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Posté par JB |
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La représentation animale pourrait ainsi évoquer la perception des personnes par Vladek (qui est définitivement raciste) plutôt qu'être un commentaire sur les races, nationalités ou religions par Spiegelman.
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C'est clairement une des clés de MAUS. Evoquer la SHOAH uniquement par un traitement avec les bons d'un côté et les méchants de l'autre serait ridiculiser l'histoire. Déjà car Spiegelman s'attache à travailler le contexte à travers des propos rapportés : où est le vrai du faux finalement, Vladek a parfois du mal à se souvenir ou ne souhaite plus se souvenir. Le personnage de Vladek devient détestable au fur et à mesure du récit et Spiegelman arrive à interroger le lecteur sur cette attitude : ce qu'a vécu son père justifie t il son comportement ? Ce travail sur le faux semblant, ce monde d'illusion, est criant dans une scène où (si je me rappelle bien) gràce à la représentation anthropomorphique quelqu'un porte un masque de chat (ou de cochon) : est il juif ? polonais ? Cela se voit il sur sa figure ? Ce passage est tout simplement génial et édifiant et n'aurait surement pas rendu de la même façon sans ce procédé.