Critiques DC VF Décembre 2006
 

Un petit mois DC en décembre, probablement pour laisser Vertigo réussir son entrée!

SUPERMAN 18
BATMAN 19
DC UNIVERSE 17

Je commence donc avec :

Superman 211

Mark Verheiden et Ed Benes nous servent un récit assez anecdotique dont au moins 3 cases concernent Infinite Crisis. La nature même de Bizarro fait que je n'ai rien compris de ses intentions et n'ai pas eu vraiment envie de creuser plus. Le reste du récit est pretexte à montrer l'ascension professionnelle de Jimmy Olsen et la chute de Clark Kent sans véritable relief. Bref, un épisode assez fade selon moi.:meurmf:

Adventures of Superman 646-647

Greg Rucka et Karl Kerschl puis Renato Guedes nous livrent ENFIN les 2 dernières parties de l'affrontement Superman/*Ruin. Loïs poursuit son enquête sur l'attentat dont elle a été victime et Mxyzptlk joue les "Deus ex machina" pour aider Clark à sauver ses amis de la mort et du déshonneur manigancés par Ruin. Un affrontement final pas désagréable à lire grace au travail de Kerschl sur l'épisodel 646 mais qui semble un peu expédié dans le reglement des différents enjeux patiemment élaborés depuis 20 épisodes!!!:)

Superman/Batman 25

Jeph Loeb et Ed Mc Guinness tirent leur reverence avec cette fin d'un arc décousu depuis 5 épisodes avec un catalogue assez creux des différentes variations des deux héros, une parodie d'Authority qui tourne à vide et un dénouement à la DBZ pour conclure un duel de méchants dans l'ombre sans véritable saveur. Mou du genou, tout çà.:zzz:

Au final, encore un mois un peu fade pour ce magasine qui sent la fatigue, la fin de regne avec le départ annoncé de Rucka, Loeb et consorts, et le peu de possibilité d'innover pour cause de Crisis.

On annonce l'arrivée de Busiek, Pacheco et Adam Kubert en 2007, une fois terminée la Crise qui soumet au status quo les séries régulières pour cause de crossover phagocytant... et l'arrivée de Supergirl dans le magasine!?!8(

Supergirl, qui a pourtant débuté en librairie? ou avec un peu de chance Supergirl et la Legion?

Non,non, Supergirl....

(je cache ma joie :burp: )

Mis à part la fin de l'histoire de Ruin, j'ai trouvé ce numéros très moyen. L'arc de Loeb/McGuiness donne un impression de n'importe quoi, j'ai détesté personnellement :meurmf:

J'espère que les tie-in avec IC seront meilleurs les prochains numéros.

Ce n'est pas Superpouf qu'il faut retenir, c'est Joe Kelly. :flex:

Je sais plus ce qu'il a fait.. un petit rappel ?

Sinon, un truc qui a RIEN a voir, mais ça vaut quoi le relaunch des omega men (j'en ai vu trainer quelques un dans les bacs a soldes de alboum)

En vrac : Deadpool, Daredevil, X-Men, Steampunk, Action Comics, Superboy, JLA, Enginehead, Justice League Elite, Space Ghost...

Ah ben oui, Deadpool !
Merci.

le 1 est assez bordélique à comprendre et le dessin "spécial" n'aide pas

bon une fois passée la baston du 2, l'histoire commence à se poser et comme il va y avoir lien avec 52 et mystery in space (théorie du complot pour que j'achète tout... :D ), le flou environnant se dissipe
j'atttends le 3 pour confirmer (même si je viens de réserver la fin... :huhu: )

D'accord, donc je prends pas ^^'

Artistiquement c'est limite illisible. Le qualificatif "ignoble" est assez proche de ce que j'ai ressenti a la lecture du #1.

Je comprends mieux pourquoi il a fini dans le bac a soldes ^^

Andersen Gabrych et Bill Willingham au scénario, Pete Wood et Giuseppe Camuncoli au dessin donnent une suite en 4 parties au très correct mais très long crossover "War games" qui avait coupé de son cocon confortable notre pipistrelle neurasthénique préférée, la laissant,

La mort de Spoiler refait surface alors que Batman semble avoir oublié Wayne reprends son enquête et va croiser une galerie de dingues Robinophages avant un rebondissement de dernière minute sensé secouer le landernau gothamite !


