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  #136  
Vieux 30/10/2019, 17h55
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Batman Annual #4
Tom King se fait plaisir.
Sous le prétexte de sortir des "extraits" du journal intime d'Alfred Pennyworth, l'auteur s'amuse à sur-valoriser Batman en lui offrant un quotidien et un agenda à faire pâlir Wolverine, à l'époque où il avait deux séries, deux mini-séries et trois équipes (je plaisante à peine).
Alfred Pennyworth montre donc le combat "chaque jour" (l'Annual est intitulé "Everyday") de Batman, qui combat un dragon, stoppe des voleurs, affronte un kickboxeur qui l'a défié et frappe sa femme, vainc Kalibak, défait une entité cosmique, etc., etc.
C'est fun. C'est drôle. C'est complètement "abusé", car chaque événement concerne un jour dans une longue liste de dates qui se suivent, mais... oui, c'est fun. Un peu trop long, le fil est un peu trop tiré par Tom King, mais il y a plusieurs bons moments de valorisation de Batman ; quelques moments attendus, aussi.
L'ensemble est très bien dessiné, comme souvent. Jorge Fornes illustre l'essentiel, dans son style "copycat" très joli et intense. Mike Norton fait quelques belles choses également, même si ça aurait été bien que Fornes fasse tout.
Un bel Annual, "abusé" mais fun, et avec quelques belles fulgurances ; mais trop long, avec un mécanisme trop utilisé. Une belle synthèse du run finissant de Tom King, en soi.
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  #137  
Vieux 30/10/2019, 22h38
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Tales From The Dark Multiverse : Death of Superman
Bon, c'est pas mal, ça. Le deuxième tome des Tales From The Dark Multiverse se concentre sur la Mort de Superman... et ça fonctionne plutôt bien.

Ouais, c'est plutôt bon. Je ne connais pas Jeff Loveness, mais il s'en sort bien. Il construit intelligemment la Lois "en fureur" avant la prise de pouvoirs, avec un focus pertinent sur sa douleur et son ressentiment après la mort de Clark ; ça a du sens, ça fonctionne. Même si Lois a réagi différemment dans la continuité normale, on peut imaginer qu'elle ressente tout ça, et le scénariste gère bien. Idem pour la transformation, puis la folie furieuse... tout est fluide. Il n'y a guère que
que je trouve un peu expédiée, voire maladroite, car pas très claire - mais ça reste léger.
L'essentiel est maîtrisé. Le récit est brut, violent ; un peu bête et méchant, mais ça reste l'esprit de la collection. Brad Walker livre de jolies planches, son style fonctionne bien en référence à la décennie concernée. C'est efficace et fluide.
Un bon numéro, qui surfe bien sur le thème général et exploite bien l'événement concerné. Bien joué !
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  #138  
Vieux 30/10/2019, 23h35
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Invisible Woman #4
Avant-dernier numéro, et la saga se tend. Mark Waid pousse Susan dans le dur... et ça fonctionne bien, même si ce n'est pas renversant.

Bon, clairement, je n'ai franchement aucun intérêt pour la vilaine et son MacGuffin ; je pense que Mark Waid pense pareil. L'auteur utilise cette mini-série pour trois choses : creuser les pouvoirs de Sue / plonger Sue dans l'espionnage / interroger la relation de Sue avec son ancien coéquipier, barbouze devenu tueur sadique. Tout ça, ça fonctionne bien. Le scénariste s'amuse clairement, et ça se sent.
Déjà, j'aime bien comment il pousse les pouvoirs de Sue, avec des explications un peu scientifiques qui permettent d'aller plus loin dans leur fonctionnement. Ensuite, l'Invisible dans l'espionnage, c'est idéal... et la relation avec Aidan est bonne. Aidan devient "méchant", mais ça s'explique un peu ; et les réactions de Sue ne sont ni neuneu, ni abusées. C'est fluide et pertinent.
Bon, le trait de Mattiat De Iulis est très figé, les décors sont un peu vides, ce n'est pas très dynamique. C'est plutôt joli, mais bon... ce n'est pas mon style, et ça fait "juste" le job ; mais ça le fait. Le graphisme n'apporte rien, mais n'enlève rien ; c'est déjà pas mal.
Bientôt la fin, donc. Ca aura été un moment sympa' jusque-là.
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  #139  
Vieux 31/10/2019, 14h42
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Tales From The Dark Multiverse : Death of Superman
Bon, c'est pas mal, ça. Le deuxième tome des Tales From The Dark Multiverse se concentre sur la Mort de Superman... et ça fonctionne plutôt bien.

