Keats' reading pile Gumby style
 

quelques trucs à partager du fait que je viens, enfin je suis en train, de remonter quatre mois ou plus de comics après mon passage à Nice.
ça m'a permis de terminer mon tour d'horizon du relaunch des titres DC Comics, de reprendre ma lecture ininterrompue de ma série choucou, j'ai nommé Hellblazer, et de lire pas mal d'autres choses dans ce petit monde coloré.

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tout d'abord les quatre premiers numéros de la nouvelle série Catwoman par Judd Winick et Guillem March.
dur dur, il faut passer à coté de la précédente série qui avait gardé un très bon niveau de lecture sur plus de quarante numéros avec les excellents Brubaker, Cooke, Cameron Stewart, Scott Morse, Guy Davis, Sean Phillips et j'en passe. du haut niveau pour une série qui avait une vraie identité, refondant le personnage dans la définition qu'en avait donné Miller dans Year One, avec un nouveau costume, un nouveau logo, et une attitude vraiment réjouissante.
fini donc Sélina Kyle la sainte patronne de l'East End Gotham, amie des putes et des enfants.
bienvenu à une catwoman plus sexuelle, plus bitch pourrait on même dire, dans un style plus agressif, décomplexé et encore plus borderline vis à vis de sa place dans la communauté des costumés.
au final ça n'est pas ininterressant, le graphisme est attrayant, merci à un March plutôt appliqué, et l'intrigue se déroule bien, on a une Sélina qui enquête dans les milieux glauques de la nuit gothamite, qui donne de sa personne, a toujours autant de galères et de deuils à répétition.
pas sur que ce fut une obligation de lui refiler une aventure en cours avec Batman, ça n'apporte pas grand chose à l'affaire et on sait très bien comment ça va se terminer.
conclusion cela n'a pas le souffle ni la joliesse du précédent volume, mais ça a le mérite d'essayer en conservant quelques bases de ce qui fais la force du personnage.

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Justice League Dark de Peter Milligan et Mikel Janin avec ses splendides couvertures de Ryan Sook qui donnent envie d'acheter le titre sans même savoir de quoi il s'agit. et de quoi parle-t-on d'ailleurs? une sorte de réunion de personnages mystiques et matures de l'univers DC (Shade the Changing man, Constantine, Zatanna, Deadman etc..) pour plus ou moins combattre une menace occulte.
pitch assez inexact dans la mesure où les personnages ne font que se croiser au hasard de leurs pérégrinations, ont leur propres agendas, et n'oeuvre pas vraiment de concert pour l'instant dans ces quatre premiers numéros.
mais c'est diablement excitant : on ne sait pas ce qui se passe, ou pas trop, mais tout est passionnant, de la crise existentielle de Shade à l'enquête de Constantine, en passant par les engueulades rocambolesques de Deadman et sa petite amie Dove. les situations sont incroyablement drôles et mystérieuses.
à noter la découverte que fut Mikel Janin, que je ne connaissais pas du tout, et qui fait honneur aux couvertures de Sook. on est pas déçus en ouvrant les exemplaires, ce qui est une gageure quand on a un tel artiste en couverture.
ça me rappelle un peu les Book of Magick life during Wartime de Si Spencer et Dean Ormston : on ne sait pas où ça allait mais on s'en foutait complètement tant ce qui était proposé était de la bonne lecture barrée.

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gâté je fus par la suite en lisant mes Hellblazer de retard, avec l'annual en mise en bouche, dessiné, s'il vous plait, par monsieur Simon Bisley, qui semble être né pour dessiner du Constantine. si ça ne restera pas comme la meilleure histoire jamais écrite sur le personnage, cela reste du pur Constantine vintage.
comment notre bastard préféré ruinait déjà la vie de ses proches à l'adolescence à Liverpool même sans être versé alors dans la magie noire et autres deals obscurs et non recommandables.
Milligan nous gratifie de très bons dialogues, ménage bien son lecteur avec une narration fluide et décomposée qui fonctionne à merveille sur ce type de récit. on ressort heureux.
pour ce qui est de la série régulière j'en viens à apprécier Epiphanie, ce personnage fonctionne, et dieu sait qu'il est difficile d'écrire une femme dans l'entourage de Constantine. surtout une qui est sensé être sa femme. depuis Kit c'était un peu faiblard de ce coté là.
le trench coat perdu est devenu une entité démoniaque indissociable de son illustre propriétaire, situations drôles et démoniaques bien gaulées, du bon, et encore du bon, pourtant quelque part, si on y réfléchit bien, c'était pas gagné cette histoire de trench.
pourvu que Milligan reste encore longtemps sur le titre, celui ci aura du mal à s'en relever sinon.

