Batman : Urban Legends #2
Chip Zdarsky poursuit sa saga dure et brutale, où un Red Hood acculé par des souvenirs douloureux (avec sa mère droguée, et ici le cas d'un gamin paumé, entre une mère droguée et un père criminel et absent) s'est abandonné au pire en
tuant ledit père, à la fin du #1.
On voit ici les conséquences, avec un Jason complètement perturbé, qui ne fait rien ou quasiment, et surtout rien de bien. Le contact avec Batman, ensuite, est terrible tout comme la chute, où
le gamin, qui ignore ce qui est arrivé à son père, vient "protéger" Jason de la fureur de Bruce.
Troublant et prenant, avec un Eddy Barrows en forme et des flashbacks efficaces par Marcus To.
Cecil Castellucci et Marguerite Sauvage mettent en avant Barbara Gordon, qui utilise ses talents d'Oracle pour combattre une super-vilaine. Pas mal, mais long. L'autrice a une bonne idée d'utiliser Oracle "en mouvement", avec une gestion à distance et dynamique de la Batfamily et un "costume civil" pour être en lien avec l'informatique. L'idée est bonne, mais... c'est quand même long, et ça va lentement. C'est un peu lourd, d'autant que si Sauvage a un style dont l'étrangeté fonctionne bien au début, l'ensemble devient un peu usant à la longue. Ca aurait mérité plusieurs pages de moins.
Brandon Thomas et Max Dunbar poursuivent la saga sur les Outsiders, avec notamment Katana qui révèle que
l'âme de son époux a quitté son épée
, a priori parce qu'elle commencerait à avoir
des sentiments pour Black Lightning.
L'idée surprend, au milieu de bagarres et de bons mots avec Metamorpho. Ca se laisse lire, c'est dynamique, mais ça ne marque vraiment pas.
Enfin, Matthew Rosenberg alterne le chaud et le froid avec Grifter. Autant le début et les passages avec Lucius Fox sont bons, avec de vrais bons efforts pour justifier l'emploi de Cole par Lucius et la fidélité du premier envers le second, autant les phases d'action sont longues... et chiantes. Le combat contre Red Hood est notamment ridicule. Ryan Benjamin a un style nerveux qui fonctionne, même si les faiblesses sont criantes.
Un #2 qui déçoit, clairement. Avec un récit principal intéressant mais lourd, sombre, et des suppléments qui ne me convainquent pas.
Je ne suis pas sûr de poursuivre longtemps.
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Posté par Zen arcade |
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Rétrospectivement, je pense que ce qu'a fait Morrison de Batman dans son run de la JLA est le pire qui pouvait arriver au personnage. |
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Disons que, clairement, ça n'a pas rendu service au personnage, qui s'est souvent perdu dans l'extrême de cette position, et ça n'a pas aidé DC à sortir de la Batmania, en effet.
Après, l'über-Batman est aussi un dérivé du Batman de Miller. Il y a clairement un écho avec DKR et DKSA.