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Vieux 21/08/2013, 21h29
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Kani Kani est déconnecté
Amiral rebelle
 
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Kani change la caisse du Fauve
Le topic du Kaiju Eiga et des grosses bêbêtes

On me demande la création d'un topic, en bon samaritain de forum, je m'exécute ! (j'irais pas très loin en politique moi)

Ici donc, on parle tout d'abord des kaijus, ces gros monstres qui ont régné sur le cinéma nippon des dizaines d'années durant, avec à leur tête le lézard atomique Godzilla.

Mais tant qu'à faire, pourquoi se limiter aux daikaiju eiga ? Parlez donc aussi, si vous le désirez de films, comics, séries, plats cuisinés ayant attraits aux dinosaures, aux monstres génétiquement modifiés et d'autres gros machins qui cassent des trucs !

Pour commencer, petit récapitulatif des brefs avis sur la saga Godzilla que j'ai pu poster jusqu'ici dans le coin DVD et Blu-Ray.

Citation:
Bon allez, je me suis mis à un run Godzilla il y a quelques jours, donc je vais revenir durant les prochains jours sur ce que j'ai vu, et ce que je vais voir !

Gojira (1954) d'Inoshiro Honda

Naissance d'une saga, naissance d'un genre, naissance d'une icône de la culture populaire, ce premier film est aussi et surtout une grande oeuvre cinématographique.
Le lézard géant s'illustre comme une métaphore nucléaire bénéficiant une ambiance apocalyptique parfaitement retranscrite pour les moyens d'époque, rendant la menace crédible. On excusera une certaine naïveté propre à son temps, et pourtant le ton du film reste très grave et dramatique, avec une certaine politisation et un propos anti-arme fort. On sent un réalisateur marquée par les évènements d'Hiroshima et Nagasaki notamment grâce aux scènes illustrant les répercussions du monstre.
D'ailleurs, il arrive à rendre celui-ci réellement effrayant par de nombreux procédés accentuant le gigantisme et la puissance de Godzilla, offrant un rendu fabuleux à ses scènes, et se permettant de rester l'un des films les plus impressionnants de la première ère de la saga. De plus, malgré l'âge du film, la photo reste encore aujourd'hui sublime, notamment sur les scènes de nuit primant la suggestion. Le message du film est légitime et marquera durablement les esprits, tout autant que la musique d'Akira Ikufube.
Un véritable chef d'oeuvre de genre, et un film à voir pour le message qu'il donne.
5/5
Citation:
Godzilla Raids Again (1955) de Motoyoshi Oda

Ce deuxième opus se révèle être une bonne continuation du premier, avec l'arrivée d'un nouveau Godzilla qui ravagera le Japon en combattant un certain Anguirus.
Gardant un certain sous-texte politique et moral, celui-ci se retrouve tout de même atténué, notamment par une intrigue humaine assez simpliste. Le ton est moins grave mais reste relativement sérieux dès qu'apparaissent les monstres, encore une fois représentés avec brio, bien que le montage du combat soit inégal, certaines accélérations intempestives gâchent la crédibilité et la visibilité de celui-ci, mais les deux kaijus restent de vrais menaces effrayantes, et la mort d'Anguirus forte dans la mise en scène.
Du bon et du moins bon pour cette suite qui reste agréable à regarder.
4/5
Citation:
Rodan (1956) d'Inoshiro Honda

Petit encart à la saga avec ce Rodan, bien qu'il s'agira par la suite d'un monstre récurrent aux côtés de Godzilla.
On prend les mêmes et on recommence : gros monstres, destruction et allusions nucléaires sont bien là, cependant on ne peut s'empêcher d'y voir un ersatz du même concept décliné dans un autre cadre. On perd l'aspect politique et journalistique pour se concentrer sur un groupe de mineurs, de fait l'ambiance a bien moins d'impact sur le spectateur, l'intrigue est quelconque.
De plus, le monstre est bien moins réussi que Godzilla à cause de certains trucages grossiers, dont les fils VRAIMENT apparents, c'est d'autant plus dommage que pour le coup, ses apparitions sont savamment orchestrés, d'abord dans la suggestion, avec ensuite d'impressionnantes scènes de démolition de ville.
Bien que le film soit très inégal, il s'offre tout de même de très belles scènes, prouvant avec ce premier kaiju en couleur qu'Honda maîtrise le genre qu'il a contribué à créer.
3/5
Citation:
King Kong vs Godzilla d'Inoshiro Honda

