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Vieux 05/01/2014, 09h59
Fletcher Arrowsmith Fletcher Arrowsmith est déconnecté
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Fletcher Arrowsmith a trouvé la dernière décimale de PiFletcher Arrowsmith a trouvé la dernière décimale de PiFletcher Arrowsmith a trouvé la dernière décimale de PiFletcher Arrowsmith a trouvé la dernière décimale de PiFletcher Arrowsmith a trouvé la dernière décimale de PiFletcher Arrowsmith a trouvé la dernière décimale de PiFletcher Arrowsmith a trouvé la dernière décimale de PiFletcher Arrowsmith a trouvé la dernière décimale de PiFletcher Arrowsmith a trouvé la dernière décimale de PiFletcher Arrowsmith a trouvé la dernière décimale de PiFletcher Arrowsmith a trouvé la dernière décimale de Pi
J'ai rajouté un petit commentaire sur le niveau de langue (subjectif bien sur) et 2 images à la demande de Persepolis.

J'ai attaqué hier soir le TP 4 de XO MANOWAR : HOMECOMING et la qualité reste là constante.

Et puis ENIGMA au bout de 5 épisodes reste une série passionnante et diablement intelligente...

A bientôt ici même
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Dernière modification par Fletcher Arrowsmith ; 24/01/2014 à 17h41.
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Vieux 05/01/2014, 10h46
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persepolis persepolis est déconnecté
super héros qui enquête
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persepolis prend sa vessie pour une Green Lanternpersepolis prend sa vessie pour une Green Lanternpersepolis prend sa vessie pour une Green Lanternpersepolis prend sa vessie pour une Green Lanternpersepolis prend sa vessie pour une Green Lanternpersepolis prend sa vessie pour une Green Lanternpersepolis prend sa vessie pour une Green Lanternpersepolis prend sa vessie pour une Green Lanternpersepolis prend sa vessie pour une Green Lanternpersepolis prend sa vessie pour une Green Lanternpersepolis prend sa vessie pour une Green Lantern
merci encore et bravo pour tes critiques .
Doop n'a qu' a bien se tenir.
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  #93  
Vieux 07/01/2014, 20h25
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Valiant X-O MANOWAR TP4 : Homecoming

On va y a aller une par une. Valiant encore à l'honneur.


X-O MANOWAR TP4 : HOMECOMING (VALIANT)


Robert VENDITTI/Lee GARBETT/Stephano GAUDIANO
X-O Manowar #15 à #18

Le pitch :
De retour sur Terre suite aux évènements du tome précédent Aric décide de prendre possession du territoire correspondant à Dacia (situé en Roumanie) et d’y installer son peuple au nez et à la barbe des puissances terrestres.

Ce que j’en pense :
XO MANOWAR est désormais dans sa seconde année d’existence et le rythme de faiblit pas. La menace des Vines à priori écarté c’est le second tome consacré aux aventure d’Aric sur Terre. Mais désormais ce dernier souhaite inverser les rôles et décide donc de créer sa propre nation pour y installer son peuple, les Wisigoth tout juste délivré des extraterrestre sur Loam. Ce récit est moins rythmé que les précédents, l’action propre dite n’intervenant que sur le dernier épisode (le #18). Néanmoins cela permet aux lecteurs de continuer à se familiariser avec l’univers de XO MANOWAR et de bien mesurer la situation. Cela se lit comme un feuilleton malgré le découpage en arc et ce quatrième arc narratif en est la preuve flagrante. Le scénariste Robert VENDITTI distille à nouveau des flashbacks sur le passé d’Aric nous permettant de mieux comprendre l’attachement de ce dernier à sa Terre natale et pourquoi il souhaite désormais la revendiquer. Cela permet également au récit de respirer et de jouer sur les 2 tableaux (passé et présent). Le tout sans que le lecteur soit perdu ou ennuyé. Mais là où on se rend compte que la série est définitivement lancé et à désormais pris son envol c’est dans la gestion des personnages et des situations. Aric se définit comme le roi de son peuple mais tout le monde ne sera pas de cette avis et à peine installer la rébellion guette. De même il commence enfin à s’ouvrir et à créer des relations. Bienvenue donc à Volo et Saana. On assiste également au retour de Alexander Dorian (que l’on a pu voir dans les TP2 et au début du TP3) qui se pose en entremetteur entre Aric et le reste du monde. Enfin les réactions des pays en place, et l’apparition de Harada (Harbinger) et de l’Eternal Warrior intègre définitivement XO MANAWAR dans la continuité et l’univers partagé Valiant. J’entends par là que jusqu’à présent tout tourné autour des Vines et que désormais la série s’ouvre enfin et est prête pour de nouvelle situations inédites.
Pour la partie graphique de ces 4 épisodes on retrouve Lee GARBETT (après un premier passage sur les épisodes #5 à #8) et j’ai trouvé sa prestation plus convaincante que lors de son premier passage. Non seulement sons dessins reste dans la lignée de ceux de Cary Nord et Trevor Hairsine les dessinateurs précédents, ce qui assure pour le lecteur une continuité graphique, mais on se rend vite compte qu’il est désormais à l’aise avec l’univers de XO MANOWAR. Les flashbacks sont très réussis et il fait un sans faute dessus dans la représentation de l’univers des Wisigoth et de l’antiquité en général. De façon générale on le sent à l’aise quand il doit s’exprimer sur des scènes avec des paysages. Et même si cela peut paraitre pauvre en décor ou bien assez vide cela ne nuit pas à la lecture bien au contraire. . C’est donc une prestation solide que nous offre Lee Garbett bien accompagné à la couleur par Moose BAUMANN (superbe travail sur les flashback) et à l’encrage par Stephano GAUDIANO sur les épisodes #15 et #16. L’apport de ce dernier est particulièrement flagrant car les dessins des 2 premiers épisodes sont plus fins et c’est appréciable lors de l’affrontement entre XO MANOWAR et l’Eternel WARRIOR.

Le plus :
-une large galerie de cover (dont la 8 bit du #18) et des pencils de Lee Garbett

Niveau de langue :
XO MANOWAR est actuellement un des comics les plus accessibles parmi ceux que je lis en VO. Venditti distille peu de dialogue (mais ils font mouches) à l'image de son histoire qu'il souhaite rythmée. Un de ces comics que vous pouvez lire sans vous rendre compte que c'est de la VO et en notant les mots sur lequel vous buttez pour les comprendre plus tard sans que votre lecture en soit altérée. Ce volume amène directement aux év_nement de UNITY.

Des images :



Bilan :
Ces épisodes me semblent charnière pour la série XO MANOWAR. Jusqu’à présent on était en train de lire une excellente série de science fiction et on était en droit de se demander si celle ci allait dépasser le cadre de l’affrontement avec les extra terrestres, fondement du récit. Et bien la réponse est oui et ce tome doit être le meilleur depuis le premier car il relance complètement l’orientation de la série, de manière intelligente sans que le lecteur s’ennuie une seule seconde.

Ma note : 4/5
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Dernière modification par Fletcher Arrowsmith ; 22/01/2015 à 16h27.
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  #94  
Vieux 09/01/2014, 21h55
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Boom Studios Deathmatch tp2 : A thousand cuts

Je continue mes critiques avec une des séries marquante de 2013.

DEATHMATCH TP2 : A THOUSAND CUTS (BOOM)


Paul JENKINS/Carlos MAGNO
Deathmatch #5 à #8

Le pitch :
C’est le second round de la bataille ultime entre les êtres aux super pouvoir rassemblés au Rift dans le cadre d'une combat où il n'y aura qu'un seul vainqueur. Les mystères se creusent et la liste des victimes s'allonge.

Ce que j’en pense :
Là où on pouvait attendre au tournant Deathmatch c’est sur sa capacité à se renouveler de numéro en numéro. A la fin du premier tome on en était au 8eme de finale du tableau et si Jenkins nous présente 1 ou 2 combats par épisodes cela va vite être plié. Mais le scénariste est plus intelligent que cela. Il a bien compris le potentiel de sa série et les combats dans l’arène ne sont que des prétextes à présenter l’univers du super héros sous un autre angle. Paul JENKINS ne déconstruit pas le mythe du super héros comme on pu le faire des scénaristes comme Alan MOORE, Grant MORRISON ou autre Warren ELLIS, non lui son truc dans DEATHMATCH c’est de d'écrire des histoires sur des super héros connus à sa sauce et de présenter aux lecteurs les récits, les fins, les combats, les orientations que vous auriez souhaité voir dans leurs univers dédiés.
Dans ce tome vous allez avoir l’occasion de vérifier si le destin de Rorschach est une fatalité (superbe clin d’œil à Watchmen) ou bien comment Black Canary ou Huntress peuvent utiliser leur pouvoir. D'ailleurs quelles Bird Of Prey sortirait vainqueur ? Vous avez d’aller plus loin que les Guerres Secrètes de Marvel ? Quel pourrait être le véritable comportement de Peter Parker dans une telle situation ? Aurait il le cran de défier Superman ? Lisez Deathmatch.
Vous allez avoir l’occasion d’assister au combat final entre Batman (Sable) et le Joker (Mr Chuckes) avec un très bon ping pong verbal nous confortant dans le fait que les 2 sont indissociables. Puis on se rappelle que Paul JENKINS a bel et bien crée le personnage de Sentry (et non ce n’est pas un projet oublié dans les cartons de Marvel) et de Void. Sans vous dévoiler qui est qui, leur utilisation par le scénariste et non seulement intelligente car crédible mais en plus s’insère parfaitement dans la trame scénaristique (pourquoi les êtres au super pouvoir sont réunis entre eux et sont dans l’obligation de se battre entre eux). Cette intégration se fait également dans le rythme du récit. Le premier épisode de ce deuxième TP (le #5) ne présente aucun combat dans l’arène mais plutôt une aventure du groupe qui tente de s’évader suite à une coupure de courant. Cela permet à Jenkins d’offrir des variations et des rebondissements dans sa trame scénaristique sans que le lecteur ne se sente perdu. Mieux encore on oubli même un instant que les combats risquent de reprendre dans cet épisode. Tout pour dire que Jenkins arrive à nous livrer un scénario à rebondissement sur un sujet qui semble éculé. Il en est de même lors des combats. Que cela soit par des dialogues percutants, des situations inédites ou bien l’utilisation des pouvoirs de façon osée on ne s’ennuie pas. On en redemande. En parallèle avec des flashbacks bien sentis mais aussi des brillants dialogues Jenkins continue de construire son univers comme si il avait réellement existés. Et cela prend.

Carlos MAGNO continue de m’impressionner sur la partie graphique. Ses planches regorgent de détails et son style est parfait pour décrire cet univers fantastiques lorgnant clairement vers la Science fiction. Il est arrivé à parfaitement caractériser tous les personnages et on arrive à les identifier immédiatement. Les scènes de combat sont très lisibles et dynamiques. Le tout est accompagné par l’excellente mise en couleur de Michael GARLAND parfaite pour décrire les ambiances futuristes et sombres. C’est assez crépusculaire, on baigne en permanence dans des décors du style fin du monde apocalyptique. Et pourtant Michael Garland arrive à utiliser des couleurs assez vives, claires jouant sur les contrastes entre la tonalité de l’histoire et la mélancolie qui se dégage de l’histoire.

