Critiques TPB. Du bon, du beurk, du bof

[HiPs!]

J'ai manqué de courage pour me taper les 60 pages de la section, et j'avais pas le matos pour pratiquer un carotage dans la préhistoire du site mais, à première vue, je n'ai pas trouvé d'espace collectif pour la critique des recueils. Tous éditeurs confondus, VO et VF.
D'abord parce que, personnellement, je ne lis que dans ce format. Ma manière d'appréhender les arcs, notamment d'un strict point de vue de la temporalité du ketru là, bon, ben c'est pas pareil.
Ensuite, je me dis que ceusses pratiquant les deux modes aimeraient peut-être y réviser leurs points de vue une fois le TPB paru. Avec l'idée que les histoires décompressées d'un gars comme Bendis par ex se feraient mieux à une lecture globale que morcelée.

J'ouvre le bal avec ma lecture d'hier:

The Death of Captain America (Ed Brubaker, Steve Epting, Mike Perkins, Marvel, #25-30)


Pari audacieux, pari réussi: le personnage principal disparait et la série reste toujours aussi passionnante. Sharon Carter, le faucon, le Winter Soldier, acquièrent une épaisseur encore accrue à l'occasion.
Bru se sent manifestement très proche de ce dernier. Il le gère à la perfection, et en fait l'un des "nouveaux" personnages les plus fascinants de l'écurie Marvel. Cette scène où il se laisse aller à une explosion de violence dans le bar, cette culpabilité qui lui retombe sur les épaules une fois qu'il a tout réduit en miettes, avec ces larmes de honte qu'il ne parvient pas à réfréner, ouahh, j'ai eu un petit frisson là et là (mais faut voir que je lis nu aussi, une mauvaise habitude que j'ai). "You took out the ENTIRE bar?, lui demande le faucon. Tell me they're Hydra or AIM or something, PLEASE..." "No...just morons", lui répond Bucky.
Ou comment, en deux phrases, souligner la distance qui le sépare des superhéros classiques.

Et surtout, surtout, là où Bru fait preuve d'une très grande intelligence, c'est dans la gestion de la mort de Steve Rogers. Pas d'enterrement ou de scène inutilement larmoyante. Il meurt et hop flash forward, on se retrouve cinq jours après. Tout le monde félicite sam Wilson pour son homélie, mais jamais Bru ne nous laisse entrevoir ce qu'il a pu prononcer.

Pour ça, il faut lire Loeb et son fallen son de mauvaise facture.

Alors, bien sûr, on peut se dire que c'est le résultat d'un partage éditorial.
Peut-être que Bru, grand seigneur, a laissé Loeb s'en occuper en mémoire à son fils.
Peut-être même qu'ils ont tiré à pile ou face pour déterminer qui allait la faire cette sacro-sainte scène de l'enterrement. Loeb aurait gagné et Bru aurait reconnu sa défaite et affiché un air déçu de circonstance. Sauf que, si c'est le cas, je suis persuadé qu'il a triché le Bru. Justement pour ne pas la faire cette scène de l'enterrement. Car c'est bien plus fort et subtil de nous laisser imaginer ce qui s'est passé à cette occasion que de nous le livrer en pature. Surtout avec une icone de l'envergure de cap où ce qu'il représente dépasse qui il est.
D'ailleurs, la scène dans "Fallen Son" est totalement loupée. Le discours de Wilson est convenu, et blabla et que c'était un grand héros -sans blague- et que je te refais l'historique, la guerre achh gross malheur, et beaucoup moins bouleversant que la réaction de ses collègues après coup dans "The death of CA": sobre et digne. Plus digne que sobre d'ailleurs, ça se passe dans un bar.

Bon, et la série ne serait pas aussi bonne sans la parfaite cohérence graphique qui la soutient depuis le début. Et quand on lit en TPB, c'est bonheur. Pas de fill-in, Epting déchire. Aussi à l'aise dans le spectaculaire que dans l'intime. Une scène au hasard : sa veuve noire qui virevolte de toit en toit. Une merveille.

J'ai un peu les miquettes du retour prochain d'un Captain, sa tenue glossy, ses flingues, et son coutelas de davy crockett, mais quand je vois avec quel talent, Bru gère la série depuis le début, c'est une peur mêlée d'excitation. Là et là.

