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En même temps des constats genre "Sous les bulles" etc y'en a déja eu pas mal, ce qui serait plus intéressant ce serait d'apporter des solutions. Les états généraux vont sans doute n'aboutir qu'a une perte de temps et a priori y'a pas grand chose a faire pour améliorer la situation vu le niveau de sensibilité politique a ces problèmes d'une diversité ne les rendant que trop complexe.
L'eldorado reste probablement la création d'une nouvelle structure porteuse et noble avec pour socle une somme de figures fortement renommées, une sorte de nouvelle "L' Association" ou Image comics sous forme de coopérative, mais l'amateurisme, l'égo rendu démesuré par les ventes d'originaux a 5 chiffres et la frilosité des individus susceptibles d'agir en ce sens rendent l'entreprise bien difficile.
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Oui mais tu sais les solutions c'est pas aux lecteurs lambda de les proposer... Par contre ça peut être intéressant que ce lecteur puisse mieux comprendre les enjeux... Tout simplement...
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Si eldorado, ça passerait plutôt par un nouvel organigramme des grosses structures industrielles (hiérarchie horizontale, pool juridique). mais là en attendant, les auteurs/artistes prient pour faire partie des 1 à 3 % qui en vivront d' un quasi-smic ou plus, sans contrat à long terme. |
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On est plutôt aux alentours des 100/120 € quand c' est encore à la page. Soit 2 fois moins qu' il y a 15 ans pour certains éditeurs. |
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Non, c'est dans les tarifs de base. 100€ la planche c'est ce qui tombe pour des blogs, plus rarement pour des albums de création originale.
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Ca fait des années qu' on est descendu en-dessous des 100 € pour des jeunes auteurs ou étrangers qui ont faim, j' ai plusieurs exemples.
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Ca peut, mais de ce que j'en sais de l'intérieur, c'est pas la norme.
Mais ouais, les plus couillons peuvent recevoir ça. |
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Je n' ai pas dit que ces conditions étaient toujours acceptées. Mais parfois oui, et même en dessous de ces tarifs.
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Ce genre de structure aurait surtout un rôle de régulateur dans le sens ou elle aménerait une situation similaire aux US avec Image en débauchant les auteurs stars (qui n'ont pas forcément besoins d'avances sur droit) grace a des royalties plus élevées rendues possibles par une diminution des risques pris, ce qui ferait vasciller les majors les incitant ainsi a se retrancher sur les licenses fortes (ce qui est déja le cas) et accentuerait leur volonté de découverte et mise en avant de nouveaux talents.(comme dans le bon vieux temps) Plutot que de se retrouver avec des structures vieillissantes et embourgeoisées se reposant sur leurs acquis, on retrouverait donc un systéme dynamique assumant jusqu'au bout son ultra libéralisme.
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Les ventes moyennes se cassant la gueule, ils calculent au plus juste. Tient j'aurais pu signer Arelate chez Actes Sud qui tablant sur des ventes à 4 000 exemplaires du bouquin à 15€ me proposait, rubis sur l'ongle, 100€ la page scénario/dessin/couleur, le grand luxe !
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Même à toi, avec ton expérience? Ils n'ont vraiment honte de rien...
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Tu sais, les cons ça osent tout ....ce que j'ai le plus apprécié dans l'entrevue à l'époque c'est que le gars en même temps qu'il te propose cela te parle également de racheter l'hôtel particulier mitoyen et à mis sur la table 1 000 000 € ( 1 million d'€ pour ceux qui ont des pb avec les zéros).