En effet, après une suite de péripéties relativement alambiquées mais sans grande saveur, peu aidées par un graphisme peu inspiré avec son lot de combats et d’investigations, une révélation stupéfiante se fait jour, censée bouleverser le lecteur assidu.

Et c’est là que le bas blesse selon moi, ce qui m’étonne du scénariste talentueux de « Fables » Bill Willingham. Pourquoi jeter l’opprobre de manière un peu vaine sur un personnage tel que celui choisi pour cible dans une tentative gratuite et expéditive de noircir encore un peu plus l’univers Batmanien avec le plus capillotracté des mobiles? Un coup d’épée dans l’eau pour cette séquelle inutile, d'autant que Christian Grasse sous-entends en conclusion que les réactions des lecteurs U.S auraient poussé DC à faire marche arrière... Petite forme des magasines DC en ce mois de décembre, donc...:meurmf:

Pas encore acheté le Batman du mois, par contre j'ai chopé le DC Universe : Batman fait le bougon pendant une cérémonie hippie de la JLA, la guerre des Lascars démarre de bien belle façon, Jordan fait un tour sur OA et Robin se fait latter par Robin. Pas mal ce petit DC Universe, pas exceptionel mais pas mal.

Batman 19 : Crimes de guerre.

http://www.paninicomicsfrance.com/img/titoli/2389.jpg

Insipide, sans intérêt et assez mauvais, voila comment je résumerais tout ça.
En fait, Andersen Gabrych et Willingham ont tentés de rendre l'univers du Dark Knight encore plus dur, encore plus violent et encore plus amoral, mais déjà je ne pense pas que ça soit nécessaire, et en plus je trouve ça assez mal fait, voir très mauvais. Une très grande déception, qui fait presque insulte à War Games.
Les deux scénaristes ont donc obscurcis encore plus Gotham City en rendant cette ville encore plus hard, alors que ce n'était pas selon moi une nécessité. Fallait-il vraiment le faire après ce qu'il s'est passé dans War Games ? Fallait-il encore remettre une couche à tout ça après les multiples parties de War Games ? Fallait-il encore rendre Batman plus solitaire, plus perdu, plus dur, plus froid et plus associal par cette ultime trahison ? Fallait-il vraiment faire War Crimes après War Games ? A mon avis, non.
Déjà, je trouve que le personnage qui est montré dans la révélation ne cadre vraiment pas avec cette même révélation. Je ne vois pas comment cette personne aurait pu faire ça : évidemment, elle a déjà montrée ses opinions sur Batman et ses alliés, mais elle ne serait jamais allée jusque là. C'est totalement illogique et contre le personnage, et même si je ne suis pas pour une continuité à fond et un suivi parfait du passé, il y a quand même des traits de caractère à respecter. Et là, ce personnage est totalement trahit, et ce pour une mauvaise histoire, en plus.
En effet, on a en plus de cette "trahison" un story arc assez insipide. Entre un Batman qui change de caractère entre les deux séries (très détective et plein de colère froide dans Detective Comics, très DKR et trop violent dans Batman), un Black Mask qui perd de sa superbe pour être pathétique (où est donc passé le caïd classe, charismatique, violent mais calme de Winick ? On a droit ici à un stupide super vilain de base...connerie) et un Joker trop simple dans sa pensée, je trouve que les scénaristes ont mal joués leur coup, ici. Ils livrent une histoire qui ne m'a pas passionnée, tout en manipulant assez mal leurs personnages et en faisant une révélation qui n'apporte rien.
Une grosse déception niveau scénario, donc. Malgré l'histoire du journaliste et du Maître des Mystères, il n'y a que trop peu de choses à sauver de ce story arc. Inutile, vraiment, surtout pour se rattacher à War Games qui n'en avait pas besoin.