[belcantan]

Moi, je pense aussi que Brubaker avait prévu de faire mourir le Cap pour pouvoir écrire sur le deuil mais aussi la perte de repere.

Il a profité de la Civil War pour le faire

En tout cas, c'est bien parti pour être à ranger dans les classiques

[michel]

La grande scène de l'enterrement de Cap avec tous les héros qui lui rendent hommage, on l'avait déjà eu... dans Captain America Vol.3 #50 en 2002 par Dorkin / Maguire si je me souviens bien. Un magnifique exemple de n'importe quoi éditorial vu que Cap était réapparu sans explication juste après

[HiPs!]

Thunderbolts: Faith in monsters. Vol1 Ellis/Deodato Jr #110-115

Fini les supervilains en quète de rédemption, les Thuderbolts post-civil war entrent dans une nouvelle ère: ce sont désormais eux les rédempteurs et tous les renégats qui refusent de signer le SHRA vont avoir chaud aux coucougnettes.
Bon, le pitch, c'est fait.

L'équipe, maintenant. Les rescapés : songbird, radioactive man, moonstone et swordsman. Et les nouveaux: Venom (ancien scorpion), penance (que j'aurais plutôt appelé Iron Maiden ou la vierge de Nuremberg eu égard à ses nouveaux accessoires). A la tête de tout ce joli petit monde, Norman Osborn, sous cachetons en permanence pour réfréner sa folie. Et en bonus caché du grand public et joker de la dernière chance: bullseye, le seul, l'inique.
Bref, du méchant, du vicieux, du caractériel.

Très agréable surprise que cette nouvelle équipe managée par Ellis. Un bon gigot de superhéros à l'ancienne (yeah plein de la bagarre) mais à la sauce noire et cynique. Une nouvelle direction très prometteuse et aux enjeux aguicheurs. Qui est le chef de Osborn? Qui manipule qui, ou d'ailleurs plutôt qui ne manipule pas qui dans cette équipe? L'homme radioactif va-t-il remettre ses pampers? Plein de pistes en jachère que j'ai hâte de voir éclaircies.
Les premières cibles des TB sont des héros de 3ème zone, Jack Flag, steel spider ou american eagle. Et loin de s'en moquer, Ellis parvient vraiment à nous attacher à ces superhéros du pauvre -dans tous les sens du terme-, à ces justiciers à la petite semaine, souvent dans la dèche mais qui croient en un idéal. En quelques panels, la vie de jack Flag est ainsi remarquablement esquissée et son triste destin n'en devient que plus poignant. Pareil pour American eagle et Steel spider dont la confrontation servira à illustrer l'un des dommages collatérals du monde post-civil war: désormais les superhéros renégats ne se font plus confiance et sont dans la parano permanente.
D'autres très bonnes idées: Norman Osborn en sevrage médicamenteux et qui se fait des remontées de fixette anti-spiderman, c'est drole. Bullseye (un des méchants les plus terrifiants de chez Marvel je trouve, depuis Miller) en agent léthal rampant, c'est malin. D'ailleurs, même si la raclée que lui met American eagle est jouissive, j'ai trouvé dommage qu'il soit aussi vite écarté du jeu.

Aux dessins, Deodato Jr me parle plus que lors de ses précédents travaux. Même si, Tommy Lee Jones en modèle de Osborn, j'ai un peu de mal. Il livre de belle séquences, contrastées et crues (le démembrement venom-like ne fait pas dans la dentelle et merci bien).

Bon, à suivre avec un intérêt fébrile. L'équipe, avec ses électrons libres incontrolables, ressemble à une manipulation de fission nucléaire sur le point de mal tourner et j'ai toujours eu un faible pour les expérience du petit chimiste...

[Thorn]

Bonne idée, ce thread.
Sur Thunderbolts, parmi les rescapés, tous ne sont pas des vilains vicieux....

[HiPs!]

C'est vrai mais ils sont tous au moins caractériels. Enfin en tout cas y en a aucun dont je me ferais un ami. Peut-être songbird, à la limite mais alors uniquement des rapports protégés.

[Thorn]

	Citation:			Posté par HiPs!
	Peut-être songbird, à la limite mais alors uniquement des rapports protégés.

Qu'en pense Cap Marvel Junior ?

