grosse tête qui gueule, ou un géant avec une grosse tête qui gueule. Quelle déchéance pour ce personnage d'être ainsi juste un méchant "basique".
Et quelle frustration, encore, de voir ce volume s'arrêter ainsi, alors que les dialogues et interactions sonnent si bien, notamment Al Ewing caressant l'idée surprenante, troublante mais intrigante d'un trouple
Star-Lord/Nova/Gamora
ou bien le couple Hercule/Noh-Varr. On n'a que trop peu vu les Quasars, aussi, et tout ceci sonne comme un grand gâchis.
Juan Frigeri livre des planches correctes, solides, comme à son habitude. Il participe à une conclusion qui, oui, tient la route mais qui me fait pousser un long soupir d'usure devant une annulation aussi crispante.
Il y aurait pu y avoir plus. Il y aurait dû y avoir plus.
Moon Knight #3
BAGARRE !
Jed MacKay livre une bonne grosse bagarre entre Moon Knight, perturbé par l'irruption d'adversaires, lui faisant craindre qu'il fomente à son propre insu sa perte, et Hunter's Moon, ce fameux docteur qui se dit adepte de Khonshu et qui veut "rectifier" la conduite de Marc.
Bagarre, donc. Pas grand-chose d'autre à dire, on a quelques interactions entre Moon Knight et Reese, son assistante vampire qu'il a sauvée car il a (enfin ?) compris qu'on pouvait être vampire et victime, sans être forcément pleinement maléfique. Ladite bagarre est agréable à suivre car au trait nerveux et brutal d'Alessandro Capuccio, et cela finit sur
la défaite d'Hunter's Moon, qui retourne dans sa niche
après quelques évocations d'éléments "nouveaux", notamment cette idée que Marc "devrait" avoir la mémoire et l'expérience de ses prédécesseurs.
Bon, que dire ? C'est une belle bagarre, c'est bien dessiné, c'est intense et fluide... mais ça se lit quand même très vite, et ça ne reste qu'une grosse bagarre. J'ai bien aimé, la série me plaît, mais c'est un épisode-prétexte, sympathique mais anecdotique en l'état.