Action Comics #1041
Bien, prenant... mais pas aussi bien, pas aussi prenant que ça aurait pu l'être.
Phillip Kennedy Johnson poursuit sa bonne saga sur Warworld, en suivant le cliffhanger précédent, où Clark retrouve des pouvoirs mais apprend que les Phaelosians (ces Kryptoniens naufragés ici et soumis à Mongul) vont être exterminés par les sbires de Mongul. Sauf que... l'épisode se concentre sur Midnighter, et notamment comment, sur plusieurs semaines, il erre et se bat dans Warworld, en remontant la piste pour libérer Apollo. Il y est presque, mais les Phaelosians sont menacés. Midnighter hésite, ne veut pas être un héros, mais...
Clark le rejoint, puis tous deux mènent les troupes de Midnighter pour libérer les Phaelosians.
C'est bien. Phillip Kennedy Johnson est pertinent dans sa réutilisation de Midnighter, en cowboy solitaire longtemps, puis chef de guerilla, animé par un désir personnel mais qui arrive en opposition avec des penchants héroïques. L'arrivée finale est aussi légitime, et ça rend bien... mais ce n'est pas épique. Enfin. Ce n'est pas autant épique que ça aurait pu l'être, avec notamment les dernières pages finales un peu loupées, un peu précipitées.
Dommage, car la construction de Warworld demeure très bonne, et les Phaelosians qui font des exploits de Superman leurs légendes orales, c'est vraiment pas mal. Dale Eaglesham est aidé par Will Conrad ici, leurs styles correspondent bien que l'ensemble soit quand même un peu figé. Dommage, aussi, que Riccardo Federici ne fasse pas tout, son style un peu "sale" correspondait bien à l'ensemble.
Une bonne pierre supplémentaire, mais ça flirte avec la grâce, et c'est frustrant de passer à côté.
Robin #12
Très bien.
Joshua Williamson livre un bel épisode de transition, entre sa première grande saga et la Shadow War qu'il va lancer entre Batman, Robin et Deathstroke, et ça fonctionne très bien.
Ici, Damian assiste au départ des combattants de Lazarus Island puis file à Gotham en
volant le super-avion de sa mère, qui voulait ramener Ra's, la mère de Ra's enfermée et Damian à la base de Leviathan, au Népal.
Damian hésite à ramener Alfred à la vie via une fiole de Lazare, mais doit combattre
une illusion née des drogues de Mother Soul, son arrière-grand-mère. Illusion qui est un double de lui-même, qui incarne le pire que l'on voit en lui.
Il s'en débarrasse, décide de
ne pas ramener Alfred, car il ne veut pas que "le mal" de Lazare touche Pennyworth
puis discute avec Talia, qui veut l'avoir à ses côtés - non pas comme arme, mais comme fils. Damian semble accepter, alors que Flatline a
ramené le coeur de Damian à Lord Death Man, pour un sombre projet.
Et, aussi, l'on apprend que Ra's
se meurt à petit feu !
Lecture très agréable. Joshua Williamson maîtrise très bien son personnage, avec une très bonne gestion de Damian, notamment vis-à-vis d'Alfred et de Talia. L'écriture est fine, agréable, et touchante. L'ensemble est très solide, et les rebondissements sont pertinents, organiques. Bon, ce Ra's reste troublant par sa bonhommie, mais c'est vraiment très sympathique à suivre, avec un Robin qui "existe" en lui-même.
Roger Cruz est fidèle en clone, ici de Gleb Melnikov. C'est solide, pas forcément joli, mais ça fait le job. Je suis curieux de Shadow War, vu ce prologue efficace.
La série continue de me plaire, et j'en suis ravi.