[gillesC]

Bref, lisez Thunderboults! ^^

[scarletneedle]

	Citation:			Posté par Thorn
	Qu'en pense Cap Marvel Junior ?

elle criera à en réveiller un mort

[Tuco]

Non je craquerai pas : je ne prendrai pas le mag Spider Man juste pour les Thunderbolts! (Sois fort Tuco)

[gillesC]

Tpb?

[HiPs!]

Régalade [regalad] n.f. – v 2007 ; p-ê région. Galade et galet (lat galla) Vx ou Litt.
Action de régaler quelqu’un, de se régaler d’un mets, d’une boisson ou de tout autre nourriture spirituelle « Chanter sur de la Tecktonik, c’est de la pure régalade » (Ivan Rebroff, 1964) ou « J’ai lu Silent War, quelle régalade ! » (Buzzuki anonyme, non daté)

Bon, si Le Petit Crobard, dictionnaire de référence en la matière, le dit, c'est un gage de qualité, non?
Et effectivement avec Silent War, je m’a régalé itou. Cette mini série en 6 épisodes fait suite à Son of M, du même auteur (alors assisté de Roy Allan Martinez aux dessins), sûrement la meilleure chose qui soit sortie de House Of M : Pietro Maximoff aka Quicksilver a perdu ses pouvoirs. Pour les récupérer, il vole les cristaux tératogènes aux Inhumains, déclenchant la guerre entre ces derniers et les terriens.
Cette première mini était très bonne, Pietro avait rarement été aussi badassonofamothafucka et Martinez accomplissait des merveilles, tout particulièrement sur les costumes et les décors.
Silent war en est la suite directe.
La guerre se fomente des deux côtés. Tandis que les humains essayent de tirer le meilleur parti des cristaux, sur la lune, la tension est à son comble et un putsch se prépare.

Je ne sais pas si c’est du au fait que David Hine et Frazer Irving sont tous deux anglais et qu'ils se connaissent, mais s’il fallait définir, en un mot, cette seconde mini, ce serait « osmose ». En parfait binôme, ils distillent un climat très particulier et assez différent de celui qu’on rencontre habituellement dans les histoires de superhéros. Ce n’est d’ailleurs pas si étonnant, parce que l’autre point commun de ces deux créateurs est qu’ils se sont surtout distingués dans des histoires d'horreur.
Il faut dire la vérité, ces deux là ont des idées très bizarres et particulièrement tordues qui vous font passer des moments frissonnants. Je ne vais pas spoiler ni mettre de balise (c'est pas efficace, moi je clique tout le temps dessus). Mais ce qui arrive aux cristaux, par exemple, est l’exemple type de l’idée de taré. Du reste, la folie douce court le long de ses six épisodes, amplifiée par l’ambiance particulière dans laquelle vous plonge Irving, ce marécage vert d’eau hachuré de blanc qui baigne ses dessins.

J’ai toujours eu un faible pour les Inhumains. Leur suffisance, leur mépris envers les simples mortels que nous sommes, leur isolement au sein de l'univers Marvel me les rendent curieusement très attirants. J’adore Gorgon, Karnak, Medusa.
Et Black Bolt est une très belle création. Merci les Krees. Le paradoxe ultime du personnage détenteur d’une trop grande puissance, prisonnier d’une tension qu'il ne peut libérer au risque de tout détruire. Qu’il ne puisse jamais ouvrir la bouche pour faire part de ses intentions royales, ou simplement montrer qu’il n’a pas mauvaise haleine, en fait un personnage à part. D’où peut-être l’expression « Un grand dessein vaut mieux qu’un petit Kiss Cool. » mais ça, j’en suis pas très sûr...

Les inhumains, c’est l’équivalent d’une secte, avec ses rites, sa mythologie et un esprit communautariste poussé à l’extrême. Cela n’a pas échappé à Hine. Les cristaux tératogènes, ce sont des reliques sacrées, celles pour lesquelles on se bat et l’on tue. Et la "guerre silencieuse" qui se déroule ici n'est ni plus ni moins qu'une guerre de religion. Elle est d’ailleurs initiée par une action terroriste qui m'a évoqué par certains points la prise d'otages tchétchène de 2004. Non content de livrer une bonne histoire, Hine y inscrit donc en creux certaines références à notre monde, mais cela reste subtil.
Comme toute bonne histoire, celle ci se termine trop vite, sur un cliff d'apocalypse. Un coïtus interruptus un peu pénible. Pourvu que la suite soit confiée aux mêmes auteurs. C'est toujours désagréable de commencer une nuit d'amour avec une brune torride et de devoir la terminer avec Maïté en blouse tergal.

