Précédent   Buzz Comics, le forum comics du monde d'après. > > Critiques > Critiques VO et VF des forumers

Réponse
 
Outils de la discussion Modes d'affichage
  #1  
Vieux 31/05/2010, 15h41
Avatar de wildcard
wildcard wildcard est déconnecté
Hawkguy
 
Date d'inscription: février 2009
Localisation: Chez moi
Messages: 11 674
wildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Stark
PLANETARY de WARREN ELLIS et JOHN CASSADAY

Comme pour Astro City et New Avengers, ce sujet propose une rétrospective critique sur une série hors normes, soit par sa quantité, soit par sa qualité - voire les deux - , toujours en cours de publication ou terminée.

Je me suis donc penché sur le "cas" passionnant de Planetary, l'oeuvre majeure de Warren Ellis et John Cassaday, riche de 27 épisodes, un prologue et trois hors-série, qui s'est conclue récemment.

Ma lecture ne prétend pas être autre chose qu'une analyse subjective, mais tous ceux qui voudront la commenter et ajouter leurs points de vue sont les bienvenus, dans la joie et la bonne humeur.

"Quel monde étrange. Pourvu que ça dure !"

Dernière modification par wildcard ; 21/02/2013 à 18h25.
Réponse avec citation
  #2  
Vieux 31/05/2010, 15h43
Avatar de wildcard
wildcard wildcard est déconnecté
Hawkguy
 
Date d'inscription: février 2009
Localisation: Chez moi
Messages: 11 674
wildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Stark
1/ planetary 1 : All over the world and other stories



Plutôt que de dresser une analyse détaillée de cette série labyrinthique et passionnante, sans doute l'une des plus belles productions de ces dernières années, aussi bien sur le plan de l'écriture que de la mise en images, je vous propose un passage en revue en forme de survol impressionniste des trois premiers tomes.
Commençons par planter le décor et présenter les acteurs.
*

Qui en sont les héros ?

- Jakita Wagner est l'archétype de la "femme forte", aussi bien par le caractère que par les capacités physiques. C'est la meneuse affichée de l'équipe, comme en témoigne sa langue bien pendue (elle évoque en cela Jenny Sparks, la chef d'Authority).

- Le Batteur est un mélange de geek, de hippie et de fan de rock, dont le pouvoir lui permet de communiquer avec les machines. On notera que physiquement John Cassaday, le dessinateur de la série, lui a donné son visage.

- Elijah Snow est recruté au début de la série. Comme son nom le suggère, il a un pouvoir thermique. Toujours vêtu de blanc, il est comme Jenny Sparks d'Authority né le 1er janvier 1900. Personnage mystérieux et ambigu, il prendra une importance croissante dans l'orientation de Planetary. Cassaday a révèlé s'être inspiré d'Hugo Pratt, le créateur de Corto Maltese, pour son apparence.

- Ambrose Chase, capable de manipuler des champs de force, a été tué en mission - ce qui explique l'engagement de Snow.

*

Planetary est une série créée et écrite par Warren Ellis et illustrée par John Cassaday, publié au sein de Wildstorm, une des collections de DC Comics.

Tout a commencé en Avril 1999 : Planetary était prévu initialement pour être une série bimestrielle. Mais à cause de problèmes de santé d'Ellis et d'autres engagements pris par Cassaday (comme d'assurer les dessins d'Astonishing X-Men, écrit par Joss Whedon), la production accumula les retards, cessant même de paraître entre 2001 and 2003. Finalement, elle ne connut son épilogue qu'en Octobre 2009 et son 27 ème épisode.
Laura Martin (aussi créditée comme Laura DePuy) a effectué la mise en couleurs de la majorité des épisodes, et sa contribution a été essentielle dans la réussite de l'entreprise.
*

Planetary est une organisation secrète dont les membres se qualifient d'"archéologues dee l'impossible" et enquêtent sur l'Histoire secrète du monde. Elle a été fondée par le mystérieux "Quatrième Homme", dont l'identité n'est révèlée que dans le tome 2.

L'équipe de terrain de Planetary voyage autour du monde pour procéder à des investigations sur des phénomènes tous plus étranges les uns que les autres : apparition de monstres et créatures, manifestations de super-humains, reliques inhabituelles, et des secrets convoîtés par d'autres puissances occultes.

Ce qui motive Planetary est double : il y a de la curiosité pour les excentricités et l'envie d'apprendre des informations qui pourraient améliorer la condition de l'humanité. C'est ainsi qu'on apprend graduellement commet des organisations rivales de Planetary se livrent une guerre depuis longtemps pour acquérir ces connaissances cachées au reste du monde.
*

Warren Ellis a toujours eu l'intention de traiter la série comme une réflexion sur le genre super-héroïque, ainsi a-t-il déclaré : "je voulais faire quelque chose qui aille plus loin dans ce sous-genre en exposant ses racines et en explorant ses extensions."