On quitte ce second volume dans un état de manque (ce qui me fait dire que cette série est parfaitement adaptée à une lecture en single) en se disant que le combat final approche mais que l’on s’est attaché à plus d’un personnage (comme Sable-Batman ou DragonFly-Spiderman). On en sait également un peu plus sur les mystères entourant Deathmatch et on a rapidement envie de lire la suite.

Le plus :
- une très large gallery de covers
- le tableau des combats
- la fiche de chaque personnage comme si ils avaient déjà été publiés (c’est très fun à lire)

Niveau de langue :
Les textes et les dialogues de Paul Jenkins sont très accessibles. Il utilise un très bon niveau d’Anglais avec peu d’argot. C’est simple d'accès.

Des images :





Bilan :
Tout comme le premier tome je me suis éclaté à lire ce TP. Le récit de Jenkins est très intelligent et comporte plusieurs degrés de lecture si on veut bien se donner la peine d’y voir autre chose qu’un énième Battle Royale. Il arrive à renouveler le genre et nous propose ce qui a surement été une des meilleur série de l’année 2013 mais aussi du genre science fiction – fantastique. En plus Les dessins de Carlos Magno sont puissant comme il faut et magnifique. Je ne sais pas ce qu’il vous faut de plus. Foncez de suite vous prendre cette série.

Ma note : 5/5
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Dernière modification par Fletcher Arrowsmith ; 02/07/2014 à 18h07.
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Vieux 09/01/2014, 22h03
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Slobo Slobo est déconnecté
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Slobo est Jack Kirby réincarnéSlobo est Jack Kirby réincarnéSlobo est Jack Kirby réincarnéSlobo est Jack Kirby réincarnéSlobo est Jack Kirby réincarnéSlobo est Jack Kirby réincarnéSlobo est Jack Kirby réincarnéSlobo est Jack Kirby réincarnéSlobo est Jack Kirby réincarnéSlobo est Jack Kirby réincarnéSlobo est Jack Kirby réincarné
Clairement un truc que je prendrais pour la bibliothéque ou je travail si un jour sa parait en français.
Le 3éme et dernier TPB va être dure d'un coté à attendre et d'un autre à refermer.
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  #96  
Vieux 09/01/2014, 22h13
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Posté par Slobo
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Clairement un truc que je prendrais pour la bibliothéque ou je travail si un jour sa parait en français.
Le 3éme et dernier TPB va être dure d'un coté à attendre et d'un autre à refermer.
Je verrais bien une adaptation en VF effectivement. Et oui que l'attente va être longue. Et dire que SJ, lui, connait la fin.
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Vieux 24/01/2014, 16h15
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Great Pacific TP2, Inhumans, Todd TP1, Locke&Key tome5, Morning Glories TP4

Il y a de tout cette semaine : du IMAGE, du MARVEL, du IDW VO et VF

Bonne lecture,

GREAT PACIFIC TP2 : NATION BUILDING (IMAGE)


Joe HARRIS / Martin MORAZZO
Great Pacific #7 à #12

Le pitch :
Plus d'un an s'est écoulé depuis que le riche héritier Chas Worthington a fondé la nation de New Texas sur un continent flottant de déchets. Désormais il doit faire accepter sa nation aux yeux du monde. Les ennuis commencent.

Ce que j’en pense :
Ce fut un plaisir de retrouver Chas Worthington. La série fait un bond en avant de 18 mois par rapport aux évènements du premier arc et nous présente désormais la vie à New Texas sur un plan géo politique essentiellement mais aussi à l’intérieur de ses frontières. Voilà donc chas responsable de son état et il va chercher à faire exister ce dernier sur la scène internationale.
La principale critique que l'on pourrait faire à JOE HARRIS c'est d'être un peu naïf sur les thèmes développés (le coup de la république bananière et les tortures par exemple) mais il ne faut pas oublier que le ton général de la série est léger (les dessins de Martin MORAZZO confirmant complètement cette impression). On n'est pas venu pour lire du Brian Wood si je devais oser une comparaison. Harris arrive à vite renouveler sa série après une introduction fort agréable à lire mais si on se projetait plus loin pouvait également laisser présager le pire. Joe Harris nous montre donc la difficulté d’exister de ce nouvel état. Les réunions ministérielles sont tendus et les couleuvres à avaler seront nombreuses tout comme les alliances contre nature. Par contre les réflexions autour de l'écologie sont plus poussées et intéressantes (la menace d’un mouvement à la Greenpeace, la faune et la flore, l’exploitation des déchets) que dans le premier TP. De même que les menaces autour de la nation de Chas prennent de l'ampleur qu’elles soient politiques ou terroristes. Et puis pas forcément besoin de faire dans le trash pour inciter le lecteur à réfléchir. Harris montre la torture dans certains pays de façon abrupte au départ puis plus subtile sur la fin (superbe épisode #9) et au final emporte, à mon avis l’adhésion du lecteur. De même dans l’épisode #11 Chas va être confronté directement au dur choix de la vie et va devoir remettre en cause ses propres convictions.
Chas n'est plus le jeune idéaliste que l'on a connu mais a pris du poids sur la scène internationale et se positionne en fin stratège (superbe épisode #9 avec un excellent retournement de situation) mais aussi avec pas mal de failles. D'ailleurs Harris arrive à bien mener son récit sur le sujet. A partir d'une trame qui semble linéaire le scénariste n'est pas avare en retournement de situation et en faux semblant (Chas à l'ONU dans l'épisode #11 par exemple). Le support cast prend également de l'épaisseur et bien développé. On commence à bien s’attacher aux personnages et à leurs caractères. Alex est plus que l’ami fidèle et dévoué et s’affirme envers Chas. De même pour Zoe va qui va devenir plus qu’une pirate rebelle et ingénue.
J'ai trouvé dommage que l'on ne développe pas plus la vie des habitants de New Texas. Cette dernière est souvent abordée en arrière plan et elle reste assez mystérieuse pour le lecteur. Sur ce sujet là Harris est trop superficiel car le lecteur a réellement envie d’en savoir plus. On a bien sur le droit de voir que des commerces se sont créés (surtout un bar à priori) et qu’il y a bien du travail dans le bâtiment. On voit aussi que Chas a mis en place une politique d’accueil et qu’il y a bien sur des dissidents (plot avec des dissidents et des terroristes). Mais tout cela n’est qu’effleuré et apporte peu de profondeur à la trame principale.
Par contre les touches d'humours de Harris sont toujours les bien vu (scène à l'aéroport) et on a même le droit à un clin d'oeil à une scène mythique du PARRAIN (la tête de cheval sur les draps en soie) :

Les dessins de Martin MORAZZO sont très lisibles et épurés. Il manque parfois de force mais ils vont bien dans le ton du récit de Joe Harris. Les couleurs sont de Martin Morazzo lui-même en coopération avec Tiza STUDIO et s’adaptent aux différents paysages.

Le plus :
- pas grand choses ici. Des splash pages en fin de volume

Niveau de langue :
C’est très compréhensible et Joe Harris ne bombarde pas son récit avec des pavés de texte. Une VO plus qu’accessible.

Des images :





Bilan :
Je trouve ce second arc supérieur au premier. Il y a une fausse naïveté dans le récit qui me convient. Je sais ce que je suis venu lire (pas un récit au ton noir). On n’est pas sur The Massive et tant mieux. En plus Joe Harris arrive à renouveler son histoire. Je vais donc continuer à suivre l’évolution du jeune pays de New Texas.

Ma note : 4/5


THE INHUMANS : BY RIGHT OF BIRTH (MARVEL)


Ann NOCENTIE / Bret BLEVINS
GN The Inhumans by Right of Birth

Le pitch :
Sur Attilan la merveilleuse cité des Inhumains les apparences peuvent être trompeuses. Dans ce GN on suit l’histoire de la famille royale (et du peuple des inhumains en fond) qui va être confronté à leur plus grand défi : la naissance du fils de Médusa et de Black Bolt.

Ce que j’en pense :
Et le fan boy Marvel qui est moi a été conquis. Depuis le temps que je souhaitais lire ce GN qu’elle ne fut pas ma joie quand j’ai appris que Marvel avait enfin décidé de l’éditer à nouveau. Tout ne fut que découverte ou redécouverte sur ce GN.
J’ai redécouvert la jolie plume de Ann Nocentie (si si celle qui horrifie tout le monde actuellement sur Catwoman), celle qui m'a fait vibrer sur Daredevil, avec des sujets encrés dans le réel (le mariage forcé, la dépression, un léger soupçons d'écologie, le contrôle des naissances, le poids des traditions et tous ce qui peut être lier à la naissance, l'avortement ou la femme, le rôle du père n'est pas oublié). Et puis pour ceux qui connaissent la biographie de Ann Nocentie cette histoire s’inscrit parfaitement dans son œuvre. Je comprends désormais mieux l'utilisation des Inhumains dans son run sur Daredevil (avec JRJR). Les thèmes qu’elle aborde sont récurrents chez la scénariste (l’écologie, le rôle de la femme, les enfants, les laisser pour compte). Toute la puissance de ce récit est là : à partir d’une trame assez simple sur des personnages puissants construire une histoire forte avec des thèmes universels. Ann Nocentie se sert d’une des familles les plus puissantes de l’univers Marvel pour la déconstruire et en montrer ses faiblesses. A la fin du récit les Inhumains ne le seront plus que pas leur nom. Au fur et à mesure que le récit avance ils deviennent aux yeux des lecteurs des humains comme les autres. Comment ne pas être ému pas Medusa qui doit fuir son peuple pour protéger son enfant ? Et voir Black Bolt qui doit choisir entre son devoir de roi envers son peuple et sa famille ? C’est mieux ailleurs avez vous envie de dire ? Parlez en à ces jeunes Inhumains dont on arrange le mariage en fonction de leurs gènes pour le futur de leur race. Et la loyauté dans tous cela me direz-vous ? Celle de Karnac et de Gorgon est mise à rudes épreuves.
Les dialogues ne sont pas lourds (comme récemment dans ces Catwoman du New 52). Nocentie ne surcharge pas son histoire de pavé de texte ou de dialogues inutiles. Elle cherche le ton juste et le trouve presque à chaque fois. Elle laisse le temps au lecteur le temps de s’imprégner et d’analyser les différentes situations. De même elle utilise à bon escient l’espace qu’il lui ait donné avec un format GN et prend à la fois le temps de développer son histoire mais sait accélérer quand il le faut (exposition de la situation/grossesse de Medusa ; séquences sur Attilan / séquences sur Terre). Le rythme du récit devient donc parfaitement adapté. Elle a le don pour trouver le ton juste avec ses personnages qui ne cessent d'évoluer sans tomber dans la caricature tout ou long du récit. Le tout sans que l'on soit particulièrement gêné par la continuité de l'univers Marvel (même si c'est un plus pour apprécier l'histoire et le background). Ce GN fait parti des histoires montées comme indépendantes mais devenant rapidement des pierres angulaires de la continuité. La nostalgie opère quand je vois Pietro au chevet de Luna et Crystal ou bien Attilan sur la face caché de la lune. On peut enfin assister aux prémices de la naissance du fils de Medusa et Black Bolt.
L’ensemble est emprunt d'une certaine poésie scénaristique (qui tranche souvent avec des moments plus dur comme la dépression ou le suicide par exemple) car le dessin va avec. J’ai redécouvert Bret Blevins. Ce dessinateur que je n'aimais pas plus jeune pour sa prestation sur New Mutants (avec Louise Simonson), trouve un écho différent à mes yeux sur ce GN. Ces planches sont très agréables à regarder et il varie les styles tout le long du récit. Son dessin a un style assez léché que je ne lui connaissais pas et il arrive bien à transcrire les diverses émotions sur les visages des différents protagonistes.