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au chapitre des choses que j'ai également aimé, les derniers numéros de Sweet Tooth de Jeff Lemire, dessinés par Matt Kindt. bonne idée que de donner une respiration à la série avec ces trois numéros dessinés par un guest.
la petite histoire qui raconte l'origine du mal de ce monde post apocalyptique est très bien racontée. on est un peu roulé dans la farine par Lemire parce que au niveau des dates et du final on est pas trop raccord avec le présent de l'histoire.
du coup on ne sait plus trop quoi croire, même si on a une sacrée piste de compréhension. le final ne doit pas être si loin que ça je pense.

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j'ai également lu les quatre premiers numéros de la Legion of Super heroes, écrite par Paul Levitz et dessiné par Francis Portela. cela semble être une de ces séries qui reprend là où la précédente s'était interrompue, à l'instar de Green Lantern par exemple. et c'est bien dommage.
dur de s'y retrouver si on est un nouveau lecteur, même moi qui lisait la précédente a eu un petit moment pour me rappeler des enjeux et de l'histoire, surtout que celle ci fut décomposée sur plusieurs titres avant le relaunch.
et je dois avouer que ce n'est pas transcendant, on est loin de la qualité des premiers numéros d'un Mark Waid et Barry Kitson au dessin, ou de numéros plus anciens comme ceux de Abnett et Lanning.
c'est un peu mollasson. pour les fans de la Legion uniquement (dont moi je le précise).

à suivre Wolverine et les Xmen, Scalped, Punisher Max, du BPRD et plein d'autres choses sexys.

Je suis picard et j'approuve ce thread.

Je n'achète jamais rien chez Picard et j'approuve ce thread.

Jean-Luc Picard et moi approuvons ce thread :

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Et sinon ouais, Mikel Janin est une sacrée trouvaille!

(et le gars est sympa comme tout ce qui ne gâche rien :))

quand je pense que je retourne en Picardie après demain..

Je suis tricard et j'approuve ce thread.

Avec Justice League Dark, cela nous fait finalement un point commun mon Keatsou. :woot:

Bien d'accord avec tout ça. Moi aussi j'aime beaucoup et puis les problèmes de couple de Deadman valent à eux seuls la lecture du bouquin.

Pff la premiere series du New 52 que j'arrete... c'est pas mal ecrit mais je sais pas, ca me prend pas du tout
D'un episode a l'autre je me souviens meme pas de ce qui s'est passe avant. Ca glisse.

C'est vrai que si on enlève les allusions cochonnes et le dessin.. :huhu:

ce post en dit plus long sur toi que sur la série.

Le Hellblazer annual est très bon ; ça fait du bien de lire un numero avec une histoire complète (!), bien dessinée, bien écrite.