Un des aspects principaux de l'entreprise est la description de versions alternatives de plusieurs figures plus ou moins bien connues de la culture populaire. C'est ainsi qu'Ellis propose à sa manière des ersatz de personnages fameux tels que John Constantine, Superman, Captain Marvel, Wonder Woman, Green Lantern, Nick Fury, la Justice League, les Fantastic Four, ou Hulk.

Ellis a également voulu dépasser le genre super-héroïque en s'intéressant à ses antécédents, ses origines, et a ainsi créé des pastiches de Godzilla, Sherlock Holmes, et Doc Savage. Le scénariste fait explicitement référence aux films d'actions Honk-Kongais, à la littérature d'horreur et de science-fiction, aux séries B cinématographiques des années 50, etc. Tout cela procure à la série une grande richesse thématique et visuelle, à la manière de l'oeuvre de Philip José Farmer.

Les personnages tombés dans le domaine public comme Sherlock Holmes apparaissent tels qu'en eux-mêmes, tandis que ceux encore sous copyright sont légèrement modifiés mais reconnaissables. A cet égard, Planetary participe du même procédé que ce qu'a fait Alan Moore avec La Ligue des Gentlemen Extraordinaires.

L'idée centrale de la série est de constituer son propre univers, avec ses propres archétypes de super-héros, de justiciers de pulp fiction ou de science-fiction, et de personnages issus de toutes les formes possibles de la culture de masse, évoluant dans un monde où l'équipe de Planetary enquête sur eux et tous sont en définitive liés.

La proposition initiale de Warren Ellis était d'ailleurs la suivante : "A quoi ressemblerait l'aboutissement d'un siècle d'histoire de super-héros dans le monde contemporain du Wildstorm Universe? Et si on pouvait rénover tout cela ?"

Le projet doit beaucoup aussi à John Cassaday et son style dont la galerie de couvertures et le soin apporté à la réalisation des planches donnent un aperçu impressionnant de la richesse esthétique de la série : il y mélange une variété plastique en multipliant les hommages, les jeux sur la typographie, la composition, le découpage, en respectant les univers et leurs codes auxquels se référe Ellis. Rich Kreiner a décrit le travail de Cassaday dans The Comics Journal en ces termes : "proche de ce qu'on a produit de plus brillant dans le genre réaliste des comics mainstream".

La réussite graphique de Cassaday ne serait pas si éblouissante sans la mise en couleurs de Laura Martin, saluée elle aussi par Tom Underhill dans les pages du Comics Journal.

Ellis s'est aussi appuyé sur des sources scientifiques pour bâtir son oeuvre. La plus notable reste son introduction du concept de Multiverse qui explique comment ses personnages co-existent dans un même monde, une même histoire. Un des protagonistes, Hark, décrit le multiverse comme "un flocon de neige théorique existant dans 196 833 espaces dimensionnels", ce qui est une référence à une méthode de visualisation employée par certains mathématiciens.

C'est sur ces bases, résumés dans l'accroche de la série - "Quel monde étrange ! Pourvu que ça dure..." - , qu'est construit Planetary, un comic-book en forme de puzzle fascinant au pouvoir addictif irrésistible. Prêts pour le voyage ? Alors, en avant !
*

Warren Ellis est un figure à part dans le monde des comics. Pourquoi ? Parce qu'il n'a jamais caché son dédain pour les histoires traditionnelles de super-héros et quand il a travaillé dans ce registre, il a souvent pris un malin plaisir à en bousculer les codes (voir son run sur les Thunderbolts) sur une période limitée. Aussi privilégie-t-il les récits de science-fiction, d'aventures, la critique politique ou sociale. Avec Planetary, il explore les histoires traditionnelles de super-héros en remontant à la source et en les mixant avec ses autres passions précitées.

Les quatre citations aux Eisner Award pour Planetary consacrent la réussite de sa collaboration avec l'artiste John Cassaday, crédité comme véritable co-créateur de la série.

Planetary est d'une certaine manière un livre de super-héros, mais d'une certaine manière seulement. En vérité, il est difficile de classer cette BD. Même s'il y figure des personnages dôtés de capacités extraordinaires, vêtus de costumes colorés, on est plus proche d'une version moderne des "pulps science-fictions", évoquant ce que peut faire, à sa manière, bien distincte, Quentin Tarantino au cinéma lorsqu'il brasse dans un même film ses fêtiches comme le western spaghetti, le polar, la comédie, etc.
*

Ce premier recueil, justement intitulé Tout autour du monde et autres histoires, car on y voyage beaucoup dans l'espace, le temps et qu'on y découvre une grande variété de récits, comporte six chapitres tout à fait représentatifs de cette production mais, plus important encore, fournit un aperçu consistant des merveilleux mondes conçus par Ellis et Cassaday. Il n'est pas insensé de penser qu'Ellis a élaboré en partie Planetary pour faire tout ce qu'il lui passait par la tête.

