Les sagas méconnues : Deathlok I et Nth Command

[michel]

J'ai décidé de faire une chronologie de Deathlok the Demolisher parce qu'il apparait dans Captain America dans un arc important pour sa propre histoire. Je me souvenais que ses aventures étaient assez compliquées, mais après avoir tout relu c'est pire que ce que je pensais : réalité alternative, clones, structure narrative comportant de nombreux flash-backs... n'en jetez plus ! Une chronique n'est vraiment pas du luxe, d'autant plus que pour les lecteurs français, seuls ceux du Pocket Frankenstein ont eu droit aux premières apparitions de Cyberman, son nom chez Aredit. Cet arc de Captain America voit aussi la résolution d'un plot sur le Nth Command, une organisation directement liée à Deathlok apparue dans Marvel Two-In-One. Alors installez-vous confortablement, préparez une aspirine au cas où, c'est parti pour l'histoire de Deathlok ! Je vais tenter de fournir les explications dans l'ordre chronologique où elles ont été révélées. Un grand merci à Brother Ray pour m'avoir fourni des scans et au site Appendix to the Handbook of the Marvel Universe qui m'a bien aidé.

Chapitre 1 : Astonishing Tales #25 (08/74), Frankenstein n°9 par Rich Buckler & Doug Moench / Rich Buckler / Rich Buckler, Klaus Janson, Al Milgrom & Mike Esposito




Le titre VF de l'épisode, "L'émule de Frankenstein" insiste sur le choix pertinent d'Aredit d'avoir publié Deathlok dans une publication initialement dédiée au Monstre de Frankenstein. Car tout comme lui, Deathlok est un être artificiel construit à partir des restes d'un cadavre.

La première particularité de Deathlok, c'est qu'il ne vient pas de l'univers Marvel classique, Earth-616, mais d'une réalité alternative, Earth-7484, qui se différencie par le déroulement d'une mystérieuse guerre d'ampleur mondiale depuis 1983 (donc dans le futur par rapport à Earth-616). Au début de l'épisode, Deathlok nous est présenté comme un cyborg mercenaire, assisté par un ordinateur qui lui parle directement dans sa tête, et dont la mission est d'abattre deux hommes. Toute une série de flash-backs vont nous donner davantage d'informations sur Deathlok.



La deuxième victime agonise en plaignant Deathlok, créature cybernétique ayant perdu son humanité. Un flash-back nous montre un militaire, le Major Simon Ryker, et une équipe de chirurgiens travaillant sur le corps du Colonel Luther Manning. Celui-ci a perdu la moitié de son visage et un bras dans l'explosion d'une bombe et n'a pas pu être sauvé. Comme il était le plus brillant stratège militaire de son époque, Ryker ne veut pas perdre ces capacités et voit l'occasion de démarrer le Projet Alpha-Mech : la création de super-soldats cyborgs, aux corps de fer et aux cerveaux doués d'une précision d'ordinateurs, des soldats infaillibles qui permettront de gagner la guerre. Une portion du cerveau de Manning a donc été gardée vivante et est implantée dans son crâne, reliée à un ordinateur, alors que tout le reste de son corps est doté d'implants cybernétiques lui assurant une super-force.



Un des chirurgiens fait état d'une rumeur selon laquelle ce ne serait pas la première fois qu'on installe un ordinateur dans un crâne humain. L'opération est un succès et Deathlok s'éveille.

Présent : Deathlok se rend chez son commanditaire, le patron de la pègre Julian Biggs, pour se faire payer. Il se débarasse de ses sbires qui veulent l'empêcher d'entrer.

Flash-back : Ryker assiste à l'entraînement de Deathlok avec son assistante, Nina, mal à l'aise devant le cyborg. Celui-ci casse des poutres en acier d'un seul coup, peut sauter à des hauteurs fantastiques, des organes comme les yeux ou les oreilles ont été remplacés par des versions cybernétiques plus performantes. Deathlok reçoit ses ordres à partir de cartes insérées dans un récepteur sur son bras. Il possède deux armes, un pistolet laser du dernier cri, et une baïonnette magnétique.

Flash-back : après plusieurs missions, plusieurs dysfonctionnements sont constatés, Deathlok est allé jusqu'à se rebeller et à refuser d'exécuter sa mission. Lors d'un briefing, Ryker interroge Deathlok et reste sans voix lorsque ce n'est pas la voix de l'ordinateur mais celle de Luther Manning qui lui répond ! Celui-ci parvient à prendre le contrôle de son corps, se libère et s'enfuit en fauchant un hélicoptère.

Présent : Biggs se fout ouvertement de la gueule de Deathlok et refuse de le payer. L'ordinateur de Deathlok détecte que Biggs n'est qu'un robot, aussitôt mis en pièce. Via un micro, Ryker annonce à Deathlok qu'il l'a débarrassé de deux hommes chargés de saboter le projet Alpha-Mech, et qu'il fera tout pour empêcher la transplantation de cerveau, dernier espoir de Manning pour redevenir humain et raison pour laquelle il a besoin d'argent.

[michel]

Chapitre 2 : Astonishing Tales #26-27 (10-12/74), Frankenstein n°10 par Rich Buckler & Doug Moench / Rich Buckler / Pablo Marcos



Présent : Deathlok est à la recherche d'un de ses amis, un certain Mike Travers, qui s'était enfui avec lui du labo de Ryker et qui a été kidnappé à bord d'un hélicoptère. Deathlok a fini par tracer cet hélicoptère jusqu'à cet entrepôt où est organisé un trafic de viande au marché noir.

Flash-back : Luther Manning vient d'affirmer son contrôle sur Deathlok, il se libère pendant que Simon Ryker l'interroge, pousse celui-ci contre un mur et ne s'aperçoit pas qu'une trappe s'ouvre à l'arrière de son crâne : Ryker est aussi un cyborg ! En s'enfuyant, il tombe sur un vieux pote de l'armée, Mike Travis. Il veut l'emmener avec lui pour éviter qu'il soit aussi transformé en cyborg, Mike le met en garde contre son lecteur de cartes qui lui permet d'être contrôlé. Deathlok acquièse et arrache le lecteur de son bras. Ils s'enfuient en hélicoptère sous les yeux d'un Ryker furieux.

Présent : Deathlok fait un petit carnage dans l'entrepôt et apprend que Travers est détenu dans la Statue de la Liberté.

Flash-back : dans l'hélicoptère, Deathlok réalise que son ordinateur pilote un processus de régénération de son corps suite aux blessures qu'il a subies. Ils atterrissent sur un toit et Travis, qui a travaillé dans le labo de Stryker, commence à expliquer à son ami Luther ce qui lui est arrivé. Il lui rappelle comment, lors de manœuvres militaires, il lui a sauvé la vie pendant une attaque, pour le voir sauter sur une bombe dix minutes plus tard. Les deux hommes sont interrompus par une meute de… cannibales Ceux-ci retiennent Deathlok pendant que des hommes de Ryker capturent Travis et l'emmènent à bord de l'hélicoptère.

Présent : Deathlok pénètre dans la Statue de la Liberté et accède jusqu'au labo de Ryker. Celui-ci lui affirme que son ami Mike vient d'être transformé en un nouveau cyborg : War-Wolf !




C'est un vrai crève-cœur pour Deathlok : son ami a subi le même sort horrible que lui, et il ne peut pas le neutraliser sans le blesser ! Il se résoud pourtant à lui tirer dessus

Flash-back : pendant un entraînement militaire, Luther et Mike se posent des questions sur la manière dont leurs supérieurs gèrent cette étrange guerre. Leur conversation est surprise par le Capitaine Simon Ryker, qui pour les punir les envoie sur le parcours d'obstacles sans casque ni tenue de combat. Rapidement, Mike doit sauver Luther d'une mine qu'il n'a pas vue.

Présent : Deathlok a en fait visé l'arme que tenait le War-Wolf. Ryker jubile, son War-Wolf est son premier cyborg parfaitement réussi alors que Deathlok n'était qu'un prototype raté. Deathlok ne parvient toujours pas à frapper son ami, lui n'a pas autant de scrupules et finit par rompre un câble où s'écoulent des fluides vitaux ! Voyant la victoire proche, Ryker veut faire encore plus souffrir Deathlok et lui révèle que Travers est en fait mort sur la table d'opérations ! C'est ce qu'il ne fallait pas dire : Deathlok lâche enfin ses coups et tombe avec le War-Wolf du haut de la Statue de la Liberté. Il atterit sur lui et finit de l'achever.

Ryker est furieux mais il a encore des atouts dans sa manche : il a menti, Travers n'est pas mort, et il a un autre stratège à sa disposition, son ex-assistante Nina. Deathlok est trop affaibli pour retourner affronter Ryker, il constate néanmoins qu'une des voix dans sa tête a disparu, son ordinateur lui apprend que c'était un dispositif de traçage implanté par Ryker. Perturbé, Deathlok décide d'aller voir sa femme Janice. Il veut la rassurer sur son sort et trouver un peu de réconfort, mais Janice devient hystérique devant son apparence monstrueuse et n'entend pas ce qu'il lui dit. Quand il entend une voix d'enfant, il comprend que c'est le fils que Janice attendait quand il a disparu. Il voudrait le voir, mais ne veut pas que lui non plus le rejette à cause de son apparence. Désespéré, il sort de la maison, s'agenouille, et veut utiliser son propre pistolet laser pour… se suicider.



Il n'y parvient pas, l'ordinateur bloque le laser car un tel acte est contraire à sa programmation. Deathlok s'en va, complètement désabusé.

Un épisode touchant. On se doutait que Deathlok finirait par réaliser ce qu'il est devenu, peut-être pas que ce serait aussi dur. Maintenant il va falloir rebondir.

