Wonder Girl #1
C'est beau. C'est mystérieux.
C'est un peu rapide.
Mais ça se lit bien quand même.
Après un diptyque en forme de lettre d'intention durant Future State, Joëlle Jones revient sur Yara Flor, qu'elle lance officiellement maintenant comme Wonder Girl. Le segment Infinite Frontier #0 n'était qu'un appât, voici donc ce début... volontairement mystérieux et trouble.
L'autrice livre peu d'informations, ici, hormis la certitude que Yara Flor a
assisté au massacre de sa mère et de ses proches en étant enfant, a priori des Amazones tuées par des guerriers grecs.
Elle a été élevée en Amérique par une tante, revient en touriste dans son pays natal du Brésil et y cherche un sens à sa vie. Ce retour provoque des réactions "mystiques", avec notamment
Hera qui semble vouloir l'utiliser comme arme contre les Amazones, et les Amazones de Themyscira et Bana-Mighdall qui veulent la récupérer, quitte à la tuer si elle refuse.
Yara ignore encore cela, mais subit une attaque durant une excursion, où elle est
attirée par une sirène vénéneuse sous les flots, a priori par un lasso ou un Bola doré.
Ce serait mentir que de dire que Joëlle Jones ne révèle "rien", mais ce serait aussi faux de dire qu'il y a "assez".
Clairement, l'autrice veut surtout installer ici une ambiance, et ses dessins beaux, intenses, sensuels et rudes fonctionnent très bien pour cette atmosphère chaude et envoûtante. Le début notamment, avec ce flashback sanglant, est très prenant.
Le reste, cependant, demeure classique... très classique. Peut-être trop classique, même si cela dépendra de la suite des numéros.
En l'état, c'est un début mystérieux et troublant, un peu "facile" sur les réactions provoquées, mais avec des éléments bien posés, une jeune fille sympathique et volontaire (moins rentre-dedans que dans Future State, ce qui a du sens), et des dessins à tomber.
Un bon début, donc. Mais il va falloir confirmer, et ne pas se reposer uniquement sur l'ambiance et les planches.