Dans ces six premiers épisodes, nous avons en effet droit à un retour sur la conquête spatiale entre russes et américains en passant par une relecture des films de monstres façon Godzilla (avec le deuxième volet), de fantômes de flics vengeurs (troisième volet), de justiciers du golden age (premier et cinquième volets, où le personnage du Dr Axel Brass est une citation de Doc Savage, qui va hanter durablement la série) et d'un clin d'oeil à Hulk (dans la preview Printemps Nucléaire...) et Captain Marvel (la mésaventure de Jim Wilder dans Havres étranges)... Entre autres choses !
*

Chacun de ces récits fonctionne parfaitement individuellement, mais au bout du compte ils forment la trame subtile d'une mythologie débutante et palpitante. C'est cela qui est le plus excitant avec Planetary. En soi, chaque histoire est pleine d'imagination et jubilatoire, mais elles servent toutes à la composition d'un ensorcelant puzzle. Pièce après pièce, nous devinons qu'une entreprise plus vaste est en marche. Une conspiration, et un mystère, et peut-être une menace pour la planète, car face aux "gentils" de chez Planetary se dressent bientôt les Quatre "méchants", variation maléfique des Quatre Fantastiques. Au terme de ce volume, on sait encore peu de choses sur eux mais nous avons déjà acquis l'assurance qu'un conflit de longue date et au long cours les opposent au trio Snow-Wagner-Batteur : un affrontement qui parcourera toute la série. Et on est tout de suite accroché !

On ne termine pas cet ouvrage en pensant : "c'est super comme si j'avais envie de dire au monde entier que c'est la meilleure BD que j'ai jamais lue. Mais plutôt : c'est super parce que c'est l'archétype d'un comic-book inventif, de ceux qui justifient le pourquoi on adore ça !".
*

Graphiquement, même si l'ensemble n'est pas encore complètement abouti, Cassaday donne une identité visuelle très forte à la série. Et l'épisode Les Pistoleros Morts est déjà un authentique chef-d'oeuvre, abondant en images inoubliables, au découpage cinématographique fabuleux.

La façon dont l'artiste représente L'île du chapitre 2 ou s'adapte au style "roman illustré" du Bon Docteur du chapitre 5 donne aussi une idée assez impressionnante du potentiel esthétique de l'entreprise et de l'ambition de son dessinateur.
*

En définitive, le plus réjouissant, c'est ce sentiment que le meilleur reste à venir. Quoi de mieux pour un volume 1 ?

Dernière modification par wildcard ; 21/02/2013 à 18h34.
Réponse avec citation
  #3  
Vieux 31/05/2010, 15h50
Avatar de wildcard
wildcard wildcard est déconnecté
Hawkguy
 
Date d'inscription: février 2009
Localisation: Chez moi
Messages: 11 674
wildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Stark
2/ planetary 2 : The fourth man



Après avoir terminé le volume un, le lecteur avait l'impression claire et nette qu'une oeuvre conséquente était en développement avec cette série. Ce nouveau tome confirme ce sentiment : chacune des six histoires fonctionne toujours aussi bien individuellement, mais en fin de compte elles forment une vaste tapisserie qui relate l'Histoire secrète du monde, creusent encore plus le passé de ses protagonistes (en premier lieu, celui d'Elijah Snow au sujet duquel on va découvrir des informations déterminantes), exploitent le filon conspirationniste qui donne une partie de sa saveur si particulière au projet. Bref, c'est déjà assurèment une oeuvre majeure qui se construit.
*

Bien qu'il s'articule à nouveau autour d'une collection de six récits se suffisant à eux-mêmes, Le Quatrième Homme met en évidence le fait que Planetary est fondé sur une narration plus ambitieuse, plus ample. Pour employer une métaphore, c'est comparable aux poupées russes, ou dans un registre culinaire, comme lorsqu'on pèle un oignon, chaque épluchure ôtée en révèlant un peu plus la saveur.

Au-delà même de la superbe qualité littéraire de ces histoires - surpassant en inventivité celles du précédent recueil - c'est précisèment cette idée que la série ne va cesser de surprendre et de dévoiler progressivement ses merveilles et ses étrangetés qui maintient l'intérêt du lecteur - et le fait même croître.

Mais cette idée d'un "grand plan" ne signifie donc pas que les épisodes en eux-mêmes, pris indépendamment, ne procurent pas un aussi grand plaisir. Car le plaisir est aussi immédiat que redoutablement efficaces.