Ouais, c'est plutôt bon. Je ne connais pas Jeff Loveness, mais il s'en sort bien. Il construit intelligemment la Lois "en fureur" avant la prise de pouvoirs, avec un focus pertinent sur sa douleur et son ressentiment après la mort de Clark ; ça a du sens, ça fonctionne. Même si Lois a réagi différemment dans la continuité normale, on peut imaginer qu'elle ressente tout ça, et le scénariste gère bien. Idem pour la transformation, puis la folie furieuse... tout est fluide. Il n'y a guère que
que je trouve un peu expédiée, voire maladroite, car pas très claire - mais ça reste léger.
L'essentiel est maîtrisé. Le récit est brut, violent ; un peu bête et méchant, mais ça reste l'esprit de la collection. Brad Walker livre de jolies planches, son style fonctionne bien en référence à la décennie concernée. C'est efficace et fluide.
Un bon numéro, qui surfe bien sur le thème général et exploite bien l'événement concerné. Bien joué !
Tu as tout dit. Noir c’est noir. Et ça ne m’aide pas du tout de lire ce comics.
Cote dessin j’ai pas trouvé l’ex bien dessiné côté visage. On aurait dit une femme à barbe.

Je ne pourrais pas évoquer le knights temporal 4 vu que j’attends toujours le 2.

Superior Spider-Man 12
Quel fin. Aucun piège. Otto is back. Un numéro difficile à lire car la encore tout espoir est enterré. les dessins sont très bons. Je regretterais ce titre qui n’aura pas été décevant même sur ce numero. Et pourtant y’a quelque numero de cela je disais combien je serais déçu après les avance d’otto de le voir revenir sous son identité original. Mais la c’est bien fait, avec respect et par l’auteur qui l’a animé sur ce volume, donc franchement aucune déception.

Dernière modification par Slobo ; 31/10/2019 à 17h44.
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  #140  
Vieux 31/10/2019, 16h39
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Bien d'accord sur superior 12. Du grand art. Gage est vraiment un de mes scénaristes marvel favoris et me déçoit rarement.
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  #141  
Vieux 01/11/2019, 23h14
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Silver Surfer : Black #5
Suite et fin de la mini-série sur le Silver Surfer... toujours sur la même ligne. Donny Cates livre une saga très décompressée, pas désagréable mais assez vide ; sauvée par un Tradd Moore en feu, son style étrange fonctionnant très bien sur les personnages extraterrestres et le récit onirique.