en attendant la suite des critiques groupées je me suis lu le numéro un de Fatale, nouvelle série de Ed Brubaker et Sean Phillips chez Image Comics.
ces deux là semblent ne plus se quitter depuis Gotham Noir il y a de ça quoi? une décennie je crois, ou presque.
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si je ne suis pas un inconditionnel de leur travail ensemble, ça oscille entre le bon et le faiblard (surtout incognito et certains arcs de Criminal sont également décevants), cela reste toujours des histoires de qualité largement au dessus de la moyenne de ce qui sort chaque mois en single.
étonnant tout d'abord de les retrouver chez Image, et non pas Icon le label creator owned de Marvel qui semblait être devenu leur toit de prédilection ces dernières années. le packaging reste le même cependant : une histoire plutôt fournie en pages, une page où Brubaker parle aux lecteurs, et un article en rapport avec le genre ou l'histoire traitée, ici quelque chose sur Lovecraft par Jess Nevins, avec une illustration inédite par Phillips (ce qui est toujours appréciable).
quand à Fatale ça commence un peu là aussi comme dans leurs dernières histoires ensemble : par une tonalité très noire, mais très vite on se rend compte qu'il y a un petit quelque chose en plus. le premier numéro ne suffit pas pour vraiment en avoir un aperçu détaillé, mais on sent bien qu'il y a une part d'occulte dans cette série qui la différencie de Criminal par exemple. on joue sur une double narration, l'une située dans les années 50, l'autre contemporaine, avec de l'action et des mystères remontant à la deuxième Guerre Mondiale, les nazis étant de fervents occultistes.
cette petite mise en bouche donne envie d'en savoir plus et de suivre cette nouvelle aventure du duo Brubaker/Phillips.
à noter que je préfère de loin ce que fait ce dernier dans ce numéro que dernièrement chez Icon : les cases sont plus grandes, le découpage plus agréable. son dessin semble plus respirer et ça lui réussit. les deux couvertures sont elles aussi très attrayantes, je n'ai pas eu la chance d'avoir celle avec l'homme à la tête de poulpe, mais la regular est très chouette elle aussi.

je n'ai pas pu résister à écrire quelques mots dès ce soir sur les quatre derniers numéros de Punisher Max par Jason Aaron et Steve Dillon. l'arc en question se nomme Home coming.
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c'est un euphémisme de dire que j'aime cette série. cette vision du personnage par Jason Aaron est vraiment une très bonne lecture. il reprend tous les éléments classiques de Castle et les pousse plus loin encore que ne l'aurait fait un Ennis, pourtant celui qui a écrit les histoires définitives du big guy.
tout y passe, le king pin, bullseye, et maintenant Elektra, mais tout ça à la sauce Aaron. on est pas dans l'univers marvel ici, donc tout est permis, et tout est à refaire. on croyait avoir tout vu et lu sur les origines de ces personnages, et bien qu'à cela ne tienne Aaron nous surprend encore. le Punisher serait né au Vietnam selon Ennis? pire encore il aurait toujours existé selon Aaron. l'arc bullseye nous montrait un Frank complètement déshumanisé qui aurait sacrifié sa famille lui même en quelque sorte, priant depuis toujours pour en être débarassé, lui qui ne l'avait jamais désiré.
dans ce nouvel arc c'est le mythe Elektra qui vole donc en éclat. Johnson a beau nous la montrer en costumes sur ses couvertures, ça n'est bien sur jamais le cas dans les intérieurs ultra violents de Steve Dillon : on se contrefout de tout ça dans Punisher max.
le Punisher est utilisé par la belle comme un instrument pour arriver à buter le kingpin? oui mais on se doute qu'il en faut plus pour arriver jusqu'au bout de la chose.
ce qui est fabuleux ici c'est la gestion du temps et du récit : Castle est un vieil homme, usé, fatigué, et son mythe urbain s'est érodé comme il le dit lui même, tout le monde veut essayer d'en venir à bout, il ne fait plus peur comme avant.
cet ultra réalisme est efficace, chaque blessure semble puer le sang et la rue, et on se demande comment Frank fait à tenir debout coup après coup.
quel putain de storytelling de malade : Aaron nous sert un série décomposé, qui se paye le luxe de faire des morceaux de flash backs en veux tu en voilà, comme une série de jump cuts furieux qui battent comme autant de battement de coeur du personnage.
il semble qu'il ne reste qu'une poignée de numéro pour achever cette histoire et j'en suis heureux, Aaron et Dillon auront dit ce qu'ils avaient à dire sur le Punisher, et de quelle manière! il sera bien difficile désormais de surpasser cette merveilleuse série qui a redéfini avec une classe incroyable ce que c'était que le Punisher dans un univers urbain, noir et crédible. chapeau bas les artistes!