Warren Ellis ré-utilise toutes sortes de matériaux inspirés par la pop et/ou contre-culture pour nous surprendre et nous transporter : il puise dans le folklore des films de science-fiction des années 50 et les comics classiques de l'âge d'or, jonglant avec cela comme un magicien joue avec un paquet de cartes pour mieux méduser, dérouter, amuser, harponner le lecteur, nous rendant tout cela familier alors que c'est de plus en plus extravagant, irréaliste.

L'entreprise a une ambiance de mauvais rêve, d'hallucination, mais c'est un formidable cauchemar, un trip délicieux, desquels vous n'avez plus envie de vous réveiller.

Un salut plein d'ironie mordante est adressé à John Constantine dans Funérailles estivales dans les fumées londoniennes.

Un flash-back poignant sur des camps de concentration en pleine "chasse aux sorcières" est peuplé d'insectes géants et de fantômes atomiques dans Le jour où la Terre ralentit.

La planète fiction nous indique qu'Ambrose Chase est mort en 1997 sans avoir entendu parler d'Elijah Snow (apparemment seulement car quelques épisodes plus loin, ce ne sera plus vrai...).

Magie enfuie, magie perdue est l'occasion de clins d'oeil au Surfeur d'Argent, à Paradise Island et son ambassadrice Wonder Woman, ou encore à Green Lantern.

Dans Guerres froides, monde gelé et Les paravents de la mémoire, Elijah Snow prend conscience, avec le concours de l'agent John Stone de Stormwatch (ce qui relie effectivement Planetary à une autre production d'Ellis), de qui il est, de ce qu'il représente dans cette vaste partie d'échecs, ce qui relance l'action à venir de l'organisation Planetary.

Tout cela est vraiment brillant, haletant, singulier : cette série a quelque chose d'intimidant lorsqu'on examine avec quelle maîtrise l'édifice est bâti.
*

Visuellement, John Cassaday a désormais le titre bien en main : son graphisme a mûri, son trait est plus assuré et constant, le découpage alterne entre classicisme et audace.

On y trouve des effets de mise en scène renvoyant aux travellings tels que les suggérait Dave Gibbons dans Watchmen (voir la succession de plans lorsque Snow "dessine" un "4" géant visible depuis un satellite en orbite autour de la Terre, dans le dernier chapitre).

Mais il ose aussi de brusques ruptures de tons pour traduire le trouble violent qui s'empare du même personnage quand il recouvre la mémoire, dans une cascade de vignettes aux couleurs agressives.

Et, bien sûr, comme dans le volume 1, Cassaday nous gratifie de splash-pages impressionnantes et baroques ou d'une fabuleuse élégance formelle, évoquant parfois Steve Ditko ou Alex Raymond, où éclate son goût pour les architectures excentriques, les montages inattendus (un vaisseau spatial éventrant une modeste maison sous un ciel écarlate).

Et, encore, il faut guetter la minutie avec laquelle il représente le projectile sortant du canon d'un pistolet automatique, profilé comme un missile miniature et hérissé, sur lequel est inscrit "R.I.P. Round".

Un vrai feu d'artifices qu'on ne se lasse pas de détailler.
*

Le prochain tome tiendra-t-il les promesses entrevues et développées dans les deux premiers ? En tout cas, on n'a qu'une envie, identique à celle de la fois précédente : poursuivre l'aventure !

Avec la sensation que l'on ne serait être déçu tant les auteurs sont pleinement maîtres de leur oeuvre...

Dernière modification par wildcard ; 21/02/2013 à 18h35.
Réponse avec citation
  #4  
Vieux 31/05/2010, 15h55
Avatar de wildcard
wildcard wildcard est déconnecté
Hawkguy
 
Date d'inscription: février 2009
Localisation: Chez moi
Messages: 11 674
wildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Stark
3/ planetary 3 : Leaving the 20th century



En apparence, Adieu, Vingtième Siècle n'est pas très différent des deux tomes qui l'ont précédé : c'est à nouveau une collection de six histoires, qui peuvent s'apprécier indépendamment les unes des autres, et dont l'inspiration est encore marquée du sceau des obsessions de Warren Ellis pour la science-fiction des années 50, les super-héros des années 90, la série Twilight Zone, les références aux romans graphiques d'Alan Moore des années 80, et les pulps des années 40. Mais, comme les grands acteurs dont certains critiques se plaignent qu'ils jouent toujours de la même manière, on a envie de répondre : "sans doute, mais ce sont encore eux qui le font le mieux !"
*

Cette fois-ci, donc, dans Séculaire, nous sommes conviés à un rendez-vous avec un Sherlock Holmes vieillissant en 1920.