Le plus :
- la présence d’un récit supplémentaire Inhumans: The Untold Saga. C’est plus du remplissage qu’autre chose mais cela se laisse lire.

Niveau de langue :
Je n’ai pas eu spécialement de difficultés car je suis parfaitement rentré dans le récit. Les premières pages peuvent éventuellement faire peur (il y a un peu de texte). C’est accessible.

Des images :





Bilan :
Non rien à dire ce GN c'est du solide. Le genre de comic book dont la lecture fait appel à de vieux souvenirs (agréables of course), dont chaque passage vous reste en mémoire après l'avoir reposé. C'est un plaisir que l'on ne retrouve pas systématiquement dans nos lectures actuelles. Une lecture qui me semble indispensable si vous apprécier la famille royale des Inhumains mais surtout si vous voulez lire une excellente histoire très intelligente dans ce qu’elle propose.

Ma note : 5/5


TODD, THE UGLIEST KID ON EARTH TP1 (IMAGE)


Ken KRISTENSEN / M.K.PEERKER
Todd, The Ugliest Kid On Earth #1 à #4

Le pitch :
Les aventures de la famille Belluomo et de leur fils tellement laid qui porte en permanence un sac en papier sur la tête.
Ce que j’en pense :
TODD n’est pas un truc révolutionnaire. Cela se veut irrévérencieux et cela l’ai mais pas tout au long de l’histoire. Lire TODD c’est avoir envie de se moquer d’une certaine idée de l’Amérique et des Américain. C’est aimer les situations loufoques et tordues. On est dans de l’humour un peu gras.
Ken Kristensen annonce immédiatement la couleur car dans dès les premières pages on a le droit à une jeune fille asiatique (et c’est partie sur les blagues raciale) qui joue au prince et à la princesse (ah l’innocence) et qui est invité à partager ses bons moment avec un garçon qui porte un sac sur la tête. Voilà c’est cela Todd des situations absurdes et dérangeantes. Le père porte un coquart en permanence à l’œil, est un loser et n’à qu’un but dans la vie, rencontrer une mauvaise actrice de soap qui a abandonné sa fille plus jeune. La mère est paumé, traine de bar en bar et est prête à écarter les cuisses devant des VRP aux dents blanches et à l’haleine fraiche. Dans ce tableau de paumé vous croiserez un sérial killer timbré, un inspecteur débile et vous pourrez aller faire un tour au zonzon (avec ses néo nazis) où aucune situation graveleuse ne vous serra épargnée. Derrière tout cela c’est bien les peurs et les travers d’une certaine Amérique qui sont tournés à la dérision : racisme, show biz, la célébrité, sexe, middle class, adultère, secte, perversions….
Ne cherchez pas une logique dans Todd il n’y en a pas. L’histoire de Todd est le fil conducteur mais ne ressemble à rien. C’est uniquement le déclencheur des récits des autres personnages. Le scénariste joue également sur le décalage des situations (Todd un mineur dans une prison pour adultes, le sac en papier sur la tête, des insectes qui parlent…). Sans être extraordinaire le récit de Ken Kristensen se lit très bien et assume de bout en bout son côté satirique et irréaliste (les séquences dans la prison sont énormes). Le scénariste a également concocté au début de l’histoire des vignettes sur chaque personnage et c’est très drôle à lire. De même à la fin du récit on a le droit à un petit lexique des mots spéciaux employé dans la prison. C’est donc grossier mais pas trop. Juste ce qu’il faut.
Les dessins de M.K.PERKER sont parfaits pour ce type de récit. C’est assez grossier et dans la caricature mais sans exagération.
A noter que conçu comme une LS le récit s’est vu augmenté de 4 épisodes supplémentaires à la qualité déclinantes au fur et à mesure. Je vous conseille de prendre ce TP et d’en reste là.

Le plus :
- la cover gallery
- la Jail Glossary
- l’introduction par Danny « Machete »TREJO

Niveau de langue :
- Il y a de l’argot et des jeux de mots pas forcément accessibles immédiatement. L’ensemble se lit quand même assez bien car on n’est pas submergé par des pavés de texte ou des dialogues.
Des images :





Bilan :
Todd est un récit sympathique (c'est bien le môt) qui fait souvent sourire ou grincer des dents. Cela reste auto contenue (sur ce TP). Je suis resté un peu sur ma faim devant des personnages pas assez développés et le ton de l’histoire qui reste finalement parfois trop gentil. Mais on se marre bien et comme ce n’est pas tous les jours cela fait du bien. Todd est une sorte d’ovni. Pour ceux qui aime l’humour MAD (et peut être Fluide Glacial).

Ma note : 3/5


LOCKE&KEY TOME 5 : ROUAGES (IDW/MILADY)


Joe HILL / Gabriel RODRIGUEZ
Locke&Key : Clockworks #1 à #6

Le pitch :
A Lovecraft, les enfants Locke n’ont jamais été aussi près des ténèbres. Depuis des siècles, le destin semble s’acharner sur la famille Locke. Mais Tyler et Kinsey détiennent eux aussi une arme redoutable : la clé du temps. Sauront-ils contrer leur Nemesis et renverser le cours de l’histoire.

Ce que j’en pense :
Avant dernier tome de la saga tentaculaire de Joe HILL et Gabriel RODRIGUEZ, Rouages (Clockworks en VO avec des rappels oranges dans les maquettes de couvertures en référence surement à The Clockworks Orange le chef d’œuvre de Antony Burgess) remplit parfaitement son office à savoir être la dernière marche avant la chute finale. Le scénariste va donner assez d’éléments aux lecteurs pour qu’il puisse avoir les cartes en mains lors du dernier tome. C’est donc le passé de Lovecraft et de la famille Locke qui vont être le fil conducteur ici. Cela tombe bien car Tyler et Kinsey vont faire l’acquisition de la clé du temps. Nous voilà donc parti pour un chassé croisé temporel où différentes époques (18eme siècle – 1988 – présent) vont nous être présentés.
Les 6 épisodes composant Rouages démontre aux lecteurs que les auteurs savaient parfaitement où ils allaient. Les engrenages se mettent en place, les pièces du puzzle s’emboitent parfaitement. Ce à une relecture intelligente et passionnante des tomes précédents que nous sommes conviés ici.
Joe Hill joue avec les différentes strates de son récit : l’assemblage temporelle (1775 – 1988 – actuellement), l’assemblage des lieux (la grotte – le manoir), l’assemblage des personnages (la famille Locke – la troupe de théâtre - Luke Carravaggio), l’assemblage du fantastique (le pouvoir de clé – les origines du mal – les propriétés des clés).
Le premier épisode se passe uniquement dans le passé en 1775, à Lovecraft et nous conte les origines de la magie entourant les pouvoirs des clés. Le lieu clé est la grotte.
Le second épisode nous fait revenir au présent et est construit à rebours. Astuce scénaristique qui peut être énervante pour le lecteur mais comme Joe Hill décide dans cet arc de jouer sur la temporalité cela s’entend. Le scénariste déconstruit également dans son scénario le temps et en joue en permanence. Les personnages principaux sont les enfants Locke et on suit leur vie et comment elle va les amener à un évènement dramatique et ses conséquences. Cet épisode marque bien l’horreur qui c’est installé dans ce foyer à l’existence paisible autrefois. Le fantastique est bel et bien présent (plus question de lire une histoire classique) et c’est une fin à double entrée qui va nous être proposé : un jeu de dupe mais aussi la clé du temps qui va pouvoir résoudre bien des mystères.
Dans le troisième épisode Joe Hill focalise son action sur les évènements de 1988 et met en avant la troupe de théâtre à laquelle appartient le père Locke. Mais c’est bien sur les 3 époques que le récit s’installe avec la présence de Tyler et Kinsey en fantômes. A partir de là l’aspect graphique prend de l’importance car on revisite de lieux, voir des séquences d’une autre façon. Joe Hill joue également sur le temps à l’intérieur du récit même puisque le temps ne s’écoulera pas de la même façon pour tout le monde.
Les quatrième et cinquième épisodes se passent uniquement en 1988 avec une structure qui renvoie au premier épisode. La encore tout s’emboite et avec un jeu habile de case identique on découvre l’histoire de la grotte entre 1775 et 1988 mais Joe Hill fait cette fois ci durer l’action sur plusieurs semaines (encore des façons supplémentaires de représenter le temps dans le récit). Ces 2 épisodes sont des clés pour comprendre le présent et le rôle des personnages (même ceux que l’on pensait peu utile)
Le dernier épisode relie 1988 au présent et comme les personnages le lecteur a désormais toutes les cartes en main (et même un hameçon) pour attaquer le sprint final.
Les épisodes 4 à 6 font la part belle à l’action et Joe Hill hausse le ton sur le côté fantastique et horreur. On n’est pas au pays de oui oui et le scénariste nous le fait bien sentir. La remarque vaut aussi pour les personnages de 1988 a qui Joe Hill donne véritablement vie avec forces, faiblesses, doutes, amitié, trahison, amour…. On a l’impression qu’il a écrit un spin off à la série, une sorte de Locke&Key 1988. C’est un véritable tour de force et un pari réussi.
Au final ce cinquième tome est surement un des plus équilibrés et des plus fournis de la série (dans l’attente de lire le dernier évidemment). Cela fourmille de détails, d’intrigues et d’actions le tout baignant encore une fois dans une ambiance fantastique exposée avec parcimonie. On assiste à une mise en abyme de la trame via le travail sur la temporalité qu’effectue le scénariste. En peu de page il arrive à faire cohabiter un tas de personnages (le manoir, la grotte et les clés devant être considérés comme tel) avec un juste équilibre et le lecteur ressent une véritable empathie pour chacun. Le tour de force à mes yeux étant la famille Locke (les 2 frères et la sœur) sur laquelle se dégage désormais une véritable humanité et un réel capital sympathie alors qu’ils sont mis en avant que réellement sur un seul épisode. La force de l’histoire de 1988 et les quelques pages finals du dernier épisode emportant tout sur leur passage.
Je n’ai pas parlé de Gabriel RODRIGUEZ car il est en symbiose parfaite avec le récit de Joe Hill. Ces planches fourmillent de détails, de références temporelles et il multiplie également les points de vue. On le sent à l’aise au dessin quelque soit les époques (1775 – 1988 – présent) ou bien le type de personnages (humains ou bestiaires). Certains splash pages sont magnifiques et feraient de beau fonds d’écran (pour personne un peu perturbé). Rodriguez participe au délire graphique à part égal avec le scénario intelligent et déjanté de Joe Hill.

