Black Knight : Curse of the Ebony Blade #2
Ah, c'est quand même pas mal, ça !
Bon, évacuons directement les choses qui fâchent : Si Spurrier continue (un peu) à tourner Dane Whitman en dérision, avec des réactions un peu abusives de légèreté. On peut dire que ça va avec le personnage qu'il décrit depuis le one-shot King in Black, le type paumé et dépressif qui en fait des caisses pour essayer d'exister ; okay. Je n'adhère pas complètement mais ce n'est pas entièrement dénué de sens... alors okay.
Autre chose : Si Spurrier fait une erreur de continuité. Dommage. Il indique ainsi que Sir Percy a
forgé sur demande de Merlin l'Epée d'Ebène, et un Bâton d'Ebène, et un Calice d'Ebène et un Bouclier d'Ebène, et qu'il a choisi l'épée.
Sauf que non : c'est Merlin qui a forgé l'Epée d'Ebène, et Frank Tieri a acté dans New Excalibur que Sir Percy n'était pas le premier mais le 9e, après huit chevaliers héroïques mais rongés rapidement par l'Epée d'Ebène. Dommage, oui, car ça reste assez lourd comme erreur.
En dehors de ça... c'est cool !
Si Spurrier m'amuse en utilisant toujours le majordome bouc humanoïde de Dane, j'aime bien l'étudiante Jacks hélas paumée dans tout ce bordel et qui a des visions de Camelot. C'est elle qui comprend que le fameux tueur de Dane, et de professeurs spécialisés dans le monde entier, cherche les autres artefacts
créés par Sir Percy, et que Merlin aurait fait tomber dans une eau sacrée, pour disparaître.
Jacks est sympathique, et ses interactions avec Dane sont bonnes.
Surtout, on voit l'arrivée brutale d'Elsa Bloodstone, qui enquête sur ces meurtres de professeurs car le tueur utilise une magie ancienne, liée au sang, ce qui interpelle la chasseuse de monstres. Et la rencontre avec Dane est fracassante ! Si Dane subit un peu l'événement, il a quand même la classe et gère bien... et dieu que c'est agréable, quand même, de voir Black Knight bien gérer un combat !
Le fantôme de Sir Percy, qui a ici un caractère fun et délirant alors que, sous Frank Tieri, il était sombre et "mauvais", raconte grosso-modo les événements utiles, avec confirmation qu'un Black Knight ne
peut pas mourir s'il tient l'Epée d'Ebène, elle le ramènera.
Il faudra vérifier la continuité, mais ça peut le faire - car l'identité du tueur est révélée, et là colle bien avec l'Histoire... car c'est bien sûr ce bon vieux
Mordred, celui qui tue en continuité Sir Percy.
A noter d'ailleurs que Spurrier avance des sortes de Medieval Avengers à Camelot, ce qui est une bonne idée.
Je ressors donc très content de ce numéro, où la mythologie de Black Knight est renforcée (malgré une erreur), où mon personnage favori est "bien" écrit (en tout cas, il n'est pas pathétique et reprend du style), et où la lecture est fluide et agréable... pas uniquement par passion pour Dane !
Enfin, Sergio Davila livre des planches très jolies, bien dynamiques, avec de belles images et de bons moments. C'est bien fait et bien fichu.
Ouais, je suis bien content ! Vivement la suite !
Ca fait plaisir de lire une bonne histoire, et enrichissante, sur mon personnage préféré.