Point Zéro est une variation autour de la mythologie du héros Thor, tel que l'a traitée Marvel.

Dans Les Chants de la créations et Hark, nous voilà transportés dans les origines du monde au coeur de l'Australie puis en plein trip kung-fu fantastique, agrémentés de vengeances claniques et de romances excentriques.

Opak-Ré revisite l'oeuvre d'Edgar Rice Burroughs en un magnifique hommage à Tarzan tandis que Le Gun Club est une référence explicite au dyptique de Jules Verne, De la Terre à la Lune-Autour de la Lune, les écrits de ces deux romanciers soudain connectés avec une évidence confondante à ceux d'Ellis.
*

La beauté et la force de Planetary résident dans ces appropriations qui enrichissent à la fois la série d'Ellis et Cassaday tout en apportant un éclairage nouveau et ludique à des classiques de la littérature d'aventures et d'anticipation.

C'est parce qu'il dresse ces passerelles entre son projet et ce qui l'a inspiré, avec légéreté mais élégance, que le scénariste séduit : comme son "maître", Alan Moore, il a compris que le meilleur moyen de saluer ses illustres pairs n'était pas de les "voler" paresseusement mais au contraire en gardant sa propre personnalité.

De fait, Ellis nous éblouit en nous présentant des habits familiers avec de nouvelles coupes : en cela, il est l'équivalent d'un styliste brillant dans la haute-couture, tellement meilleur qu'un mémorialiste respectueux, certes, mais ennuyeux.
*

Si ces vêtements "tombent" bien, c'est aussi parce qu'il bénéficie d'un artisan digne de l'orfévrerie en la personne de John Cassaday.

Les illustrations du dessinateur n'ont cessé de s'améliorer depuis le premier volume, gagnant en originalité, en minutie. De ce point de vue, ce tome 3 franchit un nouveau palier dans l'excellence. Son art du découpage et la gestion des effets dramatiques explosent littéralement dans la représentation de décors sensationnels et de vignettes percutantes qu'on croirait parfois extraites d'un film de David Lean, avec bien sûr les couleurs magnifiques de Laura Martin.

Un travail sublime, vraiment.
*

Naturellement, ces six nouvelles histoires continuent d'alimenter la légende de la série. Les évènements décrits ici précisent particulièrement la trajectoire à travers le vingtième siècle d'Elijah Snow, les enjeux et l'intensité de ses affrontements avec les Quatre. On découvre également les origines de Jakita Wagner et c'est l'occasion d'apprendre à quel point elle est liée à Elijah, plus qu'elle ne le croit.

Pourtant, jamais Ellis ne succombe aux travers de tant de ses confrères. Bien qu'elle possède désormais une histoire riche et profonde, une mythologie propre et patiemment entretenue, Planetary reste étonnament facile à lire.

Vous pouvez commencer chaque épisode et l'apprécier pour ce qu'il est. Vous n'avez pas besoin de démeler une toile complexe où vous vous demandez qui est qui et comment ou pourquoi. Si vous savez déjà tout ce qui a précédé, cela ne fera qu'augmenter le plaisir.

Mais vous n'avez pas besoin de savoir ce qui s'est passé dans l'épisode 312 (volume 2, pas l'original des années 60) ou d'avoir lu le spin-off du titre principal où figuure tel second rôle qui dirige désormais sa propre équipe, sauf que ce n'est pas vraiment lui mais son clone apparu dans le dernier crossover épique de l'an dernier.

Ellis et Cassaday ne tombent pas dans ces pièges et réussissent ainsi à maintenir la qualité à leur production, à en faire une BD qu'on peut relire avec le même intérêt à chaque fois car on en découvre les multiples merveilles progressivement.
*

Bien des créateurs actuels devraient prendre des notes.

Dernière modification par wildcard ; 21/02/2013 à 18h36.
Réponse avec citation
  #5  
Vieux 31/05/2010, 15h59
Avatar de wildcard
wildcard wildcard est déconnecté
Hawkguy
 
Date d'inscription: février 2009
Localisation: Chez moi
Messages: 11 674
wildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Stark
4/ planetary : Crossing worlds



Planetary: D'un monde à l'autre est un album à part puisqu'il ne s'agit pas de la suite de la série, mais de l'édition de trois "cross-over" où l'organisation Planetary rencontre successivement The Authority (l'autre classique de Warren Ellis, publié par Wildstorm) dans une histoire intitulée Les Maîtres du Monde ; une version de la Justice League of America dans Terra Occulta ; et Batman (ou plutôt des Batmen) dans Au Coeur de la Nuit.
*

Dans le premier récit, The Authority lutte contre l'invasion sur Terre d'un monstre tout droit sorti des romans de Lovecraft, mais seul le trio de Planetary sait que cette créature provient de la Plaie ("là où naissent les univers")... Soit là où se trouve le Q.G. de the Authority.