Le plus :
- L’inventaire des 18 clés mis en image
- la présence des couvertures originales
- une belle édition cartonnée

Niveau de langue :
C’est de la VF ici.

Des images :





Bilan :
On atteint des sommets au niveau de la narration et du graphisme. Locke&Key est une véritable fresque fantastique. Tout est passionnant et il me tarde de relire l’ensemble pour voir comment tout s’articule. Cette série est un bijou.

Ma note : 5/5



MORNING GLORIES TP4 : TRUANTS (IMAGE)


Nick SPENCER / Joe EISMA
Morning Glories #20 à #25

Le pitch :
Encore sous le choc des événements du tome précédent les étudiants de la Morning Glories Académie vont se balader dans le temps et l'espace mais surtout vont être confronté à d'autres étudiants qui semblent comme eux!

Ce que j’en pense :
Suite des aventures de la Morning Glories académie ce quatrième TP peut être vu comme la clôture d’une première saison. Jamais nous n’auront été aussi proche d’une structure d’une série TV, avec LOST qui vient de suite à l’esprit.
Annoncé dans l’épisode #19 cet arc voit un retournement de situation avec la présence d’un nouveau groupe d’étudiants dont on découvre au fur et à mesure l’histoire comme un parallèle parfait avec les étudiants que nous connaissions jusque là. On pense bien sur à l’apparition des « autres » dans LOST et les structures narratives sont les mêmes. Nick SPENCER abandonne même ses premiers personnages pour se focaliser sur les nouveaux (surtout dans les flashbacks présentant leurs aptitudes, leurs histoires, leurs forces et faiblesses) et pour le lecteur les similitudes sont savoureuses.
En clair vous aviez déjà eu du mal à parfaitement vous familiariser avec Casey, Zoe, Jade, Hunter et Ike ? Bienvenue au Truants : Akiko, Irina, Vanessa, Ian, Guillaume (toujours 3 filles et 2 garçons). Le point commun à tous (en dehors de l’académie) étant le personnage d’Abraham qui est encore une fois mis en avant indirectement.
Le scénariste nous propose donc via l’introduction de nouveaux personnages une accélération de son récit en vue d’un final saison (épisode double) dantesque. Le scénariste continue de jouer sur des allers retours dans le temps avec des personnages tous plus manichéens les uns que les autres. La lecture en TP est bien adaptée car malgré la complexité du récit, Nick Spencer alterne bien les différentes séquences de son récit entre scènes d’introspection, flashback et actions. Un très bon rythme pour le lecteur qui fait que l’on se surprend à tourner les pages car on a vite envie de savoir la suite. En plus il nous fait visiter divers lieux et on sort littéralement du cadre de l'académie. Morning Glories voyage et c'est tant mieux pour lecteur qui peut ainsi mesurer que Spencer travaille sur le temps mais aussi l'espace.
Ce quatrième tome me semble être un parfait révélateur pour le lecteur. Spencer ferme une porte et en ouvre 2 autres. On résout enfin une intrigue et on se retrouve avec de nouveaux mystères sur les bras. Il est clairement conseillé de prendre son temps pour lire Morning Glories et avoir les tomes précédents à proximité est très utiles. C’est une lecture complexe, ambitieuse et intelligente (le mythe de la caverne de Platon, les thèmes sur l’enfance ou l’éducation). La frustration n’est pas loin car nombres d’intrigues ne sont toujours pas résolus ou alors font appel à des éléments présents des dizaines d’épisodes avant. Il est clair que ce tome peut être celui de trop pour ceux qui souhaitent des récits plus linéaires et qui aime voir les sub plot avancer et résolus. En plus (c’est une redite) les dessins de Joe EISMA n’aident pas car le dessinateur a du mal à donner une morphologie et une personnalité propre aux différents personnages. On s’y perd parfois. Bon à sa décharge lors des scènes au présent ils sont tous en costume d’étudiant. L’identification est plus simple lors des séquences dans le passé. Mais à titre personnelle j’apprécie le fait que cela soit toujours le même dessinateur depuis le début (continuité graphique) et il faut reconnaître qu’il arrive à bien tenir le rythme mensuel sachant que chaque épisode fait 30 pages en général.

Le plus :

Niveau de langue :
Accessible en terme de niveau de langue et en plus le récit propose assez de passages sans texte (ou peu) dynamisant la lecture. Du coup même un lecteur non VOiste peut se reposer dans ces moment là et se concentrer lors des séquences plus bavardes.

Des images :





Bilan :
Tome charnière dans l’appréciation de cette série j’ai pour ma part décidé de continuer tant je suis (pour l’instant) subjugué par la complexité du récit de Nick Spencer. C’est ambitieux et passionnant. On ne sait jamais sur quoi on va tomber et les rebondissements foisonnent. Ce quatrième tome est pour moi le meilleur depuis le début de la série.

Ma note : 4/5
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Dernière modification par Fletcher Arrowsmith ; 24/01/2014 à 23h45.
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Vieux 17/02/2014, 12h20
Fletcher Arrowsmith Fletcher Arrowsmith est déconnecté
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X-men legacy 1, morning glories 5, eternal warrior 1, mind the gap 2, mind mgmt 2

C'est très varié cette semaine : Marvel, Image, Valiant et Dark Horse sont au programme.


X-MEN LEGACY : PRODIGAL (MARVEL)


Simon SPURRIER / Tan Eng HUAT et Jorge MOLINA
X-Men Legacy (vol 2) #1 à #6

Le pitch :
Légion, un des mutants le plus puissant sur Terre, en proie à des crises de schizophrénie et fils du professeur Charles Xavier, décide de voler de ses propres ailes et de continuer l’œuvre de feu son père.

Ce que j’en pense :
C'est les meilleurs épisodes de X-Men Legacy que j'ai pu lire depuis le longtemps. Simon SPURRIER change tout et décide de donne rune nouvelle orientation à cette série mais il exploite par contre le terme de Legacy. Souvenez vous, cette série avait commencé comme X-Men puis New X-Men avec Morisson pour finir en X-Men Legacy avec Carey. Ce dernier avait d’ailleurs parfaitement justifié ce changement d’appellation dans un premier temps en suivant les aventures du professeur Xavier dans le monde des Mutants en faisant appel à des flashbacks. C’est par la suite que cela c’était gâté. C’est donc tout naturellement que Simon Spurrier a décidé de prendre Légion comme héros de ce relaunch, et ce dernier va donc décider de suive l’héritage de son père.

Il a été dit que c'était la série Vertigo de Marvel et je comprends désormais la comparaison. Ne tombons pas dans l’excès mais que cela soit par les dessins de Tan Eng HUAT ou bien par la gestion des multiples personnalités de David c'est bien barré. On sait tous que l’esprit de David Heller est habité par de nombreuses personnalités qui lui donnent d’ailleurs ses pouvoirs mutants. L’idée de Spurrier c’est de créer un véritable monde parfaitement personnifié où chaque fois que Légion arrive à maitriser un des détenus de cette prison de psychopathes imaginaires mutants il accède à ses pouvoirs (avec un procédé de seringue-pompe digne des meilleurs chirurgiens sérial killer). Cette série évolue donc dans 2 mondes bien distinct : la réel (vite dit) et celui dans la tête de Légion. Ce procédé permet également au scénariste d’expliquer la schizophrénie de David et son remède. Il est lucide si le légion intérieur parvient à tenir tout le monde sous sa coupe. C’est pour cela que l’on retrouve Legion dans un monastère de relaxation en Chine dès le premier épisode. La mort de son père et la résonnance psychique qui va en découler va perturber ce si merveilleux équilibre et décider Legion à marcher dans les pas de son père. Le voilà donc parti à la recherche de deux jeunes mutants.
En parallèle Spurrier tisse une intrigue très intéressante avec la jeune X-Woman Blindfold dont les dons précognitifs semblent entrer en résonnance avec Legion. C’est par ce biais que le scénariste fait le lien avec le monde mutant et notamment les X-Men de l’école Jean Grey de Wolverine. Cela fonctionne très bien à la lecture et le fils de Xavier ne va pas se laisser marcher dessus par le nabot griffu aux forts préjugés.
En 6 épisodes le scénariste boucle son premier arc en donnant une direction claire à la série et en résolvant toutes les intrigues qu’il a mis en place. Il conduit très intelligemment son récit et les rebondissements sont légions (elle était facile je vous l’accorde). On est entrainé dans la folie qui habite le récit mais si j’ai fait la part des choses en trouvant 2 temps différents. J'ai préféré les 3 premiers épisodes où la communion entre Spurrier et Huat est parfaite alors que les trois derniers sont plus dans le ton d'un récit plus classique (attention c'est très imaginatif et sombre à la fois) dans la résolution de l'intrigue et le dessin de Jorge MOLINA plus lisse (mais excellent) : une première partie dans le style Vertigo et une seconde dans la veine Marvel. Là encore cela fonctionne. De plus Spurrier jour assez sur l’humain : dès le début avec le monastère, puis avec le passé de Blindfold mais aussi le destin des jeunes mutants asiatique avec en toile de fond les aventures de David Heller. On ressent beaucoup d’empathie pour les personnages et l’histoire qui nous est contée qui au final n’est pas qu’un simple affrontement de plus entre bons et mauvais mutants.

Bilan :
Une série X qui tranche avec le reste de la production marvel par son intelligence, son audace et son coté extravagant. Elle a parfaitement sa place dans le panorama français et il serait dommage que les lecteurs français ne la découvrent pas. A sa lecture je trouve qu'elle aurait parfaitement eu sa place dans un mag.

Les plus :
- la présence de toutes les merveilleuses couvertures de Mike Del Mundo
- le prix encore accessible de ce TP présentant 6 épisodes

Niveau de langue :
C’est le seul bémol que je mets à la lecture de cette série. La VO a parfois été un peu ardue. Surement car Spurrier illustre bien avec ces dialogues la folie qui habite cette série mais j’ai trouvé le lettrage un peu confus (avec un abus de %$ !! cher à Doop en ce moment). Cela ne m’a pas empêché du tout de m’immerger dans le récit par contre.

Des images :




Ma note : 4/5


MORNING GLORIES TP5 (IMAGE)


Nick SPENCER / Joe EISMA
Morning Glories #26 à #29

Le pitch :
La suite des aventures de la Morning Glories Academy après un season final détonnant qui a vu le retour d'une élève pas si modèle que cela. Assistez au début en fanfare de la saison 2 qui bouleversera vos certitudes.

