Powers of X #1
Suite de la relance des X-Men par Jonathan Hickman, non pas avec House of X #2 mais Powers of X #1, les débuts de la seconde mini-série qui pose les bases de son futur run. Et si on voit une suite d'un élément de HoX #1 ici, confirmant l'intérêt de réunir les deux mini-séries en un seul recueil comme Marvel le prévoit, j'ai surtout plus apprécié la lecture ici - car Jonathan Hickman demeure froid et clinique, mais il est moins sec dans PoX #1 que dans HoX #1.
Quatre périodes semblent être analysées dans PoX #1 : le Year One des X-Men, "The Dream" ; 10 ans après, "The World", période HoX ; 100 ans après, "The War", période essentiellement vue dans PoX #1 ; et 1000 ans après, "Ascension". Pour Year One, on découvre Xavier jeune, qui marche dans une fête foraine, croise Moïra qui semble déjà le connaître alors que lui non ; il se projette dans ses pensées avec son accord, mais entrevoit des éléments de Year 100. Dans Year 10, la suite de HoX #1, Mystique et Toad reviennent de leur mission, font leur rapport à Magneto mais donnent les données volées à Damage Contrôl (sur les inventions volées à Stark et Richards) à Xavier, qui considère que tout le monde "doit" quelque chose au monde qu'ils sont en train de créer.
La suite se concentre dans Year 100. Rasputin, la fille métallique avec l'épée de Magik, et Priest, le Diablo rouge, voient deux Mutants alliés être pris par des Sentinelles, fusion de l'homme et de la machine ; les Mutants luttent contre Man-Machine, incarnée essentiellement par un Nemrod sadique et presque enfantin. Grosso-modo, on apprend que suite à la mort de plusieurs leaders mutants il y a des années, les survivants ont accepté l'offre de Mr Sinistre de créer des "puits de Mutants" sur Mars, où il a fait naître artificiellement des Mutants "construits" pour contenir plusieurs ADN. Rasputin a notamment un peu de Quentin Quire, un peu de Colossus, un peu de Kitty, un peu d'Elixir et un peu de quelqu'un que je n'ai pas reconnu. Il y a eu 4 générations de Mutants ainsi, la dernière a été un échec menant à un suicide général et à la chute des Mutants ; tout ça ayant été un plan ourdi par Sinistre, qui avait fait tuer les leaders mutants pour réussir à imposer ça. Bon, apparemment, Sinistre a été tué par Man-Machine, après. Sachant que l'entité Man-Machine avait aussi créé des camps de création de Mutants, basée sur l'idée de Ahab afin de créer des "Hounds", les derniers ayant été "piégés" avec un gène de traîtrise contre leur peuple ; mais ils se sont retournés contre Man-Machine. L'une de ces Hounds faisait partie du commando mené par Rasputin et Priest, et Rasputin n'arrive pas à sauver cette Hound, qui est torturée puis "encodée" par Nemrod. Priest s'excuse, car "la lâcheté" et la dévotion religieuse sont encodées dans son âme, et lui et Rasputin arrivent à l'Astéroïde K, ultime bastion mutant autour de la Terre. Ils y retrouvent Magneto (en vert), un Xorn, Wolverine vieux, et une sorte d'homme-plante. Il n'y a plus que 8 Mutants, dont eux, alors qu'un peu moins de 8.000 Mutants vivent dans une base dans la galaxie Shi'ar, et un peu moins 2.000 sont sur Chandilar, comme "réserve" de la Garde Impériale. Avec même des rumeurs sur une possible annexion de la Terre par Lilandra, bientôt. Et, sur Terre, Man-Machine a même créé une sorte d'Eden, pour "tout recommencer" avec de nouveaux Adam et Eve.
Bon. C'est dense. J'aime bien.
Je trouve que Jonathan Hickman me parle plus, ici, et s'en sort mieux. Les personnages ont des caractères différents, des "voix" qui divergent, et qui sont intéressantes. Les panels d'explications sont un peu moins froids, et ouvrent plus de possibilité que dans HoX #1, qui présentait administrativement Krakoa. J'ai toujours aimé les récits futuristes, et Hickman s'amuse bien ici en multipliant les clins d'œil, mais en y allant "à fond" avec des concepts pas forcément tous originaux (quoique les camps sur Mars, c'est pas mal) mais qui sont efficaces.
J'aime bien. Je suis curieux de la suite. Les concepts me parlent plus, même si le panel final ne m'a pas trop touché (même si je "sens" que ça sera en lien avec les premières pages). Et RB Silva livre de très jolies planches, dans un style proche de celui de Pepe Larraz.
Ca me plaît plus, même si le propos est différent de HoX ; c'est parallèle. L'idée des deux mini-séries a donc du sens, mais je demeure critique sur HoX #1 qui, autant froid et clinique que PoX #1, était bien trop sec en coupant toute caractérisation des personnages. Ce n'est pas le cas ici. J'espère que Hickman poursuivra cette voie-là.