Bon, c'est agréable, hein, mais très décompressé. Tradd Moore livre des planches de folie, complètement magnifiques et complètement bizarres. Autant je ne supporte pas de le voir sur des personnages "humains", autant sur les extraterrestres et créatures bizarres de l'espace, ça fonctionne complètement. C'est fluide, intense et immense. J'aime vraiment beaucoup, et c'est définitivement la plus grande réussite de la mini-série.
Maintenant, le scénario... bon, l'ensemble a du sens, il y a une vraie recherche sur le personnage ; l'hommage final à Stan Lee est bon, aussi. Mais c'est beaucoup trop décompressé. Ca aurait pu se régler en deux numéros, tout ça. Ca a permis à Tradd Moore de faire de jolies choses, mais... c'est trop lent.
Et ça n'aura sûrement pas de suite, aussi, et c'est un souci. Donny Cates quitte Guardians of the Galaxy au #12, pour reprendre Thor ; mais je suis persuadé que ce n'était pas le plan. L'auteur a relancé les Guardians en grande pompe, il signe cette mini-série... tout ça "sent" le grand plan cosmique, notamment parce que sa première saga sur les Guardians embrassait la volonté de gérer "tous" les personnages spatiaux. Si je peux comprendre que l'auteur s'empare de l'opportunité de reprendre Thor, il est décevant de voir tous ces projets tomber si bas... surtout que le twist sur le Surfer peut être pertinent.
Il y aura peut-être une suite... mais sûrement pas celle prévue. A voir, la mini-série demeure agréable, mais trop décompressée. Une curiosité magnifique graphiquement, hélas un peu vide !
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  #142  
Vieux 01/11/2019, 23h40
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Marvel Zombies Resurrection #1
Marvel Zombies, le retour ! Sûrement du fait du succès de DCeased, qui récupère le filon de Marvel Zombies chez DC, voici que Marvel suit la dynamique et ressort... Marvel Zombies.
Et ça fonctionne plutôt bien, car Phillip Kennedy Johnson prend le parti d'étaler en longueur "comment" l'infection touche les super-héros. On ne sait encore rien du "comment", mais le scénariste rédige un script intelligent, sur comment les Fantastic Four, X-Men et Avengers vont dans l'espace après avoir découverts le corps sans vie de Galactus. L'auteur livre un récit très pertinent d'exploration spatiale, avec de bons moments et de bonnes caractérisations. Bien sûr, ça part rapidement en drame, avec une infection violente et des pertes... mais ça fonctionne bien.
L'ensemble surprend, car les zombies sont très tardifs... et, surtout, les personnages sont ceux de l'univers Marvel "actuel" ; Dawn of X inclus. J'ai particulièrement aimé tout le travail sur l'exploration spatiale, la gestion de l'avancée et des découvertes. C'est sérieux, pertinent mais aussi fun. Le massacre est un passage obligé un peu rapide, mais efficace et intense.
Le tout est bien illustré par un Leonard Kirk un peu rapide sur certaines planches, mais qui garde un style très dynamique et léché. C'est joli, et il est aussi bon sur l'exploration que dans l'infection.
Un bon début, qui surprend dans le bon sens. Je suis curieux de la suite, en espérant que Phillip Kennedy Johnson continuera à éviter le piège de tomber dans la copie de Marvel Zombies ou DCeased. Le genre commence à compter beaucoup de références, il va falloir innover pour ne pas lasser !
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  #143  
Vieux 03/11/2019, 22h00
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DC The Flash #81

Sincèrement, il va falloir compter avec Joshua Williamson pour le panthéon des très bons auteurs passés sur la franchise.
Avec un run déjà long de 81 numéros (plus des épisodes spéciaux), il est autant dans le respect de ses prédécesseurs (Mark Waid et Geoff Johns principalement) que dans l'enrichissement de leurs concepts ou créations (Speed Force de Mark Waid avec un développement à la Geoff Johns façon Green Lantern sans les couleurs, Black Flash, Zoom et son origine).
Il n'oublie pas de développer son univers en préparant des (grandes) choses vu que la présence de Wally (le vrai) continue de louvoyer sur le titre (mais pas que celui-là) et les intrigues sans oublier qu'il ancre parfaitement son histoire dans les grandes manœuvres de Year Of The Villain sans que cela ne parasite quoi que ce soit (d'ailleurs son Batman/Superman est un vrai plaisir dans la gestion).
Cet arc sur la Speed Force ne dénote pas du tout et le fan que je suis prend un pied pas possible.
De plus, avec un Scott Kolins qui renvoie à de très bons souvenirs en étant toujours aussi bon (dommage par contre que Rafa Sandoval et lui ne puissent assurer un arc complet car leurs styles diffèrent), ce titre reste un des meilleurs.

Place aux Rogues, les vrais!
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  #144  
Vieux 05/11/2019, 23h33
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Warlord of Mars Attacks #5
Ca finit bien.
Jeff Parker achève son récit sur une note légère, joyeuse ; positive. Le scientifique Edgar se sacrifie pour sauver John Carter, ses camarades humains voient son "enterrement" (sur Barsoom, les corps sont envoyés vers un gros monstre terrestre, qui "pond" des oeufs d'énergie qui fournissent une puissance longue et "propre"). Avant que John Carter lance une attaque contre les Martiens de Mars Attacks, qu'il soumet avec une EMP (bien aidé par le fait que la magouille cosmico-temporelle ait privé ces Martiens de tout soutien). En conclusion, Barsoom est rétablie, les alliés humains ont de bons destins, les Martiens sont "soumis" et obligés de travailler sans technologie, et John Carter reste avec sa femme.
C'est sympa' ; Jeff Parker livre une conclusion sans originalité, sans briller, mais qui est positive et fait sourire. Dean Kotz propose des planches efficaces, un peu survolées parfois, mais qui fonctionnent bien. Le "twist" pour stopper les Martiens est facile, mais bon... ça reste un crossover "nawak", et l'ensemble se tient mieux qu'on ne pouvait le penser.
En définitive, cette saga est une curiosité rigolote et sympathique ; sans plus. Jeff Parker se perd dans l'embrouille temporelle pour caser les deux "versions" de Mars/Barsoom, mais il y a une "folie douce" générale qui fonctionne bien, et m'a plu. C'était un peu bête, un peu méchant, mais plutôt fun. Ca a le bon goût de ne pas durer trop longtemps, et ça m'a fait marrer ; c'est déjà bien !
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  #145  
Vieux 08/11/2019, 15h06
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Joker - Killer Smile #1 : ou de la redondance de l'analyse. Ce titre se présente comme l'étude du personnage du Joker et de son rapport aux auteurs qui l'ont tenté. Le pitch parle d'un psy, qui comme tant d'autres avant lui, essaie de percer les secrets du vilain gothamite.