Ce que j’en pense :
Ce cinquième tome de MORNING GLORIES et surement un des tomes qui est le plus simple en apparence à comprendre. Simple n’est clairement pas le type de mot qui convient à cette série qui est dingue mais soit il y a réellement une narration moins complexe soit je suis devenu addict. La vérité doit être entre les deux. Directement dans la continuité du dantesque épisode #25 ce volume 5 continue son chassé croisé spatiaux temporel mais de manière plus identifiée. L’action se déroule sur 3 époques différentes (passé présent futur) et le lecteur s’amuse à faire le lien entre elles mais aussi avec les 25 épisodes précédents.
Le personnage de Casey avait été écarté mais ici elle revient sur le devant de la scène (que dis je des scènes) et redevient la star de la série. On n’a pas fini de lire et relire la série depuis ses débuts tant on a l’impression de s’être fait berner.
Le numéro #25 était la fin de la première saison et bien ces épisodes sont une véritable rampe de lancement pour la seconde. Il faut bien quatre épisodes à Spencer pour résoudre (en apparence du moins) certaines intrigues mais aussi pour en proposer de nouvelles. Mais surtout à la fin de l’épisode #29 Spencer met en place une nouvelle situation, il remet les compteurs à zéro. C’est donc parti pour de nouvelles aventures. On venait à peine de comprendre certaines choses que l’on va devoir se remettre à l’ouvrage. Mais pourquoi pas. L’histoire proposée par Spencer se veut ambitieuse depuis le début et le scénariste l’assume à 100%.
Comme d’habitude Joe EISMA assure la continuité graphique et loupe certains visages troublant le lecteur qui confond certains personnages.

Niveau de Langue :
- lecture accessible. C’est le récit qui est complexe pas le niveau de langue.

Bilan :
La seconde saison de Morning Glories démarre sur les chapeaux de roues mais elle est surtout dans la directe continuité de la précédente. Un volume très accessible qui permet au lecteur de consolider ses bases ce qui à mon avis va lui être utile pour la suite. Ce tome est clairement à mes yeux un nouveau tremplin for a better futur.

Ma note : 4/5


ETERNAL WARRIOR TP1 : SWORD OF THE WILD (VALIANT)


Greg PAK / Trevor HAIRSINE, Clayton CRAIN, Diego BERNARD
Eternal Warrior #1 à #4

Le pitch :
Guerrier immortel, Gilad Anni-Padda est las de son existence faites de batailles incessantes où il a du faire des choix qu’ils lui ont couté. Mais son passé va le rattraper.

Ce que j’en pense :
Encore une nouvelle série de la part de VALIANT. Gilad Anni-Padda dit l’ETERNAL WARRIOR n’est pas un inconnu pour les connaisseurs de cet univers car on l’a déjà croisé dans des séries comme ARCHER&ARMSTRONG (of course) ou X-O MANOWAR.
Valiant a donc demandé à Greg PAK (Incredible Hulk et Hercule, World War Hulk, Batman/Superman) d’écrire les aventures présentes du frère d’Armstrong mais également de lui inventer une histoire. Car le thème principal de cette série est le comportement de Gilad face à son immortalité.

Greg Pak va donc inscrire l’histoire de l’Eternal Warrior directement dans ces racines quelles soient de son sang (la famille de Gilad va être très présente et importante) ou bien de la terre qui l’a vu naitre (arbre mère, la terre sacrée). Cela marque parfaitement le conflit qui anime Gilad entre son côté guerrier qui a traversé les époques en autant de batailles mais qui se pose également en témoin de l’évolution de la Terre qui souhaite prendre un repos qui lui semble bien mérité. L’immortalité de Gilad est donc une force comme une faiblesse. Ce postulat est excellent et Greg Pak le fait bien vivre surtout lors des flashbacks qui donne une véritable profondeur au personnage mais qui vont surtout se révéler très important pour la suite du récit. Ces scènes du passé sont donc en lien avec celle du présent et vont servir à résoudre partiellement l’intrigue.
Greg Pak est un bon scénariste, qui écrit des récits prenants qui font plaisir aux lecteurs mais je trouve qu’ici il manque d’ambition dans sa narration. Peu de surprise a fur et à mesure que le récit avance et l’identité du commanditaire n’est guère surprenante. Par contre je dois reconnaître qu’a la fin de cette saga Greg Pak est arrivé à façonner un passé crédible à Gilad mais surtout à créer une situation intéressante pour la suite avec la mise en place de deux camps qui sont les parfaits représentants de la dualité qui anime l’Eternal Warrior de part leur philosophie.
Je suis resté un peu sur ma faim vis à vis de l'intrigue choisie par Greg Pak qui offre de bons moments mais qui manque pour l’instant d’ambition au vu des promesses qu’offre le personnage. De même je comprends très bien l’intérêt qu’à Greg Pak de s’approprier immédiatement la série sur un ton personnel mais il dommage de noter l'absence de lien évident avec les autres séries de l’éditeur où l’on a déjà croisé Gilad Anni-Padda. Pire la version de Pak semble ne pas être complètement la même que celle de Fred Van Lente ou Robert Venditti. Seul le rôle du Géomancer semble avoir été conserver et permet de se projeter dans A&A.

Côté dessin il y a du lourd. C’est Trevor HAIRSINE qui s’occupe des scènes dans le présent et qui dessine donc la majorité de cette première saga. Le dessinateur avait déjà pu faire se faire la main chez Valiant sur X-O Manowar et Harbinger. Il laisse le soin, dès le deuxième numéro, à Clayton CRAIN (l’Oklahoma en 1877) et Diego BERNARD (la Mésopotamie Antique) de s’occuper du passé de Gilad. Les deux artistes invités réalisent un bon travail, étonnamment lumineux pour le premier et sobre pour le second. L’artiste principal réalise un très bon travail. Ces planches sont très expressives et dynamiques (les batailles en Mésopotamie sont excellents) et il joue parfaitement sur la force du guerrier mais aussi sa sagesse. Le contraste est très bien représenté. Je dois néanmoins avouer une certaine déception, malgré de bons dessins de ne pas voir Trevor Hairsine s’occuper de l’intégralité de l’album surtout que Diego Bernard le seconde complètement sur le dernier épisode. Le point positif c’est l’identification immédiate des différentes temporalités du récit mais attention à certains personnages qui ont tendance à ne pas se ressembler. Mention très bien à la mise en couleurs de Brian REBER qui sait s’adapter aux différents passages avec des variations lumineuses intéressantes.

Les plus :
- une gallery de cover du plus bel effet : Trevor Hairsine, Dave Bullock, Patrick Zircher, Clayton Crain, la 8 bit, Riley Rossmo, Mico Suayan, Mark Moretti
- quelques esquisses de Trevor Hairsine

Niveau de Langue :
Aucune difficulté à lire en VO cet Eternal Warrior. La VO est très accessible.

Des images :




Bilan :
Un très bon récit comme c'est en faire VALIANT qui vous réconcilie avec le médium. On ne s’ennuie pas car l’histoire présente une philosophie intéressante et peu de faute de gout dans son traitement. J’aurais simplement aimé que Greg Pak aille un peu plus loin.

Ma note : 3.5/5


MIND THE GAP TP2 : WISH YOU WERE HERE (IMAGE)


Jim McCANN / Rodin ESQUEJO et Dan McDAID
Mind the Gap #6 à #10

Le pitch :
Elle Petersen est toujours entre la vie et la mort et va utiliser sa faculté à emprunter le corps d’une comateuse pour nouer le contact avec ses proches. Pendant ce temps là, des masques tombent, des alliances se nouent mais le danger n’a jamais été aussi proche.

Ce que j’en pense :
Mind The Gap est une série de Jim McCann et Rodin Esquejo qui m'avait laissé dubitatif et sur ma faim lors de la lecture du premier tome. J'ai décidé de lui laisser une seconde chance avec ce deuxième TP. Et bien il ne se passe pas grand chose encore une fois. Je reste déçu par la narration de Jim McCann qui décompresse trop son récit mais surtout qui ne sait pas placer ses ressorts dramatiques où il faut. C'est presque aussi plat que l'encéphalogramme de Elle Petersen. Le scénariste s'embourbe entre intrigue policière, scientifique et surnaturelle. Le mélange des trois est mal dosé. On a du mal à trembler pour le personnage car mis à part Elle Petersen je dois dire que le destin des autres ne m’a passionné. Où est le plot principal au final ? L’épisode #5 avait bien fait apparaître des intrigues au sein de la famille de Elle Petersen qui allait au-delà du simple meurtre mais qui semblait de plus grandes envergures. A part quelques allusions ici où là le lecteur n’a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Pire encore quand la toile est enfin présenté à la fin de ce tome je dois dire que le mal est déjà fait et que cela ne m’a fait ni chaud ni froid.
McCann passe trop de temps dans l’hôpital avec des va et vient incessant et inintéressant. Le focus sur l’histoire de Katie Lawrence est sympa mais ralentie le récit. Et puis en cinq épisodes le scénariste peine à donner de la profondeur à son casting et mis à part Joe relègue des personnages en arrière plan (spécialement le couple détective Wallace – docteur Geller).
Le mystère de l’homme à la capuche retombe comme un soufflet car il restait au final peu de possibilités. Enfin le côté fantastique assez bien développé dans le premier tome passe également à l’as. Et quand il revient sur le devant de la scène cela devient assez inutile pour le lecteur car là encore peu passionnant.
A noter la présence d’un épisode « speechless » dessiné par Dan McDAID assez sympathique (l’exercice est intéressant). Cela ralenti encore plus la lecture en TP par contre car peu d’apport essentiel au final.

Enfin comme dans le premier tome on a l'inverse de Morning Glories. Rodin ESQUEJO est le dessinateur des couvertures de la série de Nick Spencer. Ces dessins sont agréables mais trop figés (j'y trouve parfois les mêmes défauts que ceux de Larroca) mais les couleurs bordels... J'ai eu du mal à identifier certains personnages car j'ai eu l'impression qu'ils avaient changée de couleurs de peau. C’est flagrant pour Joe, la copine de Elle. Le dessinateur n’est pas spécialement aidé par des couleurs parfois bien trop pâlichonnes. Du coup cela alterne le bon et le moins bon et cela nuit grandement au rythme du récit.

Les plus :
- les couvertures
- un document sur « Filling the Gap » (style dossier secret, conspiration)

Niveau de langue :
- pas de problème de compréhension. C’est accessible.

Des images :


Bilan :
Une déception. Le pitch de départ est alléchant mais Jim McCann ne sait pas se dépêtrer de son intrigue qui part dans tous les sens. Je n’ai pas retenue grand-chose mis à part qu’une conspiration se trame mais je suis déjà partie bien loin quand le couperet tombe.

Ma note : [/U] 2/5


MIND MGMT HC2 : THE FUTURIST (DARK HORSE)

Matt KINDT
Mind MGMT #7 à #12/ extrait de DHP #19/ comics strip from io9.com

Le pitch :
Après avoir compris le rôle de Henry Lyme il est temps d’aller rencontrer les autres agents du Mind MGMT surtout que désormais une guerre de pouvoir c’est ouverte sur les cendres de l’organisation. Suite aux évènements du tome précédent Meru recouvrera t’elle la mémoire mais surtout qu’elle rôle a t elle à jouer dans cet affrontement ?