[michel]

Chapitre 3 : Astonishing Tales #28 et 30 (02/75 et 06/75), Frankenstein n°11 par Rich Buckler & Doug Moench / Rich Buckler, Keith Pollard & Arvell Jones / Rich Buckler & Al McWilliams



Toujours choqué après son suicide raté, Deathlok relâche la pression en se défoulant un peu : il détruit son pistolet laser, arrache quelques grilles ainsi que les insignes militaires accrochés sur son costume. Un peu plus tard, enfin calmé, il a récupéré une arme plus traditionnelle et réalise que le New York qu'il a connu quand il vivait avec Janice n'existe plus du tout.



Ryker lui est un peu déçu que Deathlok ait désactivé son système de traçage, mais il a un nouveau plan en préparation. Il a du il y a quelques jours neutraliser Nina qui l'avait vu recharger ses accumulateurs biologiques, il ne pouvait prendre le risque qu'elle dévoile à tout le monde qu'il était aussi un cyborg… plus précisément qu'il a été le premier échec du projet Alpha-Mech. Et il a une idée pour utiliser sa maîtresse…

Deathlok décide de visiter un peu la ville, malgré la proximité de cannibales apeurés. L'ordinateur lui confirme d'ailleurs que la viande dont il a infiltré un réseau de marché noir précédemment était très certainement… de la viande humaine Deathlok ignore toujours ce qui est arrivé à New York depuis son "accident". Dans une bibliothèque, il tombe sur un exemplaire de Frankenstein. L'histoire lui donne quelques idées : si Ryker a pu trouver des chirurgiens pour le transformer, ceux-ci peuvent peut-être l'aider à redevenir normal ? L'ordinateur l'informe qu'ils étaient trois et que deux ont été tués… comme opposants au trafiquant Julian Briggs ! Ryker a donc menti à Deathlok et l'a fait tuer lui-même ceux qui auraient pu le sauver ! Mais il en reste un…

Deathlok se bagarre contre six cannibales quand déboule un super tank ! En prenant la fuite, il est intercepté par un homme noir.

Mike Travers lui a été enfermé par Ryker dans une cellule doté d'un ordinateur qui subvient à ses besoins, et il commence à perdre patience.

Linc Shane a reçu l'ordre de ramener Deathlok à ses amis révolutionnaires. Deathlok l'ignore, Linc le suit et insiste, Deathlok accepte de l'emmener dans son hélicoptère pour discuter, mais les cannibales ont trouvé l'hélico et le font tomber du haut d'un toit. Toute fuite est bloquée par le mur nord, et le tank, dirigé cybernétiquement par Nina, approche ! Tout comme Travers avait sauvé Manning, Deathlok sauve Linc d'un tir du tank. Linc est quand même touché, Deathlok le prend sur son dos et arrive à sauter en haut du mur nord. Malheureusement, les cannibales tirent au fusil et tuent Linc avant que Deathlok ait pu basculer de l'autre coté.

Furieux, Deathlok continue à fuir et trouve refuge dans une ancienne installation cryogénique transformée en décharge. Il s'y bricole une arbalète géante. Pendant ce temps, Mike Travers parvient à reprogrammer l'ordinateur de sa cellule pour qu'il lui ouvre la porte, et il s'évade. Ryker ne s'en rend pas compte : il s'apprête à subir une nouvelle opération qui le transformera en "machine de salut", malgré les réserves des chirurgiens.



Deathlok se débarasse des derniers cannibales et parvient à détruire le tank avec sa super arbalète.

Ces deux épisodes sont nettement moins bons. On apprend quelques infos mais il n'y a pas de flash-backs, la lutte contre les cannibales et le tank est bien trop longue et ennuyeuse alors que la mort de Linc est au contraire trop vite expédiée et le tank escamoté en une page. Heureusement ça va remonter par la suite

[michel]

Chapitre 4 : Astonishing Tales #31 et #32 (1/2) (08-11/75), Frankenstein n°12 par Doug Moench, Rich Buckler & Bill Mantlo / Rich Buckler & Keith Pollard / Klaus Janson & Bob MacLeod




En fuite, Mike Travers passe devant le trou dans le mur nord et devine que Deathlok est concerné. Effectivement, l'homme et le cyborg se retrouvent rapidement, et Mike fait un terrible aveu à Luther : depuis six mois, il sort avec Janice ! A sa décharge, Luther passait pour mort depuis cinq ans, mais celui-ci ne veut rien entendre et fout une beigne à Mike, c'est trop dur pour lui, il ne peut pas l'accepter.



Parce que Mike lui a sauvé la vie naguère, Deathlok le laisse vivre cette fois-ci, ça ne sera plus le cas à leur prochaine rencontre. Un peu plus tard, Deathlok voit un hélicoptère atterrir sur un toit. Il décide de s'en emparer, quand il arrive sur place, il entend une conversation : le pilote apporte un joli paquet de fric en paiement d'une info, la localisation du dernier chirurgien vivant à avoir travaillé sur Deathlok ! Le pilote se fait tuer mais Deathlok veut cette info. Il se débarrasse de trois types, le dernier fuit dans l'hélicoptère. C'est la seule chance pour Deathlok de retrouver le chirurgien ! L'hélico est trop loin pour qu'il saute dessus mais un coup de baïonnette sur l'hélice de la queue l'oblige à se poser. Quand Deathlok arrive sur place, il ne trouve que deux cadavres de cannibales, sa cible s'est enfuie.

Préparez l'aspirine pour le prochain chapitre, c'est là que ça va commencer à se compliquer !

[michel]

Chapitre 5 : Astonishing Tales #32 (2/2) et #33-36 (11/75-07/76), Frankenstein n°13 par Rich Buckler & Bill Mantlo / Rich Buckler & Keith Pollard / Bob MacLeod, Klaus Janson & Keith Pollard



Au dernier numéro, Mike Travers s'était échappé de chez Ryker… cette fois-ci il y retourne, pour tenter de libérer Nina Ferry. Deathlok lui se lance à la poursuite du criminel qui détient l'info sur le dernier chirurgien à l'avoir opéré encore en vie. L'ordi lui fait utiliser sa vision infrarouge pour détecter les traces de pas du fugitif, elles l'emmènent dans une station de métro.

Travers libère Nina de sa connection au dispositif Mindlock, qui lui permettait de diriger le super-tank de Ryker. Il se souvient un peu tard qu'un système d'auto-destruction s'enclenche en cas de déconnection intempestive… Dans la station de métro, Deathlok découvre son fugitif tué par des humains lobotomisés et controlés par une programmation extérieure. Dégoûté, il se laisse aller à un petit carnage et fait carrément s'écrouler toute la station ! Travers lui arrive juste à temps à se sauver avec Nina. Il voudrait qu'elle lui parle du chirurgien qui a travaillé sur Luther ! Elle est toujours inconsciente et Travers ne réalise pas que les ordinateurs de Ryker peuvent le suivre à la trace à travers une liaison via le cerveau de Nina

Déçu d'avoir perdu la seule piste qu'il avait sur son chirurgien, Deathlok est encore plus frustré quand son ordi lui apprend que la sacoche pleine d'argent qu'il pensait avoir au moins récupérée ne contient que des faux billets. Il a au moins récupéré un hélicoptère et compte l'utiliser pour s'en prendre à Ryker, quand enfin la chance lui sourit à nouveau : le pilote automatique de l'hélico est activé et va amener Deathlok chez le patron du fugitif mort ! Pendant ce temps, Ryker a été préparé pour une importante opération chirurgicale, il est maintenant en état de Mindlock total et son cœur s'est arrêté !

L'hélico emmène Deathlok jusqu'à Long Island, dans une propriété que l'ordi identifie comme appartenant à Simon Ryker. Ce n'est pourtant pas lui qu'il va trouver à l'intérieur mais…




L'ordi de Deathlok ne trouve aucune info sur cet Hellinger dans ses banques de données, ce qui ne devrait pas être possible. Deathlok s'en fout, il ne voit que l'androïde à son image qui est certainement compatible avec son cerveau et qui ne rejetterait pas une transplantation ! Hellinger et l'ordinateur le ramènent aussitôt à la réalité : il ne reste plus assez du Luther Manning original dans le corps de Deathlok pour qu'une greffe puisse réussir

L'opération chirurgicale subie par Simon Ryker est un succès.

L'ordinateur détecte de nombreuses greffes opérées sur le corps de Hellinger. Celui-ci confirme qu'il n'est pas dans les fichiers de l'omni-ordinateur central et prétend être un des chirurgiens qui a opéré Deathlok. Ryker le gardait depuis prisonnier, tout en le laissant fabriquer des androïdes, mais il l'a aussi condamné à mort en l'exposant à des radiations : Hellinger montre des lésions sur son bras. Hellinger veut donc utiliser Deathlok pour se venger de Ryker, c'est pour cela qu'il a attiré Deathlok jusqu'à lui avec cette histoire de messager.

L'esprit de Ryker a été fusionné à l'omni-ordinateur, faisant de lui l'âme d'une machine, ou encore "la machine du salut". Mike Travers est lui perplexe sur ce qu'il doit faire. Nina a repris connaissnce mais n'arrive pas à parler. Travers ne peut pas retourner auprès de Janice, ni faire équipe avec Deathlok maintenant que celui-ci sait qu'il lui a piqué sa femme. Il n'a finalement pas à se décider : il se fait capturer par les révolutionnaires libres, des humains qui veulent renverser Ryker.

Hellinger a réussi à pirater l'omni-ordinateur, il montre ainsi à Deathlok la capture de Mike et de Nina et déclare que Nina est la clé pour atteindre Ryker, car elle a subi un Mindlock, une liaison totale avec l'ordinateur central, accédant ainsi à tout ce qu'il sait ! Il va donc envoyer Deathlok libérer Nina et Mike, il commence pour cela par lui donner un nouveau pistolet laser, puis il lui confie une malette contenant une bombe qui lui permettra de s'introduire dans le QG des Révolutionnaires, le Château. Pour éviter qu'il ne la perde, Hellinger attache la malette au poignet de Deahtlok par une chaîne qui se détachera quand il arrivera à proximité du Château.