Côté dessins, par contre, Pete Woods et Giuseppe Camuncolli livrent, eux, de belles planches. Même si leurs styles sont différents, quelques éléments se rapprochent l'un de l'autre, et ça colle plutôt bien. J'ai toujours bien apprécié Woods, et Camuncolli s'en tire vraiment bien, et c'est dommage que leurs belles prestations soient gâchées par le scénario dont j'ai trop parlé pour ce que c'est.

Au final, à éviter, et surtout à oublier pour ceux qui l'ont lus, malgré la belle couverture de Jock.


DC Universe 17 : Un monde sans la Ligue de Justice.

http://www.paninicomicsfrance.com/img/titoli/2390.jpg

JLA 120 :
Ou comment bien commencer la fin de la JLA.
Bob Harras livre ici un récit presque intimiste, classique dans ses sub plots mais assez sympathique pour le côté "famille qui se tape sur la tronche". La JLA, après toutes les horreurs et révélations qui se sont produites et sont apparues aux différents membres, décide de se diviser, et de faire une dernière cérémonie. C'est très gnangnan et fleure bleue, mais heureusement, Batman est là, et c'est très plaisant.
J'ai retrouvé ici le Batman froid, dur, manipulateur et paranoïaque du run de Morrison, et si je trouve ça souvent lassant quand il est mal utilisé, là ça passe bien. Harras arrive très bien à montrer le personnage comme ayant presque peur de ses coéquipiers, et comme quelqu'un qui ne leur fait plus confiance. En plus, en connaissant tout ce qu'ils ont fais, comment lui en vouloir ? En étant un simple homme devant tous ces êtres qui ont fais tout ça, je pense qu'il serait difficile d'agir autrement.
Batman coule donc la petite réunion, et c'est assez plaisant. Le reste de l'épisode est très classique, je l'ai dis, mais ça passe plutôt bien. Harras lâche deux sub plots sur la suite, et ça risque d'être intéressant, même sans être révolutionnaire. Je préfère ce début de story arc au précédent, et je pense que ça va donner quelque chose d'intéressant.

Côté dessins, Tom Derenick n'est pas ma tasse de thé. Je n'apprécie pas vraiment son trait, trop classique et pas trop à mon goût. J'avoue donc que je n'ai pas vraiment aimé le côté artistique peu top de l'épisode, ce qui gâche un peu un scénario sympathique, mais pas trop non plus, ce n'est pas laid, quand même.

The Flash 220 :
Ou comment Johns commence son story arc de rêve.
J'avais déjà lu cet épisode en VO, et j'avais déjà adoré, en fait. Geoff Johns commence ici sa Rogue War, où tous ses sub plots se découvrent au grand jour, et rendent le tout extrêmement cohérent. On a donc ici l'aboutissement de tout ce qui est arrivé jusque là, et tout semble se recouper parfaitement. Les personnages agissent donc avec une logique extrême, mais surtout une humanité extrême. Et c'est là, selon moi, toute la force de Johns ici.
En effet, il préfère mettre l'accent sur Wally West et les autres personnages, et non pas leurs identités de super héros ou de super vilains. Il joue sur l'humain, sur leurs caractères, leurs forces, leurs faiblesses, et comme il est un immense fan du personnage et de son univers, c'est extrêmement plaisant. Il jongle avec un plaisir certain avec toute sa galerie de personnages, et je trouve qu'il s'en sort extrêmement bien, faisant même des Rogues les super vilains que je préfère dans le DC Universe.
Même si ils ont un aspect assez humoristique et peu crédible, Johns réussit à les montrer comme humains, et très proche des lecteurs, en fait. Là où beaucoup de vilains ne sont que des psychopathes, les Rogues sont une famille, et leurs actions sont elles aussi logiques. En fait, toute la série respire beaucoup l'Humanité et ses problèmes, et c'est très sympathique à lire.
Et dire que la suite sera meilleure...Même si je l'ai déjà lue, j'ai hâte.