Un portail a été ouvert par un écrivain (H. P. Lovecraft lui-même ?) dans la Plaie et cela oblige Planetary à s'introduire dans le Porteurr, le vaisseau de the Authority, pour résoudre ce problème...
*

Terra Occulta met en scène une version alternative de Planetary, aux commandes d'une Terre parallèle. Trois dissidents au régime totalitaire en place, Bruce Wayne, Clark Kent et Diana Prince, décident de s'allier pour attaquuer la citadelle de l'organisation et mettre fin à leur gouvernance...
*

Enfin, dans Au Coeur de la Nuit, nous suivons l'enquête menée par le trio sur un homme capable de corrompre la réalité. Ce pouvoir provoque l'apparition de plusieurs de Batman (inspirés de celui de Bob Kane, Jim Aparo, de la série télé des années 60, ou encore du Dark Knight de Frank Miller, entre autres), également aux trousses de cet individu...
*

La première nouveauté de cette suite d'histoires est son casting de dessinateurs : Phil Jimenez et Andy Lanning signent les illustrations du récit avec the Authority ; Jerry Ordway celles avec la JLA ; et on ne retrouve John Cassaday qu'à l'occasion de l'aventure avec les Batmen.

Dans les trois cas, il n'y a aucune incidence sur les précédents épisodes de la série régulière. Il s'agit de récréations très inégales.

Le scénario d'Au Coeur de la Nuit est le plus inspiré : Ellis livre un exercice de style brillant et enlevé, riche en rebondissement, à la fois drôle et lugubre, référentiel et ludique. On conviendra, sans discussion, que c'est aussi le segment le mieux dessiné : Cassaday produit des planches magnifiques, s'amusant à imiter le style d'artistes ayant oeuvré sur Batman avec virtuosité. Laura Martin a laissé la mise en couleurs à Dave Baron, qui la remplace avec brio.

En revanche, Les Maîtres du Monde qui ouvre l'album est un ratage frustrant : mise à part la révèlation qu'Elijah Snow a couché une fois avec Jenny Sparks (avec laquelle il partage la particularité d'être né en 1900), cette rencontre prometteuse entre l'équipe la plus secrète du monde et le groupe de super-héros le plus subversif de l'univers Wildstorm n'est finalement qu'un prétexte à des scènes spectaculaires et un chassé-croisé frustrant et mal exploité. Les planches surchargées et le trait manièré de Jimenez n'arrangent rien.

Terra Occulta laisse un sentiment plus mitigé. Il y a des éléments surprenants, comme le fait que Planetary y soit représenté sous une forme maléfique, et la présence de Jerry Ordway garantit de belles pages, d'une facture classique mais efficace. Néanmoins, bien que réduite à sa "sainte trinité" (Batman, Wonder Woman, Superman), la JLA revue et corrigée par Ellis en commando-suicide ne convainc pas, l'issue de leur combat paraissant écrit d'avance. Le suspense fait cruellement défaut et, à dire vrai, la greffe avec Planetary ne prend pas, même sous un angle aussi inattendu.
*

On l'aura compris, l'intérêt de l'objet reste anecdotique : il fait figure de parenthèse, mais le propos manque de relief. Hormis le chapitre avec Batman, sympathique et magistralement mis en images, on n'en garde pas de souvenir marquant.

Je ne sais pas s'il faut le déplorer : après tout, cela n'entâche pas la qualité de la série régulière, et permet de patienter avant d'en lire les derniers épisodes. N'empêche, on aurait aimé que cela ait meilleure allure qu'un simple pas de côté - avec ces artistes-là comme invités, la fête avait de quoi être plus folle !

Dernière modification par wildcard ; 21/02/2013 à 18h38.
Réponse avec citation
  #6  
Vieux 31/05/2010, 16h01
Avatar de scarletneedle
scarletneedle scarletneedle est déconnecté
#TeamNoPeineàjouir
-Gardien du Temple-
 
Date d'inscription: août 2022
Localisation: Manhattan, au bout d'une toile
Messages: 146 335
scarletneedle a battu Chuck Norris ... 2 foisscarletneedle a battu Chuck Norris ... 2 foisscarletneedle a battu Chuck Norris ... 2 foisscarletneedle a battu Chuck Norris ... 2 foisscarletneedle a battu Chuck Norris ... 2 foisscarletneedle a battu Chuck Norris ... 2 foisscarletneedle a battu Chuck Norris ... 2 foisscarletneedle a battu Chuck Norris ... 2 foisscarletneedle a battu Chuck Norris ... 2 foisscarletneedle a battu Chuck Norris ... 2 foisscarletneedle a battu Chuck Norris ... 2 fois
Techniquement, ce n'est pas de la critique (chose que tu disais ne plus vouloir faire)?
__________________
Alan Moore :
"I should just keep me mouth shut, I just upset people."
Ma galerie sur Comic Art Fans
Réponse avec citation
  #7  
Vieux 31/05/2010, 16h03
Avatar de wildcard
wildcard wildcard est déconnecté
Hawkguy
 