Deathlok a des doutes mais accepte la mission. Il se retrouve dans la zone où ont été vus les révolutionnaires pour se laisser capturer vingt minutes avant que la bombe n'explose. Hellinger assiste à tout cela depuis chez lui et tombe le masque pour le lecteur : il veut en fait se débarasser de Deathlok, il le remplacera par son clone ! Lui-même est aussi un cyborg, en fait le frère de Simon Ryker, et s'il veut bien se débarasser de lui, c'est pour pouvoir créer une nouvelle race d'homme : homo ascendant !!



Deathlok réalise que les révolutionnaires ont le même but que lui, une minute avant l'explosion il doit donc arriver au Château sans leur faire trop de mal. Il y parvient grâce à quelques tirs de laser judicieusement placés, mais devant la porte blindée du Château, à dix secondes de l'explosion, la chaîne ne se détache pas ! La porte s'entrouve, Deathlok réagit par réflexe : il passe le bras à l'intérieur, et si la bombe explose bien en lui arrachant le bras, au moins la porte blindée protège le reste de son corps. Et c'est Mike Travers, vêtu d'un exo-squelette, qui vient le récupérer, pendant que le Château finit d'exploser.


Deux mois plus tard : Deathlok reprend connaissance, avec un bras tout neuf, il a été réparé par la CIA. Sa directrice, Teresa Devereaux, a aussi installé un nouveau terminal à son bras, afin qu'il puisse être programmé pour de futures missions. Deathlok en veut à Mike pour l'avoir laissé se faire opérer à nouveau, mais il ne peut pas lui tirer dessus, il a été programmé pour ne pas le faire. Mike essaie de le convaincre : la CIA aussi veut renverser Ryker, elle permettra à Deathlok de mieux préparer ses offensives. La preuve : Nina a pu observer via sa liaison avec l'omni-ordinateur que Ryker était sur le point d'accéder à l'omnipotence, il faut frapper immédiatement !

Une opération est rapidement montée, Deathlok arrive par hélicoptère au QG de Ryker et finit par le trouver, son corps inconscient relié à l'omni-ordinateur. Mais il est aussi accueilli... par un autre clone de Luther Manning !

Ce nouveau clone explique qu'il n'est qu'une copie physique, il est animé par l'esprit du Dr Wilcox, le troisième chirurgien a avoir opéré Deathlok ! C'est lui qui a permis à Ryker de se fondre avec l'omni-ordinateur, sans pouvoir s'y opposer, Ryker le contrôle corps et âme. Entendant cela, Deathlok demande à être branché en Mindlock lui aussi, si c'est le seul moyen de retrouver Ryker. La scène est observée par Devereaux, qui voit via les yeux de Deathlok, et par Hellinger, qui veut utiliser son propre clone de Manning pour se débarasser en même temps de Deathlok et de son frère Ryker. Une fois branché, Deathlok retrouve Ryker dans le cyberspace !




Ryker contrôle logiquement davantage son environnement. Il fait la preuve de ses capacités en créant un hologramme montrant à Deathlok ce qui est arrivé après qu'il ait sauté sur une bombe. Il commence par une péniche remplie de cadavres, direction la banque des corps, c'est là que Ryker a récupéré le corps de Manning pour que ses capacités de stratège militaire ne soient pas perdues. Pourquoi a-t-il fait ça : parce que Manhattan a été bombardée, par un ennemi inconnu, provoquant à terme l'écroulement du système. La population de Manhattan a été déplacée à Long Island, où Ryker a pu en prendre le contrôle sous des raisons militaires, profitant de la guerre civile qui s'était déclenchée. Les vrais raisons de cette guerre seront révélées plus tard... en attendant Deathlok s'est accoutumé à son environnement et s'engage dans un combat au corps à corps avec la représentation photonique de Ryker.

Ryker affaibli, le Dr Wilcox tente de ramener Deathlok et Ryker dans leurs corps respectifs... mais chacun arrive dans le corps de l'autre ! Wilcox réalise son erreur et la répare, Deathlok et Ryker retrouvent leurs propres corps. Est-ce le choc de se retrouver dans le corps putréfié de Deathlok ou d'avoir été arraché au Mindlock ? Toujours est-il que Ryker a sombré dans la folie.

Hellinger a vu ce qu'il vient de se passer et se réjouit de la neutralisation de son frère, il ne lui reste plus qu'à se débarasser de Deathlok, pour cela il a transformé son clone de Luther Manning en bombe au plutonium ambulante. Deathlok lui pense sa mission terminée, il brise le terminal de la CIA qui servait à le programmer et s'apprête à prendre congé. Devereaux lui apprend alors que Nina a découvert que Hellinger est une menace tout aussi importante que Ryker, et qu'il est son frère ! Deathlok en veut à Hellinger d'avoir tenté de le tuer et accepte de coopérer.

Devereaux a la possibilité de l'en remercier : le corps du clone de Luther Manning est en train de rejeter l'esprit du Dr Wilcox, et la CIA a les moyens de transférer l'esprit de Manning, actuellement dans le corps de Deathlok, vers le corps de son clone ! L'opération semble être un succès : Luther Manning est tout content d'avoir retrouvé son corps d'origine Sauf que... Deathlok se réveille sans rien de changé pour lui : l'esprit de Manning n'a pas été déplacé mais juste copié !



Bien que choqué, Manning (j'appellerai ainsi le clone dorénavant) ne veut pas en entendre davantage et prend immédiatement congé. Dès qu'il est seul, il vérifie ce dont il se doutait : il a conservé le contact avec son ordinateur. Il est interrompu par l'arrivée du Doomsday-Mech de Hellinger, les radiations l'ont fait muter et Manning ne voit pas qu'il s'agit aussi d'un clone de lui-même. Au loin, Deathlok perçoit le SOS mental de Manning et ne peut qu'y répondre. Vous comptez bien, ça fait bien trois versions de Luther Manning ensembles ! Deathlok n'a pas d'états d'âme et tire avec son pistolet laser sur le Doomsday-Mech, et à la surprise générale celui-ci disparaît dans un éclair !

Quelques jours plus tard, Devereaux a trouvé un travail pour Manning : décoder et compléter les engrammes de Deathlok stockés sur une bande magnétique, pour avoir un compte-rendu exact de ses missions passées sous les ordres de Ryker. La CIA a aussi construit une RME, une "réplique médicale exacte" de Deathlok, qui reproduit les fonctions du cyborg afin de surveiller ses paramètres vitaux pendant qu'il est en mission

Deathlok s'est vu confier la mission de nettoyer la ville de tous les hommes qui étaient à la solde de Ryker, ainsi que des cannibales et mutants qui pullulent. Il a fait une rencontre dont je reparlerai au prochain chapitre... Sa mission actuelle l'emmène dans l'ancienne station de métro de la 23ème rue. Contre des hommes armés, il reçoit l'aide innatendue d'un type blond en short muni d'un simple arc et de flèches. Godwulf semble connaître Deathlok, prétend lutter contre les hommes de Ryker grâce à des actes de sabotage perpétrés dans les tunnels du métro, et s'en va en déclarant qu'il n'a pas besoin de l'aide de Deathlok. Evidemment, celui-ci veut en apprendre davantage, suit Godwulf jusque dans un local, le voit se connecter des fils dans la poitrine, tourner un bouton... et Deathlok disparaît en un clin d'oeil !



A la CIA, la RME de Deathlok ne donne plus de signe de vie : il semblerait que Deathlok soit mort ! Manning se pose des questions métaphysiques, pourquoi lui est-il toujours vivant ? Devereaux elle culpabilise d'avoir continué à utiliser Deathlok.

Où est passé Deathlok ? Plus dans sa propre série déjà, puisque Astonishing Tales s'arrête ici. La suite de cette histoire sera donc racontée dans Marvel Spotlight, puis Deathlok apparaîtra dans Marvel Two-In-One et dans Captain America, où DeMatteis finira enfin par combler tous les trous sur l'histoire de Earth-7484 Rich Buckler, plus connu comme dessinateur que comme scénariste, s'arrête lui aussi là, sans avoir pu aller jusqu'au bout de ses idées. Il est loin d'avoir démérité, je lui reprocherai juste un rythme un peu curieux, il se passe parfois plus de choses en un seul épisode que dans les trois précédents !

Le Simon Ryker de Earth-7484 ne sortira pas de sa folie, profitons-en pour évoquer sa version de Earth-616 : ce Simon Ryker là est apparu dans Super-Villain Team-Up #4 (02/76), L'Innatendu n°16. Lui aussi est un militaire qui a voulu créer un super-soldat cyborg, le Symbionic Man, mais il manquait à celui-ci une source d'énergie vitale. Il va la trouver en siphonnant carrément de l'énergie de l'armure de Dr Doom lors d'un combat de ce dernier avec Namor ! Sur Earth-606 Doom l'épargne, alors que sur Earth-7484 ce sont les blessures qu'il lui inflige qui obligent Ryker à se transformer lui-même en cyborg. Sur Earth-606, dans Marvel Spotlight #27 (04/76), Thor NF n°8, Ryker veut aussi les énergies de Namor pour alimenter son Symbionic Man, ça se passera plus mal, le navire de Ryker finira broyé par un poulpe géant !

Prochain chapitre : avant de croiser le chemin de Godwulf, Deathlok a rencontré... le Spider-Man de Earth-616 !

[michel]

Chapitre 6 : Marvel Team-Up #46 (06/76), Frankenstein n°14 par Bill Mantlo / Sal Buscema / Mike Esposito



Cet épisode s'intercale au milieu d'Astonishing Tales #36, soit à la fin du Frankenstein n°13. Après une aventure dans le passé, au temps des sorcières de Salem, Spider-Man tente de revenir à son époque à l'aide de la plate-forme temporelle du Dr Doom. Il a déjà fait une première étape dans le futur habité par Killraven (Marvel Team-Up #45, Spécial Strange n°12), son second arrêt est donc sur Earth-7484. Deathlok lui essaie de nettoyer le quartier de Times Square des mutants et des cannibales qui y grouillent.