Ce que j’en pense :
Après une première saga (compilée dans le premier HC) d’une excellente tenue Matt KINDT décide de continuer l’aventure en passant sa série en une on going. Bien lui en a pris car c’est encore mieux. C’est quand on repose ce splendide volume que l’on se rend compte de la richesse narrative que nous offre Matt Kindt et de la profondeur de l’univers qu’il a crée. Encore une fois c’est face à un récit maitrisé que l’on a affaire. On est sur une on going et le scénariste joue avec cela. Chaque épisode comporte donc son lot d’intrigues (souvent à tiroirs), d’action, de mise en valeur des personnages (avec 2 pages de zoom sur l’agent The Hulk à la fin de chaque épisode qui s’assemblent pour un bouquet final (le #12) où le lecteur comprend comment tout s’emboite et surtout comment il a été mené en bateau ? C’est tout simplement brillant et bluffant. Surtout que (on revient à cette notion de série à suivre) Matt KINDT fait intervenir des éléments et surtout des personnages de sa précédente saga. Il tisse une toile mentale planétaire (car on voyage encore dans ce deuxième tome) et assume narrativement et graphiquement son concept d’une d’organisation gouvernementale de l’ombre apparentée à une CIA dont les capacités extraordinaires sont utilisés comme armes (j’appelle cela une CIA mental).

Ici Matt KINDT prend tout d’abord le temps de développer l’univers de Mind MGMT donnant de la consistance à l’organisation et son rôle. Il approfondie le rôle de ses personnages laissant volontairement de côté, dans un premier temps, les héros de premier HC (Meru et Henry Lyme) pour laisser la vedette à d’autre. Attention tout en apparence car le final vous montrera que vous êtes passé à coté de pas mal de choses anodines au premier abord. Un véritable jeu de miroir et faux semblant s’installe. Pour cela il décide de partir sur les cendres de l’organisation et du jeu de pouvoir qui en découle avec la création de 2 groupes (celui de Henry Lyme contre celui de L’Eraser) qui sont bien partis pour s’affronter sur l’échiquier mondial. L’enjeu dans un premier temps : la localisation de la base oubliée de Shangri-La. Là encore il serait présomptueux de parler de gentil ou de méchants ou de bien et de mal tend l’équilibre et fragile et le rideau bien mince. Le dénouement en surprendra plus d’un.
C’est donc un véritable casting des agents de Mind MGMT qui va nous être dévoilé avec les process de l’organisation en toile de fond (recrutement, vie de groupe..).
On découvre dans ce deuxième tome les facultés des autres agents : voir son futur proche et tuer avec un doigt, contrôler ou influer sur les foules avec de la musique ou de la publicité, neutraliser les facultés des autres ou bien trouver le point faible de chaque chose (comme Karnak des Inhumains). Matt Kindt ne se contente pas que de nous raconter les origines de ces agents il le fait en nous dévoilant leur vie avec leurs faiblesses et leurs doutes. Il y a un coté humaniste dans le récit qui s’équilibre avec les buts de l’organisation. Tout cela est encore de la manipulation de la part du scénariste car certains de ces agents vous les avez déjà rencontrés dans le tome précédent que cela soit brièvement ou bien à contre emploie. C’est encore une fois bien jouée et le signe de l’intelligence du scénario.

Enfin cette ambiance paranoïaque et l’intérêt de l’histoire sont sublimés par l’art graphique employé par Matt KINDT. Ce dernier continue d’enchanter avec ces dessins à base d’aquarelle aux couleurs pastelles ou ocres qui semblent nous embobiner, comme si les dessins de Matt KINDT pénétraient également dans notre esprit. Pas besoin de grand artifice (hémoglobine, morts vivants ou autres boobs) pour convaincre le lecteur. Le dessin en plus d’être beau est au service du scénario qu’il sert à merveille.
Il continue à multiplier les expériences graphiques avec une véritable histoire racontée dans les lisérés des pages ou bien l’histoire des jumelles en forme de BD dans la BD (mise en abyme). Cela peut sembler confus mais c’est voulu. Lire Mind MGMT c’est vivre une expérience.

Les plus :
- le HC est très beau. Le grammage du papier est plus épais élevé que la moyenne.
- des récits supplémentaires : extrait de DHP #19 et comics strip from io9.com qui prolongent l’expérience.
- une préface par Scott Snyder

Niveau de langue :
Aucune difficulté à lire Mind MGMT en VO. Peu de grande phrase. L’intérêt est ailleurs. Il y a peu de mot mais ils sont efficaces.

Des images :



Bilan :
Au premier abord on peut être déçu par ce deuxième HC car l’effet surprise du premier n’existe plus. De même l’histoire semble au premier abord plus simple à suivre. Mais plus on avance plus on se passionne pour ce récit d’espionnage fantastique et la fin nous bluffe complètement. Le HC est splendide et les dessins de Matt KINDT sont magnifiques. Encore une fois un fort beau livre.

Ma note : 5/5
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Enfin une nouvelle fournée. Il y a de la VF et de la VO. Du MARVEL, Du VERTIGO, de l'IMAGE, bref il y en a pour tout les gouts. Venez nombreux en discuter.

ENIGMA (VERTIGO / DC)


Peter MILLIGAN / Duncan FEGREDO
Enigma #1 à #8

Le pitch :
C’est l'histoire de Michael Smith un artisan (il répare les téléphones) qui mène une vie peu passionnante en Californie. Tout cela va changer suite à une vague de meurtre aussi sordides que mystérieuse qui vont provoquer l’apparition de The Enigma le super héros de la bande dessinée éponyme que lisait Michael Smith étant enfant. Il va voir sa vie chamboulée et déconstruite l’obligeant à creuser dans les failles de son enfance pour mieux se reconstruire.

Ce que j’en pense :
C’est difficile de donner un avis précis sur cette lecture. J’ai aimé même adoré mais c’est une œuvre qui mérite au moins une seconde lecture pour être mieux appréhendé. Avec Enigma on est en plein dans du Vertigo canal historique, celui de Sandman ou autre Shade the Changing Man. Point de super slip à l’horizon (quoi que) mais une histoire dense, plutôt sombre qui explore les névroses et les absurdités de l’humanité.

Ce qui caractérise cette série c’est que Peter MILLIGAN, le scénariste, ose tout simplement. A travers l’histoire de Michael Smith il va développer des thèmes qui lui sont cher : l’identité, la quête de soi mais également la sexualité, la violence ou le processus créatif. Cela peut vous sembler vu et revu mais il faut se dire que nous sommes en 1993 lors de la publication de Enigma et que son histoire s’inscrit parfaitement dans la ligne Vertigo à savoir quelque chose d’un peu fou, mystérieux et étrange à la limite de l’horreur parfois. On part sur un récit linéaire et on s’en éloigne au fur et à mesure que l’on avance dans la quête de l’identité de Michael Smith. La lecture sur plusieurs niveaux commence à s’imposer, d’ailleurs le fait que Milligan fasse intervenir les personnages de la BD de référence de l’enfance du héros n’est pas pour rien. La quête de soi commence par une exploration et ce regard sur l’enfance.
Avec l’intervention des personnages de BD et de leur créateur, Titus Bird, Milligan joue avec la mise en abyme. Elle sera crescendo à la fois graphiquement avec 1 page de BD ENIGMA dans le comics même mais également par les dessins expressifs, expressif mais parfois caricaturaux de Duncan Fegredo. La fin du récit est ouverte et la frontière avec le réel est devenu complétement flou symbolisant l’implication du lecteur dans l’histoire.

Milligan fait dans Enigma un travail de fond impressionnant non seulement sur l’histoire (chaque moment a son importance comme un immense puzzle à assembler) mais également sur les personnages. Ils sont très bien caractérisés et bien fouillé. Malgré des traits de caractère bien précis Milligan ne tombe jamais dans la caricature le traitement de l’homosexualité d’un des personnages en est un exemple type. Ce n’est ni racoleur ni par obligation. Il explore le genre humain avec ses failles mais aussi des qualités. De ces personnages nait souvent de l’espoir malgré un monde qui s’obscurcit représenté par le mystère d’un drame familial autour d’un puit, mais également la violence exercée par les personnages de BD ou encore des morts mystérieuses liés à une possession et un lézard (ou c’est un peu barré comme BD). L’apparence et la quête de la place de chacun dans le monde sont parfaitement symbolisées par les personnages à la plastique en apparence parfaite de Vertigo (le super héros de la BD qui devient un justicier dans le monde réel) et le top model Victoria YES. Il sont sensé être l’incarnation du beau, de l’être parfait. Ils sont à la limite androgyne. L’envers du décor (la peau ou bien le masque) démontrera la futilité de tout cela. Il faut dépasser les stéréotypes et l’apparence primaire pour aller au fond de soi et aboutir à la quête de son identité. Les titres de chaque numéro complète le tableau d’ensemble qu’à conçu Milligan. Il travaille des concepts en connivence avec la perception du lecteur : The Lizard, The Head, The Enigma ; The Truth ; The Good Boy ; And Then What ; Lizards and Ghosts ; The End of The Word ; Sex in Arizona ; Queer.

Le côté délire voir psychédélique (les lézards semblent tout droit sorti de l’esprit de Jim Morrison) de l’histoire ne tombe jamais dans le grotesque. Il porte le récit comme le reste. Milligan manipule très bien l’absurde et s’en sert pour apporter ce petit côté décaler et irréelle qui évite au récit de tomber dans le trop sérieux ou le glauque.

Graphiquement je découvre le travail de Duncan FEGREDO que j’avais croisé ici et là (surtout chez Marvel). C’est bluffant. Il adopte un style assez réaliste tout en jouant avec le concept de réalité qu’il n’hésite pas à déformer. Les personnages sont tous très bien caractérisé et leurs attitudes ou leur visage très expressifs. Cela regorge de détails et on en prend plein la vue à chaque planche. Le plus c’est également la colorisation de Sherylin VAN VALKENBURGH qui s’adapte aux dessins de Fegredo avec un jeu sur la lumière très interessant.

L'avis de Doop

Niveau de langue :
VO accessible. Le vocabulaire employé par Milligan n’est pas un frein au plaisir de lecture. Quelques expressions sont à rechercher.

Des images :


Bilan :
Vertigo c’est l’autre facette des comics. Des récits qui vous prenne à la gorge et qui vous entraine sur thèmes peu évoqués chez les big two. ENIGMA s’inscrit parfaitement dans cette définition. Tout comme Sandman il y a clairement plusieurs niveau de lecture et cela fait du bien de voir que l’on peut lire des œuvre qui font réfléchir, qui vous entraine de l’autre côté du miroir, là où c’est à priori plus sombre. Je suis fier de posséder ENIGMA dans ma collection et sa lecture me hante encore. J’y reviendrai forcément pour pouvoir en apprécier toutes les facettes.

Ma note : 4/5 (le 5/5 surement lors de la relecture)


SWAMP THING by BRIAN K. VAUGHAN : VOLUME ONE (DC)


Brian K.VAUHGAN / Roger PETERSON et Cliff GHIANG, Steve LIEBER, Paul POPE, Guy DAVIS / Rick MAYGAR, Joe RUBINSTEIN, Rodney RAMOS, Mark LIPKA
Swamp Thing (2000) #1 à #9, Vertigo secret files&origins, story from Vertigo winter’s edge #3

Le pitch :
Les aventures de Téfé Holland la fille d’Alec Holland alias Swamp Thing.