Ci-dessous je vous ai mis en cadeau bonus, prends pour ta famille et pour tes amis, quelques dessins issus du site d'Irving. Mais il y a dans Silent War d’autres planches qui vous hanteront longtemps. Le dénouement terrifiant de l’action terroriste par exemple, le hurlement silencieux d'un Black Bolt au supplice ou le destin de certains des personnages.
Bon, tout n’est pas parfait. Les couv de John Watson, déjà signataire de celles de Son Of M, ne rendent vraiment pas justice à cette mini. Et…c’est à peu près tout. Oui, c’était pour chercher la petite bête. Et aussi, parce que seul Allah est parfait.

Au final, ça va vous faire dépenser des sous, hein quand même. Parce que si vous n’avez pas Son of M, vous pouvez ne vous procurer que Silent War, bien sûr, on est en démocratie, enfin je crois, mais ce sera tellement mieux si vous avez les deux…

[hell_nico]

Un TPB, ça peut être un essential.
Bon, l'essential amazing spider-man n°5 vient d'être ré-imprimé, et il est mien depuis deux jours.
Les 8 premiers épisodes m'ont déjà retourné comme une crêpe. Le premier épisode, c'est celui dans lequel: SPOILER

le captain Stacy meurt de manière innattendue, et dans les bras de Spidey et il lui révèle qu'il connait sa véritable identité. La rupture avec Gwen, le retour du Green Goblin, le retour de Gwen, l'attitude de MJ Watson avec Harry Osbourne dans les épisodes sur la dope, le très bel épisode sur l'émeute à la prison, ce web-shoot séminal lu en quelques jours est un vrai plaisir, à chaque case.

END SPOILER

Il est à nouveau dispo: achetez le.

[HiPs!]

Paf, vlan, pim, pam, poum, je vous en fait quatre d'un coup, du meilleur au pire, ô combien.

The irredeemable Ant-Man: Small-Minded, vol2 (Kirlman, Hester)

"Voilà c'est fini...", comme le chante si mal jean-Louis: le plus imbuvable des super-héros est prié d'aller jouer de sa petitesse ailleurs, en l'occurrence dans Initiative (voir plus bas en fait juste en dessous).
C'est con je m'y étais bien attaché à ce gros batard de O'Grady. Voyeur, menteur, lâche, manipulateur mais finalement très intéressant ce héros malgré lui, et avec un fort potentiel d'évolution. Là, il se fait des nouveaux amis, les gars de Damage Control, ceux qui viennent nettoyer le bordel laissé par une civil war ou par Hulk quand il a un pêt de travers. Ainsi qu'avec un monte-en-l'air, non pas le rouge et bleu qui colle au mur, un vrai voleur, le vieux Black Fox.
Eric tombe même amoureux et la manière qu'a Kirkman de mettre ça en scène est bien vue et assez inhabituelle pour un comic: Il refuse de se l'avouer et envoie chier l'élue à sa manière inimitable de rustre!
Autre moment assez fort, la franchise inhabituelle avec laquelle Eric avoue à son ex qu'il ne l'aime pas et ne l'aimera jamais. On peut d'ailleurs reprocher pas mal de trucs à Kirkman mais je trouve qu'en général il dépeint très bien les rapports homme-femme (j'avais déjà eu ce sentiment dans Invicible). Y a du vécu là dedans, je vous le dis.
Au menu aussi , un combat gastrique contre Hulk (rigolo mais un peu fouillon de la part de Hester) ainsi qu'une séance de torture courte mais intense.
Enfin, même si c'est pas cher, je trouve toujours un peu dommage la publication en digest de cette série car Hester a un découpage très serré.