Spider-Man débarque dans une ville en ruines. Entendant Deathlok parler de Times Square, il comprend qu'il est à New York, mais quand ? Il prend en filature Deathlok et le voit mettre en joue une bande de gamins qui tiennent chacun un étrange cube. Il saute sur Deathlok et l'empêche de tirer, puis réalise qu'il a fait une lourde erreur : les gamins sont des mutants radio-actifs, leur plasma est nucléaire et ils diffusent leurs énergies via les cubes de contrôle !

Spider-Man et Deathlok parviennent à les faire fuir, puis s'expliquent. Spidey est désespéré quand Deathlok lui apprend que juste quinze ans se sont écoulées entre son époque et maintenant.



Deathlok n'a pas de souvenir d'un Spider-Man : quand Ryker l'a reprogrammé, il lui a ôté ses souvenirs qu'ils ne jugeaient pas importants. Spidey pourrait repartir dès maintenant mais veut s'assurer si personne qu'il connaît n'a survécu dans ce monde. Ils embarquent un mutant KO pour l'interroger à son réveil sur le reste du groupe. Des snipers à la solde de Ryker tentent de tirer sur Deathlok, tuant au passage le mutant inconscient. Furieux, Spidey les rejoint et les neutralise. Il leur faut ensuite résister à une deuxième attaque de mutants.

Spidey insiste auprès de Deathlok sur le fait que ces gosses n'ont pas demandé ce qui leur est arrivé et que le cyborg devrait plutôt s'attaquer au système qui les a rendus comme ça. Puis il repart à son époque avec la plate-forme temporelle.

Faire apparaître Deathlok dans Marvel Team-Up était sans doute destiné à lui faire un peu de pub mais c'est arrivé trop tard.

[michel]

Chapitre 7 : Marvel Spotlight #33 (04/77), inédit en VF par David Anthony Kraft / Rich Buckler, Mike Nassar & Arvell Jones / Klaus Janson



Cet épisode a déjà été chroniqué ici par XXL qui a surtout flashé… sur le physique de Godwulf

La première page reprend la fin d'Astonishing Tales #36 : Godwulf a fait disparaître Deathlok. Pouquoi ? On ne le saura pas encore cette fois-ci… Deathlok a carrément été envoyé dans le passé, de 1990 à 1976, et sur Earth-616, à une époque où la divergence avec Earth-7484 ne s'est pas encore produite. Il se retrouve dans un escalier de service du New Grace Hospital de New York, après une brève reconnaissance il tombe sur le Devil-Slayer qui vient voir sa femme Cory, infirmière. Le Devil-Slayer prend Deathlok pour un démon membre d'un culte qui le poursuit et l'attaque, bloquant psioniquement son pistolet laser. Deathlok n'avait pas besoin de ça pour s'énerver davantage et provoque le chaos dans l'hôpital. Le Devil-Slayer se téléporte grâce à sa cape dans une dimension démoniaque, persuadé que son adversaire démon le suivra pour accomplir sa mission et le tuer : Deathlok n'a bien sûr aucune idée de où il est parti !

Perturbé par le déplacement temporel et mal à l'aise dans un hôpital, Deathlok croise Cory, la femme du Devil-Slayer, et la prend pour Janice, sa femme à lui ! Cory s'évanouit, Deathlok s'enfuit avec elle dans ses bras et réalise en sortant qu'il est dans un New York d'avant l'holocauste !

Interlude : sur Earth-7484, Hellinger a réalisé que Godwulf lui avait mis des bâtons dans les roues pour la deuxième fois. La première, en faisant disparaître le Doomsday Mech avant qu'il ait pu le débarrasser de Deathlok (à la fin du Chapitre 5, un mystère enfin résolu) ; la deuxième en envoyant Deathlok remonter le temps. Hellinger ne peut se permettre qu'un élément inconnu comme Godwulf risque de menacer ses plans, il veut donc maintenant ramener Deathlok du passé pour le contrôler et le lancer contre Godwulf ! Celui-ci neutralisé, tout comme son frère Simon Ryker devenu fou, plus rien n'empêchera son but ultime : lancer une armée de Doomsday Mechs contre l'humanité, chacun étant une bombe au plutonium ambulante, pour que la nouvelle race homo-ascendant, plus machine qu'humaine, remplace l'homme sur Terre !



De sa dimension démoniaque, le Devil-Slayer voit que Deathlok a enlevé Cory ! Il attire Deathlok dans sa dimension et commence à lui foutre une tanée avec une masse d'anti-matière A force de se faire traiter de démon, Deathlok finit par comprendre qu'il y a un léger malentendu et que Cory n'est pas Janice, le Devil-Slayer sent la sincérité dans ses paroles, ils reviennent sur Terre juste quand les démons du culte qui pourchasse le Devil-Slayer attaquent Cory. Les deux héros en font de la chair à pâté, le Devil-Slayer retrouve sa femme, et Deathlok sent qu'il va subir un nouveau déplacement temporel, mais pour où et quand… Pas là où vous l'attendez Réponse dans le prochain chapitre, ce sera au tour de Marvel Two-In-One d'accueillir Deathlok.

[michel]

Chapitre 8 : Marvel Two-In-One #26-28 et 34 (04-06 et 12/77), Frankenstein n°16-17 par Marv Wolfman / Ron Wilson / Pablo Marcos & John Tartaglione + Marvel Fanfare #4/2 (09/82), Captain America n°23 par David Anthony Kraft / Michael Golden / Bob Downs



Nick Fury a fixé rendez-vous à Thing… dans une pizzeria. Celle-ci conduit en fait à une base secrète du SHIELD, d'où Fury, Ben et Dugan peuvent décoller jusqu'à l'héliporteur. Là, Fury présente à Thing deux vilains bien connus du SHIELD : Mentallo, un puissant télépathe, et Fixer, un ingénieur de génie qui peut bricoler n'importe quoi. Et d'après les infos qu'a Fury, Ben serait leur prochain objectif !

Ben ne voit absolument pas pourquoi : il n'a jamais croisé ces deux-là. De sa base, Mentallo voit télépathiquement que Thing est arrivé au héliporteur, ce qui est conforme à son plan. Grâce aux disques anti-gravité et au détecteur d'ondes cérébrales de Nick Fury du Fixer, les deux hommes s'introduisent dans l'héliporteur. Ils neutralisent les agents du SHIELD grâce à une poignée de servo-projectiles, des gadgets qui se fixent sur le visage de leurs victimes et les asservissent pour un temps aux ordres de Mentallo ! Fury et Thing en sont victimes aussi, ce qui permet aux deux vilains de repartir en emmenant Ben inconscient ! A leur base, ils fixent sur Ben une servo-unité à durée illimitée, se rendent au Baxter Building et pénètrent dans le labo de Mr Fantastic grâce au signal délivré par la boucle de ceinture de Thing qui leur ouvre toutes les portes !

Pendant ce temps, Fury a repris connaissance. Il se couvre d'un casque empêchant Mentallo de lire ses pensées pendant une heure, et retrouve les deux villains grâce à un émetteur… qu'il a fixé sur Thing à son insu, redoutant un incident de ce genre

Fury arrive alors que Fixer vient de trouver la plate-forme temporelle du Dr Doom que Mr Fantastic gardait dans son labo. Mentallo lance Thing sur Fury, Ben n'a pas trop de mal à l'attraper et va le jeter du haut d'une fenêtre en le tenant à bout de bras… mais Fury peut alors lui enlever la servo-unité qu'il a fixée au crâne ! Ben retrouve ses esprits… trop tard, le Fixer s'est procuré grâce à la plate-forme temporelle ce qu'il était venu chercher : Deathlok !



Désorienté, son ordi sans info sur la situation actuelle, Deathlok réagit violemment et tire sur le premier qui bouge : Thing. Son pistolet laser ayant un sacré impact, Ben et Fury sont obligés de battre en retraite. Fixer fixe alors sur Deathlok une unité de contrôle et force le cyborg à partir avec eux jusqu'à leur base. Deathlok est bien la machine à tuer que Fixer et Mentallo s'attendaient à trouver, ils vont pouvoir en tirer une fortune en le proposant à l'AIM, Hydra ou la Maggia. Comment ont-ils connu son existence ? Par un coup de bol : Mentallo était en train de cambrioler un coffre-fort quand Spider-Man s'est matérialisé sur le toit de l'immeuble d'en face ! Se doutant de quelque chose d'étrange, Mentallo sonde mentalement Spidey et découvre tous les détails de sa rencontre avec Deathlok qui vient de se produire

Mentallo et Fixer imaginent alors ce plan ingénieux pour mettre la main sur le cyborg. Et pour montrer à leurs clients potentiels de quoi il est capable, ils vont lui faire faire un coup d'éclat : tuer le nouveau Président des Etats-Unis, Jimmy Carter, pendant sa cérémonie d'investiture ! Les Fantastic Four sont invités à la cérémonie, ils y retrouvent Fury que ses indics ont mis au courant de l'attentat. Apprenant cela, Mr Fantastic passe un mystérieux coup de fil à quelqu'un à qui il demande de l'aide…

Deathlok est dégoûté d'être une nouvelle fois la marionnette de quelqu'un. Fixer a pris le contrôle de son ordinateur, il ne peut plus y accéder et est obligé d'obéir. Il va donc tirer sur le Président… mais Mentallo ne lui a pas précisé de ne pas se cacher pour le faire ! Il avance donc à découvert, espérant qu'il sera neutralisé avant d'avoir tiré. Ce n'est pas le cas : il a le temps de tirer, Ben pousse le Président mais celui-ci est touché ! Ben se charge de contenir Deahtlok pendant que Mr Fantastic et Human Torch cherchent et trouvent Fixer et Mentallo aux alentours. Johnny crame les servo-projectiles avant qu'ils n'atteignent Reed et entoure d'une barrière de feu la caisse qui contient les armes du Fixer : les deux villains se retrouvent impuissants !