Date d'inscription: février 2009
Localisation: Chez moi
Messages: 11 674
wildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Stark
5/ planetary 4 : Spacetime archaeology



En Avril 1999 paraissait le premier numéro de Planetary.

Dix ans et sept mois plus tard, en Octobre 2009, l'une des meilleures séries modernes se termine après 27 épisodes. Les neuf derniers chapitres de cette saga sont aujourd'hui dans ce quatrième volume dont le titre est une synthèse parfaite : Spacetime Archaeology (l'archéologie de l'espace-temps).

Une page se tourne donc. Mais la conclusion est-elle à la hauteur de ce qui a précédé ?
*

Planetary a révèlé progressivement les éléments d'une vaste conspiration opposant le groupe des Quatre (une version maléfique des Quatre Fantastiques) et l'équipe formée par Elijah Snow, un homme né en 1900 et pourvu de pouvoirs extraordinaires (comme d'autres personnages de l'univers Wildstorm) : les premiers voulaient dominer le monde, en ayant apparemment obtenu leurs facultés paranormales contre un marché avec des puissances d'un autre monde ; les seconds voulaient les en empêcher en cherchant et en protégeant les vestiges de l'Histoire secrète du monde.

Dans les épisodes 19 et 20, les membres de Planetary (Elijah Snow, Jakita Wagner et le Batteur) localisent un engin spatial très spécial et y envoient des anges pour l'inspecter. L'un des Quatre, Jacob Greene, débarque à son tour et va être neutraliser sans avoir eu le temps de réagir. C'est après William Leather, le deuxième membre de son groupe à être piègé par Planetary : le ton est donné, Elijah et ses acolytes ont décidé de prendre leur revanche et vont s'y employer méthodiquement.

L'épisode 21 montre Elijah Snow consultant Melanchta, une espèce de shaman, qui va lui révèler la véritable nature de son rôle sur Terre : tous les "enfants du siècle" comme lui ne sont pas là par hasard et ont une mission précise à remplir.

L'épisode 22 apporte de nouvelles révèlations sur le passé, et par ricochet un moyen supplémentaire et décisif pour Elijah de vaincre Randall Dowling et Kim Süskind, ses deux derniers (et plus redoutables) adversaires.

Dans l'épisode 23, nous apprenons dans quelles circonstances le Batteur a été sauvé et recruté par Elijah Snow : c'est une nouvelle occasion de découvrir une faille pour dominer ce qui reste des Quatre, et l'épisode 24 nous confirme que la composition de l'équipe de terrain de Planetary ne doit rien a hasard en même temps qu'elle souligne la position de leur leader.

La duplicité de John Stone, puis l'heure du châtiment pour Dowling et Süskind n'est plus loin. Ne reste plus qu'à boucler la boucle et à se charger d'Ambrose Chase, disparu mais peut-être pas mort...
*

Le premier commentaire qui s'impose une fois le livre terminé concerne le travail de John Cassaday qui est absolument magnifique.

Le dessinateur remercie à la fin du volume son scénariste pour avoir fait de lui un meilleur artiste et c'est vrai que Planetary n'a pas seulement valu de nombreuses récompenses à Cassaday : elle en a réellement fait un de ces graphistes qui marque une vie de lecteur, un fabuleux faiseur d'images, qui bonifie toute une histoire, donne à une tell entreprise une qualité que seuls les grands comics possèdent.

On notera encore une fois son don exceptionnel pour concevoir des appareillages merveilleux et des décors enchanteurs qui transporte le lecteur dans un monde où le merveilleux existe.

C'est aussi un maître de l'expressivité et grâce à cela on s'est attaché à ses héros, on a vibré avec eux, au point qu'ils sont devenus des figures aussi familières que les plus fameuses icônes : John Cassaday est un magicien.

Cet illustrateur a réussi le tour de force de donner vie à un univers d'une incroyable richesse, aux objets les plus improbables, aux théories les plus échevelées et aux concepts les plus hallucinants de son scénariste : tout va de soi grâce à une mise en image à la fois sophistiquée, intelligente et d'une simplicité admirables.

