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Vieux 03/02/2021, 17h28
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Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
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Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus


Bon.
Ne nous mentons pas : je pense que tous ceux qui commencent à me connaître savent combien j'attendais ce numéro.
Après une longue absence de Black Knight, une mini-série bien pauvre de Frank Tieri en 2015, des apparitions éparses, des retours un peu loupés récemment, voici donc le one-shot King in Black, prélude à la mini-série du même scénariste.
Je l'attendais. J'en espérais le meilleur. Je voulais y croire - je voulais croire que Simon Spurrier livre un "bon" Black Knight. Pas un Black Knight au langage chevaleresque naze (non, Dane Whitman n'a que très peu parlé ainsi dans sa carrière). Pas un Black Knight naze ou pathétique, pitié.
Et... et...

Bon sang. Ca fait du bien, pour mon coeur de fan.

Alors oui, clairement, je découvre ici Simon Spurrier, et j'applaudis. J'applaudis, parce que l'auteur n'a peur de rien - il prend tout, en fait.
Simon Spurrier prend et reprend l'essentiel des éléments récents de Black Knight. On n'a pas de rappels de sa carrière, hormis la base légendaire et on retrouve surtout les éléments du Black Knight des années 2010.
Et... il l'utilise, en fait.

Il l'utilise, parce que dans l'essentiel de l'épisode, Black Knight... fait pitié, en fait.
Dane Whitman semble un dingue un peu naze, un peu pathétique dans la majorité du numéro. Ouais, ça fait bizarre.
Il parle à son épée, pour lui demander d'être une lame magique "normale", sans pulsion de mort. Il s'engueule avec le fantôme de son ancêtre, le pédant Sir Percy. Il s'humilie devant Aero et Sword Master, deux super-héros asiatiques. Il perd l'Epée d'Ebène, il "vole" l'épée de Sword Master. Il se perd dans des furies guerrières. Il cède et s'écrase quand Knull s'adresse à lui et révèle que


Mais.
Mais si Simon Spurrier tape dur, humilie le perso', rappelle ses tueries... il embraye sur une dernière partie courte, mais épique.
J'ai vibré. Comme pas possible.

Simon Spurrier achève ici quelque chose qu'on pouvait pressentir, envisager facilement vu la lignée des Black Knights : oui, pour tenir l'Epée d'Ebène, il faut
Mais ce n'est pas en étant ainsi qu'on échoue, forcément ; ou qu'on n'est pas un héros.
Dane se reprend, admet à lui-même qu'il a toujours su ça (revenant ainsi sur ses nombreuses errances, "justifiées" par ce refus moral de s'avouer "non-pur" malgré la légende familiale). Et il accepte d'être ce qu'il faut pour agir : non pas un Chevalier de la Table Ronde, non pas un Avenger.
Mais

Un Black Knight, oserais-je dire.

Dane reprend alors sa vigueur, retrouve son charisme, et ça fait plaisir.

Alors oui, Simon Spurrier tape fort, il fait "mal" au personnage et à ses fans ; mais ça se finit sur une ode superbe à la morale de Dane, ça lui redonne un souffle, ça "clarifie" la lignée souvent compliquée (donc oui, à la base, ils sont tous supers, mais ils ont quand même tous finis en tueurs acharnés...).
Et surtout, ça permet de "re-poser" les bases du personnage, avec ici un Dane qui va "mieux", qui assume, qui accepte, et qui devrait être plus dans le contrôle.
Même si je ne dis pas non à quelques autres passages humoristiques avec lui.

Je ressors donc content, très content.
Ce n'est pas le numéro "idéal", il y a quelques oublis (Merlin donne certes l'épée à Sir Percy, mais Frank Tieri révèle dans Excalibur qu'il y a eu six autres avant Sir Percy, tombés encore plus vite sous le contrôle de l'Epée d'Ebène). Voir Dane ainsi, ouais, ça pique quand même. Et finalement, on n'en sait pas vraiment plus sur l'Epée d'Ebène.
Mais pfffou.
Pour un fan, ça fait plaisir de voir son perso' préféré avoir ça... un numéro rude, mais qui finit sur une sensation épique. Sur le plaisir devoir une de ses théories personnelles confirmées. Sur un traitement badass du personnage, qui n'est pas "lavé" des errances passées, mais qui va de l'avant et trouve ici une orientation cohérente et prenante.

Et bon, Jesus Saiz livre de très belles planches. Certaines images, notamment les gros plans sur les visages, sont un peu crispées, mais l'essentiel est superbe.

Ouais, j'en ressors très content.
Déjà, car le perso' est traité avec intelligence et respect. Ensuite, parce que Simon Spurrier joue avec la continuité, l'assume, l'utilise et l'explique (MÊME CE FOUTU LANGAGE CHEVALERESQUE est évoqué : Dane l'utilisait pour se "conforter" dans son rôle de chevalier héroïque, pour se "forcer" à être noble et courageux, tant il est hanté par l'Epée d'Ebène ; pourquoi pas franchement).
Enfin, parce que les apports ont du sens... et put$in, la fin est bien badass.

Allez, vivement la mini-série !
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