Ben frappe Deathlok sans que celui-ci se défende, il comprend qu'il est contrôlé à distance et Sue le bloque dans un champ de force. Mentallo neutralisé, Deathlok reste inerte, attendant un ordre. Mr Fantastic veut lui enlever l'unité de contrôle du Fixer, mais c'est un dispositif spécial que seul Fixer peut enlever, et il n'en a pas l'intention ! Quand au Président, il est sain et sauf : Mr Fantastic avait fait appel à l'Homme-Impossible pour qu'il prenne sa place




Au Baxter Building, Mr Fantastic fait passer toute une batterie d'examens à Deathlok mais il doit s'avouer vaincu : il ne peut enlever le dispositif du Fixer sans tuer Deathlok, et si celui-ci reste trop longtemps dans un état catatonique, son cerveau cessera de fonctionner. Reed pense alors à un spécialiste de la cybernétique, le Professeur Louis Kort à Londres. Ben se propose pour emmener Deathlok en Angleterre s'il peut amener Alicia, la balade lui fera du bien. Leur voyage sera perturbé par un affrontement entre Namor et Piranha. Ben confie Deathlok au Pr. Kort, quelques temps plus tard l'opération est un succès : Kort a réussi à enlever le dispositif du Fixer. Deathlok n'est plus catatonique mais il est toujours en état de choc. Nick Fury vient alors le chercher, Deathlok est maintenant à la disposition du SHIELD.

Il ne va pas y rester longtemps : une mystérieuse organisation va carrément aller le piquer au SHIELD ! Elle le confiera à un de ses départements, le Nth Command. Nous en apprendrons plus sur ce dernier dans les prochains chapitres.

Deathlok ne réapparaîtra que dans six ans, dans la série Captain America. Enfin presque : il est le héros d'une back-story de Marvel Fanfare #4 dessinée par Michael Golden.



C'est en fait un flash-back qui se situe juste avant un flash-back de Astonishing Tales #25, quand Simon Ryker découvre lors d'un briefing que Luther Manning a repris le contrôle. Pour essayer d'affiner leur contrôle sur Deathlok, l'équipe scientifique de Ryker le soumet à des illusions faisant intervenir des êtres chers, sa femme Janice et le chien de son enfance. L'expérience n'aboutit qu'à rendre Deathlok plus furieux envers Ryker.

[michel]

Nth Project :

Chapitre 9 : Marvel Two-In-One #21-23 (11/76-01/77), Spécial Strange n°15-17 par Bill Mantlo & Jim Shooter / Ron Wilson & Marie Severin / Pablo Marcos + Marvel Two-In-One #42 (08/78), Spécial Strange n°28 par Ralph Macchio / Sal Buscema / Alfredo Alcala & Sam Grainger



Avant d'en venir au Nth Command spécifiquement, commençons par un de ses intermédiaires, Thomas Lightner. Il apparaît pour la première fois dans un fameux épisode de Marvel Two-In-One, le #21, qui m'avait bien fait tripper dans ma prime jeunesse (Spécial Strange n°15). Tout le début de l'épisode raconte deux histoires en parallèle : en 1936, Lucinda Lightner, la femme de l'éminent astronome Richard Lightner, vient demander de l'aide à Doc Savage ; en 1976, c'est Janice Lightner, fille de Richard et Lucinda, qui trouve Thing et Human Torch au QG des Fantastic Four.

En 1936, Lucinda ne reconnaît plus son époux Richard. Quand elle lui annonce qu'elle est enceinte, il se met en colère. Il vient de passer des semaines dans son laboratoire à concevoir un canon stellaire, capable de capter l'énergie des étoiles, tout cela pour obtenir la puissance et s'élever au-dessus des autres hommes !

En 1976, c'est le frère jumeau de Janice, Thomas, qui a géré et dilapidé la fortune de leur père. Aigri, fauché, alcoolique, il reprend les notes de son père Richard et parvient à reconstruire le canon stellaire.

Chaque équipe se rend à la demeure des Lightner, à bord d'un hélicoptère pour Doc Savage, dans le Fantasticar pour les deux FF. Chaque engin passe dans le rayon du canon stellaire qui vient d'être activé, le rayon est dévié vers sa source sur Richard et Thomas. Les énergies similaires déclenchées à 40 ans d'intervalle provoquent un phénomène étrange : Doc Savage et ses hommes sont emmenés dans le futur en 1976, alors que le père et le fils fusionnent en une seule créature : Blacksun.



Investi de l'énergie stellaire, Blacksun est devenu une sorte de mini trou noir ambulant et il commence à s'envoler vers l'espace, source de son pouvoir grandissant. Helas, son corps ne peut pas supporter autant d'énergie, et Blacksun s'écroule, inconscient. Doc Savage et Richard Lightner sont ramenés à leur époque, et Blacksun a besoin de toute urgence d'un docteur !

Thing et Torch pensent immédiatement au Dr Don Blake, Ben part le chercher et après un petit intermède passé à aider Thor à combattre Seth, le Dr Blake peut opérer Thomas Lightner.


C'est le hasard qui fera se croiser à nouveau Thing et Thomas. Dans Marvel Two-In-One #42, Spécial Strange n°28, Ben s'introduit en cassant tout dans les locaux de Project : Pegasus, un centre de recherche dédié aux nouvelles sources d'énergie, car il a appris que son protégé Wundarr y était détenu. Une fois calmé par Captain America, il croise Thomas Lightner dans les couloirs. Le Dr Blake a inversé in-extremis sa dégradation moléculaire, et en tant que spécialiste éminent dans le domaine des recherches cosmiques, il joue un rôle important au sein du Project : Pegasus. Mais instinctivement Ben sent que ce type est louche…



Prochain chapitre : du rififi au Project : Pegasus, le retour de Deathlok ? et le mystérieux plan du Nth Project !

[michel]

Chapitre 10 : Marvel Two-In-One #53-58 (07-12/79) : The Pegasus Project, Spécial Strange n°30-35 par Mark Gruenwald & Ralph Macchio / John Byrne & George Perez / Joe Sinnott & Gene Day



Thing retourne au Project : Pegasus pour rendre visite à Wundarr, le chef de la sécurité n'est plus Captain America mais Quasar. Or la dernière fois que Thing a croisé un gars portant ce costume, c'était le Crusader et il voulait tuer les FF (Fantastic Four #164-165, Nova n°68-69). Une fois le malentendu dissipé, Thing croise à nouveau Thomas Lightner. Il a toujours une mauvaise impression sur lui, et il a raison : Lightner retourne dans ses quartiers et contacte un mystérieux Nth Command pour le prévenir de la présence de Thing. Son patron lui assure que le cas de Thing sera réglé et lui ordonne de lancer Operation : Berserker.



Quasar a confié Wundarr à une psychologue pour enfant, le Dr Jeannine O'Connell, qui explique à Thing la situation de Wundarr : depuis qu'il a été exposé au Cosmic Cube lors d'une expérience sabotée, il est plongé dans le coma et son champ null-force s'est intensifié, il pompe l'énergie de tout ce qui se trouve à quelques mètres de Wundarr.

Plus tard dans la soirée, Lightner neutralise deux gardes et désactive la sécurité extérieur du Project, permettant à... Deathlok ?! de s'introduire dans la base !



Deathlok prend Thing par surprise et l'atteint au bras avec son pistolet laser, le faisant saigner, ce qui n'était jamais arrivé ! Ben reconnaît Deathlok et lui brise son pistolet laser avec sa main droite, il se doute qu'il est contrôlé mais se laisse néanmoins surprendre. Deathlok va porter le coup de grâce quand Quasar et ses hommes débarquent, il se replie vers son objectif principal.

Thing raconte à Quasar qu'il connaît Deathlok et qu'aux dernières nouvelles, il avait été embarqué par le SHIELD, Quasar lui apprend qu'il s'est évadé d'une de leurs bases il y a moins d'un mois.

Deathlok s'infiltre jusqu'à "la fosse", le local où est entreprosé tout le matériel radio-actif nécessaire aux recherches effectuées au Pegasus : Project. Il commence à accomplir sa mission : construire un Nth Projector...



Quasar et Thing finissent par le retrouver dans la fosse, Deathlok est un adversaire redoutable et quand, bien amoché, il lance un programme d'auto-destruction, Quasar n'a pas d'autre choix que de le détruire complètement. Ben se dit que déshumanisé comme il était devenu, ça valait peut-être mieux pour lui.

Un peu plus tard, Lightner vient vérifier dans la fosse si Deathlok a pu terminer l'élément du Nth Projector dont il était chargé : non, il n'a pas eu le temps de connecter les circuits. Il contacte ses supérieurs, pour qui sa mission, saboter le Project : Pegasus, doit continuer tout en gardant l'existence du Nth Projector secrète : Lightner doit lancer l'Operation : Expurgate. Malgré ses réserves, Lightner obéit et crée une diversion en libérant Nukleo.

Le soir venu, le Nth Command envoie un autre groupe s'infiltrer dans le Project : Pegasus pour placer un étrange dispositif à un endroit bien précis. Il s'agit des Grapplers, des catcheuses améliorées, et de Thundra, une vieille connaissance de Thing en manque de fric. Evidemment ils se croisent et une nouvelle bataille éclate dans le complexe. Une fois le calme revenu, avec les éléments apportés par les filles, Lightner peut achever la construction du Nth Projector : la destruction du Project : Pegasus est proche !

Quasar se doute bien que toutes ses intrusions dans la base ne sont pas normales : il fait étudier les dossiers du personnel pour voir s'il n'y pas eu de falsifications. A l'insu de tout le monde, Wundarr reprend connaissance et sort de sa cellule. Son champ null-force désactive les cellules de ses voisins, permettant à Solarr de s'évader. Celui-ci libère aussi Klaw pour augmenter ses chances de sortir de là. Les recoupements sur le personnel permettent de montrer que Lightner était présent sur les lieux lors des trois précédents incidents. Quasar, Thing et Giant-Man se lancent à sa recherche... trop tard ! Lightner a fini de mettre au point le Nth Projector, et il va l'utiliser pour envoyer tout le Project : Pegasus dans une autre dimension !