Honda revient aux manettes du lézard pour un film à la portée inaugurative pour la série. En effet, celui-ci va donner dans les grandes lignes la direction à suivre pour les films de la saga durant la quinzaine d'années suivantes.
Déjà, c'est ici qu'apparaît la fameuse Godzilla's March, le thème mythique reprit dans tous les films du monstre par la suite. Mais surtout, on peut voir que le sérieux, la portée politique et le message qui faisaient la force du premier film sont ici définitivement écartés (du moins pour ce film, d'autres de la période showa y feront références, comme le film venant juste après, mais il faudra attendre 1984 pour revoir un Godzilla ayant de nouveau cette portée thématique au coeur de l'intrigue).
On assiste donc à un film misant sur le fun, l'émerveillement et l'humour et d'une certaine façon, ce n'est pas si mal que ça. Si le scenario est plutôt insipide, on se prend à s'attacher un peu aux personnages, et à sourire à de nombreux moments. Mais surtout, ce qui restera la marque de fabrique de la série, c'est ses combats de monstres complètement décomplexés qu'inaugure ce King Kong vs Godzilla.
En cela, on passe un bon moment un peu puéril devant ce film à la mise en scène soignée, Honda maîtrise bien la réalisation de son film et ne se laisse pas encore bouffer par le poids de la tâche, même s'il est dommage que le gros point faible du film soit le nouveau King Kong et son folklore assez ridicule, loin de la version 33. Mais le combat avec le mont Fuji en fond restera une scène brillante dans sa forme, montrant à quel point cela peut être fun et décontracté de voir deux géants se foutre sur la gueule, devenant la principale attraction des films du dinosaure atomique.
3/5
Citation:
Godzilla vs Mothra d'Inoshiro Honda (1964)

Première apparition de Mothra dans la série, et il en résulte l'un des meilleurs épisodes de l'ère Showa.
Le film bénéficie d'un charme indéniable, malgré l'aspect naïf du folklore entourant Mothra, notamment les deux fées. La série retrouve une certaine morale bien qu'un peu linéaire, et Godzilla réapparaît enfin comme une vraie menace, avec des scènes très bien mises en scènes comme le combat entre la mite et le lézard. Les séquences centrés sur les personnages humains sont elles aussi plutôt bonnes.
Honda réalise donc ici l'un de ses meilleurs films, et peut-être le plus soigné avec l'original.
4/5
Citation:
Ghidrah The Three-Headed Monster d'Inoshiro Honda (1964)

Godzilla démarre avec cet épisode sa lente descente aux enfers, malgré l'apparition de l'un des monstres les plus emblématiques de la série : King Ghidorah.
Le film prend son temps pour s'installer, reléguant les monstres au dernier tiers du film. Le problème, c'est que le scénario, à base de princesse perdue et de vague espionnage, se révèle bien fade, autant que les acteurs. Même Mothra perd toute superbe, en se médiatisant.
Le film décolle dès l'apparition du monstre-titre, qui offrira de belles scènes de destruction, malheureusement le combat qui viendra clore le film, opposant le Dragon de l'espace à Godzilla, Rodan et Mothra sera lui en demi-teinte, à cause d'un ridicule blabla de monstre (!) et d'une partie de cache-cache derrière les rochers, les bons passages de catch géants ne sauvant pas l'ensemble.
Godzilla amorce son virage en devenant une créature protégeant la terre, mais c'est surtout la faiblesse et l'essoufflement du réalisateur qui font perdre à la franchise de sa grâce.
2/5
Citation:
Invasion of Astro-Monster d'Inoshiro Honda (1965)

Suite presque directe à Ghidrah, et pourtant, ce film arrive à faire encore moins bien.
Scénario insipide et effets spécieux en deçà des précédents opus coulent le film qui pourtant avait du potentiel sur le papier, puisqu'il s'agit de la première incursion d'extra-terrestres voulant conquérir la Terre.
Encore une fois, les monstres apparaissent bien peu, relégués au second plan par des personnages inintéressants, et les scènes de baston ne parviennent pas à sauver le film du naufrage, mal chorégraphiées avec des moments assez ridicules, dont les fameux sauts de victoire de Godzilla (au moins, j'ai bien ri).
Honda s'est enlisé dans le mercantilisme de la série, suivant.
1/5
Citation:
Ebirah : Horror Of The Deep de Jun Fukuda (1966)

Premier épisode réalisé par le très controversé Fukuda, qui signera parmi les pires films de la saga, et pourtant ce premier jet est plutôt pas mauvais !
Outre le scénario assez peu intéressant et la musique irritante au possible (une constante dans les films de Fukuda...), le film enchaîne les péripéties à un rythme béton et une réalisation plutôt soignée dans l'ensemble.
Les apparitions de Godzilla sont elles aussi toujours bien orchestrées, malgré le ridicule involontaire de certaines scènes comme la partie de volley entre deux monstres, et justement le look assez hideux d'Ebirah... Merde, c'est une crevette géante quoi.
Une sympathique première virée de Fukuda dans la saga.
3/5
Citation:
Son of Godzilla (1967) de Jun Fukuda

Minilla arrive dans cet épisode à la nullité affligeante.
C'est simple, y a rien à sauver. De l'histoire abrutissante aux effets spécieux pourris en passant par les jeux d'acteurs minables, c'est mauvais de bout en bout.
Minilla est tellement moche et affligeant qu'il en fait involontairement de la peine. Godzilla ne s'en sort pas mieux avec ce qui restera le pire look de la série, une sorte de grenouille mutante immonde. A la limite, les dernières images, avec Godzilla et Minilla dans la neige, sont plutôt jolis, mais vraiment c'est pour trouver un bon point, même les bastons sont ridicules.
0/5
La suite bientôt !
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