[Hilarion]

[CENTER][B]SUPERMAN & BATMAN 8[/B]

Superman 657-658
Batman 658
Detective Comics 824

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Je me rends compte qu’il devient de plus en plus difficile de chroniquer les épisodes du magasine Superman – Batman, les péripéties s’enchaînant péniblement tous les 2 mois, le temps de s’enfouir dans les limbes de ma mémoire de quasi-quadragénaire. J’ai donc dû reprendre les numéros précédents avant de m’atteler à ces quelques lignes d’avis subjectifs sur le renouveau de l’homme d’acier et du chevalier de l’ombre.

[B]Dans Superman 657-658[/B], les 4° et 5° parties de « la chute de Camelot », Kurt Busiek termine la première partie de son arc. Pour mémoire, Superman tente de nettoyer Metropolis de la main mise d’Intergang qui a pris ses aises pendant son absence. Il tombe sur Manheim qui lui avoue finalement que ce n’est pas Darkseid qui tire les ficelles avant de disparaître.Clark doit partir au Kazakhstan interviewer une ancienne amie de lycée qui a découvert un étrange laboratoire. Superman doit soudain affronter une créature extra-terrestre qui s’est évadée du laboratoire dans lequel elle était cruellement étudiée depuis 1949. Au XVII° siécle à Paris, Arion, sorcier quasi-immortel d’Atlantis, rêve de la chute de Camelot. Il débarque étrangement au milieu du combat de Superman avec Subjekt 17, fait disparaître celui-ci et mets Superman en garde contre la fin du Monde.

Les 2 épisodes du magazine de ce mois sont surtout consacré à la vision de l’avenir apocalyptique qu’Arion dévoile à Superman et aux habitants de Métropolis où ils sont revenus. Mais quel est le rôle de l’homme d’acier dans la chute de la race humaine et qui est le mystérieux et surpuissant Khyber, Maître de la Terre en 2014? Carlos Pacheco continue de nous offrir de superbes planches de son trait gracieux et aérien, que ce soit dans des scènes de bataille et de désolation ou dans les errances et la solitude des survivants. Ce ravissement des yeux masque un peu la lenteur de l’intrigue qui semble pour le moment multiplier les digressions de Busiek. Osons espérer que tout s’éclaircisse dans 2 ou 4 mois ( !!!)

[B]Dans Batman 658[/B], Grant Morrison en termine avec « Batman et Fils » en cette 4° partie. L’idée d’aller chercher dans le passé de DC un quasi-elseworld pour inclure dans la continuité un fils à Batman violent et perverti par l’influence de sa mère était des plus prometteuse et annonçait un chamboulement dans le statu quo de rigueur en matière de comics mainstream iconique. La confrontation entre le fils biologique et le fils spirituel était prometteuse et la rencontre entre 3 personnages privés de père pouvait vraiment être propice à un récit émouvant, intimiste et non dénué de profondeur. Andy Kubert semble malheureusement aussi peu inspiré que son scénariste pour boucler cette histoire en en final expéditif et bateau qui n’en ai pas vraiment un.

Paul Dini perds son temps sur [B]Detective Comics 824[/B] à tenter un clin d’œil humoristique sur un clone de Paris Hilton pendu au bras de Bruce Wayne. Celui-ci est plus occupé à poursuivre un tricheur qui a volé l’argent du Pingouin qu’à empêcher la demoiselle d’égarer son chien, ce qui est bien plus condamnable. Zatana et Loïs Lane en guest stars n’arrivent pas à donner le moindre souffle aux planches académiques de Don Kramer qui se débattent de leur mieux avec une histoire insipide. Zatana ayant par le passé lobotomisé Batman, elle estime lui devoir un service, ce qui est probablement le climax le plus sous exploité de ce piètre exercice de remplissage.

Ce mois, en attendant juin, Batman s’essouffle déjà et Superman intrigue mais inquiète quand à la cohérence de l’intrigue. Je propose un vote de confiance pour Busiek qui a déjà fait montre de sa maîtrise par ailleurs et est superbement soutenu par les dessins de Pacheco.

;)