X-Men: Forever #4
Il faut le dire : sans les titres de Kieron Gillen, Fall of X me serait beaucoup moins agréable. Je ne suis pas énormément passionné par cette fin de règne de l'ère Krakoa, prévisible et longue, mais ce sont ses travaux qui me rendent le tout plus intéressant, et surtout plus prenant. Ce numéro confirme encore mon sentiment positif, avec des avancées et des choix pertinents.
On a ainsi Mr Sinistre qui "pousse" Destinée à aller de l'avant et à ne pas se laisser bloquer par ses visions de l'avenir, où Mystique meurt trop régulièrement. Irène ose tenter le diable, retrouve sa femme pour qu'elles aillent chez Orchis pour que Charles Xavier "débloque" l'esprit de Destinée, qui "retrouve" son amour pour Kurt. Elles fuient ensuite, retrouvent Kurt qui... récupère désormais l'épée Espoir, incarnant Légion. Parce que, dans la White Hot Room, Hope "attire" le Phénix à elle, pour le raviver. Sauf qu'Enigma le sait et, via son omniscience, retourne dans le passé pour convaincre la mère de Hope de faire de lui son père, en contrepartie d'une proposition qu'il la sauve au moment de sa mort. Cela fonctionne (Hope a le symbole Enigma sur le front, au présent), mais l'essence de Jean, liée au Phénix, retourne dans le passé et convainc la mère de ne pas faire ce choix. Enigma est repoussé, Hope est sauvée mais elle
se sacrifie face au Phénix, et cette mort redonne vie à un Phénix "bébé", qui va être guidé par Jean.
C'est bien, oui. J'aime beaucoup ce que fait Kieron Gillen, notamment sur les doutes de Destinée et la "conclusion" du retcon un peu bourrin mais pertinent sur Kurt et ses parent(e)s. Le coeur du récit se concentre sur Hope, avec la tentative fine d'Enigma de changer tout ça, et Jean qui convainc sa mère de ne pas agir ainsi (avec la présomption que
le Phénix via Jean soit le géniteur de Hope, ce qui serait un beau paradoxe).
C'est bien fait, brut et rude concernant Hope elle-même, mais Kieron Gillen la traite bien et l'écrit bien. Le destin du Phénix confirme ce que l'on devine du Deus Ex Machina à venir, mais j'accepte vu l'ampleur. Luca Maresca livre des dessins corrects, solides et qui suivent bien le scénario.
Définitivement les épisodes les plus passionnants de Fall of X.