Ce que j’en pense :
Bon comme je l’ai déjà signalé je suis un béotien en créature du marais. Je n’ai jamais lu (mis à part des résumés) les versions de Wein et Moore. En fait j’ai acheté ce TP à cause de Brian K. Vaughan qui est un de mes scénaristes préférés. Le SCARCE FCBD 2013 en avait fait également un très bon dossier.

Brian K. Vaughan raconte les origines de Téfé dans les 2 premiers épisodes où on rencontre également le monde du Green et ses parents (Alec et Abby). La narration est classique et on remarque de suite la dualité qui va habiter Téfé partagée entre le monde du Green et celui des humains. Elle choisi de ne pas choisir et de se lancer en solo à la découverte de l’humanité et du monde biologique. La série se lance donc véritablement à partir du numéro #3.
A partir de là BKV fait ce qu’il va si bien faire plus tard (Ex Machina, Y the Last Man, Saga) et nous raconter un road movie où à travers les tribulations de Téfé il va pouvoir exposer divers thèmes qui lui semble intéressant de développer. Le scénariste sait rendre ses personnages intéressants. Téfé est loin d’être une adhérant de EELV. De part son caractère bien trempé elle est plus proche de Greenpeace mais sans être active. En effet Téfé vient en réaction des dysfonctionnements qu’elle perçoit. Elle ne doit pas être perçue comme une terroriste. En fait BKV décrit une fille encore adolescente (vu qu’elle vient à peine de découvrir ses origines et recouvrer la mémoire) qui se cherche et qui est assez naïve envers le monde qui l’entour. C’est une quête initiatique à laquelle nous sommes convié. Le choix vont être durs pour Téfé et elle va devoir apprendre à composer avec son impulsivité et apprendre de ses erreurs.

L’environnement familial est très présent comme toujours chez Vaughan et cette fois ci c’est le rapport au père qui est développé. Téfé est en conflit ouvert avec Swamp Thing. Le thème est également évoqué par ailleurs dans ce volume. Le dernier épisode du TP (le #9) est composé de 3 récits dessinés par Steve LIEBER, Paul POPE, Guy DAVIS ou chaque protagonistes raconte un moment passé avec son paternel où ce dernier est censé avoir pleuré. Enfin dans l’épisode #5 Téfé confronte un père à un choix cornélien car il va devoir choisir entre sa femme ou sa fille.

Bien évidemment l’écologie et l’environnement sont présents mais là encore tout en nuance. BKV aborde le terrorisme mais aussi les ravages naturels de l’homme (feux de fôret) et l’urbanisme dans un triptyque sur la ville (#7 à #9). Le personnage de Barrabas est un inuit.
La religion, le viol et la guerre mais aussi le processus créatif (dans l’épisode #3 avec un écrivain) sont autant de thème que l’on retrouve dans ce volume.
C'est un plaisir que de suivre les aventures de Téfé façon road movie. Les thèmes évoqués sont très intéressants et bien mis en valeur : écologie (active), adolescence, rapport au père (en général c'est souvent la mère chez Vaughan), mais aussi condition d'un écrivain (repris dans SAGA #13 à #18). Les choix que va devoir faire Téfé ne sont pas si évidents et certains épisodes sont plus durs que l'on pourrait le croire (elle est limite terroriste la petite). Au final le seul bémol c'ets de toucher peu à l'u,nivers propre du Swamp Thing. C'est à peine effleurer (que cela soit les pouvoir de Téfé, ou bien ses parents que l'on voit mais peu) bien que le monde du Green est quand même traité dans un sup plot. Les amateurs du run de Moore doievnt surement être frustré de ces choix.

Coté dessins j'aime bien ce que fait Roger PETERSEN : un travail sans fioriture qui met bien le récit en valeur. Ces planches sont claires et lisibles. Rien d'extraodinaire mais la simplicité a du bon. Les personnages sont reconnaissables et pas d'erreur de morphologie. De même tout ce qui a attrait au monde du Green mais aussi à la nature est bien représenté avec assez de détails à mes yeux. Cela permet de bien comprendre le récit qui est le principal dans ce type de lecture.

Les plus :
- Le volume est conséquent avec ni plus ni moins que 9 épisodes.
- 2 récits supplémentaires fort intéressants tirés de Vertigo secret files&origins, et Vertigo winter’s edge #3

Niveau de langue :
Très abordable. BKV écrit bien. La lecture d’un lexique botanique est un plus.

Des images :


Bilan :
Pour moi c'est du Brian K. VAUGHAN et comme j'aime cet auteur je ne suis pas déçu, bien au contraire. Je reconnais bien là le futur auteur de Y the Last Man ou autre SAGA. Par contre les fans de Swamp Thing de Moore risque d'être déçu car bien que BKV travaille dans la continuité de son illustre prédecésseur il choisi de parler peu du Swamp Thing. C'ets donc à lire comme un très bon Spin Off.

Ma note : 3,5/5


SIN TITULO (ANKAMA)


Cameron STEWART

Le pitch :
Après la mort de son grand-père, le jeune Alex Mackay découvre la photographie d'une femme dans les effets personnels du vieil homme, qui va le conduire à en savoir plus sur sa relation avec lui. A partir de ce jour, Alex plonge dans un engrenage de plus en plus sordide et violent, à tel point que la réalité perd de sa substance. Secrets de famille, souvenirs, l'enquête d'Alex va le mener au bout de lui-même, où tout ce qui en sort est irrémédiablement changé.

Ce que j’en pense :
Sin Titulo est exactement le genre de comics qui se veut différent et qui l’est. Différent par son approche car ici c’est la version papier d’un webcomics. Cela a été pensé pour le web. La narration est donc différente mais Cameron STEWART connaît bien le support papier (Catwoman, Batman and Robin)du coup aucun problème dans son adaptation.

Côté récit c’est du Mullholand Drive de David Lynch en comics. Cela part comme une banale enquête et cela dérive vers la folie et le monde des faux semblant. Au milieu de l’histoire on comprend que tout ce que l’on vient de lire est peut être tromperie et on plonge avec Alex dans l’inconnu. Le scénario est subtile car il jour avec l’inconscient (enfance, perception de l’art, sentiment) et le met en image. La frontière entre la réalité et la fiction est floue et on passe d’une porte à l’autre (comme dans la bd de plus) sans s’en rendre compte. On n’est pas chez Freud mais Cameron Stewart aborde avec finesse l’importance de l’enfance dans la construction de l’homme mais également le processus créatif et plus particulièrement la place de l‘art. Pour apprécier Sin Titulo il faut accepter de croire….en la possibilité de l’impossible. Lire Sin Titulo c’est être son héros, Alex. Et tout comme ce dernier va explorer l’inconscient d’autres protagonistes le lecteur doit se projeter en Alex, être Alex. Quand on commence la lecture on ne s’arrête plus comme dans un très bon polar. Cameron Steward jalonne son récit d’autant de bornes narratives qui permettent assez de rebondissement pour que le lecteur ait envie de poursuivre.

Une œuvre que je rapprocherai de celle de City of Glass de David MAZZUCHELLI par exemple. Des gaufriers, du noir et blanc maitrisé, une approche ligne claire avec un trait assez minimaliste mais qui fait le maximum. Idem pour le récit qui même si je l’ai comparé à du David Lynch n’a rien à envier au roman de Paul Auster par sa construction et ses multiples couches de lectures. C’est assez recherché graphiquement : format à l’italienne, 8 cases par planches, peu de couleur (noir et blanc avec des teintes de beige-marron clairs). Le trait de Cameron Stewart c’est éloigné de ce qu’il faisait pour DC. Il a épuré son trait pour aller à l’essentiel. Qu’est il important de nous montrer, comment le lecteur doit comprendre l’enchainement des cases. C’est beau et intéressant. Cela immerge également très bien le lecteur qui ne perd pas son temps à décrypter des slash pages aux détails improbables et parfois inutiles. Steward guide le lecteur en lui donnant les clés pour apprécier ce qu’il lit. On est réellement au cœur de l’histoire.

Des images :

Bilan :
Je pense qu’il n’y a pas de juste milieu. On adhère ou pas. Sin Titulo est une œuvre exigeante dans le panorama comics actuelle car si elle ne révolutionne pas le genre elle ose et offre une nouvelle expérience. Si en plus vous lisez des BD franco Belges Sin Titulo peut vous plaire. Pour ma part j’ai adoré. En plus Ankama a fait du bon travail et je suis fier d’avoir ce volume dans ma bibliothèque.

Ma note : 4/5


MARVEL KNIGHTS 4 TP2 : THE STUFF OF NIGHTMARES (MARVEL)


Roberto AGUIRRE-SACASA / Jim MUNIZ et Staz JONHNSON/ Scott HANNA
Marvel Knights 4 (vol 2) #8 à #12

Le pitch :
La suite des aventures des 4 Fantastiques qui essayent de vivre comme le commun des mortels avec les tracas du quotidien. Namor ou Psycho Man ne comptent pas leur rendre la tache facile.

Ce que j’en pense :
Que cela fait du bien de lire des bonnes histoires des 4 fantastiques. Le scénariste Roberto AGUIRRE-SACASA a tout compris à comment décrire la première famille Marvel. On retrouve nos héros toujours placés dans la situation de vivre « normalement ». Et cela fonctionne très bien.

Mine de rien en 12 épisodes Roberto Aguirre-Sacasa aura fait vivre 4 aventures au Fantastic Four. Le récit est pouvait sembler décompressé à la lecture du premier arc en 5 mais la suite montre que le rythme de publication est parfaitement adapté (arc en 3 puis 2 puis 3) avec assez de densité pour intéresser le lecteur. De plus il prend le temps de faire évoluer les protagonistes et les scènes de vie privée sont à chaque fois bien caractérisées et fortes. C’est un plaisir de voir Johnny évoluer en tant que pompier avec ses déboires (difficulté d’acception) mais également des événements qui vont l’amener à grandir. But atteint pour la scénariste.

Les 2 premiers épisodes (le #8 et le #9) sont une variation du trio Susan – Reed – Namor mais la situation du couple Richard change la donne vis à vis de Namor. Les dialogues sont alors savoureux et la confrontation physique entre les 2 males pour la femelle (si si) prend une tournure plus intéressante et logique que dans d’autres combats. Cela se termine par l’intervention enfin adultes de Johnny qui va nous conduire à une scène poignante révélatrice d’une situation que nous espérons tous ne va subir un jour.
Le vilain suivant est Psycho Man et là encore je dois dire que Roberto Aguirre-Sacasa sait le rendre intéressant. Déjà lui même est exposé sous un jour nouveau et inédit mais c’est surtout les variations autour de l’utilisation de ses pouvoir sur New York et ses habitants mais surtout les fantastiques qui sont le plus du second arc de ce volume. Là encore nos héros sont confrontés à leur peurs ou doutes de façons très attachantes. Le dialogue de fin entre Susan et Reed est excellent. Enfin on ne s’ennuie pas une seconde et les pouvoirs de chacun sont mis à contributions.