Mais auparavant, il veut utiliser le Nth Projector pour récupérer les pouvoirs qu'il possédait quand il était Blacksun ! Malheureusement pour lui, il ne va pas obtenir les résultats escomptés... Pendant que Quasar, Thing et Giant-Man neutralisent Solarr et Klaw, Wundarr s'est approché du Cosmic Cube et les énergies de celui-ci l'ont transformé en Aquarian, il contrôle maintenant ses pouvoirs sur l'énergie. Il va en avoir besoin : Lightner s'est transformé en Nth-Man, un véritable trou noir vivant qui aspire tout le Project : Pegasus dans sa forme multi-dimensionnelle !



Lightner raconte son histoire : une fois soigné par le Dr Blake, il fut innocenté des crimes de Blacksun pour cause de folie passagère. Il fut alors approché par le Nth Command, une organisation visant au monopole sur les recherches énergétiques, d'où la volonté de détruire le Project : Pegasus à l'aide d'un Nth Projector, un engin capable d'ouvrir des portes sur d'autres dimensions. Le Nth-Man est un sacré client : tous les projectiles ou énergies utilisés contre lui ne servent qu'à le rendre plus puissant ! Pour le vaincre, Aquarian doit s'introduire en lui, ses amis formant une chaîne humaine en se tenant tous par la main, puis libérer son champ null-force de l'intérieur.



Tout le monde saute de joie, le Project : Pegasus est sauvé, seul Quasar est encore soucieux : il a entendu le Nth-Man dire qu'il existait dans une infinité de dimensions, et s'il n'avait été neutralisé que dans celle-ci ? Il a raison ! On reparlera du Nth-Man lors du résumé du Graphic Novel Squadron Supreme : Death Of A Universe.

Thundra promet de retrouver ceux qui l'ont engagée. Elle ne sait pas que le Nth Command est un département fondé par... la Roxxon Corporation !



Son but est d'arriver à provoquer un monopole mondial sur l'énergie en éliminant toute concurrence. Nous verrons dans les prochains chapitres que cette ambition va évoluer ! Quant à Deathlok, allez je vous rassure il n'est pas vraiment mort...

[michel]

Chapitre 11 : Marvel Two-In-One #67 et #73 (09/80 et 03/81), Spécial Strange n°44 et n°50 par Mark Gruenwald & Ralph Macchio / Ron Wilson / Gene Day & Chic Stone



Thundra a promis à Thing de remonter la trace de ses employeurs, en revenant au gymnase où elle avait croisé les Grapplers elle rencontre le nouveau protégé de son manager : Hyperion, celui du Squadron Sinister. Ca tombe bien, celui-ci a justement été engagé par le Nth Command pour qu'il les mettent en relation avec Thundra ! Visiblement, ils ont besoin de gros bras pour leurs projets et proposent à des exilés dimensionnels comme Hyperion ou Thundra de travailler pour eux en échange de les renvoyer chez eux.

Thundra accepte de suivre Hyperion, il l'emmène au guichet d'une banque, la Metro Bank, couverture pour le QG du Nth Command. Ils sont reçus par le directeur, Albert DeVoor, un scientifique spécialiste des dimensions alternatives qu'on avait déjà vu lors d'un fameux arc des Fantastic Four sur la guerre des trois mondes ( FF #160-163, Nova n°66-68 ). DeVoor montre à Thundra le Nth Projector qui pourrait la ramener chez elle ainsi que son inventeur, le Dr Doolittle, un ancien membre des Night People créés par Jack Kirby lors de son second run sur Captain America. Est également présent le Dr. Erwin, encore un spécialiste des mondes parallèles déjà apparu dans Avengers #83.



Thundra demande à assister à une démonstration, elle voit Erwin manipuler le Nth Projector pour envoyer Doolittle sur son monde natal. Elle s'empare alors du Nth Projector, neutralise DeVoor et Erwin en les envoyant chez elle et tente d'en faire autant avec Hyperion, sauf qu'il ne se laisse pas atteindre. Thundra s'enfuit, Hyperion la suit et la convainct qu'il est de son côté (il est amoureux d'elle ). Ils se rendent au Baxter Building, Thundra veut tenir sa promesse et renseigner Thing sur les saboteurs du Project : Pegasus. Thing prend Hyperion pour un super-vilain et se castagne avec, pendant que les hommes du Nth Command tentent sans succès de neutraliser Thundra. L'un d'entre eux lui apprend que d'ici dix minutes le Nth Projector va s'auto-détruire ! Thundra n'a plus beaucoup de temps, elle dit à Ben où se trouvent les locaux du Nth Command puis part pour son monde natal, où Hyperion décide de la suivre.

Cet épisode a aussi été chroniqué par Niglo ici.


Quelques temps plus tard, Thing et Quasar suivent la piste donnée par Thundra. Ben décide de foncer dans le tas, mais les hommes du Nth Command utilisent un Nth Projector pour les envoyer dans une autre dimension !



Thing et Quasar se retrouvent sur un monde préhistorique où les dinosaures servent de bêtes de trait pour la construction de gigantesques puits de pétrole !



Les deux héros se font gazer, Thing est capturé par les hommes du Nth Command alors que Quasar est récupéré par les autochtones dirigés par Chief Tonah. Il va les amener à se révolter contre le Nth Command, alors que Thing est présenté au dirigeant de la raffinerie, Bennett Pittman, qui apprend à Ben l'implication de la Roxxon dans le Nth Command. Il lui explique comment la Roxxon profite de la technologie du Nth Projector pour transporter sur Terre du pétrole extrait de ce monde alternatif. C'est pour cela que le Project : Pegasus et ses recherches sur les nouvelles énergies étaient un obstacle qu'il fallait détruire !

La panique créée par la révolte initiée par Quasar permet à Thing de se libérer. Sentant qu'il perd le contrôle de la situation, Pittman et tous ses hommes retournent sur Terre... en emmenant le Nth Projector ! Thing et Quasar vont-ils rester coincés sur ce monde ? Non, car protégés dans une sphère quantique, ils reviennent sur Terre par le même chemin utilisé par le pétrole ! Ils n'ont alors aucune difficulté à neutraliser Pittman et ses hommes.

Problème pour la Roxxon : l'existence du Nth Projector n'est plus un secret bien gardé ! Cela va les amener à jouer le tout pour le tout en précipitant un plan beaucoup plus ambitieux et avec des répercussions beaucoup plus importantes... Le maitre-plan du Nth Command, ainsi que le sort de Deathlok et de son monde, tout cela sera traité dans Captain America #286-289 !

[michel]

Chapitre 12 : Captain America #286 (10/83), One Man In Search Of… Himself ! par J.M. DeMatteis / Mike Zeck / John Beatty, cover par Mike Zeck / John Beatty



L'arc de 4 épisodes qui commence ici est devenu un classique pour plusieurs raisons. C'est déjà le dernier de Zeck sur la série Il va surtout voir la résolution de deux plots complètement étrangers au titre, concernant Deathlok et le Nth Command. Comment sont-ils arrivés ici ? Je ne vois qu'un seul point commun : Mark Gruenwald, scénariste des Marvel Two-In-One sur le Nth Command et éditeur de Captain America. Il a déjà fait intervenir Deathlok dans les MTIO, comme un intermédiaire venant d'une autre dimension au même titre que Thundra ou Hyperion, allant même jusqu'à le tuer. Est-ce DeMatteis qui va avoir l'idée géniale de faire fusionner les deux plots, quitte à ramener Deathlok à la vie par une retcon ? Comme vous allez pouvoir le juger, le résultat sera en tout point remarquable

Les lecteurs de Captain America n'ayant pas eu droit au présent récapitulatif on a droit à deux pages de présentation sur Earth-7484, le monde d'origine de Deathlok. En 1991, New York est devenue une ville fantôme ravagée par la guerre. Ses habitants se sont faits rares, et ils n'hésitent pas à se tuer entre eux pour obtenir de quoi manger… de la chair humaine !

Puis on rentre dans le vif du sujet : Godwulf envoie le clone de Luther Manning dans le passé grâce à sa plate-forme temporelle. Chacun a ses raisons pour retrouver quelqu'un… Deathlok évidemment !



Le clone se retrouve en 1983 dans la même station de métro que celle où Godwulf a établi sa base.



Le premier choc, pour le clone, c'est la foule : il n'y est plus habitué ! Il réussit à sortir, et là c'est le bruit et toutes les lumières qui le mettent mal à l'aise.

Pendant ce temps, Captain America et Nomad s'entraînent ensemble à l'hôtel des Avengers.



Cap est conscient du potentiel de Nomad, énorme, mais aussi qu'il ne l'exprime pas totalement par manque de confiance en lui. Il lui parle un peu brusquement pour le faire réagir et lui montrer que quand il veut, il peut !

Le clone sent dans ses tripes que le vrai Deathlok est ici quelque part. Il a essayé de vivre sans lui mais il ne le peut pas, il n'arrive pas à trouver un sens à sa vie, il sent juste qu'il doit absolument retrouver son "original".



Deux flics en patrouille le reconnaissent à son costume comme celui qui a causé un incident dans le métro. Le clone ne veut pas se laisser arrêter, ça dégénère en fusillade, finalement le clone réussit à faire sauter le réservoir de la voiture, il peut ainsi battre en retraite sans avoir eu à blesser les policiers.

Steve Rogers est lui aussi perturbé : il doit ce soir être présenté aux parents de Bernie ! Et ça le met mal à l'aise, pas tant par peur de faire une gaffe pendant le repas, mais par ce que ça signifie sur sa relation avec Bernie. Il fait alors une comparaison osée et pourtant juste : Steve Rogers a autant besoin de Captain America que Nomad ! Autant Cap est toujours sûr de lui et ne se pose pas de question, autant Steve subit toujours le décalage d'avoir été congelé pendant des années. C'est moins vrai ces temps-ci, Steve existe davantage par lui-même, il a un métier, des amis, une femme qui l'aime… est-ce que c'est cela qui lui fait peur ?