Grâce à Cassaday, le lecteur renoue avec un monde enchanteur.
*

Le scénario est quant à lui tout à fait à la mesure de l'immense attente générée par les précédents tomes : le défi était de taille mais Warren Ellis s'est surpassé, livrant son oeuvre la plus aboutie, la plus palpitante, la plus poétique, la plus personnelle aussi sans doute tant elle résume toutes ses merveilleuses lubies. Et dans le même temps, il réussit à nous surprendre en révèlant la nature plus trouble qu'on ne pouvait s'y attendre de ses héros, échappant ainsi auux clichés.

La manière dont l'auteur est parvenu à conclure tous les faisceaux de ses intrigues sans céder à la facilité, sans négliger le moindre détail, devrait servir de modèle à ses confrères (et l'inciter peut-être aussi à moins se disperser pour produire moins mais mieux).

Tout ce qui séduit dans Planetary est là : les références au passé, aux genres (avec en particulier un détour somptueux par le western, qui figure déjà comme un classique de la série), aux codes narratifs, mais avec une puissance encore supérieure à ce qu'il avait déjà imaginé (et pourtant, après le troisième tome, on doutait qu'il puisse faire mieux).

Plus particulièrement, Warren Ellis a intensifié tout en les densifiant ses concepts fêtiches empruntés à la science-fiction (qui l'inspire plus et mieux que le genre super-héroïque) et ses théories sur la structuration de la réalité (ou devrai-je dire des réalités).

Qu'importe que vous adhériez ou non à ses délires, leur pouvoir de divertissement vous entraîne et vous transporte très loin, très haut : Planetary, c'est aussi cela, un grand huit, un trip sidérant, où si l'on s'y abandonne on prend un immense plaisir.

Warren Ellis a de toute évidence voulu terminer "proprement" et clairement son histoire en en résolvant les mystères, en offrant à ses héros et ses fans une conclusion efficace, positive et ambitieuse. Il ne s'est donc pas contenté de clore le dossier des Quatre mais d'éclaircir les liens entre les protagonistes pour mieux les réunir.

L'ultime épisode offre même par ricochet une sorte de réhabilitation au chapitre contenu dans le (plutôt décevant) hors-série D'un monde à l'autre où l'on découvrait une version alternative et sombre de Planetary dominant le monde et affrontant la JLA (ou du moins sa "sainte trinité") : ici aussi, l'organisation finit par régir la terre mais en lui offrant des progrés prodigieux, et lorsqu'elle emploie ses richesses dans un but plus égoïste, le lecteur ne peut cette fois que l'approuver...

Les révélations et les rebondissements sont multiples dans ce dernier volume mais, d'une part, la série continue de miser sur l'intelligence de ses protagonistes (plutôt que sur leur capacité à détruire - même si Elijah Snow n'est pas un tendre au moment de se venger), et d'autre part, elle s'appuie sur la volonté de ses créateurs de nous enchanter.
*

Série exceptionnelle de bout en bout, reposant sur un scénario à la fois rigoureux et inventif, et bénéficiant d' illustrations sensationnelles, Planetary n'a pas raté sa sortie... Même si on la quitte avec un pincement au coeur.

Dernière modification par wildcard ; 21/02/2013 à 18h39.
Réponse avec citation
  #8  
Vieux 31/05/2010, 16h10
Avatar de wildcard
wildcard wildcard est déconnecté
Hawkguy
 
Date d'inscription: février 2009
Localisation: Chez moi
Messages: 11 674
wildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Stark
Citation:
Posté par scarletneedle
Voir le message
Techniquement, ce n'est pas de la critique (chose que tu disais ne plus vouloir faire)?
Daredeflo m'a soufflé une appellation que je trouve amusante et appropriée : ce sont des "special files".

Dans le cas présent, c'est encore plus vrai puisque la série est finie.

Après, on peut continuer à lire ça comme des critiques, mais ce n'est pas de la même ampleur. Et surtout, ça reste des exceptions car je n'ai pas lu beaucoup de séries de A à Z et que je ne rédigerai pas de tels sujets régulièrement.
Réponse avec citation
Réponse


Règles de messages
Vous ne pouvez pas créer de nouvelles discussions
Vous ne pouvez pas envoyer des réponses
Vous ne pouvez pas envoyer des pièces jointes
Vous ne pouvez pas modifier vos messages

Les balises BB sont activées : oui
Les smileys sont activés : oui
La balise [IMG] est activée : oui
Le code HTML peut être employé : non

Navigation rapide


Fuseau horaire GMT +2. Il est actuellement 17h56.


Powered by vBulletin® Version 3.8.3
Copyright ©2000 - 2024, Jelsoft Enterprises Ltd.
Version française #20 par l'association vBulletin francophone
Skin Design et Logos By Fredeur
Buzz Comics : le forum comics n°1 en France !