Par ce personnage, Lemire rend une copie très personnelle, où il se met dans la peau du psy. Comme si depuis les docteurs Kane et Finger qui auraient identifié la pathologie, d'autres ont suivi, le docteur Moore et bien d'autres, pour tenter de cerner la maladie obsessionnelle.

Un mystère où l'ont peut se briser à tenter de le résoudre. Avec ses zones d'ombres auxquelles on ne peut toucher, comme la secret origin évoqué autour d'un dialogue.

On imagine Lemire à qui on confie ce cadeau empoisonné qu'est le Joker, l'engouement du début d'y laisser sa marque, et au fur et à mesure le doute s'installe, c'est un obstacle infranchissable.

Et là, immanquablement la folie s'installe, comme de façon naturelle. Les poissons Joker ne peuvent pas exister, alors pourquoi font-ils partie du folklore et qu'ils sont admis comme tels? Le Joker est-il un personnage de fiction, ou est-il passé à un autre statut? Telle une créature qui échappe à ses créateurs, et que l'humanité s'est appropriée comme un défouloir de l'inconscient collectif.

Avec Killer Smile c'est l'impuissance des auteurs face à la force du personnage qui est traitée. Lemire signe ici une œuvre personnelle, où il admet son échec à vouloir dompter la bête. Il est dans un engrenage qui le dépasse, et où il n'y a aucune place pour la raison.

Un aveu de faiblesse qui en fait une œuvre brillante. Admettre qu'on ne peut pas tout gérer est une marque de sagesse, bravo monsieur Lemire.

Dernière modification par EsseJi ; 08/11/2019 à 15h13.
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  #146  
Vieux 08/11/2019, 18h01
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Tu m'intéresses à quelque chose que je ne voulais pas tenter.
Merci.
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  #147  
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Joker - Killer Smile #1 : ou de la redondance de l'analyse. Ce titre se présente comme l'étude du personnage du Joker et de son rapport aux auteurs qui l'ont tenté. Le pitch parle d'un psy, qui comme tant d'autres avant lui, essaie de percer les secrets du vilain gothamite.

Par ce personnage, Lemire rend une copie très personnelle, où il se met dans la peau du psy. Comme si depuis les docteurs Kane et Finger qui auraient identifié la pathologie, d'autres ont suivi, le docteur Moore et bien d'autres, pour tenter de cerner la maladie obsessionnelle.

Un mystère où l'ont peut se briser à tenter de le résoudre. Avec ses zones d'ombres auxquelles on ne peut toucher, comme la secret origin évoqué autour d'un dialogue.

On imagine Lemire à qui on confie ce cadeau empoisonné qu'est le Joker, l'engouement du début d'y laisser sa marque, et au fur et à mesure le doute s'installe, c'est un obstacle infranchissable.

Et là, immanquablement la folie s'installe, comme de façon naturelle. Les poissons Joker ne peuvent pas exister, alors pourquoi font-ils partie du folklore et qu'ils sont admis comme tels? Le Joker est-il un personnage de fiction, ou est-il passé à un autre statut? Telle une créature qui échappe à ses créateurs, et que l'humanité s'est appropriée comme un défouloir de l'inconscient collectif.

Avec Killer Smile c'est l'impuissance des auteurs face à la force du personnage qui est traitée. Lemire signe ici une œuvre personnelle, où il admet son échec à vouloir dompter la bête. Il est dans un engrenage qui le dépasse, et où il n'y a aucune place pour la raison.