Côté dessins, Howard Porter s'en sort bien. On accroche ou pas à son style, mais ayant commencé les comics DC avec sa JLA par Morrison, un peu de nostalgie me vient quand je lis des comics où il est, et j'avoue que j'aime bien. Il livre ici de très belles planches, surtout la première, et il s'en sort très bien. Du beau boulot, vraiment.

Green Lantern 4 :
Ou comment Johns continue très bien son relaunch de la série.
Le scénariste remontre Hal Jordan au sein du Green Lantern Corps après lui avoir redonné une vie dans les trois premiers épisodes, et c'est très sympathique. Il réinstalle très calmement et très doucement le personnage dans son univers, que ça soit par le biais de méchants, d'alliés, de personnages secondaires et de lieux étranges. Et c'est très sympathique, encore une fois.
Jordan est toujours un poil arrogant, mais il a quand même souvent la classe. J'aime bien aussi le personnage de Killowog, et la plongée sur Oa est pas mal. Le fait que Hal n'ait plus vraiment de problèmes au sein du GLC est un peu facile, mais un peu compréhensible, aussi : malgré tout ce qu'il a fait, il n'est qu'un Green Lantern, et il a trop de collègues pour qu'on le reconnaisse vraiment. Il se retrouve donc anonyme, et recommence donc sa vie. Facile, oui, mais au fond logique, et ça nous évite des rappels au passé qui pourraient ne pas être très plaisants, même si j'aimerais qu'on revoit ce genre de flash backs.
Le reste de l'épisode est aussi plaisant. Même si j'ai déjà lu la suite (et oui), j'ai quand même envie de voir comment ça va se mener. Johns continue donc son cheminement sur le personnage, et c'est bien plaisant, même si ça commence à être un peu lent. Mais très sympa' quand même.

En plus, côté dessins, Ethan Van Sciver s'en sort parfaitement bien. L'atmosphère sombre, dure, violente et très dark de ses planches va très bien au scénario très peu "clair" de Johns. EVS s'en sort donc très bien ici, montrant un Hammond extrêmement monstrueux et terrifiant, et la dernière page est très classe aussi. De très belles planches, vraiment. Un très bon moment de visionnage.

Teen Titans 29 :
Ou comment faire un épisode moyen, mais pas mauvais.
On voit donc l'affrontement Robin/Robin, et ça aurait vraiment pu être meilleur. Johns ne s'en sort pas vraiment bien ici, n'étant apparemment pas très à l'aise sur le personnage de Jason Todd. J'avoue que je n'ai pas trouvé ça exceptionnel : classique, certes, mais trop classique aussi. Et c'est là que le bât blesse.
En effet, les personnages ne font que se bastonner, et ce n'est pas vraiment ce que j'attendais d'un affrontement entre le IIe et le IIIe Robin. Evidemment, il y a un peu d'aspect psychologique, mais ça ne va malheureusement pas vraiment loin, alors que ça aurait dû. C'est dommage, vraiment, étant donné que ça aurait pu donner un épisode vraiment excellent, mais...ce n'est pas le cas. C'est donc une assez grande déception pour ce que ça aurait pu être.
En fait, l'épisode n'est pas mauvais, comme je l'ai dis. Il aurait juste pu être bien meilleur qu'il n'est, avec des Teen Titans au rang de sparring partners et trop de combat. C'est assez décevant et fatiguant, et je pense qu'on aurait dû faire quelque chose de mieux là-dessus. Dommage, vraiment. Je le répète, oui, mais ça aurait pu donner quelque chose de très, très bon. Là, c'est juste sympa', mais sans vraiment plus.

Côté dessins, Tony Daniel ne s'en sort pas vraiment bien. Je n'apprécie pas énormément son trait, et je trouve qu'il ne s'applique pas vraiment, ici. Il livre un travail trop classique, comme le scénario d'ailleurs, et ne va pas vraiment loin. Du boulot moyen pour un épisode moyen, en fait.


Au final, ça donne donc un DC Universe assez plaisant. Ca n'atteint pas les sommets que ça aurait pu, mais c'est plutôt bien fait. Un bon moment de lecture, vraiment, bien meilleur que le Batman, avec une plutôt belle couverture de Daniel Acuna. Sympa', vraiment.