Le seul bémol de ce volume est à mettre au crédit des dessins de Jim MUNIZ qui essaye trop de rester dans la continuité de Steve McNiven le dessinateur des 7 premiers épisodes, l’encrage de Scott Hanna et la colorisation de Brian Reber renforçant cette impression. C’est agréable à lire dans l’ensemble mais il a y parfois des visages complètement loupés. Cela manque un peu de personnalité.

Les plus :
- un afterword de Roberto Aguirre-Sacasa

Bilan :
Très positif. Le scénariste a parfaitement compris ce qui faisait le ciment des 4 FF et il assume la situation dans laquelle il les a plongé. Cela se lit très bien. J’ai enfin retrouvé les FF que j’aime.

Ma note : 4/5


THE MANHATTAN PROJECTS TP2 (IMAGE)


Jonathan HICKMAN / Nick PITARRA et Ryan BROWNE (#10)
The Manhattan Projets #6 à #10

Le pitch :
La suite des aventures des Projets Manhattans et de ses savants fous. Preparez vous à découvrir le pendant soviétique mais aussi une bataille pour la domination du monde entre scientifiques et politiques.

Ce que j’en pense :
Autant Jonathan HICKMAN m’ennuie et me perd dans ses concepts et sa narration chez Marvel, autant il m’enchante dans ses creator owned chez Image. Que cela soit East of West ou The Manhattan Projets ces 2 séries sont ambitieuses, passionnantes et intelligentes.

Le monde de The Manhattan Projets c’est une uchronie (comme dans East of West d’ailleurs) où la science aurait mal tourné et dominerait le monde. Le premier volume était construit comme une présentation de l’univers en question avec chaque numéro qui apportait une pièce à l’édifice (le cinquième étant plus dans la continuité du #4 quand même. Dans ce volume 2 est en présence d’un véritable arc narratif qui voit la confrontation entre les américains (The Manhattan Projets) et les russes (Star City) comme dans cette bonne vieille guerre froide. Hickman joue habilement sur les parallèles et l’histoire (Gagarine, recrutement des savants allemands, condition de travail, politique, idéologie et propagande) mais décuple tout cela le portant à la limite de la caricature (Gagarine encore une fois). Le vers étant dans le fruit, les deux blocs idéologiques vont devoir faire face à une plus grande menace que celle de peuplade extraterrestre : l’ennemi intérieur. Et c’est parti pour une ré écriture de l’histoire avec un grand H. C’est fou, chaque case déborde de mille détail et concept et parfois on à même l’impression qu’au final on ne doit pas être si loin de la vérité. La confection d’un groupe de dissident souhaitant la domination du monde par les croyances s’oppose à la froideur scientifique. Hickman se fait un malin plaisir de parodier les nationalités présentes (le catcheur pour le mexicain, mdr).

C’est les savants fous contre les gouvernements illuminés. Je vous laisse le soin de découvrir qui va gagner et les conséquences de cette bataille. Chaque personnage historique (Einstein, Oppenheimer, Feynman, Truman, Kennedy, Roosevelt, Gagarine) est déconstruit pour être remonté à la sauce Hickman.
Le dernier numéro renvoie au tout premier et se propose de faire un focus dans la tête de Oppenheimer. C’est encore plus barré que ce que l’on croyait et cela annonce une suite terrible.

Bien que perfectible les dessins de Nick PITARRA m’enchantent. Ils sont un drole de croisement entre du Frank QUITELY, du Steve SKROCE ou Geof DARROW. C'est parfois caricaturale mais c'est tant mieux car c'est bien comme cela qu'il faut prendre le récit de Hickman. Le jeu sur les couleurs est très bien étudié également.

Des images :

Bilan :
C'est décalé et cela jour la provocation. MP bouscule nos certitudes et nous propose de revisiter l'histoire en pronant une science foret sous amphétamines. J'apprécie toujours autant et le troisième TP m'attent déjà à la maison.

Ma note : 4/5


FELL : SNOWTOWN (IMAGE/DELCOURT)


Warren ELLIS / Ben TEMPLESMITH
Fell #1 à #8

Le pitch :
Lorsque l'inspecteur Richard Fell est transféré de l'autre côté du pont qui sépare la capitale du quartier de Snowtown, il n'imagine pas être confronté immédiatement au torrent d'immondices que lui réservent les habitants de ce véritable purgatoire sur Terre. Justicier par conviction, flic par désespoir, Fell est lui aussi hanté par un lourd secret.

Ce que j’en pense :
C'est barré à souhait. Ils sont tous taré dans la cité de Snowtown. Et Patrick Jane peut aller se rhabiller. L'inspecteur Fell est meilleur que lui. Le personnage de l’inspecteur Fell est fascinant. Il est comme Patrick Jane mais en mieux. Il n’est pas du tout antipathique bien au contraire et on voit de suite qu’il traine derrière lui un lourd secret qui a entrainé sa mutation. Ellis est intelligent car il n’en fait pas la pierre angulaire de son histoire. Cela complète le tableau. Il est là pour accompagner et éventuellement soigner les névroses de Snowtown. Et cela ne marchera pas à tous les coups.

La star de Fell c’est la cité de Snowtown. Lieu de perdition ou la lumière a du mal à percer. C’est sombre et glauque. chacun s’épie avec méfiance et on a peur de marcher seul la nuit mais car il y a un mais Warren ELLIS donne quand même l’impression qu’une rédemption est possible. On n’est pas dans la description caricaturale d’une banlieue ou les dealers ont pris le contrôle. Elli nous décrit tout simplement un quartier où la misère à pris le dessus, le genre de quartier que l’on a tous vu un jour (à défaut d’y vivre pour certains). Bien sur le scénariste fait ressortir les mauvais penchants en priorité mais pas que. Il y a beaucoup d’humanité dans les habitants que l’on peut croiser : Mayko, la tenancière du bar tout particulièrement mais aussi les collègues de l’inspecteur Fell qui tombe dans la caricature au service de leur faiblesse et leur humanité. Il en est de même pour les enquêtes qui au final restent très terre à terre. Le côté fantastique est effleuré de par les dessins de Ben Templesmith mais également par quelques éléments relevant plus des légendes urbaines.

Le fait de proposer une enquête pas épisode et de pas décompresser le récit à outrance est véritablement un plus pour l’appréciation de la série. En plus les histoires sont assez variées et fonctionnent très bien à la façon des enquêtes des séries TV. Le mystère, l’enquête, le piétinement, le déclic et la résolution que l’on n’avait pas vu venir. Mais là où mon appréciation est très bonne c’est que je ne croyais plus possible d’écrire ce type d’histoire au 21eme siècle temple de la décompression à outrance. Ici même pas une histoire en 2 épisodes. Non c’est bien 8 récits compilés auxquels on a le droit. Là ou Ellis triche un peu (mais du coup c’est encore plus fort) c’est qu’il n’utilise pas le schéma classique de 22 pages. C’est du 16 pages.

Ellis est dans la variété : des fœtus qui disparaissent, de l’enlèvement d’enfant, des agressions nocturnes, une prise d’otage, un cambriolage….
Enfin Ellis c’est nous surprendre dans sa narration des récits. J’en retiens deux touts particulièrement. Un interrogatoire avec présence d’avocat qui prend une tournure inattendu avec un dénouement très intelligent et inattendu. Et le dernier épisode du volume qui présente un format de 3 vignettes allongés par planches avec des billets pour remonter le fil de l’histoire. Le côté délirant du scénariste est quand même présent (sa marque de fabrique). Au-delà de l’aspect psychotique de certains habitants (et surtout le patron de Fell) on peut également croiser une bonne sœur portant un masque de Richard Nixon.

Pour la partie graphique c’est Ben TEMPLESMITH qui s’y colle. Lire cet artiste des années après l’avoir apprécié dans une série comme Ten Grand c’est voir c’est défaut. Mais c’est surtout un artiste qui propose des dessins en parfaitement adéquation avec les histoires de Warren Ellis. Cela lorgne vers du Ashley Wood mais c’est parfaitement lisible. Les couleurs (on peut même parler de la photographie si on était dans le cadre d’un film) sur des tons dominants (ocre, jaune, bleu, gris) selon l’ambiance de l’épisode me rappellent des films comme Delicatessen (les films de Jeunet Caro) ou Seven.

Pour compléter je vous renvoie aux excellentes critiques de Doop et de Mycroft (bonne analyse du dessin de Templesmith) que je vais finir par paraphraser ou plagier (je ne suis pas Shaia Le Bœuf) .

Des images :

Bilan :
FELL est surement une des séries les plus abouti de Warren Ellis. Elle vient désormais dans mon classement des séries qui sortent de nulle part et qui vous transporte littéralement à la lecture. Le genre de BD dont vous devenez addict et qu’une fois que vous attaqué la première page vous ne reprenez pied dans la vie normale (si tenté que cette dernière le soit) que quand la dernière page est digérée et lue. Seule déception : que la série n’est pas été terminé.

Ma note : 4.5/5
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Dernière modification par Fletcher Arrowsmith ; 06/03/2014 à 19h16.
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Vieux 06/03/2014, 16h56
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Un bon millésime, dis donc
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  #101  
Vieux 06/03/2014, 17h03
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Oui peu de déception au final. Commencer par ENIGMA et terminer par FELL il y a pire comme post de critique.
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  #102  
Vieux 06/03/2014, 17h29
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Belle critique Arrowsmith !!!

je suis surpris de ta note pour Fantastic four. j'en garde un souvenir plutôt mitigé.
Fell est effectivement excellent. sans doute un des meilleurs tafs d'Ellis.

le projet de Cameron stewart me fait de l'oeil mais je n'ai pas encore franchi le pas...


Encore merci pour tes critiques et le temps passé sur le forum, c'est un plaisir de te lire.
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  #103  
Vieux 06/03/2014, 17h34
doop doop est déconnecté
bouzouk force !!!!
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Enigma c'est juste énorme. Lisez le !!!
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  #104  
Vieux 06/03/2014, 17h40
Fletcher Arrowsmith Fletcher Arrowsmith est déconnecté
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Belle critique Arrowsmith !!!

je suis surpris de ta note pour Fantastic four. j'en garde un souvenir plutôt mitigé.
Fell est effectivement excellent. sans doute un des meilleurs tafs d'Ellis.

le projet de Cameron stewart me fait de l'oeil mais je n'ai pas encore franchi le pas...


Encore merci pour tes critiques et le temps passé sur le forum, c'est un plaisir de te lire.
Je crois que ma note sur les FF vient surtout en réaction de mes récentes lectures sur la first family. J'ai tendance à sur noter. Mais la narration de Aguirre Sacasa est excellente.

Merci de me lire .
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Dernière modification par Fletcher Arrowsmith ; 06/03/2014 à 19h17.
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  #105  
Vieux 06/03/2014, 19h15
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Merci pour ces critiques. J'avoue qu' Enigma me donne bien envie.
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