Le scanner réglé sur le biorythme de Deathlok a guidé le clone jusqu'à Long Island, celui-ci commence alors à ressentir d'étranges moments de faiblesse, confirmés par son ordinateur. Il ne veut pourtant pas s'arrêter, il sent que Deathlok est tout proche, sûrement dans ce grand bâtiment là-bas… Bernie est allé chercher Steve à la gare et le conduit en voiture chez ses parents. Dans la conversation, elle avoue qu'elle a toujours peur en passant près des bâtiments de Brand Corporation depuis qu'ils sont fermés. Steve lui confirme qu'avec les Avengers ils sont tombés sur des "centres de recherches" où les scientifiques de la Brand faisaient les pires horreurs.

Puis ils manquent d'écraser le clone qui traverse la route devant eux pour s'introduire dans les bâtiments de la Brand. Steve l'entend prononcer le nom de Deathlok, or Reed Richards lui a parlé de ce cyborg ! Et si près des locaux de la Brand… Il faut qu'il aille voir, même si ça doit ruiner la soirée de Bernie avec sa famille !

L'ordinateur du clone lui donne des infos sur la Brand : c'est une branche de la Roxxon qui sous couvert de recherches sur l'énergie a été impliquée dans plusieurs… Le clone se souvient alors que Harlan Ryker, Hellinger, celui qui a transformé Manning en Deathlok, avait travaillé pour eux ! Et son scanner n'arrête pas de clignoter, Deathlok est bien tout près. C'est alors que Cap en costume fait son apparition, et le clone le reconnaît !

En confiance devant un tel héros, le clone raconte à Cap toute son histoire. Pour aussi farfelue qu'elle soit, l'instinct de Cap lui dit que Manning ne lui ment pas. Ils pénètrent dans le bâtiment, et Cap ne peut s'empêcher de penser que bizarrement c'est maintenant qu'il se sent le mieux de toute la soirée… Le clone lui explique que s'il a été choqué en le voyant, c'est parce qu'il n'y a plus de super-héros sur son monde ! Cap veut le faire répéter, ils sont interrompus par des gardes. Ils en disposent, Cap a maintenant la preuve que la Brand est toujours en activité. Ils pénètrent dans un laboratoire de génétique, Manning se sent de plus en plus faible mais il veut savoir où est Deathlok. Il va avoir rapidement la réponse…



Deathlok a-t-il tué son propre clone ?! Vous le saurez au prochain épisode !

[michel]

Chapitre 13 : Captain America #287 (11/83), Future Shock ! par J.M. DeMatteis / Mike Zeck / John Beatty, cover par Mike Zeck / John Beatty



A la surprise de Cap, du lecteur et du clone, ce dernier n'est pas mort ! Son ordinateur par contre pédale méchamment dans la choucroute, sortant des trucs du genre "Recommandation : manger une grenouille et sauter trois fois". Deathlok n'a pas conscience de ce qu'il a fait, si ce n'est qu'il a rendu Cap furieux.



Cap essaie de neutraliser Deathlok tout en essayant de lui faire se rappeler qui il est : peine perdue, le nom de Luther Manning n'évoque rien pour le cyborg. Par contre quand Cap insiste sur le fait que Deathlok est un homme et pas une machine, là il touche un point sensible et Deathlok se fait moins percutant, il faut l'intervention des hommes de la Brand pour retourner la situation.



Deathlok va ensuite voir celui sur qui il a tiré, il se sent attiré vers lui. C'est normal ! Ils ont beau être dans deux corps différents, ils partagent le même esprit, et le clone sent qu'il doit rendre à Deathlok ce qu'il lui a pris. C'est pour ça que ses énergies vitales sont fluctuantes, c'est comme si son âme savait qu'elle était "près de chez elle". Et c'est pour cela aussi qu'il est encore en vie, il doit tenir tant que ce n'est pas fait. Deathlok et son clone se prennent le bras et…



Deathlok retrouve tous les souvenirs du clone, le lavage de cerveau de la Brand est débloqué et le cyborg récupère toute sa mémoire, y compris quand les hommes de la Brand l'ont subtilisé au SHIELD. Il revoit ainsi les chirurgiens l'étudier et, avant d'arriver à le contrôler, construire un robot reprenant tous ses composants cybernétiques, seules les parties humaines étant remplacées. C'est ce robot qui a été détruit par Quasar au Project : Pegasus

Le clone peut partir en paix, et Deathlok hurle en réalisant tout ce qui lui est arrivé.



Deathlok n'est vraiment pas content, les hommes de la Brand l'apprennent à leurs dépens. Cap essaie de le calmer, il lui demande de partir d'ici avec lui pour qu'ils puissent planifier sereinement la suite des opérations. Deathlok accepte, non sans tirer sur le générateur principal, ce qui conduit à l'explosion de tout le bâtiment et à la mort de tous ses occupants.



Bernie a expliqué à ses parents et à se jeune sœur Nancy que Steve avait été amené à travailler d'urgence à la dernière minute. Son père ne peut s'empêcher d'émettre quelques critiques, Bernie le prend mal et monte se coucher. Ce n'est pas toujours simple de sortir avec Captain America !



Nomad lui s'interpose entre deux types qui veulent braquer une jeune femme, et celle-ci est prête à se montrer très reconnaissante !



Cap et Deathlok enterrent le corps de Luther Manning, le clone. Cap assure que Luther était un homme bon, et cette bonté doit venir du Manning d'origine, même s'il semble ne plus y accéder. Deathlok ne veut pas d'un bon discours, il a un rendez-vous avec une plate-forme temporelle. Cap veut des explications : comment le monde de Deathlok est-il devenu aussi apocalyptique ? Pourquoi les super-héros n'ont-ils rien fait pour empêcher un tel désastre ? Deathlok a la réponse : c'est parce que tous les super-héros ont disparu de la surface de la planète en 1983 ! Cap n'arrive pas à y croire : on est en 1983 !

Deathlok voudrait remercier Cap de l'avoir sorti de là, mais il ne sait pas comment s'y prendre, aussi préfère-t-il retourner tout de suite à la station de métro qui sert de base à Godwulf sur son monde. Cap hésite, se souvient qu'il a rendez-vous avec Bernie et sa famille, mais a-t-il vraiment le choix ? Il suit Deathlok jusqu'au métro, le cyborg crie à Godwulf qu'il sait qu'il doit surveiller cette station, alors qu'il le ramène ! Deathlok disparaît dans un flash de lumière, Cap parvient d'extrême justesse à le suivre. C'est Godwulf qui en reste bouche bée : Cap était son héros, et c'est en suivant son modèle qu'il est devenu ce qu'il est aujourd'hui.



Cap raconte ce qu'il sait à Godwulf, maintenant c'est lui qui veut des explications. Comme une image vaut mieux que de longs discours, Godwulf l'amène dehors et lui montre son New York de 1991 : une ville dévastée par la guerre.

Toute la vérité sur Earth-7484 et le destin final de Deathlok : ce sera pour le prochain numéro !

[michel]

Chapitre 14 : Captain America #288 (12/83), Mazes ! par J.M. DeMatteis / Mike Zeck / John Beatty, cover par Mike Zeck / John Beatty



Godwulf explique enfin à Captain America ce qui est arrivé à son monde : il fut au milieu des années 70 employé par la Brand Corporation, plus exactement par un de ses départements, le Nth Command. Ce groupe secret s'était consacré à la création d'un Nth Projector, un appareil capable d'ouvrir des portails sur des myriades de dimensions alternatives. Cette technologie est la pièce maîtresse d'un plan audacieux, Operation : Purge. Ce que la Brand et sa maison mère, la Roxxon, veulent purger, ce sont les super-héros américains ! Après des années de préparation, l'opération fut lancée en 1983 : dix équipes munies de Nth Projectors (Godwulf était dans l'une d'elles) attaquèrent les QG des Avengers, des Fantastic Four, des X-Men et des Defenders, et envoyèrent leurs occupants dans des dimensions hostiles et léthales où ils périrent tous quasi instantanément ! Une fois le gros des troupes éliminé, les super-héros individuels restants y passèrent à leur tour avec une facilité surprenante.

Roxxon peut alors tomber le masque et, à travers de multiples attaques, organise un coup d'état pour renverser le gouvernement américain ! Deathlok confirme que la Brand avait prévu de lui faire mener l'attaque sur Washington.



Cap sent dans la voix de Deathlok que son humanité commence à reprendre le dessus. Godwulf continue en expliquant qu'il a fallu des années pour emmagasiner assez d'énergie pour faire fonctionner les Nth Projectors, par la suite des moyens plus traditionnels furent employés. Et c'est là que ça a commencé à se gâter pour la Roxxon : le conflit s'éternisa, le nombre de victimes devint énorme, le coup d'état devint guerre civile… et aucun vainqueur net n'émergea.

Et le pire était à venir : le conflit se propagea au Moyen-Orient puis sur toute la planète, la situation devint incontrôlable. Quand une dizaine de villes américaines subirent des attaques militaires, on ne sut même pas avec certitude qui les avaient lancées ! Une évacuation de New York fut ordonnée, la panique qui s'en suivit tua plus de personnes que l'attaque elle-même.

Finalement des poches d'humanité s'organisèrent ici et là. Sur New York, les militaires prirent le pouvoir, avec des tas de groupuscules armés le leur contestant. Une menace pourtant émergea au-dessus du lot : Hellinger. Cap médite sur ce que les gens qu'il aime ont pu devenir dans ce monde quand Godwulf lui présente le groupe qu'il dirige, comprenant sa compagne, Iron Butterfly.



Les Redeemers faisaient tous partie des Nth Commandos, des mercenaires qui n'avaient pas réalisé les conséquences de leurs actes. Ils tentent de se racheter en luttant contre le chaos ambiant actuel. Godwulf briefe maintenant Cap sur Harlan Ryker, alias Hellinger : cet ancien chercheur pour la Brand était un génie de la cybernétique, c'est lui qui est à l'origine de la création de Deathlok. Après l'attaque sur New York, il se rallia aux militaires qui voulaient lancer le Projet : Alpha-Mech, la création d'une armée de soldats cyborgs. Mais Hellinger avait un maître-plan bien plus diabolique : déjà il s'est transformé lui-même en cyborg, il est maintenant plus machine qu'homme, et il veut remplacer les humains par une nouvelle race, homo-ascendant, à son image ! A cet effet, il a fait de ses nouveaux mechs des bombes au plutonium ambulantes, qu'il va disperser sur toute la planète avant de les faire sauter afin d'exterminer la race humaine !