The Initiative: Basic Training (Slott, Caselli)

Je vais faire court, Buzz fourmille déjà de critiques sur cette nouvelle série issue de Civil War.
J'aime beaucoup le concept et il permet à Slott de s'amuser comme un petit fou et de faire ce qu'il sait faire de mieux: l'encyclopédiste discret. i.e: jouer de sa connaissance du Marvel U sans que cela se sente. De surcroit, il est très doué pour nous faire nous attacher à ses persos en qq panels pour ensuite leur faire subir les pires des turpitudes, niark niark.
Toutefois, je ne peux passer sous silence ce mystère qui m'agite aussi violemment que celui de la zone 51, du triangle des Bermudes ou du succès de Dan Brown: les reproches de certains Buzzuki envers Caselli. Vraiment ça m'échappe cette haine. J'aime beaucoup son travail (très bien servie par une bonne colo), c'est dynamique, tous ses persos ont une identité propre, il sait rendre compte d'une belle gamme d'émotions. Non vraiment, a pige pas moi. Surtout quand vous comparez au Steve Uy du #6 qui croit dessiner les tiny toons...



Ex-Machina : Power Down, vol6 (Vaughan, Harris & al)

Depuis 2 volumes, Ex-Machina me déçoit. Ca avance à la vitesse d'un escargot paraplégique. Ceux qui se plaignent de la décompression chez Bendis devraient y jeter un oeil histoire de relativiser. Dans le fond, pas de grand reproches à faire, les aventures du maire Hundred et les flash-backs de la Great Machine s'interconnectent toujours aussi bien mais Vaughan fait durer son affaire. Ici il pose un mystère de plus sans véritablement faire avances ses intrigues d'un pouce. Bon, je vais m'accrocher parce que j'aime bcp le principe de la série mais faudrait pas qu'il nous joue la même partition encore longtemps quand même...



White Tiger : A Hero's Compulsion, Vol1 (Pierce, Liebe, Briones)

Z'avez vu ce concept? Je fais varier l'image du TPB en fonction de l'intérêt que j'y ai trouvé.
Là, j'ai pas trouvé plus petit...
Bon, je suis énervé, je me suis fait avoir dans les grandes largeurs, voilà, ça arrive quoi!
Bravo Marvel, joli astuce que celle de mettre le nom du scénariste sur le tiers de la couv' pour nous faire croire qu'il faut trop l'acheter, que c'est l'histoire de ta vie et que tu la raconteras à tes petits enfants si tu t'es pas fait ligaturer les trompes avant devant la désespérance de ce pauvre pauvre monde.
Je suis pas finaud aussi, parce que je m'étais déjà fait avoir deux fois:avec Orson Scott Card sur Ultimate Iron man et Charlie Huston sur Moon Knight. Pareil, le nom en gros paf sur la couv, achète, ça ira trop bien avec ton tee-shirt Nike en gros aussi et ton slip com eight.
Bon la Tamora, j'ai vérifié, elle écrit de l'héroic fantasy pour les filles. Je vous ai pas mis d'image d'elle, c'est un tromblon et il se pourrait que vous soyez en pleine digestion.
Déjà trois paragraphes et je vous ai toujours pas parlé de l'histoire. Normal, il n'y a rien à raconter. On suit les premières aventures d'Angela del Toro, la nana qui a récupéré les amulettes du Tigre Blanc dans le Daredevil de Bendis. C'est creux, plein de poncifs et d'incohérences (le seppuku du méchant à la fin, par ex, c'est du big n'importe quoi: le gars est un gros macho et il s'ouvre le bide à la demande de l'héroïne! Et Spider-man, venu en voisin, regarde faire, tranquille, limite il sort un sucre pour faire un canard...). Et il y a UNE blague que la Tamora réussit à faire courir sur les 6 numéros du recueil quand même, elle est forte cette gourgandine: tout le monde confond la nouvelle White Tiger avec une autre héroïne type Emma Frost tout ça parce qu'elle est vêtue de blanc. Tamora elle est trop fashion victim.
Autre détail qui m'a bien énervé: mon exemplaire est vérolé: j'ai un segment de 12 pages en double m'amputant ainsi d'une partie du récit. Bon comme l'histoire est nulle c'est pas grave. A la limite, c'est un bon point pour Tamora.
Sinon, je dis rien des dessins, c'est un compatriote, je crois, Briones et je suis chauvin...
Voilà, et ça sort en février en VF. Faisez gaffe de pas le mettre sur vos listes par erreur.

[gillesC]

Excellente Initiative visuello-coveresque! (on s'attendait à ces jugements ...