Ca permet de relativiser et de prendre réellement conscience (si cela n'était pas encore le cas) que ces gars là se foutent royalement des auteurs et que faire de la BD ce n'est vraiment pas un travail à leur yeux et n'a donc aucune valeur (C'est pareil pour les romans on va dire !)....enfin je dis ça, mais si je leur garantissais, rien que sur mon nom, 200 000 ventes cash, leur attitude serait naturellement un poil différente, mais tout aussi hypocrite Moi je trouve ça rafraîchissant en vrai et c'est aussi pour cela que je retourne avec plaisir dans ma petite grotte loin de toute cette faune
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Cela me fait penser à l'époque ou je gérais la page d'un auteur renommé, dans un soucis d'intégration j'avais alors ouvert un accés lors de la création de la page à un jeune auteur avec qui l'on cherchait à monter un magazine numérique sous la houlette de l'auteur reconnu. Le but de cette page était de réunir une quantité de fans suffisante pour lancer le mag dans de meilleures conditions grace au soutien potentiel des abonnés réunis sur la page. Pendant 1 an et demi je gére la page à mes frais (déplacements chez l'auteur pour venir numériser les dessins mis en ligne, téléphone, électricité et dépenses annexes) et le jeune auteur ayant un accés a la page ne participe pas et profite juste pour venir faire sa pub de temps en temps et bénéficier ainsi du regard des abonnés réunis sur la page. En fin de compte je fais monter la page a + de 10000 fans et rien ne se passe de concret concernant la création du magazine, en gros je dois tout faire moi même. Donc je me fache avec l'auteur reconnu qui est un escroc et je décide de fermer la page qui n'existerait pas sans moi. Au moment de la fermeture, je préviens tout de même le jeune auteur par délicatesse que je n'ai rien contre lui mais que je supprime son accés afin que tout cela se passe sans entraves. A ce moment la le jeune auteur acquiésce gentiment, comprenant la situation, n'y voit rien a redire et on raccroche. Quelques temps plus tard, alors que je vais vérifier que les procédures de fermeture ont bien été effectués sur la boite mail dédiée a la page, je découvre que ce fameux jeune auteur qui traine parfois ses guêtres ici a cherché a tout rouvrir et s'approprier tout le fruit de mon travail. Quelques mois plus tot ce dernier me faisait de grand discours sur l'honneur et la morale... Tout ça pour dire qu'il y a probablement des connards de tous les cotés, on est cerné.
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https://www.facebook.com/pages/Matth...26409040739987 Dernière modification par cronos59 ; 27/05/2016 à 13h11. |
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Des "anecdotes" comme ça il y en a de tout les côtés, en effet.
Ne serait ce que des mecs avec qui tu n'as jamais bossé, ou avec qui il n'y a jamais eu de problème, qui vont raconter des conneries aux gens avec qui tu bosses, histoire de te faire gicler... La force des réseaux de connaissance, des black list... Mais je m'égare... Mais après, c'est comme dans toutes les professions tu sais, les ambiances pourries c'est partout ! Et pareil pour les gens honnêtes et ceux qui profitent systématiquement les uns des autres... Ce qui est embêtant, dans le débat qui nous intéresse, c'est lorsque les décisionnaires inversent la valeur des choses, en reléguant l'auteur au simple statut d'ouvrier soi-disant interchangeable, en lui refusant le fait qu'il est avant tout la matière première de toute création. Du coup, il n'est plus une priorité en terme de rétribution et il est celui qui est le premier ponctionné quand il faut faire des économies. Mais quand cette industrie s'est vraiment lancée, les créateurs se considéraient eux même avant tout comme des artisans chevronnés qui devaient trimer jour et nuit, comme à l'usine, pour des salaires de misère, c'était complètement accepté, la notion d'auteur avec une vraie valorisation n'est apparue que plus tard, quand des gens comme Caniff ou autres ont décidé de rediscuter la forme de leur contrat, des droit d'auteurs, mais c'est comme tout, eux ils avaient les épaules et le prestige pour ça... C'est pour cette raison qu'encore aujourd'hui c'est difficile d'aller à l'encontre d'une mentalité bien institutionnalisée dans ces métiers, voir même de modifier ce système en profondeur... Les 3/4 des combats actuels se bornent à tenter de sauver les quelques miettes qu'il reste, face aux éditeurs ou aux distributeurs qui, de toute façon, ne céderont sur aucun de leurs acquis (si ça vous fait penser à une certaine actualité, on s'est compris !)
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Mon site (qui date ) Dernière modification par FredGri ; 27/05/2016 à 14h45. |
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