Deathlok en profite pour demander à Godwulf pourquoi il l'a fait voyager dans le passé, puis envoyé son clone le chercher ? Godwulf voulait à la base uniquement soustraire Deathlok à la vue de Hellinger, et quand il a voulu le récupérer, une force extérieure l'en a empêché (Fixer et Mentallo, voir Chapitre 8). Puis il rencontra le clone qui cherchait désespérément à retrouver son original, persuadé qu'il était encore vivant, Godwulf lui donna l'occasion de vérifier sa théorie.

Deathlok a encore une question : pourquoi diable Hellinger voulait-il lui mettre la main dessus ? Parce que pour que les partisans de Godwulf aient une chance de réussir à redonner sa liberté aux USA, ils ont besoin d'un symbole ! Qui puissent inspirer les gens et leur redonner espoir. Deathlok ne veut pas y croire, Cap le convainct que c'est la vérité, il est bien placé pour le savoir ! Le clone n'a pas rendu à Deathlok que ses souvenirs, dans le lot il y avait aussi ses rêves et son humanité

Godwulf propose à Cap de le renvoyer dans son époque, mais cette Amérique est aussi la sienne, il la sauvera aussi, et le peuple aura deux symboles pour le prix d'un ! Hellinger espionne tout cela et attend ses opposants de pied ferme.



Sur Earth-616, c'est l'aube chez Bernie et Steve n'est toujours pas arrivé. Elle comprend qu'il doit sûrement sauver le monde, mais pourquoi est-ce que ça devait arriver ce soir là ? Nomad lui a passé la nuit à discuter avec la fille qu'il a sauvée, ils commencent à s'embrasser et…



Hellinger trouve grotesque l'idée que Deathlok et Cap puissent passer pour des "talismans mystiques", c'est si primitif ! L'homme a investi un univers régi par la logique et l'a transformé en chaos, si la planète doit survivre c'est aux mains d'une race qui vénère l'ordre et la rigueur.

Godwulf sait que Hellinger est sur le point de faire sauter ses alpha-mechs, il faut agir tout de suite et attaquer sa base. Les Redeemers la prennent d'assaut à bord d'engins volants, Hellinger envoie contre eux des drones.



Les Redeemers parviennent à atterrir près de la base et pénètrent dedans, une trappe s'ouvre et ils se retrouvent au cœur d'un labyrinthe géant. Au fur et à mesure qu'ils progressent, des Redeemers sont neutralisés deux par deux. Ca ne semble pas émouvoir Deathlok, son humanité regagnée a l'air d'avoir disparu. Seuls Deathlok et Captain America arrivent devant un gigantesque Hellinger.



Pour Hellinger, les autres humains ont encore des doutes et seront "remodelables", Captain America lui doit être détruit, une tâche qu'il confie à… Deathok ! Ces idiots auraient pu réaliser qu'en se rapprochant autant de Hellinger, celui-ci pourrait reprendre le contrôle de l'ordinateur de Deathlok qu'il avait lui-même créé Ce problème résolu, Hellinger se concentre pour activer la phase finale de son plan. Cap lui se demande pourquoi il est encore vivant, le laser de Deathlok aurait du le couper en deux : c'est parce que le cyborg lutte contre le contrôle de Hellinger et parvient à s'en libérer ! C'est alors un jeu d'enfant que d'abattre Hellinger en lui tirant dans le dos et de détruire tout son équipement.



Le labyrinthe libère les Redeemers capturés, Godwulf et Deathlok peuvent savourer leur victoire. Sans Hellinger, il devrait être plus facile de refaire des USA un pays libre.



Il faut donc tirer un grand coup de chapeau à De Matteis, certainement sous l'impulsion de Gruenwald, pour avoir rassemblé toutes les pièces du puzzle Deathlok et avoir rendu son histoire cohérente On ne reverra pas ce Deathlok et Godwulf avant une dizaine d'années. Un nouveau Deathlok apparaîtra bientôt, mais ce sera celui de Earth-616 ! Un peu de patience, son histoire sera chroniquée dans quelques années. En attendant, dans le prochain épisode, Cap doit empêcher Operation : Purge d'avoir lieu à son époque !

[michel]

Chapitre 15 : Captain America #289 (01/84), Tomorrow, The World ? par J.M. DeMatteis / Mike Zeck / John Beatty, cover par Mike Zeck / John Beatty



Sur Earth-616, Albert de Voor, directeur du Nth Command, briefe lui-même ses troupes sur le Nth Project qu'ils s'apprêtent à lancer.



Après des années de préparation et des milliards de dollars engloutis en recherches, la Roxxon et sa filiale la Brand Corporation ont mis au point la technologie des Nth Projectors, capables d'envoyer des choses ou des gens dans des dimensions parallèles. Le but est de se débarasser des super-héros, en commençant par trois groupes phares : Avengers, Fantastic Four et X-Men. Ils seront envoyés dans des dimensions dangereuses et hostiles où leurs morts seront quasi instantanées.



Parallèlement, d'autres commandos traqueront les héros isolés : les divers membres des Defenders, Spider-Man, Daredevil, Moon Knight, Power Man, etc... Vingt-quatre heures après la première attaque, les Nth Projectors rechargés, ces héros seront aussi éliminés. En une semaine, il ne devrait plus y avoir de super-héros vivants aux Etats-Unis. La route sera dégagée pour la révolution, la Roxxon pourra renverser le gouvernement américain, puis conquérir le monde !

Au même moment, Captain America se matérialise dans la station de métro d'où il était parti, Godwulf l'a renvoyé à son époque. D'après lui, c'est aujourd'hui que le Nth Command doit frapper ! Le premier réflexe de Cap est d'appeler les Avengers pour les prévenir, mais il n'a pas vingt cents à mettre dans la cabine téléphonique et l'opérateur refuse de lui passer la communication malgré l'urgence nationale !

Pendant ce temps, les Nth Commandos se rapprochent de leurs cibles, Godwulf et Iron Butterfly font partie de celui qui va attaquer le Baxter Building des FF.



Cap se précipite à la Metrobank de Broadway, qui sert de couverture aux locaux du Nth Command, comme vu au Chapitre 11. Il fracasse la vitrine et invite le garde à appeler la police, il sait qu'il aura besoin d'aide. Mais le garde préfère prévenir Albert de Voor. Celui-ci est surpris que Cap ne soit pas au meeting des Avengers comme prévu, néanmoins il ne panique pas, il a de quoi voir venir. Cap pénètre au sein du complexe grâce aux codes que lui a donné Godwulf, il veut accéder au générateur principal qui alimente les Nth Projectors. Godwulf l'a aussi briefé sur les pièges du complexe, et malgré l'opposition de quelques gardes il parvient jusqu'au générateur.

Il faut faire vite : le Nth Commando chargé des X-Men vient de brancher un champ psi-null qui va temporairement bloquer les pouvoirs des télépathes présents dans le Mansion. Dans cinq minutes, leurs Nth Projectors chargés à bloc, ils pourront attaquer.

Godwulf ne savait pas ce qui protègerait le générateur principal : apparemment c'est un gigantesque robot télépathe !



Cap ne s'attendait pas à ça. Le robot est énorme mais rapide, ses rafales optiques sont si puissantes que Cap sent ses mains brûler malgré le bouclier et les gants ignifugés ! Cap se sent envahi d'une peur inhabituelle pour lui, le robot retourne son bouclier contre lui, la fin est proche... Non ! Cap se reprend, il pense à tous les gens dont la vie dépend de son succès, il grimpe jusqu'à la tête du robot et brise le générateur avec son bouclier. De Voor n'en croit pas ses yeux, la pièce était bombardée de psycho-rayons qui ont donné forme dans l'esprit de Cap à ses pires peurs, tous ceux qui y ont été exposés sont devenus fous... pourquoi pas lui ??



Le générateur explose, privant les Nth Projectors de leur énergie, et mettant les Nth Commandos dans des situations embarassantes !



Le danger écarté, Cap peut appeler Nick Fury et le SHIELD vient coffrer tout ce petit monde. Cap espère qu'il y aura assez de preuves pour impliquer officiellement la Brand, en attendant il est à la bourre pour son rendez-vous avec Bernie !

Ca y est, les plots sur Deathlok et sur le Nth Command sont conclus. La mauvaise nouvelle de ce numéro, c'est que c'est le dernier de Mike Zeck Il reviendra faire un petit coucou dans deux ans pour l'Annual #8, pour un Cap vs. Wolverine de légende. Après deux fill-ins, c'est Paul Neary qui deviendra le nouveau dessinateur régulier de la série. Zeck nous dit au revoir avec une petite histoire où il s'encre lui-même, la contribution de la série à l'Assistant Editor Month.

Back-story : Bernie America, Sentinel Of Liberty par J.M. DeMatteis / Mike Zeck / Mike Zeck

Bernie a passé la nuit à ruminer sur son avenir avec Steve, leur relation pourra-t-elle se développer si Captain America doit se dresser régulièrement entre eux ? Elle finit par s'endormir et fait un rêve où elle a pris la place de Steve : elle est Bernie America ! A un meeting des Avengers, elle vainct à elle toute seule Mo-Skull, un mix entre Modok et le Red Skull



Et c'est un Steve Rogers épleuré qui sanglote dans ses bras parce que les missions de Bernie avec les Avengers l'éloignent trop de lui Tout est bien qui finit bien : Nancy vient réveiller Bernie, Steve est enfin arrivé !

Au prochain épisode, c'est le compte à rebours vers le #300 qui commence, on a déjà eu un aperçu avec les ennuis de Nomad au numéro précédent, les éléments de l'intrigue vont commencer à se mettre en place...