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Tu me l'as bien vendu tout à l'heure
Je le fais remonter dans a pile pour le week-end.
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Joker - Killer Smile #1 : ou de la redondance de l'analyse. Ce titre se présente comme l'étude du personnage du Joker et de son rapport aux auteurs qui l'ont tenté. Le pitch parle d'un psy, qui comme tant d'autres avant lui, essaie de percer les secrets du vilain gothamite.

Par ce personnage, Lemire rend une copie très personnelle, où il se met dans la peau du psy. Comme si depuis les docteurs Kane et Finger qui auraient identifié la pathologie, d'autres ont suivi, le docteur Moore et bien d'autres, pour tenter de cerner la maladie obsessionnelle.

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On imagine Lemire à qui on confie ce cadeau empoisonné qu'est le Joker, l'engouement du début d'y laisser sa marque, et au fur et à mesure le doute s'installe, c'est un obstacle infranchissable.

Et là, immanquablement la folie s'installe, comme de façon naturelle. Les poissons Joker ne peuvent pas exister, alors pourquoi font-ils partie du folklore et qu'ils sont admis comme tels? Le Joker est-il un personnage de fiction, ou est-il passé à un autre statut? Telle une créature qui échappe à ses créateurs, et que l'humanité s'est appropriée comme un défouloir de l'inconscient collectif.

Avec Killer Smile c'est l'impuissance des auteurs face à la force du personnage qui est traitée. Lemire signe ici une œuvre personnelle, où il admet son échec à vouloir dompter la bête. Il est dans un engrenage qui le dépasse, et où il n'y a aucune place pour la raison.

Un aveu de faiblesse qui en fait une œuvre brillante. Admettre qu'on ne peut pas tout gérer est une marque de sagesse, bravo monsieur Lemire.
C'est marrant, je viens de le lire et je n'ai pour ma part RIEN vu dans Killer smile qui se rapproche de ce que tu écris.
Après, c'est tant mieux et c'est bien que l'on puisse interpréter l'œuvre de plein de manières différentes mais là, je me demande quand même un peu ce que tu as consommé avec de lire ce numéro...

Bon, perso, je n'ai vu dans ce numéro qu'une déclinaison sur un mode horrifique de l'histoire du psy qui interroge Rorschach dans Watchmen et qui bascule peu à peu lui aussi (contamination, mise en péril de la cellule familale).
A ce titre, la planche où l'on voit un ballon se transformer en tache de Rorschach est peut-être bien une manière pour Lemire de nous montrer qu'en effet, il se place sous la tutelle du travail de Moore.
Sauf que c'était tout de même plus subtil et beaucoup plus touchant chez Moore.
Tout au long de ce numéro, on se dit d'ailleurs pratiquement constamment que Lemire se réfère à Moore, quand ça ne renvoie pas à Watchmen, on pense immanquablement également à Killing Joke.
Bon, ceci dit, c'est plutôt bien fait et ça se lit avec plaisir.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
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Pas de produits avec la lecture si tu veux savoir, je ne vois pas le côté compatible.

Pour mon analyse, tout découle du dialogue du psy avec sa collègue, où elle demande si il fait ça pour lui. Je vois l'impuissance du personnage, qui applique l'adage "be careful what you wish for', comme un parallèle avec l'auteur qui se retrouve incapable d'assumer un tel personnage.

Et Moore est loin, je dis juste que Lemire est un de plus dans la liste des auteurs qui se sont penchés sur le cas Joker. La différence est dans le problème abordé par la secret origin. Lemire garde la zone d'ombre alors que Moore a été un des rares à vouloir figer le mythe.
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  #150  
Vieux 09/11/2019, 09h58
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Zen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John Constantine
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Posté par EsseJi
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Pour mon analyse, tout découle du dialogue du psy avec sa collègue, où elle demande si il fait ça pour lui. Je vois l'impuissance du personnage, qui applique l'adage "be careful what you wish for', comme un parallèle avec l'auteur qui se retrouve incapable d'assumer un tel personnage.
Le questionnement sur les motivations du psy, c'est aussi dans Watchmen.
Et c'est pas très original en soi.
Le discours méta sur le parallèle avec l'auteur et Lemire qui se projette dans le personnage du psy pour montrer son incapacité à traiter le personnage, pour ma part, je n'ai rien vu dans ce numéro qui m'a amené à imaginer cette hypothèse.
Mais pourquoi pas?
Ceci dit, je ne trouve pas cette hypothèse méta très intéressante, en fait.
Mais si elle te branche, tant mieux.
__________________
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