Comme je dois écrire un article dans le prochain Zoo sur les
Red Room d'
Ed Piskor qui vont bientôt être traduits chez Delcourt, je viens de lire la première mini-série. Je dois préciser, s'il est vraiment besoin de le faire, que le gore et moi ça fait quarante, hein ! C'est un genre pour lequel je n'ai aucune affection, tant en film, en BD ou autre… Mais quand j'ai vu quelques planches en noir et blanc, je me suis tout simplement laissé tenter par le trait très indy de Piskor, malgré certaines scènes extrêmement démonstratives !
Il est donc ici question des Red Room, des show room sur le Darknet ou l'on peut voir quelques "vedettes" du genre torturer, découper, dépecer etc des victimes anonymes, pour le plus grand plaisir des habitués qui alignent les bitcoins pour soutenir ces espaces de "loisir culturel" bon enfant (
). Bref, des vidéos immondes par des gros tarés psychopathes !
Piskor organise donc chaque numéro en stand alone, même si tout se déroule dans le même milieu, et que l'on croise quelques individus récurrents. C'est ainsi l'occasion de se pencher sur ce qui est pour beaucoup une vague rumeur, le terreau parfait pour aller construire une sorte d'univers de la dépravation !
Alors oui, j'ai globalement trouvé les scénarios plutôt bien fichus, avec un semblant de profondeur, même si rapidement on a droit à des images bien goret et insistantes. Mais l'idée d'aborder plusieurs aspects de cette industrie illicite, sous différents angles, de jouer ensuite sur la narration (le quatrième épisode qui singe les Tales from the crypt des EC comics, par exemple) rajoute une dimension plus intéressante à l'intention de Piskor !
Sans être le comics ultime, Red Room s'avère être une découverte que je ne regrette finalement pas. Du coup, comme je suis aussi la seconde mini-série et que je voulais attendre la fin pour y plonger, je pense que je ne vais pas nécessairement attendre jusque là !